Belmondo : il y a 50 ans, il réalisait l'une de ses meilleures scènes d'action... Retour sur cette cascade inoubliable !
Corentin Palanchini
Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

Dans cette archive, Jean-Paul Belmondo et le réalisateur Henri Verneuil commentent l'une des séquences les plus impressionnantes qu'ils ont tournées ensemble.

Jean Paul Belmondo était réellement le roi des cascades en France. Des années 60 à 90, celui qui a été Le Magnifique a accompli parmi les plus grands exploits à l'écran du cinéma hexagonal, repoussant les limites de ce qu'il était possible d'attendre d'un acteur à l'écran. Et pourtant, il avait toujours le trac.

"Le petit pincement de la peur"

L'émission Beau Geste présentée par Pierre Lescure a sorti un best of dans lequel on retrouve des images rares de Jean-Paul Belmondo et Henri Verneuil évoquant le tournage de l'un de leurs plus grands succès : Peur sur la ville.

StudioCanal

L'interprète du Guignolo et du Marginal y déclare son amour de la prise de risque sur les plateaux : "J'aime ça, j’ai toujours eu le goût de la cascade. Quand j'étais jeune, j'aimais ça. J'ai toujours aimé le cirque et faire des culbutes. En plus, je pense que ce genre de films, il ne faut pas les faire si on ne fait pas les cascades soi-même. Le petit pincement de la peur on l'a toujours, moi je l'ai toujours eu même quand j'avais 20 ans, c'est un pincement agréable, d'ailleurs."

Rappelons que Peur sur la ville contient une séquence encore impressionnante aujourd'hui dans laquelle "Bébel" est debout et avance sur le toit du métro sans attache ni protection. Un moment culte :

Réalisé sans trucage

"Avec le véritable acteur, sans trucage, vous allez jusqu'au bout des forces humaines, de ce qu'un homme peut faire, mais vous n'allez plus au-delà", rappelle Henri Verneuil, réalisateur du Clan des Siciliens. "Donc vous restez dans le crédible. Vous restez dans des scènes qui sont dangereuses, vous restez dans une force athlétique - et Jean-Paul Belmondo a cette force athlétique et peut le faire - mais ça ne va pas dans la folie. On a peur pour lui parce qu'enfin, quand il est sur ce toit du métro, il y a 750 volts à gauche s'il tombe et il y a 70 m à droite s'il tombe. Vous savez, il y a un moment extrêmement grave quand vous allez dire 'moteur' et 'partez'."

Et on le comprend ! D'autant que le film comprend d'autres cascades tels qu'une course-poursuite au sommet des Galeries Lafayette.

Au moment de Peur sur la ville, Belmondo et Verneuil n'en sont pas à leur première collaboration puisqu'ils avaient auparavant tourné un segment de La Française et l'amour (1960), Un singe en hiver (1962), Week-end à Zuydcoote et Cent mille dollars au soleil (1964) ainsi que Le Casse (1971). Ils collaboreront ensuite sur Le Corps de mon ennemi (1976) et Les Morfalous (1984).

Peur sur la ville réalisera 3,94 millions d'entrées lors de sa sortie le 9 avril 1974.

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