Œuvre adaptée de l’univers de Mark Millar (Wanted, Kick-Ass, Kingsman), mis en scène et scénarisé par Steven S. DeKnight, un habitué des adaptations superhéroïques (Smallville, Daredevil).
Mais on sent bien dès les premières minutes l’errement artistique : personne ne mettrai en scène cette série de cette manière si ce n’était pas une adaptation de comics. Tous les travers des adaptations au cinéma et la TV y passent, comme si le créateur n’avait pas vu le film Watchmen (2009) ou la série The Boys (2019) pour ne citer qu’eux.
Les flashback incessants, où l’on nous explique le passé des fondateurs de la ligue des justiciers pendant 1 minute avant de revenir à la réalité sans la moindre transition, c’est juste pourri.
Idem pour lancer une série en faisant intervenir beaucoup trop de personnages, dont les intrigues individuelles se télescopent au lieu de se rejoindre. Ce qui devient vite lassant.
Je n’ai tenu que 3 épisodes, tant l’absence de rythme, d’enjeux, de narration brumeuse, de concepts mal maîtrisés, ruinent tout le potentiel de l’oeuvre. On est pas loin de la mise en scène d’un M. Night Shyamalan dans ses mauvais jours.
Y a tellement de séries qui ont su démonter le genre des superhéros pour livrer des œuvres audacieuses, tel I Am Not Okay With This, Impulse, The Doom Patrol ou The Umbrella Academy, on sent que le créateur a voulu surfer sur la vague sans la moindre idée forte, le moindre thème porteur ou point de vue novateur.