Avis sur Jungle

Une histoire vraie qui fait froid dans le dos... Jungle nous montre les horribles malheurs (à la chaîne) de trois aventuriers amateurs qui ont décidé de suivre un guide sorti de nulle part, pour traverser une jungle des plus mortelles... Retenez votre souffle, vous n'êtes pas au bout de vos peines : spoiler: pieds en charpies, serpents, fourmis venimeuses, sables mouvants, radeau qui coule en plein torrent, hallucinations en tous genres...
On a mal pour les protagonistes, et tout particulièrement pour le personnage interprété par Daniel Radcliffe, qui reste seul perdu dans ces dangers mortels plus de trois semaines ! Ce même personnage a dû être épuré tant la réalité du périple était monstrueuse (il s'agit du rescapé qui a écrit un livre sur cette aventure dès le cauchemar terminé) et pour ce faire le vrai rescapé est venu en tant que conseiller sur le plateau du film, et a ainsi pu diriger Daniel Radcliffe dans son rôle. Mais les larmes ont souvent coulé sur les joues de ce pauvre homme en face du tournage de ses pires souvenirs, une preuve (pour nous, spectateurs) de fidélité. Si vous avez tiqué face à la scène "du ver", vous serez comme moi horrifiés de savoir qu'il en avait plus de treize dans tout le corps en réalité... Une histoire qui est réalisée sans grands moyens hollywoodiens, mais c'est tant mieux : intimiste, réaliste, très cru et ayant malmené ses acteurs pour en tirer le meilleur (Radcliffe parle de la journée passée dans la boue gelée comme de la pire scène qu'il a tournée dans sa carrière), le film est une réussite. Le meilleur rôle de Daniel Radcliffe, de très loin. On souffre avec lui durant deux heures, et l'épilogue nous fait pleurer quand on voit que l'ami Marcus spoiler: est mort
- tout cela à cause d'un fou qui s'est cru guide, c'est révoltant - et à qui le film est dédié. Bouleversant, une histoire effarante et un Daniel Radcliffe à applaudir chaudement.

Un film saisissant au coeur de la jungle Amazonienne qui une fois lancé nous prends aux tripes et arrive à nous dépayser avec sa réalisation qui nous fais ressentir la beauté et en même temps l'hostilité de cette région du monde.Une histoire vraiment incroyable qui m'a secoué et rappelle combien l'humain est vulnérable et petit face à l'immensité de la nature.Personnellement je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer tellement j'étais en immersion dans le film et en panique en m'imaginant à leurs places,de plus Daniel Radcliffe est convaincant dans ce Man vs Wild que je conseille vraiment.4/5

Greg McLean fait une infidélité au cinéma d'épouvante avec "Jungle", un film d'aventures inspiré d'une histoire vraie celle de Yossi Ghinsberg et de ses compagnons de route. Cette plongée au plus profond d'une jungle qui devient rapidement hostile lorsqu'on s'égare est saisissante, intense, réaliste, parfois angoissante, cruelle, forte avec des scènes visuellement marquantes et surtout riche en émotions. Une aventure humaine qui leur permet de se retrouver et qui révèle ce qu'il y a de meilleur et de pire chez les gens. Cette histoire aussi belle que tragique est simple et réserve pas vraiment de surprise seulement avec un cadre aussi beau et une nature très dense et variée qui cache tant de choses, le film passe tout seul et l'expérience est aussi plaisante qu'immersive. Il n'y a que lors de la partie un peu "mystique" que j'ai eu du mal avec l'ajout d'éléments explicites comme si on était incapable de comprendre la situation par nous-mêmes, mais ça ne dure pas longtemps puis quand on voit ce très beau final, on peut facilement pardonner ce petit écart. Il n'y a pas grand-chose de plus à dire, c'est vraiment super film sans artifice et porté par un très bon Daniel Radcliffe.

Le film est tiré du livre-récit du principal protagoniste qui s'est effectivement perdu dans la jungle bolivienne. On ignore donc quelle est la part de réalité et celle d'affabulation. Mieux aurait peut-être valu davantage romancé cette histoire, d'autant que certains passages semblent peu crédibles, du moins tels qu'ils sont présentés. La première partie est la plus intéressante car elle met aux prises quatre caractères. Quand le héros se retrouve seul, ça traîne un peu et on se retrouve un peu devant un catalogue des dangers présents dans la jungle. Les références à la religion sont lourdes. Enfin, l'esprit général du film reste très "occidentalocentriste". On ne s'intéresse qu'à ces jeunes routards imprudents qui viennent s'amuser dans un pays lointain et pauvre. Des Boliviens, on ne voit que des silhouettes et des clichés.

Tiré d'une histoire vraie, on n'en revient pas de cette résistance incroyable et cette capacité à survivre que possède l'être humain. Radcliff est vraiemnt très bon et poursuit son envol vers les grands rôles en s'éloignant plus que jamais de Harry Potter. Pour la première fois, je n'ai pas pensé à Potter une seule fois, un bon signe pour lui et sa carrière. Simple et efficace, le film nous donne à vivre une aventure extraordinaire.

Inspiré de l'histoire vraie de Yossi Ghinsberg perdu durant trois semaines en pleine forêt amazonienne. Bien qu'inégal et s'étirant en longueurs, un film de survie cauchemardesque assez bien foutu avec un Daniel Radcliffe convaincant.

Quand on va dans la jungle, on se prépare. Quand on est perdu dans la jungle, on suit une rivière. Quand on attend de l'aide, on bouge le moins possible et on laisse des signaux sur le terrain. Quand on recherche un disparu dans la jungle, on passe et repasse au mêmes endroits. Rien que du bon sens qui n'a pas été le fait de nos aventuriers, tous autant de branquignols inconscients. Le film donne évidemment dans les poncifs habituels qu'il enveloppe d'une bonne couche de grandiloquence ; transformer un échec en fait de gloire, voilà le but de cette oeuvrette sans grand intérêt, sachant qu'il ne s"y passe pas grand-chose. Pour meubler, la réalisation recourt en force aux flashbacks et aux scènes frisant le fantastique. Pour finir, on ne croit plus à cette histoire abracadabrante, histoire vraie en théorie, mais complètement invraisemblable telle que racontée ici.

Difficile pour les enfants stars de passer le cap de l'âge adulte. C'est le cas de Daniel Radcliffe identifié comme étant Harry Potter depuis l'âge de onze ans. Après huit blockbusters sur dix ans, il s'est pourtant attelé avec méthode à tenter de briser son image. Le jeune acteur a depuis principalement œuvré dans le cinéma de genre, prenant courageusement un certain nombre de risques. Pour "Jungle", âgé de presque trente ans, il rejoint Greg MacLean qui s'est fait un petit nom dans le domaine horrifique avec "Wolf Creek", film de serial killer radical se passant dans le désert australien. spoiler: Il s'agit ici d'adapter le livre de souvenirs de Yossi Ghinsberg qui dans les années 80 avait tenté imprudemment une expédition dans la forêt amazonienne et avait été porté disparu pendant plus d'un mois
. C'est bien sûr Daniel Radcliffe qui tient le rôle titre. Si Greg MacLean n'a rien perdu de son sens de l'efficacité, s'inspirant assez clairement tout à la fois du fameux "Délivrance" de John Boorman (1972), et de "Seul au monde" de Robert Zemeckis (2000), il a malgré tout du mal à tenir la longueur, se perdant dans une trop longue description de la déchéance d'un Daniel Radcliffe luttant pour sa survie qui pour le coup semble avoir perdu sa baguette magique. On finit donc par s'ennuyer un peu même si l'on est forcément touché par l'application d'un Daniel Radcliffe qui fait de son mieux à l'image de Yossi Ghinsberg pour surnager dans les eaux tourmentées du cinéma hollywoodien. Le film au final raconte un peu son parcours.

Ce film d'aventure manque un peu d'action mais, comme il est tiré d'une histoire vrai, en faire trop n'aurait pas été crédible je pense ! Sauf que plus d'action l'aurait rendu plus palpitant ! Sinon, c'est impressionnant de voir Yossi Ghinsberg sombrer dans une certaine folie (notamment avec ses hallucinations) et de voir son corps se détériorer lorsqu'il s'est retrouvé seul dans la forêt amazonienne pendant plusieurs jours sans nourriture ni équipement, mais c'est aussi surprenant de voir à quel point le corps humain peut survivre avec tout ce que Yossi a vécu ! Il est difficile de voir Daniel Radcliffe dans un autre personnage que Harry Potter ! Même si Daniel Radcliffe joue très bien son rôle, et même avec une barbe, on a toujours l'image d'Harry Potter. Vu qu'il a joué Harry Potter pendant 10 ans durant son adolescence, ce rôle va lui coller longtemps à la peau.

La mise en place est un peu longue et les flash de souvenirs ou d'hallucinations sont discutables, mais c'est un vrai bon film de survie incarné par un Daniel Radcliffe convaincant.

Excellent film, on se laisse complètement emporter par la détresse qui saisi peu à peu le personnage principal, perdu en pleine nature dans une jungle hostile. Daniel R. est vibrant dans son rôle, très émouvant. On se retrouve à vouloir lui rendre la main et à prier pour qu'il soit secouru, alors que tout espoir semble presque perdu. Des décors magnifiques entourent cette virée cauchemardesque tirée d'une histoire véridique. Un film qui fait réfléchir, une leçon de vie qui mérite d'être vue.

Jungle ne réinvente pas la roue en matière de film survivaliste (tant dans les péripéties, au demeurant très bien exposées, que dans sa mise en images de la jungle amazonienne) mais le résultat est tout de même convaincant, grâce essentiellement à la prestation incarnée de Daniel Radcliffe, dont l'investissement jusqu'au-boutiste porte toute la deuxième partie du film. Sans surprises, mais froidement réaliste et efficace.

film de survie plutôt bon malgré quelques longueurs par moment !! Les paysages sont beau et Daniel Radcliffe est convaincant

une expédition qui tourne au drame et devient un face à face avec soi-même et la nature. sur de très belle prises de vues, des thèmes comme l'exploration du monde, le courage, l'amitié notamment, sont ici évoqués. et quel final! D. Radcliffe propose une fois de plus une grande performance d'acteur.

1981, Bolivie. Un jeune israélien idéaliste, Yossi Ghinsberg, et ses deux compagnons de route, Marcus et Kevin, font la rencontre d'un mystérieux aventurier, Karl, qui leur promet de les amener au coeur de la jungle amazonienne à la rencontre d'un tribu inconnue. Avec la perspective naïve née des dernières bribes d'enfance en lui que sa quête d'identité passe nécessairement par la découverte de contrées inexplorées, Yossi convainc ses deux amis de se joindre à lui et à ce guide par la seule force de sa conviction encore bien immature. Alors que les quatre hommes s'enfoncent peu à peu dans la jungle, Yossi n'a aucune idée à quel point sa soif d'aventure s'apprête à être comblée de la manière la plus dramatique qu'il soit...

Après nous avoir sacrément déçu avec "The Darkness" et être revenu en meilleure forme avec "The Belko Experiment", Greg McLean confirme à nouveau tout le bien que l'on pense de lui en allant encore un cran qualitatif plus loin avec "Jungle", un survival initiatique qui puise sa force à la fois dans le caractère véridique des faits qui nous sont rapportés et dans le récit en lui-même de cette incroyable odyssée de solitude au milieu de la jungle sud-américaine.

Tout d'abord, il faudra bien profiter de l'ambiance idyllique des premiers instants car, par la suite, "Jungle" nous fera vivre une véritable descente aux enfers de la nature humaine que rien ne semblera pouvoir stopper sinon le double visage d'un environnement aussi merveilleux que cruellement dangereux.
De la découverte mi-touristique mi-hippie de la Bolivie aux premiers pas dans la jungle de l'expédition des quatre hommes, le début optimiste de "Jungle" traduit bien évidemment encore le regard naïf de Yossif qui, malgré un passage à l'armée, a préféré fuir l'encadrement parental rigide plutôt que d'abandonner son caractère d'éternel rêveur.
Mais, dès lors que le groupe se fissure en perdant de sa lumière avec l'arrivée de premières dissensions, l'idéalisme qui habite le personnage semble déjà être tiraillé entre les pires bassesses humaines comme, par exemple, lorsque tous sont sur le point d'instinctivement régresser en meute en se liguant contre un élément plus faible. Dans cette équation où le résultat pourrait être une étude comportementale sur l'influence d'autrui, la personnalité mystérieuse du guide allemand aux intentions toutes aussi obscures se mue elle aussi en totale inconnue qui impacte par des variables insidieuses celles de ses compagnons.
Même si, au terme de la première partie du film, on pourra encore déceler quelques traces de leur engouement aventurier innocent grâce à des élans de courage récompensés, la scission apparaîtra désormais inévitable et conduira à basculer le récit dans le survival à l'état brut suite à un événement dramatique.

Dans la deuxième partie de "Jungle", placé seul aux côtés de Yossi, le spectateur deviendra le témoin de l'errance aussi bien physique que spirituelle d'un homme qui, au lieu d'accepter son sort a priori inéluctable, choisit simplement de persévérer.
Cela se fera au prix de multiples épreuves de souffrances corporelles (une certaine scène de "prélèvement" va vous retourner l'estomac) et de visions qui passeront souvent la dangereuse frontière entre le réel et la démence mais, malgré de dangereux oscillements, la flamme de vie animant Yossi luttera de toutes ses forces pour ne jamais s'éteindre. Le film ne se détournera pas du côté quasiment mystique découlant de cette incroyable histoire de survie en mettant en évidence cette sorte de destinée qui lie ce héros à un autre personnage faisant tout son possible pour le retrouver, comme si, lui aussi, était mué par la même flamme que Yossi (d'ailleurs, l'apport de ce nouveau point de vue dans la dernière partie contrariera l'aspect immersif dans un premier temps mais il se révélera un élément indispensable à la force des ultimes instants). D'autres éléments plus discrets issus des hallucinations et du passé de Yossi iront eux aussi dans la direction d'une puissance indicible oeuvrant de manière omnisciente.
Cette expérience d'isolement poussée jusque dans ses derniers retranchements conduira bien entendu Yossi à decouvrir un sens à sa vie et à revoir les directions jusqu'alors choisies, il aura juste fallu qu'il perde tout pour tout découvrir en somme.
Les panneaux finaux nous expliquant le devenir des vrais protagonistes ajouteront une véritable densité réaliste de plus à l'expérience cinématographique vécue et nous étonneront encore par cette capacité que possède la nature humaine à sortir grandie des conditions extrêmes d'un environnement hostile.

Alors, oui, peut-être que "Jungle" ne se hissera pas totalement aux côtés de ses plus illustres modèles (coucou "Délivrance"!) mais il est clair qu'il s'inscrit dans leur droite lignée sans en avoir à rougir. Pour finir, signalons l'énormissime prestation de Daniel Radcliffe, acteur caméléon bluffant et à l'implication physique ici "christianbalesque", ainsi que celles des trois autres comédiens (Alex Russell, Joel Jackson et Thomas Kretschmann), sans qui "Jungle" n'aurait sans doute pas eu la même âme... d'aventurier, évidemment.