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Stephenballade
383 abonnés
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5,0
Publiée le 29 janvier 2016
Découvert il y a quelques années sur les bons conseils d’un ami militaire de carrière, "Troupe d’élite" est un film que j’ai pris plaisir à revoir. Au premier visionnage, c’était relativement méfiant en raison de la nationalité brésilienne de l’œuvre que je me suis aventuré à appuyer fébrilement sur le bouton de lecture. Voici ce que j'en ai pensé. Si dans un premier temps j’ai été surpris par une narration en voix off qui, je l’avoue, m’a un peu dérangé au début, j’ai été également conquis par l’entame du film avec cet enivrant titre "Rap das armas" de Cidinho & Doca. En fait, je ne quittai plus mon grand écran des yeux, captivé comme jamais par le récit, alors que style de "Troupe d’élite" peut déranger. En effet, l’aspect documentaire est bien présent, du fait du témoignage clair, explicite et continu du personnage principal. La bande son y est très bonne (effet de résonance des coups de feu), et la mise en images excellente. L’éclairage est maîtrisé (en particulier sur les séquences nocturnes), et le fait que de multiples scènes aient été tournées caméra à l’épaule rajoute encore de la crédibilité au propos. On court, on tressaute, on vibre avec les membres du B.O.P.E. (acronyme portugais du Bataillon des Opérations (E)spéciales de Police). Les gros plans sont également intéressants, et mettent en avant la performance artistique des acteurs. D’ailleurs, je colle une mention spéciale à Wagner Moura pour avoir su si bien interpréter tous les états d’âme par lesquels passe son personnage, et dans une moindre mesure à Caio Junqueira aussi, excellent dans la peau d’un homme bien décidé, fonceur, qu’on peut qualifier de chien fou. Bien sûr, on se dit que ce n’est qu’une fiction, d’autant plus qu’elle est basée sur le roman éponyme de Luiz Eduardo Soares et de deux policiers, dont Rodrigo Pimentel qui a co-écrit le scénario avec le réalisateur José Padilha. On se dit que le récit est trop dur pour être vrai… d’ailleurs le film est interdit aux moins de 16 ans. Mais après avoir vu des reportages sur le nettoyage et la sécurisation des favelas afin d’accueillir les Jeux Olympiques à Rio, on se rend compte que "Troupe d’élite" n’est pas si loin de la vérité. Le B.O.P.E. existe vraiment, la triste réalité des favelas existe également, la corruption est également bien présente, ce qui donne lieu à une guerre fratricide entre le B.O.P.E. et les narcotrafiquants. Ce dernier point est la grande partie choquante, et cette lutte n’est pas sans conséquence puisqu’il y a des victimes collatérales. Cette lutte de tous les instants, le BOPE se doit de la remporter, aussi il doit agir avant de poser les questions. Mais cette lutte a aussi des répercussions sur la vie du quotidien, et plus particulièrement sur la vie familiale, l’autre partie choquante du film. En somme, l’intrigue est basée sur le souhait du capitaine Nascimento de trouver un successeur digne de commander une unité d’élite, et c’est très bien fait. Sur une musique qui colle parfaitement au film, "Troupe d’élite" est une belle réussite violente mais immersive, choquante mais réaliste, qui a été primée lors du festival de Berlin en 2008. Dotée d’une intensité rare, ce long métrage ne laissera pas le spectateur indifférent, ni intact devant cette description de la spirale infernale. Un sacré voyage au bout de l’enfer…
Chef d’œuvre qui ne pouvait évidemment pas plaire à la presse bien pensante trop soucieuse du sort des criminels et anti flic par principe. Ce film bondit comme un tigre sans se soucier d'attendre si vous avez le temps de réaliser qu'il est bon ou pas, il est surtout utile vu qu'il montre un état de nature qui est plus urgent que faire des films: c'est réagir au chaos.
Rio de Janeiro. Film sur la formation de la Bope. Une police militaire incorruptible et ses descentes dans les Favellas. On assiste à la corruption de la police régulière, ses nombreux traffic et la débrouille de policiers qui ont le respect de la loi. Excellent divertissement avec la narration du capitaine de la Bope qui cherche son remplaçant parmi les recrues.
Voilà un film puissant et non démagogue (ça fait plaisir !). 1er point : ceux qui critique un soit-disant point de vue de complaisance vis à vis de la violence du BOPE n'ont rien compris. Au Brésil, et c'est encore plus vrai dans les favelas, la police n'est pas la police française et la criminalité n'est pas celle de la France ! Il faut se placer du point de vue brésilien, avec les paramètres qui ne sont pas celle du français de base. Ce n'est pas un film fait pour qu'on juge un système gangrèné mais un film qui montre un combat inégal et un système pourri mais auquel certains tentent d'y remédier par les moyens qu'on leur donne. Du point de vue cinématographique le scénario est puissant et montre un combat digne d'une vraie guérilla sans merci. La voix OFF est envoutante, déterminé et se fait indispensable. La mise en scène est moins habité que "La cité de Dieu" et moins impressionnant. Mais c'est un film qui a le mérite de poser des questions et d'être sans complaisance n'en déplaise à certains bien pensants et politiquements corrects qui jugent d'après leurs yeux d'occidentaux où tout est noir ou blanc.
« Tropa de elite » est un film brésilien qui comme les rares productions qui arrivent à franchir l’Atlantique pour être vues dans notre pays est un film d’une rare qualité, qui d’ailleurs a eu l’Ours d’Or à la Berlinale. Il arrive à être un excellent film d’action tout en offrant une peinture incisive de la société brésilienne. Il nous plonge dans l’une des unités de police les plus élitiste du monde : la BOPE qui seule arrive encore maintenir un semblant d’ordre dans les favelas de Rio. À travers les yeux d’un de ces chefs d’unité le scénario décrit le quotidien des habitants de cette grande mégalopole et les arrangements de chacun, policiers compris, avec la loi. Les riches bourgeois finançant indirectement les narcotrafiquants des favelas en leur achetant la drogue sous les yeux d’une police, qui sous payée, détourne le regard et se livre à de petites magouilles pour améliorer son sort. Si le film n’est pas avare d’action, il ne sacrifie jamais son intrigue, ni ses personnages et arrive sans mal à maintenir la tension qui irrigue le film tout en nous présentant une face de Rio peu visible pour les Européens que nous sommes. Il ne fait pas non plus l’apologie de cette police surentraînée qui par ces méthodes franchie souvent la ligne rouge en usant de moyens qui sont sans ambiguïté qualifiables d’actes de tortures et qui parfois vont jusqu’à l’exécution de sang froid. Les acteurs, tous inconnus pour moi, sont ultra crédibles et profitent vraiment d’un scénario et de dialogues qui ne se complaisent pas dans la facilité et les poncifs inhérents aux films d’actions avec ses dialogues bas de plafonds. Un excellent film d’action doublé d’une radiographie du système policier et de la société brésilienne qui mérite vraiment qu’on s’y intéresse, ne serait-ce que par les mordus de foot ambitionnant de rejoindre le pays pour la prochaine coupe du monde afin d’éviter de se mettre dans des situations fâcheuses et ce même si le pays fait d’énormes efforts pour assainir la situation.
Une superbe reconstitution extrêmement réaliste de la violence des favelas qui est à la fois cash, direct et sans concession, montrant la guerre de la police contre trafiquants mais en même temps les dessous de certains autres problèmes. Moura est excellent.
Les Favelas de Rio au Brésil attirent toujours autant les cinéastes, en atteste ces dernières années avec notamment : La Cité de Dieu (2003), La Cité des hommes (2008) et enfin Tropa de Elite - Troupe d'Elite, une violente immersion dans les Favelas, à la fois aux cœur des gangs et du BOPE (le Bataillon des opérations spéciales de police), sorte de GIGN Brésilien. José Padilha réalise son film sous forme de documentaire fictionnel, caméra à l’épaule, on y suit l’un des capitaines du BOPE qui souhaite se retirer et doit donc recruter et former une recrue capable de pouvoir prendre les commandes de son bataillon. Ici tous les coups sont permis, tant du côté des gangs que des forces spéciales, violent et sans ménagement, Tropa de Elite nous réserve une initiation à la loi du plus fort réellement ébouriffante (le film est sortit grand vainqueur du Festival de Berlin en remportant l’Ours d’Or 2008 !).
Une belle claque...... la réalité filmé au plus près sans concessions et avec une belle analyse des bobos étudiants friqués et drogués qui n'aident en rien et qui détériorent la situation..... un film à rebours du politiquement correct et de la bien pensance, il fut qualifié de "fasciste" par un magazine car il ne décrit pas le rêve éveillé mais la froide réalité quotidienne..... un chef d'oeuvre qui mérite son ours d'or. Wagner Moura est habité par son rôle, un grand comédien qu'on verra plus tard dans Narcos.
Film choc dans la lignée des « Serpico » ou « Contre enquête » de Lumet. Comme le grand Lumet en son temps, Padilha dénonce la corruption qui ravage la police de son pays obligeant à la création d’une milice secrète (BOPE) sorte d’escadron de la mort chargée de nettoyer les plaies trop béantes de cet indicible enchevêtrement entre le bien et le mal. Les cinéastes nord-américains ont souvent traité du sujet et il était intéressant d’avoir la vision de l’hémisphère sud du continent. Le constat est encore plus amer car selon l’auteur vouloir toucher à l’ordre qui s’est progressivement établi autour de la corruption généralisée revient faire encore pire. Le film qui est bien dans le style caméra à l’épaule des productions actuelles nous plonge au cœur des favelas qui semblent infiltrés par les jeunes fils et filles de bourgeois qui viennent s’encanailler dans les faubourgs désargentés sous prétexte d’ONG. Dans ce magma il faut choisir très vite son camp sans trop hésiter . Ce sont les tergiversations de Matias qui vont conduire à l’embasement final. Le film est admirablement construit reprenant à la marge les méthodes de narration d’Inarritu pour nous amener à bien comprendre les propos initiaux un peu confus du Capitaine Nascimento. A noter aussi le mode de recrutement de la BOPE qui n’autorise ses membres à sortir qu’après avoir choisi et formé eux-mêmes leur remplaçant. Au sujet de la formation l’auteur s’autorise une surenchère du "Full Metal Jacket" de Kubrick un peu vaine et racoleuse ; seule petite fausse note de ce très bon métrage.
Pff j'en ai marre d evoir ces films à la mord moi l'noeud, des films où la violente est représentée gratuitement oui c'est pour ça que je lui mets 0 et j'en suis fier ! Et pourquoi je l'ai regardé ? parce que je croyais que c'étais un film d'action !! Et pourquoi je l'ai regardé jusqu'à la fin ? car j'aime bien savoir les fin de mes films ! Voilà pour les critiqueurs
Les comparaisons avec la vague "Cité de Dieu" n'a pas lieu d'être. Ce film bête et prétentieux tente de polémiquer sur l'attitude de ces fameuses BOPE brésilienne mais se noie dans un discours abscons où tout est la faute du "système", bien entendu. Le tout enveloppé dans une mise en scène tape à l'oeil assez douteuse vu les couleurs affichées par le réalisateur. D'autant qu'au final tout cela est bien confus et inutile.
À croire que gagner l'Ours d'or du festival de Berlin veut également dire "prix du meilleur film fasciste". Car quand je vois un film dont les protagonistes sont des hommes d'une cruauté sans limites, prêts à tuer des adolescents pour démanteler un trafic de drogue mais qui disent agir pour leur pays et dont certains antagonistes sont des gens qui veulent que les violences s'arrêtent, j'appelle ça du fascisme. Le crime est partout à Rio. Les favelas sont les repaires des trafiquants et des dealers. La police municipale, corrompue, n'intervient plus. La BOPE, une force militaire de la police, est la seule qui prend le risque de faire respecter la loi dans les bidonvilles. Le capitaine Nascimento doit choisir son successeur pour prendre sa retraite et pouvoir s'occuper de sa femme et de son enfant à naître... La réalisation est très mauvaise: les prises de vues ne sont ni belles ni originales, le cadrage est mauvais, la caméra est toujours à l'épaule ce qui entraîne des mouvements saccadés pendant les 1 h 50 de film et la mise en scène n'est pas crédible. Le scénario est immonde: non content d'être très lent et de ne rien raconter de vraiment passionnant, le film s'auto-satisfait en multipliant les scènes de fusillades et d'interrogatoires enveloppés dans de la torture. Comme dit précédemment, les héros sont des hommes d'une cruauté immonde et leurs ennemis sont soit des trafiquants de drogues stéréotypés, soit d'horribles gauchistes qui souhaitent que la violence qui ronge leur ville et leur vie s'arrête. Ces derniers sont d'ailleurs ultra-caricaturaux. C'est lent, c'est cliché, c'est répétitif, c'est stupide et c'est réactionnaire. Les acteurs se donnent du mal, et arrivent à être assez crédibles. Les personnages sont mauvais, très creux, ultra-cliché mais le pire reste le personnage principal, qui est immonde. Violent, instable et cerise sur le gâteau, qui ne supporte pas que sa femme lui dise quoi faire. Héros ? Pourriture plutôt. Les dialogues sont ratés et la voix-off omniprésente est insupportable. La photographie est terriblement laide; la lumière est très mal travaillée et les couleurs sont très agressives. Le montage a un gros problème de rythme, les plans sont beaucoup trop longs. Les décors sont beaux, il faut le reconnaître, les costumes passent et la musique est sympa mais tout ça ne sauve pas les meubles. "Tropa de Elite (Troupe d'Élite)" est un film trop violent et trop réactionnaire à mon goût. Je ne m'engage pas.
Les troupes sont peut etre d'élite mais alors le film.... présenté un peu facon documentaire avec une voix off niaiseuse et presque omniprésente "troupe d'elite" n'a pas grand chose d'une plongée sauvage dans les favellas. On y suit beaucoup plus le quotidien familial et amical des policiers, on apprend avec effarement que la corruption régne au Brésil (sans déconner ???) et qu'il y a de la violence (non montrée) dans les quartiers pauvres (noooooooooooon ????) que cette violence est due à la drogue (ca alors !!!!!!!!!!!!!!!!) et qu'il faut taper un peu pour maintenir l'ordre (ca aloooooors !!!). Bon j'arrete là. 1.5 / 5