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    La Vie est belle
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    The Cinephile World
    The Cinephile World

    128 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2014
    Un film à la fois dur et magistral, qui joue beaucoup avec les émotions que ressentent les personnages. Le long métrage est remplit d'émotions très prenantes accompagnant les personnages, et de scènes humoristiques très bien trouvées pour une période de guerre aussi triste. Je pense que le terme magnifique n'est pas assez suffisant pour décrire cette oeuvre, en effet, le personnage incarné par Roberto Benigni joue beaucoup avec l'humour pour protéger son jeune fils face à une réalité d'une atrocité misérable. Pour sa première réalisation, Roberto Benigni a frappé fort, en effet, il a su livré un travail parfait, qui offre de beaux plans de cameras, ce n'est pas révolutionnaire, mais c'est assez beau à voir. Benigni n'a pas hésité à nous montrer, à quels points, ce fut atroce qui s'était produit dans les camps de concentrations, en nous montrant la réaction des personnages. Le scénario est excellent, et prenant pendant tout le long du film. En effet, nous sommes plongés dans une histoire touchante que connaîtra une famille dans un camp de concentrations. Vers les trente premières minutes du film (si je ne me trompe pas), c'est calme, c'est paisible, et c'est drôle. Mais après, tous bascule, et cela devient beaucoup moins drôle, voir triste, mais le personnage principal offre beaucoup d'humour vers les dernières parties du film. Les personnages sont magnifiques, ils dégagent beaucoup d'émotions, et on parvient à s'en attacher très facilement, surtout face au personnage incarné par Roberto Benigni. De plus, les acteurs sont géniaux, Roberto Benigni est magistral et nous montre tout son talent d'acteur, quand aux autres ils livrent de magnifiques prestations eux aussi. Quand aux musiques, elles sont très belles et collent vraiment bien à l'ambiance. spoiler: En 1938, Guido, jeune homme plein de gaieté, rêve d'ouvrir une librairie, malgré les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial et l'enlève le jour de ses fiançailles avec un bureaucrate du régime. Cinq ans plus tard, Guido et Dora ont un fils: Giosue. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur. Guido est juif. Un jour, Dora rentre à la maison et ne trouve ni fils, ni mari. Ils ont été déportés. Par amour pour eux, Dora les suit dans le train qui les emmène.
    En conclusion, '' La Vie est Belle '' est un film magistral signé Roberto Benigni qui offre un incontournable de l'année 1998. Il faut vraiment avoir aucunes émotions pour dire que ce film est mauvais, en effet, des oeuvres aussi touchantes que celle-ci, on en trouve pas partout. A voir à tout prix. Un Chef d'Oeuvre, 5/5.
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    163 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2018
    "L'aspect défensif de l'humour consiste en ceci: il épargne à la personne en difficulté les affects douloureux que sa situation devrait entraîner, et permet, grâce à la plaisanterie, d'éviter jusqu'à l'expression de ces affects, c'est-à-dire des plaintes qui seraient justifiées", Freud. Nous pouvons donc nous demander comment certains cinéastes, dans l'évocation de la Seconde Guerre Mondiale, font franchir aux spectateurs la frontière entre un contexte historique tragique et son traitement cinématographique sous le mode de la comédie. Pour cela, nous allons étudier quatre films : "La vie est belle" de Roberto Benigni (1997), "Le dictateur" de Charlie Chaplin (1940), "To be or not to be" d'Ernest Lubitsch (1942) et "La grande vadrouille" de Gérard Oury (1966). "La vie est belle" se découpe en deux parties: la première, comique, se déroule en 1938 et raconte l'histoire de Guido Orefice, un jeune italien qui tombe amoureux de Dora et qui fait tout pour la conquérir. Ils finissent par se marier et ont un enfant, Giosué. La deuxième partie, sur un fond beaucoup plus triste, commence quand un jour, en rentrant chez eux, Dora ne trouve ni son mari ni son fils, qui se sont tous les deux fait déporter. Elle décide de les suivre dans le train par amour. Le mélange du tragique du contexte et du comique de Roberto Benigni crée une sorte de sentiment d'entre-deux, de malaise. Voir Benigni se débattre avec ses explications apporte presque une dimension pathétique. La première partie se présente comme une fable. En effet, lors de la rencontre entre Guido et Dora, le jeune homme se présente comme le "prince Guido" et appelle son amour "princesse". Mais comme dans toutes les fables, les deux personnages doivent surmonter différentes épreuves; celle du "méchant" qui, ici, est le fiancé de Dora, ainsi que leurs différences sociales: Dora est issue d'une famille riche et fasciste, et Guido est un "pauvre juif". Lors du mariage de Dora, scène digne d'un conte de fée, Guido la libère de son amant. De cette alliance naîtra Giosué ; le bonheur de cette famille semble tout à fait réel dans la première partie du film. Effectivement, nous pouvons presque conclure la fin de cette partie par le "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants...". La première partie appâte le spectateur et le fait rentrer dans l'histoire. L'antisémitisme est décrédibilisé avec le cheval "juif" et l'invité au mariage faisant un salut nazi à l'arrivée du "gâteau autruche". Le comique est principalement représenté par le personnage de Roberto Benigni qui a un comique de geste très fort et qui est le personnage que l'on suit tout le long du film, qui amène le comique dans la seconde partie. Aussi, il y a de nombreux running gags, comme le vol de chapeau et le lancement de clés. Le tragique est principalement amené par le contexte, et par les situations: la disparition des amis de Benigni et les conditions de travail (forcé), notamment, et surtout, la mort de Benigni tué par un nazi quelques heures avant la libération, à la fin du film. "On ne rit pas que dans des situations comiques" : après la Seconde Guerre Mondiale, des soldats ont raconté qu'ils riaient à chaque fois qu'une bombe tombait près de leur abri ! De plus, le professeur Rod Martin a conclu en 1996 que d'envisager la vie avec humour aurait des conséquences bénéfiques sur la santé psychologique et émotive.
    Roub E.
    Roub E.

    731 abonnés 4 820 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2014
    Un film à la sincérité désarmante, d une poésie rare. D un même personnage, rêveur et clown invétéré on va se trouver face à deux tons bien distincts. Tout d abord la rencontre et la séduction de son épouse partie plus légère mais fourmillante d idées et ressemblant à un comte de fée loufoque. À la deuxième partie ou il se trouve enfermé dans la barbarie et utilisant sa fantaisie pour protéger son fils de l horreur qui l entoure. Un sujet casse gueule mais traité d une main de maître, un savant dosage des émotions et des séquences inoubliables, une fulgurance qui laisse une trace indélébile.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2010
    Une oeuvre brillamment interprétée et mise en scène par Roberto Benigni. Un concentré d'amour et d'humour. Une magnifique création, remplie d'Emotion !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 avril 2012
    " La Vie est belle " est une petite merveille. Un film tendre et spirituel sur un sujet délicat dont on ressort ému mais le coeur gonflé d'énergie. Il nous fait tout simplement voir la vie d'un nouveau côté. Un côté empli de joie, de bonheur et d'allégresse. Une imagination débridée au service d'un sujet grave où l'ombre de Charlie Chaplin apparaît (cf. scène où Guido retranscrit à sa façon les dires du soldat allemand, et qui ne sont pas sans rappeler " Le Dictateur "); telle pourrait être une des qualifications mineures de la très belle oeuvre de Roberto Benigni.
    Sans oser la reconstitution historique, Benigni esquisse l'antre du Mal comme un conte pour enfants, il fait rire sans blesser, il dénonce en donnant un espoir, en criant que malgré tout la vie reste belle et est digne d'être vécue. Guido ne cesse de porter à bout de bras l'espoir de jours meilleurs, d'une famille à nouveau réunie et de revivre l'amour comme il le conçoit. Et nous, nous nous complaisons dans l'image de son petit garçon Giosué à qui il raconte une histoire métamorphosant les camps de déportés en terrains de jeu. Il allie magie et fantaisie pour masquer sa douleur. La poésie est de tous les plans, la vie de tous les instants et le bonheur, présent, perdu ou retrouvé permanent.
    La réussite de ce bout de béatitude est à peine entamée par la situation politique du moment. Au détour de chaque embuscade ou moment austère, Benigni s'efforce de relever la tête et à continuer le combat pour cacher à son Giosué les détails sordides de l'Histoire. Il n'y inclut aucune esbrouffe et ne cherche pas à dissimuler les faits, il les déguise, les décore pour les rendre plus ludiques...
    Nos yeux sont ébahis, on pleure, on rit, on vit...
    La projection de " La Vie est belle " devrait être gratuite et obligatoire, elle a de quoi vous mettre du baume au coeur et de l'espoir à s'en gaver. Laissez-vous emporter et vous verrez comme la vie peut être belle si on le désire...
    Rictus1260
    Rictus1260

    25 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2013
    Encore une merveille de film après le tombeau des lucioles. C'est le même thème qui revient. Un ilot de paradis dans un océan d'enfer. L'amour quasi infini, jusqu'au sacrifice, d'une personne pour une autre. C'était le frère pour sa soeur. Voici maintenant le père pour son fils. Et ce comportement du père, plein d'humour et de raffinement fait ressortir encore plus fort l'horreur de ces camps de la mort. C'est vraiment le triomphe de l'amour sur la mort et sur la haine, un amour surréaliste, bien que possible puisque déjà vu dans l'histoire de l'humanité. Mais quel exemple pour les pères à cette époque ou ils sont souvent devenus des étrangers pour leur famille. Jamais je n'oublierais ces paroles finales prêtées au fils qui vient d'être sauvé: "c'est le sacrifice que mon père fit pour moi".
    Jérémie
    Jérémie

    129 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2018
    Un film vrai, beau, authentique et simple. Un drame comme j’en ai peu vu.
    Sincèrement, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de si beau film, procurant tant d’émotions.
    Il est tellement bien ficelé, relativisant si aisément ces horreurs (pas si lointaines) en nous faisant attacher a ces personnages. On évolue dans l’histoire avec une légèreté étourdissante où personne n’en sortira indifférent, le cœur lourd.
    Chris46
    Chris46

    462 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2018
    ” La vie est belle “ film magnifique de Roberto Benigni .

    Le film raconte l'histoire pendant la seconde guerre mondiale de Guido ( Roberto Benigni ) un homme juif plein de gaieté marié a Dora ( Nicholetta Braschi ) une institutrice . Ils ont tout les deux un petit garçon de 5 ans appeller Giosue ( Giorgio Cantarini ) . Guido est un jour déporter par les allemands avec son fils dans un camp de concentration . Guido décide alors de ne pas raconter la vérité a son fils pour lui épargner l'horreur de la guerre . Il lui raconte alors qu'ils participe tout les deux à un jeu grandeur nature ...

    “ La vie est belle ” est l'un des petit bijoux du 7e art que tout le monde devrait avoir vu au moins une fois dans sa vie . Un très beau film italien réaliser par l’acteur / réalisateur Roberto Benigni qui connu un immense succès international à sa sortie en 1998 ( près de 5 millions d’entrées en France ) et qui fut récompenser d’une pluie de récompense à travers le monde dont le César et l’Oscar du meilleur film étranger et le Grand Prix du jury à Canne .
    Le scénario du film est vraiment bien écrit . Roberto Benigni signe avec ce film une comédie dramatique sur un sujet sensible ( les camps de concentration ) . Et c'est vraiment réussit .
    La première partie du film montre la romance entre Roberto Benigni et sa femme . Cette première partie est joyeuse , festive , plein d’humour et remplit de gaieté . Un peu lente peut être mais elle permet de faire conaissance avec les personnages et de s'attacher a eux . Cette première partie contraste avec la seconde partie du film plus sombre ou l'on apercoit les horreurs de la guerre dans ce camp de concentration . Et cette seconde partie nous tient en haleine jusqu'au bout avec un Roberto benigni au sommet qui tente toute les manœuvres pour éviter que son fils voie et comprenne les horreurs du camp et de la guerre . Il tente par tout les moyens de préserver son innocence . Et c'est vraiment magnifique et émouvant de voir ce père essayer de préserver l'inocence de ce petit garcon . Roberto Benigni est vraiment hilarant et drôle quand il tente de cacher la vérité a son fils . Les dialogues sont géniaux et très bien écrit . Certaines répliques sont vraiment hilarante . Un film à la fois drôle ( la scène anthologique ou Roberto Benigni traduit ce que dit l'allemand ) , poignant et émouvant . Les acteurs sont excellent nottament Roberto Benigni tout simplement exceptionnel dans le rôle de ce père protecteur prêt a tout pour épargner l'horreur de la guerre a son fils Giosue . Il est à la fois drôle et émouvant . Roberto Benigni signe le plus grand rôle de sa carrière avec ce film . Il mérite toute les récompense qu'il a eu dont l'Oscar du meilleur acteur très mériter .
    Le petit Giorgio Cantarini qui incarne Giosue le fils de Roberto Benigni est également génial . Sans oublier Nicholetta Braschi qui joue Dora la femme de Roberto Benigni . Tout les trois incarnent des personnages vraiment attachant .
    La reconstitution des années 40 est très bien faite grâce à de bon décors et costumes . La musique est également tres belle et colle a merveille à l'ambiance du film . Elle fut d’ailleurs récompenser par l’Oscar de la meilleur musique de film .
    La fin du film est émouvante et m’a fait lâcher quelques larmes .

    Un film magnifique .
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2018
    En considérant que "La vita è bella" est un grand film humaniste, il va sans dire que la critique professionnelle ne fait pas son métier. On a évidemment le droit de porter ce jugement, mais celui-ci ne peut se suffire à lui-même : le film est trop problématique pour qu'on l'expédie ainsi. Car à la question "Peut-on rire de tout, même des horreurs les plus innommables ?", Benigni propose une réponse fort peu nuancée, mettant les deux pieds dans le plat sans jamais hésiter à les enlever. Le cabotin italien tente de s'en sortir en légitimant le flux quasi ininterrompu de scènes comiques par le courage d'un père de famille qui tient à cacher la réalité des camps de concentration à son fils. Une telle prise d'otage émotionnelle a de quoi faire rager, et même le talent d'acteur de Benigni ne suffit plus, contrairement à la première partie où il proposait une suite de sketchs avec une habileté et une inventivité bluffantes, qu'on aime ou pas le style du comédien. Le film parvient même à être émouvant, comme lors d'une déclaration d'amour atypique sous la pluie où lors d'une ellipse vertigineuse, un moment de mise en scène des plus inspirés. Mais "La vita è bella" ne peut plus convaincre quand il se confronte pour de bon au réel, faisant presque passer le quotidien des camps pour une attraction Disney. En somme, une fable curieuse, inégale et discutable.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2014
    La grande force de ce film, c’est clairement son postulat de départ remarquable, où un père cherche à cacher par l’imagination la cruauté de la guerre. Franchement, même si le déroulement est attendu et parfois un peu farfelu, je dois bien avouer que le déroulement des évènements fait son petit effet et accompli au moins ce mérite : offrir un regard nouveau sur un évènement pourtant maintes fois traité. Begnigni a touché juste, bravo…
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2017
    Voici donc le Grand Prix du jury du Festival de Cannes de l’année 1998. Moi qui ai très souvent du mal avec les œuvres primées sur la Croisette, je dois admettre que cette fois, il en est tout à fait autrement. Tout simplement parce que je ne crois pas me tromper en disant que "La vie est belle" a surpris tout le monde. Et Roberto Benigni a continué à étonner tout le monde lors de la remise du prix. Il a été si expansif qu’il semble que personne auparavant n’ait été aussi heureux que lui d’être reçu avec mention au plus prestigieux des festivals. Expansif, heureux, volubile, expressif, fouzègue, il respire la joie de vivre par une extravagance qui fait plaisir à voir et il s’en fallait de peu pour qu’il ose aller embrasser toute l’assemblée : bref, pour lui, la vie était belle, et nul doute qu’elle l’est encore. Des traits de caractère qui provoquent le respect (c’est bien d’être perpétuellement optimiste). Des traits de caractère qu’on retrouve chez Guido Orefice, son personnage. Un rôle décidément taillé sur mesure pour lui-même, par lui-même, et filmé par lui-même. Mais des traits de caractère qui peuvent aussi agacer, tant ces gens semblent ne rien prendre au sérieux. Tout est matière à rigoler, comme si rien n’est important et que la vie est un bien précieux dont il faut vite profiter. En fait, fidèle à mon incurable manie de tout ignorer du film avant de le visionner, je ne m’attendais pas du tout à ce genre de film. La surprise est donc au rendez-vous, succédant à la frustration. "La vie est belle" se fait en deux parties bien distinctes, de longueur équivalente. La première est empreinte de joie de vivre. Mais une joie de vivre qui devient limite soûlante. Emmené par ce personnage qui semble ne rien prendre au sérieux et ne penser qu’à s’amuser, le spectateur a l’impression de tourner en rond, de la même façon que Guido tourne autour de Dora : ça n’avance pas et on craint (ou pas) de voir l’opération séduction échouer. Mais après ? on va faire 117 minutes comme ça ? Quoi qu’il en soit, par la mise en scène, on notera un hommage rendu (voulu ?) envers les comédies musicales par la scène d’ouverture, ou par les petits pas de danse sous un parapluie improvisé quand notre fanfaron quitte sa belle après une déclaration d’amour pour le moins cavalière. On peut y voir aussi éventuellement un hommage à la vie. Que dis-je ? Une ode à la vie, avec ce qu'il faut d’opportunisme et de grande intelligence. Dans tous les cas, c’est dynamique, c’est frais, léger, mais on ne voit pas bien où on va nous emmener. Jusqu’aux indices annonçant un avenir plus sombre, distillés après une magnifique ellipse nous faisant sauter quatre années d’un seul coup d’un seul. Hé oui, les fanfaronnades de Guido font oublier que l’action se déroule en 1939, dans un pays où le fascisme et le nazisme montent irrémédiablement en puissance. C’est là qu’intervient la seconde partie, plus grave, plus sombre, sans être dénuée de l’inépuisable bonne humeur du personnage principal. Une façon de dire que dans la vie, il n’y pas de problèmes, mais que des solutions. Une philosophie qui vous affranchit de toutes les difficultés que la vie nous réserve (sans pour autant les éluder), une philosophie à laquelle je suis moi-même fidèle et que je ne peux de ce fait que comprendre. Malgré tout, Benigni ne sombrera jamais dans le pathos. L’aspect dramatique n’a pas été pour autant banni, au contraire, il est bien présent. Présent, mais pas pesant. Il amène un fort contraste dans une situation où Guido est le seul à sembler trouver matière à rire au sein d'un lieu qui sent la mort à des kilomètres à la ronde. Ceci a l’avantage aussi de mettre en avant l’incrédulité de tout un peuple, une incrédulité suscitée par la méconnaissance (voire l’ignorance, ou le déni) quant aux mesures d’épuration. Benigni s’offre même le luxe d’employer des mots forts, tels que « race supérieure », au point d’en faire des mots chocs. Sinon, l’immersion dans les années 40 est plutôt réussie. Principalement par une bande son un tantinet désuète, et qui ne manque pas de rappeler les sonorités des films d’antan. C’est ce qui fait leur charme, offrant du même coup le courage de rester devant les épuisantes gesticulations et les incessantes discussions de ce drôle de bonhomme. Ah oui, il est un peu beaucoup énormément bavard, se faisant souvent les questions et les réponses. Un vrai moulin à paroles ! Je vous l’ai dit, il est particulièrement volubile, ce qui en fait un personnage des plus extravagants, et passer une heure avec quelqu'un comme lui dans la vraie vie vous fait vieillir d'un an. Il y a aussi une chose sur laquelle j’ai changé d’avis : dans un premier temps, je regrettais que l’image ne soit pas en noir et blanc. Ceux qui ont toujours raison diront que le noir et le blanc sont des couleurs (ils n’ont pas tort), mais le noir & blanc aurait permis de renforcer le charme suranné de la bande son. Et puis j’ai fini par comprendre le choix de tourner ce film en couleurs : la vie en est pleine ! de couleurs, cela va de soi. Bon je sais que tout le monde ne sera pas convaincu sur ce coup-là. Mais conformément à sa façon d’aborder la vie, Benigni a sa façon de dire que la vie est un bonbon acidulé qu’il faut déguster au maximum dès la moindre occasion, aussi infime soit-elle. Et tel un sujet qu’il connaît de fond en comble, il l’a magnifiquement écrit, mis en scène, et interprété. Autrement dit, il porte le film sur les bras et les épaules, et suffit à lui seul à inonder l’écran de sa seule présence malgré la jolie paire père/fils qu’il forme avec Giorgio Cantarini (superbe de sobriété et de sagesse) et malgré le trophée tant convoité par Guido en la personne de Dora (très jolie Nicoletta Braschi qui par cette apparition, a une ressemblance assez troublante avec… Danielle Darrieux, récemment disparue). Au cours de ce film à la fois dur et joli, les émotions seront complétées aussi par la musique de Nicola Piovani. Cette partition a une particularité : elle est déclinée en plusieurs thèmes musicaux, le principal (et le plus fréquent), un autre lors de scènes d'amour (comme quand Guido se retrouve en tête-à-tête avec Dora) et celui de la mort (comme quand ils sont emmenés au camp). "La vie est belle", une œuvre maîtrisée de bout en bout ? Presque ! Par moments, on voit clairement que c’est tourné en studios : le carton-pâte des décors est quelquefois flagrant, et différents angles de prise de vue sur une même séquence trahissent un changement de direction dans les ombres. Rien de bien grave, en somme. Quant au camp de concentration, la structure rappelle celle d’Auschwitz (il est seulement cité dans le générique de fin), mais pas suffisamment de façon convaincante pour en dissiper les doutes. Manque de moyens pour une reconstitution plus fidèle ? Sans doute, car le site n’autorise pas les tournages (Spielberg avait été confronté à cette difficulté en 1993 pour "La liste de Schindler"). Pour conclure en évoquant le court laïus narré en voix off à l’entame du film, "La vie est belle" est une histoire simple sans être pour autant facile à raconter. Elle s’apparente à un conte, à la fois douloureux et plein de merveilleux et de bonheur. "La vie est belle" est donc une œuvre à découvrir absolument, et qui a le mérite d’aborder sous un jour nouveau un sujet déjà à maintes reprises exploité par le cinéma. Et si sur le moment vous n'êtes pas totalement convaincus, laissez-vous donc quelques heures pour laisser le charme agir. Et ne le jugez pas non plus trop tôt durant son visionnage.
    Akamaru
    Akamaru

    2 799 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2010
    Roberto Benigni a tourné le film le plus tendre qu'on ait vu sur la période 39-45.Son devoir de mémoire sur l'Holocauste est exécuté avec une infinie bonté et une confiance inébranlable en l'homme.Le public a adoré "La vie est belle",car au coeur de la tourmente du fascisme et du génocide juif,un père tente de préserver l'innocence de son enfant par tous les moyens,le rempart ultime à l'inhumanité.Il transforme la réalité en un vaste jeu,y compris à l'intérieur du camp de concentration.Ce n'est pas ubuesque,mais salvateur.Gesticulant comme ses idoles,Charlie Chaplin et Groucho Marx,Benigni réinvente le clown blanc,dopé à la sauce italienne,et à l'esprit enfantin miraculeusement sauvegardé.Guido,son personnage,est un indécrottable romantique lorsqu'il fait la cour à sa future femme,en comptant sur les coïncidences.La fable fonctionne sur sa générosité sincère,et sur sa spiritualité évidente.Le pathos ne menace jamais,malgré les fréquentes montées lacrymales.Et les gags recherchés,basés sur le faux-hasard et la déformation de la réalité sont aussi géniaux qu'émouvants.Traiter le sujet sous l'angle comique,ne fait que rendre plus éloquent la bêtise de cette guerre.Rien que pour ça,Benigni est entré à la postérité du père courage,optimiste,positif et savourant la vie au présent.C'est à une leçon d'humilité qu'il nous invite.Respect.
    fandecaoch
    fandecaoch

    957 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2016
    La Vie est belle : Vraiment un magnifique film sur une époque très dur. Ce film est très émouvant, remplit d'humour, de valeur et d’espoir face à une réalité vraiment horrible. Il est tout simplement sublime : drôle et émouvant sur un père qui va se sacrifié et tout faire pour caché a son enfant la dureté et l’atrocité d'un camp de concentration. De la part d'un père, c'est magnifique et très malin car il trouve des solutions incroyables et intelligentes, voila le cadeau que fait sont père a son enfants, c'est un très beau cadeau, le père a de très belle valeur. Ensuit, la réalisation est somptueuse et met bien en avant l'émotion des personnages et montre aussi sans trop choqué l’atrocité des camps de concentration, bravo à Roberto Benigni qui est donc devant et derrière la caméra et il fait le deux a merveille. Le scénario est passionnante et captivant : La premier partie du film est très drôle, remplit d'émotion et d'amour, très jolie histoire d'amour qui se forme avec humour et tendresse entre Guido et Dora : remplit de situation cocasse, les stratagèmes que invente Guido pour séduire Dora sont hilarant et bien trouvé. Ensuit, la deuxième partie se situe dans le camp de concentration ou va se passe une émouvante relation entre Guido et son fils : juste sublime, très tendre et poignant qui se finira sur une fin bouleversant et déchirant et c'est la, la vrai valeur du père. Et tout ça magistralement bien interprété par les acteurs qui sont très convaincants surtout l'hilarant Roberto Benigni qui est exceptionnelle et unique dans ce rôle très drôle mais aussi très touchant : sacré monsieur cette acteur. Et pour finir les musiques sont magnifiques et participe a l'émotion du film. Voila ce film, je vous le conseil car c'est vraiment un énorme coup de cœur mais aussi un véritable chef-d’œuvre et il mérite toute les récompenses qu'il a eu : bravo.
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    106 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2014
    Grand prix du Jury en 1998, la Vie est Belle est une merveille. Alors ok les cyniques risquent de grincer des dents devant tant de "sentimentalisme" mais il faut reconnaitre qu'avec ce film, Benigni touche juste. Drôle et émouvant, nous sommes devant une œuvre dont il est inutile de parler davantage... il faut juste la regarder.
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    480 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2012
    La Vie est belle est, à part les westerns de Sergio Leone, le seul film italien que j'ai vu dans ma vie et le premier film réalisé par Roberto Benigni que j'ai la chance de voir! Oh ça oui j'en ai de la chance d'avoir vu un chef-d'oeuvre pareil!! C'est idiot mais si je connaîs ce film, c'est parce que je me renseignai il y a 3 ans sur la version Pinocchio de 2003 et c'est là que j'ai remarqué Roberto Benigni et que j'ai appris que son chef-d'oeuvre était La Vie est belle et qu'il avait gagné l'Oscar du meilleur acteur ainsi que du meilleur film étranger et de la meilleure musique! Ce film est un des meilleurs drames ( ou comédies dramatiques ) qui ont été faits à ce jour!!!!! Côté acteurs, Benigni mérite mille fois son oscar!!!! Déjà que son personnage est super bien écrit mais alors son jeu d'acteur.. INOUÏ!!!!! Il est à la fois complètement fou et très intelligent dans les deux parties du film et est incroyablement attachant!!! Nicoletta Brashi est elle aussi très touchante en Dora et on a vraiment envie de l'aider à sortir de ce pétrin! C'est comme ça pour les trois acteurs principaux! Même Giorgio Cantarini est vachement naturel en Giosué et très mignon! La musique de Nicola Piovani est magnifique! Tout le monde peut comprendre peut comprendre pourquoi il a gagné l'Oscar! Sans ces thèmes majestueux, La Vie est belle ne serait pas aussi émouvant et prenant! Une réussite totale! Le scénario n'est curieusement pas tiré d'un roman, Roberto Benigni a lui-même inventé l'histoire et je me demande comment il a eu ces idées complètement dingos!!!! C'est vraiment ça ce qui m'a surpris dans La Vie est belle, c'est que la première partie du film se base exclusivement sur l'humour avec une grosse touche de romance tandis que la deuxième partie se concentre essentiellement sur l'émotion et le drame! Et le changement de genre se fait très rapidement mais c'est incroyable comment ça fonctionne! On oublie presque qu'au début c'était une comédie et que là c'est du drame! L'humour du film est complètement dingue!!! Plusieurs situations sont carrément hilarantes!!!! Surtout lors de la scène où spoiler: Guido explique les règles du camp!
    Mythique cette scène!!!! Comme je le disais, l'humour nous fait toujours sourire et lorsque les gags sont remplacés par les scènes émotionnelles, ça marche trop trop bien!!!! J'étais à la limite de verser une larme lorsque spoiler: Guido se fait abattre! On se dit à ce moment tout ce qu'a traversé ce dernier pour protéger son fils et sa femme et qu'il ne pourra même pas être là quand les américains viendront les délivrer
    . Tragique! Ce film est un classique à voir à tout prix plusieurs fois! Ça me fera toujours le même effet!!! MERVEILLEUX!!!!
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