Pour beaucoup, c’est l’un des meilleurs blockbusters des années 2000, un film qui a aidé à propulser la carrière de Jake Gyllenhaal : on parle du célèbre Jour d’après. En 2022, ce dernier est revenu sur l’ampleur du tournage du film catastrophe et sur la façon dont il a renforcé ses sentiments de jeune acteur à l’égard du métier en question.
Dans le long métrage de 2003, Jake Gyllenhaal joue le rôle de Sam Hall, le fils de Jack, le paléoclimatologue interprété par Dennis Quaid, qui se retrouve coincé à New York lorsqu’une importante tempête provoque un tsunami qui inonde la ville, piégeant Sam et ses amis à l’intérieur de la bibliothèque publique de New York. Son père court alors contre le temps pour le rejoindre avant que la nouvelle ère glaciaire imminente ne gèle Sam et ses amis à jamais.
Aux côtés de Quaid et Gyllenhaal, le casting comprenait Sela Ward, Emmy Rossum, Ian Holm, Arjay Smith, Austin Nichols, Dash Mihok, Jay O. Sanders, Kenneth Welsh, Perry King et Nestor Serrano. Coécrit et réalisé par Roland Emmerich et inspiré du roman The Coming Global Superstorm, ce thriller catastrophe a reçu des critiques mitigées de la part de la presse, qui a loué ses effets spéciaux et ses séquences d’action tout en parlant d’un scénario médiocre et d’une science ridicule présentée dans le film. Malgré cela, Le Jour d’après a été un véritable succès au box-office, engrangeant plus de 552 millions de dollars pour un budget de 125 millions de dollars.

“Absurde” et “massif” et pourtant “c’est le meilleur boulot possible”
Au cours d’une interview filmée pour Vanity Fair, où il revenait sur sa carrière, Jake Gyllenhaal s’est souvenu du tournage du film et surtout de “l’absurdité” de tourner sur un plateau aussi “massif” et chauffé dans l’hiver glacial du Québec et de la façon dont cela a contribué à renforcer sa confiance en sa profession – lui qui a depuis été nommé aux Oscars pour sa performance dans Le Secret de Brokeback Mountain et continue de nous étonner à chaque performance.
“L’une des choses dont je me souviens à propos de ce film, qui, je pense, définit totalement le cinéma et le métier d’acteur de cinéma, c’est que nous tournions à Montréal en plein hiver, et les hivers québécois ne sont pas paresseux. Il faisait un froid glacial et pourtant nous tournions sur une scène, une scène immense, chauffée à 80 degrés [Fahrenheit, soit environ 26 degrés Celsius], puis nous tournions dans de la fausse neige à l’intérieur de cette scène en faisant semblant d’avoir froid. [Rires] Cela résume en quelque sorte l’absurdité de ce que sont les films et à quel point vous avez désespérément besoin de votre imagination pour que ces choses fonctionnent. Et aussi, il y a ces grands moments de l’ampleur que peuvent avoir les films, comme la nature grandiose de la réalisation de films qui est tout simplement magnifique. Je me souviens d’avoir marché sur le plateau et d’avoir vu les marches de la bibliothèque publique de New York sur une scène à Montréal et un réservoir d’eau de la taille de, je ne sais même pas, c’était juste énorme avec des voitures submergées jusqu’à leurs fenêtres et un millier de figurants et une machine qui pouvait faire un faux tsunami. Je me suis dit : ‘C’est le meilleur boulot possible.’”

Roland Emmerich est surtout connu pour son travail dans le genre catastrophe et est considéré comme l’une des figures clés qui ont contribué à faire revivre le genre dans les années 90 aux côtés de Jan de Bont avec Twister, Michael Bay avec Armageddon et James Cameron avec Titanic. Le premier effort d’Emmerich dans le genre a eu lieu en 1996 avec Independence Day et a continué au cours des 25 années suivantes avec des succès tels que Le Jour d’après donc, 10 000 ou encore 2012. Bien que la plupart de ses films aient enregistré de gros résultats au box-office, ils ont aussi reçu des critiques mitigées côté scénarios et intrigues historiques et scientifiques inexactes, mais tous s’accordent sur le facteur divertissement dans lequel il excelle certainement.
L’expérience de Jake Gyllenhaal avec Le Jour d’après semble largement correspondre à ce que les critiques et le public ressentent pour les films d’Emmerich en général, offrant quelque chose d’absurde et de massif dans son ampleur qui stimule notre imagination, nous divertissant et nous tenant en haleine jusqu’à la dernière seconde. Et même si certains fans ne comptent peut-être pas ce film dans leur liste de rôles préférés de Gyllenhaal, son passage sur le tournage et la consolidation de son amour pour ce métier suffisent pour apprécier l’expérience et les leçons qu’il en a tirées – et sa performance, elle, qui reste toujours de qualité.
Désormais culte et très souvent rediffusé, vous avez pu revoir Le Jour d’après le 12 janvier dernier sur TF1. En attendant son prochain passage à la télé, le film est actuellement disponible en streaming sur Disney+ et Netflix.