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    Hanna
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Hanna" et de son tournage !

    Focus sur Saoirse Ronan

    Née en 1994, cette jeune actrice américano-irlandaise est déjà l'une des comédiennes les plus en vues du moment. Révélée en 2007 par Reviens-moi, elle y incarne la petite soeur de Keira Knightley et décroche à l'âge de 14 ans une nomination à l'Oscar et au BAFTA du meilleur second rôle féminin. En 2009, Peter Jackson lui confie le rôle-titre de Lovely Bones, qui lui permet d'être à nouveau nommée aux BAFTA, en tant que meilleure actrice cette fois-ci. Après être apparue dans Les Chemins de la liberté, elle retrouve Joe Wright pour Hanna, qui lui permet de s'illustrer pour la première fois dans un registre musclé.

    Défi

    Hanna offre à Saoirse Ronan l'opportunité d'incarner un personnage physique et complexe, entre l'enfant et la guerrière : "Je veux que tous mes rôles comportent des défis, et celui d’Hanna répondait à mes attentes, à la fois par la complexité du personnage et en raison du grand nombre de scènes d’action. Hanna est un film très différent de ceux que j’ai faits jusqu’ici. (...) Ce que j’aime beaucoup chez elle, c’est qu’elle ne porte aucun jugement – elle est ouverte et émerveillée par ce qui l’entoure. C’est quelque part une sorte de phénomène, une fille très bizarre, mais j’aime bien les gens bizarres", confie l'actrice.

    Un scénario qui attendait son film

    Seth Lochhead écrivit l'histoire originale dès 2006, mais elle ne fut pas produite, et fut recensée cette année-là, comme en 2009, sur la "Black List", une liste annuelle des meilleurs scénarios non-réalisés de l'année. A l'origine du script se trouve "une image que j’avais en tête, celle d’une jeune fille courant dans la forêt et chassant un renne", explique Lochhead.

    Il était une fois ...

    Joe Wright a choisi de traiter le scénario d'Hanna comme un conte de fées. Ainsi, Hanna est "un personnage de conte de fées qui n’était jamais sorti de sa tour", explique Saoirse Ronan tandis que Cate Blanchett est la méchante sorcière. Enfin, Eric Bana est selon le réalisateur "l’archétype du père de conte de fées. C’est un bûcheron – comme le père de Raiponce dans le conte de Grimm." Il précise : "L’histoire a beaucoup en commun avec des contes comme « La Petite Sirène » et « Hansel et Gretel ». Il y a une famille – ou quelque chose qui y ressemble – qui vit dans une cabane dans la forêt, et il y a aussi des rites de passage : l’enfant doit quitter la maison, s’aventurer dans le monde, rencontrer le mal et le vaincre. Pour moi, les contes de fées ne sont jamais des histoires drôles et innocentes, parce que leur morale parle toujours de vaincre le mal, le côté obscur." Joe Wright reconnaît également être un admirateur de David Lynch pour son univers surréaliste et inquiétant, qui l'a influencé sur le tournage du film.

    Ado héros

    Joe Wright a été séduit par l'idée de faire d'une adolescente l'héroine d'un film : "On ne voit pas assez de films ayant une adolescente pour héroïne. Sur le plan thématique, j’ai toujours été intrigué par les personnages qui sont des innocents déconnectés de notre monde, comme Mr Chance dans Bienvenue Mister Chance et Kaspar Hauser dans le film de Werner Herzog, L' Enigme de Kaspar Hauser. Ces deux derniers, en particulier, ont grandi dans un monde préservé des pressions de notre société et de ce que nous appelons la civilisation. Ils découvrent notre monde en ayant une conscience d’adulte, mais avec une naïveté enfantine. Je trouve fascinante la vision du monde que peut avoir ce genre de personnage, parce qu’elle nous offre un point de vue nouveau et subjectif sur les choses."

    Féminisme

    A travers Hanna, Joe Wright évoque aussi le statut de la femme dans la société, en présentant un personnage totalement libéré de l'image habituellement véhiculée. Le cinéaste confie qu'une de ses amies a été victime d'un viol, ce qui l'a poussé à s'interroger : "J’étais révolté et cela m’a fait réfléchir à la place qu’occupent les femmes dans notre société, et à ce que vivent les jeunes femmes dans le climat culturel actuel. J’ai regardé autour de moi, et je me suis demandé ce qui était arrivé au féminisme, ce mouvement qui devait changer le monde. Je suis consterné par la sexualisation des adolescents, la presse people et tout ce qui va avec. Ce sont des choses qui me font peur."

    Moteur, action !

    Le principal défi de Joe Wright a été de filmer les scènes de combat : "J’ai toujours pensé que l’action appartenait exclusivement au cinéma, parce qu’aucun autre moyen d’expression ne peut la mettre en scène : les dialogues peuvent être joués sur scène ou à la radio, ce que nous voyons peut être photographié ou peint, mais en dehors des émissions sportives il n’y a qu’au cinéma qu’on peut voir de l’action. Je voulais explorer l’impact qu’elle produit, tout en la montrant d’une façon un peu différente." Parmi ses références, le réalisateur cite, étonnamment, la Nouvelle Vague et Pickpocket de Robert Bresson pour leur manière de s'intéresser aux personnages et à l'histoire à travers les scènes d'action. A l'inverse d'un cinéaste comme Paul Greengrass, Wright a fait le choix de tourner les scènes de combat en plan-séquence et de ne pas les surdécouper : "Je voulais aussi éviter le style qu’il a créé pour les films de la saga Jason Bourne, parce qu’il a beaucoup été copié depuis."

    Une actrice à poigne

    Selon Joe Wright, l'actrice principale du film Saoirse Ronan a exigé spécifiquement que ce soit lui qui dirige le film. En effet, tous deux avaient déjà collaboré ensemble sur Reviens-moi, qui avait révélé Saoirse Ronan alors âgée de douze ans, aux yeux du public. La comédienne déclare à propos de leur relation : "J’ai toujours pensé que si Joe et moi devions retravailler ensemble, il faudrait que ce soit sur un film très différent. Nous nous entendons très bien, peut-être même encore mieux qu’avant parce que nous savons tout de suite si l’autre est satisfait ou non. Nous avons confiance l’un en l’autre, et cela nous permet d’essayer des choses nouvelles."

    Père et mentor

    Eric Bana, révélé par Chopper et vu par la suite dans Troie, Munich et Hulk, interprète le père d'Hanna. Le comédien australien a été séduit par l'originalité du scénario : "J’ai pensé que je n’avais encore rien vu de pareil. J’aime beaucoup le fait que l’héroïne soit une adolescente, c’est une opportunité formidable pour une actrice aussi jeune que Saoirse." Cet ex-agent de la CIA qui élève seul sa fille se comporte à la fois comme un père, protecteur et rassurant, mais aussi comme un sergent de l'armée qui fait de son enfant une machine à combattre. A travers cette relation pour le moins étrange, c'est pourtant le rapport parents-enfant qui est évoqué : "Je vois Hanna comme une version extrême du cauchemar que vivent tous les parents quand leur enfant quitte le foyer pour la première fois" confie Eric Bana. Il ajoute : "Ce qui est paradoxal, c’est que quand un parent a bien protégé son enfant du monde, ses dures réalités n’en sont que plus choquantes pour l’enfant quand il les découvre, et Hanna est en grand danger."

    Bad Girl

    Cate Blanchett incarne Marissa, la méchante du film qui traque sans relâche Hanna. Le film donne l'occasion à la comédienne australienne de travailler avec Joe Wright après un projet qui n'avait finalement pas abouti il y a quelques années. Le réalisateur avoue s'être inspiré d'une de ses institutrices quand il était enfant : "Elle était sexy et toujours impeccable. Elle se maquillait beaucoup, portait des bas brillants et faisait du bruit en marchant." Il précise que le personnage de Marissa est un mélange entre ce souvenir, George W. Bush (!) et une sorcière. Pour son look, il a puisé dans le théâtre de marionnettes de ses parents où "les sorcières étaient rousses et portaient du vert."

    Préparation physique

    Pour les scènes de combat, Saoirse Ronan et Eric Bana ont dû suivre un entraînement spécifique auprès de Jeff Imada, coordinateur des combats sur La Mort dans la peau et La Vengeance dans la peau. Eric Bana reconnaît avoir été impressionné par sa partenaire qui n'a pas ménagé ses efforts. L'actrice s'est entraînée à raison de cinq à six heures par jour pendant six semaines et, malgré la difficulté, a apprécié l'apprentissage des arts martiaux, notamment le wing chun, une technique de combat rapproché. Jeff Imada a adapté les chorégraphies des combats d'après les souhaits de Joe Wright : "Il m’a demandé d’éviter un style de combat trop spectaculaire pour Hanna, il voulait qu’elle se batte avec des mouvements simples et réalistes qui peuvent être utilisés pour se défendre."

    De merveilleux décors

    On doit les décors du film à Sarah Greenwood qui retrouve Joe Wright pour la septième fois ! La décoratrice a évidemment tenu à mettre en valeur l'aspect féérique du film : "La neige a été le point de départ de notre décor. Au début du film, le public découvre un paysage enneigé sans savoir où il se trouve, qui sont les personnages et à quel siècle ils vivent. Hans Christian Andersen a été notre source d’inspiration." Les différents lieux de tournage, tels les étendues enneigées et sauvages de la Finlande, ont aussi participé à l'ambiance surréaliste du film. De même pour des décors comme la cabane où vivent Hanna et son père, fabriquée par des artisans locaux, et le parc d'attractions désert et sinistre.

    Aux 4 coins du monde

    L'équipe du film a parcouru la planète lors du tournage. Ainsi, les environs de la cabane d'Hanna et Erik ont été filmés à Kuusamo, en Finlande, et à Bad Tölz, en Bavière, dans le sud-est de l'Allemagne. Les scènes du quartier général de la CIA et du parc d'attractions ont été tournées à Berlin tandis que la boîte de nuit d'Isaacs est en réalité le Safari Club, le dernier sex club live d'Allemagne situé à Hambourg. L'équipe du film n'avait pas le droit de modifier le décor du club et devait libérer l'endroit à 22h pour l'ouverture. Enfin, le périple s'est terminé au Maroc, près de Ouarzazate puis à Essaouira, pour les scènes censées se situer en Espagne. La production du film y a fait venir deux cents chameaux et a installé une cinquantaine de tentes.

    Souffler le chaud et le froid

    Au cours du tournage, l'équipe du film a été confrontée à de rudes conditions climatiques. Ainsi, en Finlande, les températures avoisinaient les -40°C ("Le matin, la vapeur de la rivière couvrait les cils et les moustaches d’une fine couche de glace", explique la productrice Leslie Holleran) alors qu'au Maroc, elles grimpaient jusqu'à 50°C.

    En musique

    La musique du film est composée par The Chemical Brothers. C'est la première fois que le duo britannique signe la bande-originale d'un film. En revanche, on a déjà pu entendre leurs morceaux dans des films, notamment Don't Think dans Black Swan lors de la scène en boîte de nuit.

    Montage

    Joe Wright retrouve sur Hanna son fidèle collaborateur Paul Tothill, monteur de tous ses films. Joe Wright confie avoir particulièrement apprécié cette étape de la production : "L’action appartient au cinéma, le cinéma est l’art du montage. C’est le montage qui crée le rythme de l’action et de l’histoire. J’aime aussi beaucoup le montage sonore."

    De père en fille

    Saoirse Ronan a la comédie dans le sang puisque son père, Paul Ronan, est lui aussi acteur. Il a d'ailleurs travaillé avec Cate Blanchett dans Veronica Guerin. Cette dernière raconte : "ce n’est qu’en tombant sur lui à la cérémonie des Oscars en 2008 que j’ai réalisé que Saoirse – qui était nommée cette année-là – était la petite fille qui venait parfois nous voir sur le plateau".

    Y tu Hanna tambien

    Des rumeurs persistantes évoquèrent le mexicain Alfonso Cuarón pour la réalisation du film quelques semaines à peine avant que Joe Wright ne signe pour le diriger.

    Un anglais dans les bois

    Le réalisateur de Slumdog Millionaire, Danny Boyle, a un moment participé au développement du projet avec le scénariste Seth Lochhead. Il l'a abandonné finalement pour se pencher à temps plein sur son 127 heures. Quand on sait qu'il considère souvent ses films comme des "survival movies", on n'est pas étonné d'apprendre qu'il s'est intéressé au destin de cette fille des bois.

    De Tarantino à Wright

    L'un des comédiens du film, Martin Wuttke, est l'interprète d'Hitler dans Inglourious Basterds.

    Retrouvailles

    Le comédien Tom Hollander retrouve Joe Wright après Orgueil et préjugés et Le Soliste. On a pu également voir l'acteur dans Pirates des Caraïbes : le Secret du Coffre Maudit et Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde. Quant à Jason Flemyng et Olivia Williams qui incarnent un couple, ils ont déjà travaillé ensemble dans Le Tombeau et Abîmes.

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