Avis sur Nos souvenirs brûlés

Un mélo qui brasse des clichés ? C'est un peu court. Ok, il y a pas mal de défauts, commençons par eux :

- d'abord le titre français, une horreur, mais ce n'est pas la faute de la réalisatrice.
- trop de thèmes abordés qui s'entrecroisent, ce qui enlève de la force aux plus originaux
- allez, c'est vrai, émouvoir avec la mort, c'est facile au cinéma, concédons le.
- le choix d'acteur : je ne déteste pas Duchovny, mais je n'accroche pas dans ce rôle. Idem pour Halle Berry au début (actrice trop froide à mon gout), mais elle devient intéressante lorsque son personnage se révolte. Del Toro est surprenant, mais c'est sans doute un de ses meilleurs rôles.

Pour le reste, et bien ce film est très malin. La réalisatrice prend un malin plaisir à nous surprendre à contrepied des a priori sur ses personnages : a priori racial (un couple mixte, des enfants métissés, un ami latino), a priori social (le gros bourgeois est un type bien), a priori humain (l'ami mystérieux et looser cocaïnomane est un type bien). Certes, tout cela fait preuve d'un certain angélisme, mais on a envie d'y croire, c'est la magie du cinéma. Les sentiments passent subtilement, dans le non dit. Et ce qui est très bien rendu je trouve est la transmission, les messages que nous laissons aux autres au delà de notre vie. On a la sensation tout au long du film que le défunt plane comme un ange gardien et joue à orienter les destins de ceux qu'il aime. On en ressort avec plus de foi (que de raison ?) en l'humanité.

Bon, c’est une évidence maintenant : j’adore Suzanne Bier. L’année précédente j’avais adoré son « After The Wedding », et là j’adore ses « Souvenirs brûlés ». J’ai l’impression qu’elle peut raconter ce qu’elle veut, elle a un tel rapport humain avec ses personnages, notamment grâce à cette pudeur du texte, mais aussi cette proximité de la caméra. Moi, je suis aux anges. Je m’enivre. J’adore...

Ne nous le cachons pas : on est passé tout proche de la catastrophe avec ce "Nos souvenirs brûlés" à la première heure calamiteuse et brassant les pires clichés qui soient à une vitesse tout à fait étonnante. La mise en scène n'aide de plus pas franchement l'ensemble tant elle apparaît elle aussi mauvaise, Susanne Bier ne semblant jamais savoir ou poser sa caméra et nous offrant à ce titre des angles pour le moins étonnants et franchement peu convaincants. Heureusement, la deuxième heure s'avère nettement plus regardable, tout ce petit monde semblant presque par miracle retrouver goût au cinéma, et nous avec. Moins de chichis, un ton plus juste, des personnages trouvant une certaine épaisseur (à noter la présence du toujours excellent John Carroll Lynch), des silences qui en disent beaucoup plus que les mots... Bref, sans jamais atteindre des sommets d'émotion, on a tout de même beaucoup plus de plaisir à suivre cette seconde partie, compensant quelque peu cette première heure de pacotille à peine indigne d'un téléfilm du samedi après-midi. L'essentiel est sauvé donc, de là à vous conseiller le film il y a un pas que je ne franchirais pas forcément...

Quelques notes de guitare,des yeux humides,des mains qui se frolent,des non-dits éloquents...La danoise Susanne Bier a parfaitement réussie son intégration américaine.Avec sa mise en scène racée,elle filme ses acteurs au plus proche,captant chaque geste ou regard.En résulte un film ou les émotions affleurent avec simplicité.Le deuil d'un mari,d'un ami;plane tout au long du récit mais jamais de façon trop larmoyante.Au contraire,c'est plutot le bonheur de rester en vie qui est montré."Nos souvenirs brulés"est un magnifique écrin pour ses 2 acteurs principaux,tous 2 oscarisés.Halle Berry,d'une beauté incroyable au naturel,trouve là un role exceptionnel.Tout en retenue et en souffrance intérieure,elle tente de faire face du mieux qu'elle peut.Quant à Benicio Del Toro,c'est l'excellence dans la constance.Encore un role mémorable que cet ex-junkie adorable,qui acquiert des responsabilités familiales,tout en essayant de ne pas replonger.2 ames en peine,réunies pour le pire,qui vont finir par s'apprivoiser.Exceptionnel,et très émouvant.

En 2007 Susanne Bier nous avait offert After the wedding (nommé au meilleur film étranger aux Oscar) un des plus beaux mélos de ces dernières années. Un an après et après avoir traverser l'Atlantique elle remet ça. Produit par Sam Mendes (American beauty), ce drame est une merveilleuse chronique du deuil et de la perte d'un homme vu sous l'angle de plusieurs personnes : sa femme, ses enfants et son meilleur ami. Certes les deux films sont très différents mais on reconnait bien là la patte de la réalisatrice danoise. Au contraire de beaucoup de ses collègues européens débarqués à Hollywood, elle ne s'est pas trop perdu en chemin. Elle traite le scénario de façon simple, en évitant constamment de tomber dans le grand mélo ou le pathos dégoulinant. Sa caméra filme au plus prêt les personnages, magnifiques gros-plans sur les visages, les yeux et les mains. La photo de Tom Stern qui a fait les quatre derniers films de Clint Eastwood est magnifique. Quelques scènes nous tirent forcément quelques larmes mais beaucoup moins que son précédent film. L'émotion est toujours présente dès les premières scènes du film. Elle est toujours sous-jacente, prête à exploser, à nous attendre à chaque détour et n'explosera vraiment que dans les dernières minutes. Mais le film vaut avant tout pour son interprétation. Benicio del Toro (oscarisé pour Traffic) est absolument grandiose. Une très belle performance, sans doute la meilleure de sa carrière. Il est incroyablement touchant dans ce rôle d'ex junkie, très crédible. Une des plus belles prestation de ce début d'année. Halle Berry est elle aussi très bien, tout comme David (X-files) Duchovny. Nos souvenirs brûlés (Things we lost in the fire) est un très beau film. Sensible, touchant, humain, triste, fort. Un beau scénario et une mise en scène sobres, fluides, qui magnifient des acteurs au sommet. Après After the wedding, Susanne Bier confirme sans se perdre. Pour un metteur en scène européen, une fois n'est pas coutume...

Superbe film tout en subtilité et en délicatesse. Un vrai drame qui joue sur les émotions tout du long. Interprétation magistrale, maitrisée et mesurée de Halle Berry et de Del Toro. Le scénario ne tombe pas dans les travers conventionnels habituels mais reste d'une simplicité déroutante. A voir impérativement !

Un film émouvant et moralisateur au casting aussi étonnant qu'intéressant.

Un mélo simple voire par moments simplet qui est un peu trop long, pas très captivant et dont la réalisation donne un peu trop à voir qu'elle cherche à vouloir que le film soit vu comme émouvant comme si la réalisatrice était une débutante.

Nos souvenirs brûlés a un scénario qui n'est pas déplaisant.
Toutefois,je trouve qu'il est un peu trp long dans sa durée.
Certains passages du film en deviennent méme "chiant".
Dommage,une durée moins longue aurait été plus bénéfique.

Un vrai bon mélodrame avec un Benicio Del Toro au top, tout en pudeur dans son rôle d'écorché vif. Une très bonne surprise.

Incendie, n. m. : grand feu qui se propage en causant des dégâts.

Me suis réveillée un matin. Calme.
Ne restaient que des braises. Éteintes.
Tout était vide, consumé. Et froid. Effroi.

Fait pour pleurer, et loin de la romance à laquelle on s'attend. Benicio Del Toro est bluffant ! Ses mimiques sont géniales. Une jolie BO également. Un film magnifique et plein de délicatesse.

On est ici en plein mélo. Douglas Sirk à la sauce « XXIème siècle ». Autres temps, autres mœurs, la drogue remplace les problèmes raciaux et de classe sociale des années 50. Comme Sirk en son temps Susanne Bier enferme ses personnages dans des situations dramatiques inextricables pour mieux nous montrer leurs contradictions et disséquer le jeu de va-et-vient de leurs sentiments chavirés. Dans le genre, Halle Berry et Del Toro nous en servent des tonnes pour tirer en temps utile le jus de nos glandes lacrymales. Tout fonctionne à merveille même si par moment La jolie Halle Berry nous exaspère un peu. Dans le genre Sirk était un maître et l’on comprenait facilement les dilemmes qui torturaient ses personnages engoncés dans les mœurs étriquées de l’époque. De nos jours la recette fonctionne un peu moins bien. Malgré tout le jeu des acteurs sauve un scénario un peu trop manichéen et l’on finit par rêver d’être le junkie enfermé dans la cour de la belle Halle Berry. A voir un dimanche après-midi en compagnie de madame.

nul nul nul, ce film est d'un ennuie.au bout de 20 minutes j'ai arreter le massacre.

Malgré un beau casting et de jolies effets de style, on s'endort tellement ce film paraît vide...