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Shawn777
470 abonnés
3 338 critiques
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2,5
Publiée le 27 février 2024
spoiler: Cinquième adaptation du roman éponyme de Gaston Leroux mais troisième des plus marquantes dirons-nous, réalisée cette fois par Bruno Podalydès et sortie en 2003, qui tente un peu de dépoussiérer cette enquête qui a passionné tant de lecteurs et de cinéphiles. Et je dois dire que j'en fais pas vraiment partie puisque le roman m'a relativement laissé de marbre, même si je reconnais que l'intrigue est bien foutue, et les deux précédentes adaptations souffrent beaucoup de leur époque ! J'étais donc un peu curieux de savoir ce que Podalydès allait faire avec l’œuvre de base, surtout que son style assez particulier et "enfantin" (alors, ce n'est pas péjoratif mais disons que le réalisateur filme avant tout avec des yeux d'enfants) correspond bien à l'histoire. Sans tomber dans la comédie pour autant mais en gardant le ton du roman et des deux précédentes adaptations, le film adapte avec humour cette enquête mais alors qui peine à captiver ! En effet, même si je reconnais que je connais la fin et que j'en suis donc moins captivé, tout cela peine à avancer ! Et finalement, on se rend compte que le réalisateur ne modernise pas vraiment le tout car même s'il change certains passages, notamment la fin (enfin en modifiant surtout les lieux en fin de compte), il garde ce rythme super lent des précédentes adaptations qui se met enfin un peu en branle à partir de la scène de la planque (qui sont drôles chacune à leur manière dans les trois différents films). Sinon, en dehors de ça, la mise en scène est plutôt bonne, notamment cette attention particulière aux "petites choses", notamment ce train qui revient assez souvent. Concernant les acteurs, ils sont tous très bons, en particulier Claude Rich, Michael Lonsdale, Pierre Arditi et Jean-Noël Brouté qui sont d'excellents choix de casting mais je ne comprends pas Denis Podalydès dans le personnage principal. Enfin si, c'est compréhensible lorsqu'on sait que ce dernier joue dans tous les films de son frère mais là, il ne correspond pas du tout au personnage de Rouletabille, il en fait des caisses quand il n'en fait pas assez. Cette dernière adaptation du "Mystère de la chambre jaune" est donc, pour résumer, bien mollassonne.
personnellement j'ai bien aimer le film et je trouve spoiler: le retournement de situation final vraiment très bon avec spoiler: beaucoup de petits indices bien placé , quelque blague drôle et bien placé, une superbe histoire. Bref en bon film que je recommande
Le clin d’œil qui ouvre le film est bien savoureux, représentant humoristiquement une « bille qui roule » et un mécanisme, symbole poétique de la complexité des constructions humaines et de l’esprit qui les déchiffre. Il y aura quelques autres, mais pas pour retenir une attention suffisante et faire un bon film. La magie mystérieuse et nostalgique caractéristique du roman s’évanouit bien vite, le ton choisi de la comédie lui étant nuisible. On assiste plutôt à des scénettes à prétention comique qui relèvent de la pantomime et l’esprit de Tintin l’emporte sur celui de Gaston Leroux. La résolution de l’énigme arrive comme un cheveu sur la soupe, par manque d’indices préparatoires. Une adaptation insatisfaisante au final.
12 100 abonnés
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3,5
Publiée le 11 février 2022
C'est en 1907 que Gaston Leroux publie "Le mystère de la chambre jaune" et fait de son personnage Rouletabille, reporter avisè devenu dètective par goût de l'aventure, un hèros populaire dont le public de l'èpoque suit les enquêtes avec passion! Ce n'est pas en filmant la fringante interprètation de Denis Podalydès qu'il semble le plus à l'aise mais dans l'ombre et la lumière autour de la forêt et du château! Du livre de Leroux au film de Bruno Podalydès, voici une adaptation rèussie et bien divertissante! Prendre la raison par le bon bout pour y dèceler la vèritè! Et tout ce que nous ne voyons pas parait ici immense! On suit la casquette de Rouletabille pour rèsoudre cette enquête policière riche et attractive! Une excellente distribution (Arditi, Azèma, Lonsdale, Rich...), des dialogues exquis, une mise en scène èlègante et un dècor proprement choisi! En somme la qualitè française avec toutes ses qualitès! Que demandez de plus si ce n'est que le rèalisateur a su rester fidèle à l'esprit du roman de Leroux...
J'ai lu il y a dix ans le roman de Gaston Leroux et j'en ai gardé un très souvenir. Le livre est un whodunit efficace avec, à la place de l'éternel détective privé ou policier, un journaliste et ses propres méthodes d'investigation.
Bruno Podalydès prend ici quelques libertés avec le roman : pas la même époque (on passe des années 1890 aux années 1930), une unité de lieu (le château) et certains personnages sont mis de côté. C'est normal, une adaptation cinématographique doit faire des choix.
Ces derniers, en l'occurrence, ne m'ont pas particulièrement choqué.
Au contraire, on sent une certaine affection du réalisateur-scénariste pour le livre de Gaston Leroux. Ce dernier réalisera d'ailleurs "Le Parfum de la Dame en Noir" deux ans plus tard, issu de la même série des Rouletabille.
J'ai donc suivi avec un certain plaisir l'enquête du journaliste, mené avec un sens du rythme efficace et une mise en scène relativement moderne.
En revanche, je serai plus critique sur l'interprétation. On a un beau casting et pourtant, peu d'acteurs ont réussi à me convaincre. La plupart débitent leurs lignes de dialogues sans faire d'effort de nuances dans les intonations, sans faire passer d'expression sur leur visage. Presque comme s'ils ne croyaient pas au projet !
Quel dommage ! Cela gâche un peu une adaptation qui avait pourtant beaucoup de qualités à faire valoir.
On est très loin du livre de Leroux. Le film est pretententieux, long et même carrément chiant. Le casting pourrait sauver le film mais malheureusement c'est surjoué jusqu'à l'irritation. Si vous espériez une bonne comédie policière passez votre chemin.
On dit que les effets spéciaux ne suffisent pas à rendre un film de science-fiction intéressant. Force est de constater qu'il en est de même pour cette esthétisme français où le décor, les costumes et la lumière prévalent sur l'histoire. Alors, si l'on veut se régaler de détails comme les tissus magnifiés par les opérateurs lumière, de machines étranges en laiton façon 19e siècle, très à la mode depuis La cité des enfants perdus, et si l'on peut supporter la mise en scène branquignolesque bourrée d'appels du pied très, vraiment très appuyés de la bédé, alors vous vous ferez plaisir. Pour le reste, ne cherchez pas, il n'y a rien. Il n'y a aucun dialogue - oui, oui, aucun, cherchez bien - le burlesque oscille entre le muet et les clichés de bandes dessinées sans jamais trouver sa voie. Bref, ça respire l'ennui et la bienséance. Tout est à sa place et c'est laborieux. Reste un catalogue d'images qu'on aimerait voir animé du souffle de la vie à chaque instant mais qui reste désespérément poussiéreux, tel un album de famille qui traînait au grenier.
Film iregardable tant les premières minutes sont mal jouées et le commentaire lu du même acabit. Que de temps, d'argent, et de bons acteurs gâchés. Pauvre Gaston Leroux dont un seul épisode de la série "la poupée sanglante" des années 70 valait cent fois cette pitrerie.
Bruno Podalydès nous plonge mollement dans l’univers de Rouletabille, héros de plusieurs romans policiers au début du XXème siècle et interprété ici par son frère Dénis, loin du profil du jeune journaliste créé par Gaston Leroux. Délicieusement rétro, l’intrigue, farfelue, n’est pas toujours très claire à suivre et s’étire sur deux longues heures. Émaillée d’humour (la scène de l’horloge), la partition est modérément surjouée par des comédien-nes pas tous bien utilisé-es.
C’est la 5e adaptation cinématographique du roman éponyme (1907) de Gaston LEROUX (1868-1927), après celle de Maurice Tourneur (1913), d’Emile Chautard (1919) et qui avait collaboré à celle de Tourneur, de Marcel L’Herbier (1930) et d’Henri Aisner (1949), auxquelles il faut ajouter un téléfilm, celui de Jean Kerchbron (1965). Normal pour un roman policier devenu un classique en posant les bases du mystère dans un local clos, avec « Double assassinat dans la rue Morgue » (1841) d’Edgar Allan Poe (1809-1849) qui fait figure de pionnier. Bien que le film ne soit pas toujours fidèle au roman [Joseph Rouletabille a 18 ans alors qu’il est joué par Denys PODALYDES, âgé de 40 ans, personnages secondaires un peu différents (Sinclair photographe et non avocat, garde-chasse Apache], Bruno PODALYDES a su en garder l’esprit (belle reconstitution de l’action se déroulant au début du XXe siècle) tout en y introduisant sa touche personnelle, pleine d’humour [qui rappelle l’ambiance de « Delicatessen » (1991) de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet,] et d’inventivité (spoiler: dès le générique avec un petit train et qui revient sous forme de métaphore du voyage de Rouletabille aux Etats-Unis, voix off pléonastique des images lors de la lecture du journal relatant les faits criminels, voiture fonctionnant grâce à un panneau solaire ) et avec une concision nécessaire (le livre a 448 pages !) permettant au film de ne pas dépasser 2 h.
Un bon exemple qu'une bonne promesse ne peut pas suffire à captiver. La base du crime raté mais inexplicable aurait pu mener vers un cycle de rebondissements capables d'amplifier la racine dramatique du mobile jusqu'à ce que la solution apparaisse comme une recontextualisation totale de l'affaire et de la connexion entre ses suspects, mais cela aurait nécessité des efforts et surtout que son réalisateur ait une vision d'ensemble. C'est simple, Podalydès ne concentre ses efforts que sur sa supercherie, jamais sur ses acteurs incapables ni d'articuler correctement leurs textes ni de jouer la bonne réaction à une situation. Mais pouvaient-ils faire mieux avec si peu de matière ? Puisque le film se concentre trop sur son duo d'enquêteurs (en plus de le faire passer pour une véritable brochette d'idiots) et ne leur donne aucun drame à jouer avec les personnes impliqués, jusqu'à ce que, c'était inévitable, le film n'ait plus rien à faire valoir à part l'explication tant attendue de l'insoluble méthode utilisée, qui ne touche ni ne surprend, cette dernière étant trop simple et enfantine. Comme Claude Rich l'a dit, il valait mieux ne pas savoir que d'être déçu.
Il y a dans toute la première partie cette énergie disproportionnée et ce ton burlesque un peu ridicule qui ennuie en vérité. Puis vient la résolution assez facétieuse et les explications passionnantes qui rendent l'énigme savoureuse.