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    Cannes 2022 : on a vu un film sur Malik Oussekine et les frères Dardenne en route vers une troisième Palme d'Or
    Cannes 2022 par AlloCiné
    Cannes 2022 par AlloCiné
    Du 17 au 28 mai 2022, nos expert(e)s passionné(e)s replongent au cœur de la folie cannoise. Responsable éditoriale : Laetitia Ratane Journalistes : Brigitte Baronnet / Mégane Choquet / Thomas Desroches / Maximilien Pierrette Vidéo : Ando Raminoson / Arthur Tourneret / Julien Ceugnart

    Chaque jour, la Rédac' d'AlloCiné vous parle des films vus lors du 75e Festival de Cannes. Aujourd'hui, les frères Dardenne de retour, les nouveaux films de Louis Garrel et Rachid Bouchareb, un documentaire sur David Bowie...

    Bestimage

    Journée anniversaire hier à Cannes ! Pour fêter la 75e édition, le Festival a organisé un colloque sur l'avenir du cinéma (dont la suite se tient cet après-midi) et une montée des marches historiques, avec le plein d'invités prestigieux, dont de nombreux cinéastes primés à Cannes et des stars françaises et internationales, comme Kristen Stewart, Mads Mikkelsen, Jake Gyllenhaal, Sophie Marceau...

    Pour cette soirée anniversaire, le Festival a choisi de mettre en lumière le nouveau film de Louis Garrel, la comédie L'Innocent.

    Comme en 2021, Louis Garrel défend trois films cette année au Festival de Cannes, dont L’Innocent qu’il a écrit et réalisé. Dans cette comédie dramatique, basée sur un socle autobiographique, Louis Garrel incarne Abel, un homme meurtri qui panique à l’idée de voir sa mère Sylvie, la soixante, sur le point de se marier avec un homme en prison, où elle donne des cours de théâtre.

    La compétition continue, avec les Dardenne et un film italien...

    Hasard ou coïncidence ? Le jour où le Festival de Cannes fête ses 75 ans, Jean-Pierre et Luc Dardenne font leur entrée en lice pour peut-être marquer l'Histoire. Ils pourraient devenir les premiers réalisateurs à remporter trois Palmes d'Or. Tori et Lokita pourrait leur permettre de réaliser un triplé inédit. Après la radicalisation dans Le Jeune Ahmed, leur opus précédent, ils abordent un autre sujet de société : l'immigration. 

    Compétition toujours, avec pour la première fois en lice, le réalisateur Mario Martone, pour le film noir Nostalgia, porté par un excellent Pierfrancesco Favino (Le Traître, Suburra).

    Découvrez nos podcasts Spotlight à Cannes dans lesquels la Rédac' raconte les coulisses et débat des fiilms :

    Cannes 2022 : le maitre David Cronenberg, le dernier rôle de Gaspard Ulliel et l'amour sous toutes ses formes (3/6)

    Cannes 2022 : la star de Squid Game, un Rodéo qui met le feu et la compétition continue

    Cannes 2022 :  Coupez, Top Gun : Maverick et Tom Cruise en masterclass (1/6) 

    Côté Cannes Première, Rachid Bouchareb (Indigènes, Hors la loi) et un formidable casting (Lyna KhoudriReda KatebRaphaël PersonnazSamir Guesmi, et les jeunes Laïs Salameh et Adam Amara) a dévoilé Nos Frangins, qui à l’instar de la série Disney+, revient sur l’affaire Malik Oussekine

    On vous parle également d'un doc sur David Bowie et de The Silent Twins d'Agnieszka Smoczynska (Un Certain Regard) avec une star Marvel au générique, en la personne de Letitia Wright, alias Shuri dans Black Panther

    Nos Frangins (Cannes Première)

    À l’instar de la série Disney , le nouveau film de Rachid Bouchareb, Nos Frangins, revient sur l’affaire Malik Oussekine, mais pas que… Le long-métrage raconte également la mort tragique d’un autre jeune français d’origine algérienne, dont on a moins entendu parler, Abdel Benyahia, tué par balle par un policier en civil qui était alcoolisé à Pantin. Rachid Bouchareb fait donc le choix de suivre deux familles meurtries qui ont perdu un frère des mains d’une police répressive, mal entraînée et sous la pression d’un ministère de l’Intérieur qui cherche à étouffer ces bavures et violences policières. Avec ces deux affaires qui se répondent et qui font terriblement écho à l’actualité, le cinéaste prend le pouls d’une année 1986 secouée par les manifestations estudiantines à Paris contre la réforme Devaquet. Et ce cri du coeur d’une jeunesse opprimée se ressent d’autant plus grâce aux images d’archives, très présentes dans le film, qui ne servent pas que d’illustrations mais qui viennent agrémenter et construire un récit sobre, d’une grande humanité et empreint d’une énergie fraternelle galvanisante rythmée aux sons de révolte, comme la Mano Negra et Renaud. Et l’on peut compter sur les performances impliquées de son excellent casting : Lyna Khoudri, Reda Kateb, Raphaël Personnaz, Samir Guesmi, comme les deux jeunes Laïs Salameh et Adam Amara, pour faire de ce film un drame important et puissant. Mégane Choquet

    Tori et Lokita de Jean-Pierre & Luc Dardenne (Compétition)

    Hasard ou coïncidence ? Le jour où le Festival de Cannes fête ses 75 ans, Jean-Pierre et Luc Dardenne font leur entrée en lice pour peut-être marquer l'Histoire de l'événement. Car ils pourraient devenir les premiers réalisateurs à remporter trois Palmes d'Or. Et c'est Tori et Lokita qui leur permettrait de réaliser un triplé inédit. Après la radicalisation dans Le Jeune Ahmed, leur opus précédent, ils abordent un autre sujet de société : l'immigration. Venus d'Afrique, Tori et Lokita, un jeune garçon et une adolescente, font face ensemble aux dures conditions de leur exil en Belgique, où ils n'ont pas de papiers. Et sont donc autant à la merci des autorités que de la criminalité, à l'image de ce restaurateur qui se sert aussi bien d'eux pour livrer des pizzas que de la drogue. Réputés pour leur talent lorsqu'il est question de naturalisme, les Dardenne ne déçoivent pas malgré une tendance à frôler le misérabilisme, qui menace le récit de s'effondrer. Mêlant de nouveau acteurs amateurs et professionnels, les réalisateurs belges réussissent cependant à rester dans le cadre de leur récit sans en perdre le cœur, l'amitié entre Tori et Lokita qui se font passer pour frère et sœur, jusqu'à une fin qui arrive brutalement et pourrait diviser le public. Et le jury emmené par Vincent Lindon, grand amateur de cinéma social dont il est l'une des grandes figures en France ? Réponse samedi. Maximilien Pierrette

    Moonage Daydream de Brett Morgen (Séances de minuit)

    Ce n’est un secret pour personne : David Bowie a changé le monde de la musique. Son héritage est présent et visible partout. Dans les performances artistiques, les costumes, les personnages de scène… Avec Moonage Daydream, le documentariste Brett Morgen - déjà l’auteur d’un film sur Kurt Cobain - rend hommage à son art. Plus qu’un simple documentaire, le long métrage ressemble davantage à un collage, rassemblant toutes les œuvres et les inspirations de la rock star. Au total, le réalisateur a eu accès à plus de cinq millions d’archives, d’images et de dessins inédits. Le tout, grâce à l’aide exceptionnelle des membres de la famille. Sur l’écran, c’est un feu d’artifice. Une avalanche de couleurs, d’effets kaléidoscopes et de montages sensationnels avec, évidemment, ses plus grandes chansons qui parcourent le film. Avec un écran géant et un son optimal, on a parfois l’impression d’être propulsé au cœur d’un de ses concerts. Moonage Daydream plaira plus aux fans de David Bowie qu’aux néophytes. En quelques secondes, le spectateur est lancé - comme dans une fusée - dans l’univers spatial de Ziggy Stardust. Ce documentaire n’a pas vocation à faire découvrir l’artiste à ceux qui ne le connaissent pas. Il propose une exploration unique dans l’esprit d’un génie immortel. Thomas Desroches

    The Silent Twins d'Agnieszka Smoczynska (Un Certain Regard)

    Les amateurs de cinéma de genre l'avaient déjà remarquée grâce à The Lure, comédie musicale horrifique sur deux sœurs sirènes qui avait fait son petit effet en festivals (dont le Fantasia) avant d'arriver sur Netflix. Cannes offre aujourd'hui à la cinéaste polonaise Agnieszka Smoczynska l'opportunité de se faire connaître par un plus grand public, et peut aussi compter sur la présence à ses côtés d'une star Marvel en la personne de Letitia Wright, alias Shuri dans Black Panther. Vue récemment dans Mort sur le Nil, la comédienne incarne l'une des jumelles silencieuses du titre du film, qui s'inspire d'une histoire vraie : deux sœurs qui ont décidé de se murer dans le silence vis-à-vis du monde extérieur, tout en s'inventant un univers parallèle où elles laissent libre cours à leur imagination. Comme la réalisatrice qui, dès le générique en stop-motion, annonce la couleur et la manière dont réalité et imaginaire vont se confronter. Situé dans le Pays de Galles des années 70, The Silent Twins aborde plusieurs sujets graves, dont la maladie mentale, avec beaucoup de créativité. Mais le manque de fil conducteur peut perdre certains spectateurs. Inspiré des écrits et films des deux sœurs, le long métrage ressemble davantage à un collage destiné à nous faire entrer dans leur esprit et se révèle difficile d'accès même s'il nous touche en plein cœur par intermittences. Et notamment lors de cet épilogue, magnifique. Maximilien Pierrette

    L'Innocent (Hors Compétition)

    Comme en 2021, Louis Garrel défend trois films cette année au Festival de Cannes, dont L’Innocent qu’il réalise. Dans cette comédie dramatique, basée sur un socle autobiographique, Louis Garrel incarne Abel, un homme meurtri qui panique à l’idée de voir sa mère Sylvie, la soixante, sur le point de se marier avec un homme en prison, où elle donne des cours de théâtre. Avec l’aide de sa meilleure amie Clémence, il va tout mettre en oeuvre pour protéger sa mère. Sauf que la rencontre avec Michel, son nouveau beau-père, va bouleverser son existence et mettre en branle ses convictions. En mêlant histoire familiale et récit policier, Louis Garrel propose une comédie contemporaine burlesque avec une âme de film français d’un autre temps soigné et malin. L’Innocent est empreint d’une grande tendresse et d’un humour ingénieux qui rythme chaque rebondissement où les comédiens se livrent avec plaisir dans cet exercice savoureux. On note la performance délicieuse de Noémie Merlant dans ce registre comique où on aimerait la voir plus souvent. Avec ce film, Louis Garrel étonne, s’amuse, se tourne en dérision et joue avec les codes du jeu théâtral mais n’oublie jamais d’insuffler de la douceur et du romanesque qui se confrontent à une réalité sociale inévitable. Mégane Choquet

    Nostalgia (Compétition officielle)

    Nouveau venu en compétiton à Cannes : Mario Martone. Le cinéaste italien de 62 ans a notamment réalisé Il Giovane Favoloso, en 2015, avec Elio Germano. Ce réalisateur fait partie du courant du cinéma moderne napolitain avec Matteo Garrone et Paolo Sorrentino. Ici, c'est l'acteur Pierfrancesco Favino, qui est de tous les plans, et porte véritablement ce film Nostalgia, centré sur ce personnage mystérieux et taciturne. On a pu voir Pierfrancesco Favino dans Le Traître de Marco Bellochio ou encore Suburra de Stefano Sollima. L'histoire de Nostalgia suit Felice, qui après 40 ans d'absence retourne dans sa ville natale, Naples. Il redécouvre les lieux, les codes de la ville et un passé qui le ronge... Pourquoi était-il parti ? Pourquoi revient-il aujourd'hui ? Le film prend son temps pour dévoiler progressivement les secrets de cet homme. Un film qui séduit par son ambiance nocturne et sa langueur. Brigitte Baronnet

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