Derniers Avis sur Le Labyrinthe du silence

Film académique, où la mise en scène lisse contraste avec le propos difficile ; j'ai suivi le film grâce aux acteurs charismatiques mais c'est très long et pas toujours très captivant.

Un film très bien mené qui retrace avec efficacité et finesse les réticences à l'élaboration du travail de mémoire dans l'Allemagne du lendemain de la Guerre. On ressent les plaies encore béantes du nazisme dans une société où chacun vit avec la hantise de la mémoire d'un proche ayant collaboré à la machine hitlérienne.
Le labyrinthe du silence parvient à traiter cette période de trouble avec subtilité, en suivant un personnage principal particulièrement humain qui dénote avec son environnement.
Probablement pas classable au rang de chef d'oeuvre, il est néanmoins une très belle ode à la justice qui mérite d'être vu !

Ce film historique est une toile de maître : classique, parfaitement exécuté techniquement, sans faute de goût. Si l'on peut reprocher l'absence d'une "patte" visible de la part du réalisateur ce n'est que pour retarder l'avalanche de compliments que l'on peut lui faire.
Le héros, à l'image du film, semble sans saveur avant de dévoiler un passé aussi labyrinthique que l'enquête qu'il s'apprête à mener. Les personnages, un peu clichés, se révèlent néanmoins profonds et poétiques là où un casting composé de gueules lisses et attendues ne le laissait pas forcément entrevoir. La qualité des dialogues aident beaucoup à cette tâche. Ces derniers sonnent toujours très justes nous faisant passer de l'effroi au dégoût, de la colère aux larmes, de la tendresse poétique à un humour optimiste, grâce à l'alliance de la suggestion et des silences.
La réalisation, classique mais délicate joue d'une belle lumière et de cadres empruntés à une Allemagne d'une autre temps : (jamais trop) austère et par moments (un peu) romantique.
Enfin, l'objectif de ce film, si il est de nous informer sur l'Histoire d'un pays qui chasse en lui-même ses bourreaux pour soigner ses victimes, est parfaitement atteint. La période est décrite du point de vue de la stupéfaction des allemands civils eux-mêmes, découvrant l'étendue de l'horreur perpétrée par leurs pères.

C'est un film poétique et intelligent pour un sujet grave : c'est une réussite.

Excellent film historique... L'oubli est la pire des choses quand il s'agit de crimes , de guerres , de violences ou tout simplement d'histoire... Ici le film nous retrace le parcours d'un jeune procureur ignorant ce qu'était réellement Auschwitz et ce que faisaient les SS dans ce camp... Je ne savais pas que le monde ignorait, même des décennies après , les atrocités commises dans ce camp et encore plus en Allemagne. Comme quoi , une personne peut changer le destin de beaucoup de gens et même l'histoire elle-même.

Le film est justement interprété , sans fioritures et les personnages sont attachants. Bref que du bon. 4,5/5

À l'exception de l'intrigue secondaire romantique, le film reste fidèle à l'histoire vraie des procès des anciens nazis. Bonne reconstitution et nous sommes toujours abasourdis par les répercussions de cette guerre.

Le Labyrinthe du Silence explore très bien le sujet des nazis impunis en Allemagne. Il met en évidence la volonté des Allemands d'oublier leur passé, et en parallèle le traumatisme que subit les victimes de la Shoah. On est frappé par le fait que tout un peuple a pu mettre aux oubliettes des pages sombres comme le camp d'Auschwitz, au centre du film. Le scénario est efficace, les acteurs sont bons, idem pour les dialogues et le rythme. Toutefois, d'un point de vue purement cinématographique, il n'y a rien de merveilleux dans les plans et les décors, qui sont classiques, mais pas non plus mauvais.
Bref, le film est très bien, et mérite le détour.

Etouffant !! C'est le mot que j'utiliserai pour définir ce que tout le monde faisait à propos de leur passé après la guerre !!
Ce film n'étant pas porté par des énormes têtes d'affiches rend ce film beaucoup plus intéressant car on prends beaucoup plus attention à tous les acteurs et aux petits détails !! Mais attention, les acteurs n'y sont pas moins excellent !!
De plus le fait que cette période soit extrêmement peu documenté rends ce film assez unique !!
Je ne vous en dit pas plus pour vous laisser découvrir ce film absolument excellent qui parle de ce que voulait oublier tous les allemands d'après guerre.
Enfin bref, si vous voulez voir un film historique excellent sur un période très spéciale, je vous le conseille !!

Un film qui traite d'un sujet très dur : des anciens soldats ayant servi à Auschwitz.
Un jeune procureur va se battre jusqu'au bout pour tenter de réunir le maximum de pièces et retrouver la trace des anciens soldats.
Un film grave mais sans aucune scène violente (compte tenu du contexte).

Basé sur l'histoire vraie d'un jeune procureur de Francfort nommé Johann Radmann (Alexander Fehling). Il rencontre un survivant d'Auschwitz et un journaliste qui veulent traduire en justice les auteurs des atrocités qui y ont eu lieu. Le problème est que l'Allemagne semble ne pas vouloir ratisser les charbons du passé et il y a des anciens nazis partout qui s'en moquent. Ce qui suit sont les difficultés que lui et ses amis traversent pour faire quelque chose pour essayer de monter un dossier et réveiller le peuple allemand de son apathie volontaire envers la guerre. Nous avons aussi sa vie personnelle et celle de ceux qui l'entourent qui sont balayés dans l'enquête. Le Labyrinthe du silence est un film extrêmement bien fait l'histoire est captivante et j'ai adoré les détails d'époque. Le film est très émouvant par endroits et présente d'excellentes performances en particulier Fehling et son amour Friederike Becht (Hannah Arendt) qui joue Marlene. Il fonctionne pendant 123 minutes et est très facile à recommander...

Un bon film-dossier classiquement réalisé et scénarisé sur une période peu connue de l'histoire de l'Allemagne. Les acteurs sont très bons.

J'aime l'idée j'aime le sujet j'aime l'histoire. Ce film est pas mal. Pas transcendant mais intéressant surtout du fait que cet une histoire vraie... À voir

Il ne suffit pas d'aborder un sujet d'ampleur internationale et de parler des Nazis pour faire un film important. La preuve celui-ci est minuscule. On dirait un New York police judiciaire version allemande, transposé dans les années 50 et encore au rabais. Seuls les décors sont bien.
Les acteurs jouent mal, mais ils ne peuvent peut-être pas faire autrement car le niveau des dialogues et du scénario est limité. Les personnages sont caricaturaux, les méchants sont très méchants, ils ont une voix dure, ils parlent vite et les gentils sont très gentils et héroïques, des saints, il suffit de les regarder pour le voir, ils ont le physique de l'emploi.
C'est prétentieux, le héros semble sortir d'une bande dessinée, il est grand, il est beau, il parle peu bref il est ténébreux, la caméra s'attarde sur lui comme si c'était un surhomme. Mais on s'en fout...par rapport au sujet historique sa personne est négligeable. Sa copine fait un peu honte à la représentation des femmes de cette époque, elle est frivole et préfère parler chiffon que de s'intéresser ne serait-ce que de très loin à la recherche de criminels internationaux alors qu'elle a la chance de fréquenter quelqu'un qui oeuvre pour cette grande cause. Elle consent tout de même à s'allonger toute nue dans la chambre du monsieur qui est remplie de dossiers de recherche. C'est son action la plus forte.
On dirait un film pour les enfants tellement toute dimension psychologique est réduite à peau de chagrin, tout est propre et net malgré le sujet brûlant. Ca pourrait être un peu divertissant, même pas, c'est ennuyeux.

Film enquête sur l'obstination et le courage de procureurs allemands pour forcer leur pays et leur justice, qui veulent oublier, à juger et condamner les nazis et SS tortionnaires d'Aushwitz. Une fiction qui a l'allure d'un documentaire. Exemplaire.

Un film dossier sobre et parfois complexe, mais passionnant, mené comme un thriller et porté par une interprétation efficace.

C’est quoi ce titre qui ne dit pas de quoi on va parler ?
C’est quoi ce film allemand à coté duquel j’étais complètement passé, merci aux amis du Ciné-tchat de nous l’avoir «imposé » dans un timing personnel perturbé et perturbant.
C’est quoi ce film qui parle d’Auschwitz que ma femme ne s’était pas précipitée à voir ?
Quoi, quoi, quoi…Voilà un caillou dans la chaussure plutôt qu’un pavé dans la mare. Mais il s’agit d’un caillou acéré.
Parler d’Auschwitz aujourd’hui n’est pas une révélation, comme cela l’était au début des années 60. L’ancien camp d’extermination se situe en Pologne dans le camp communiste, de l’autre coté du rideau de fer, c’est très loin et inaccessible; à Francfort à cette époque, on est bien bien loin de l’Allemagne réunifiée des années 90. Ne serait-ce que pour l’intérêt de ce rappel sociologique, on peut adhérer sans retenue à ce roman historique, servi par un scénario alerte et inspiré d’une histoire vraie, qui lui donne toute sa crédibilité.
Metteur en scène italien inconnu du grand public, acteur de série TV résidant en Allemagne, Giulio Ricciarelli nous propose un thriller germanique mené tambour battant.
Certes, l’histoire est probablement embellie et les rebondissements distillés dans le déroulement de l’instruction de ce procès hors norme et politiquement incorrect (à l’époque, poursuivre des nazis devant un tribunal allemand…) ont pour objectif de retenir l’attention du spectateur. Et c’est tant mieux!! Le fond de la démarche reste intact : briser le mur des silences et ne pas se perdre dans le labyrinthe des non-dits. Le plus perturbant dans cette histoire n’est pas l’impudence et le manque de remords des condamnés finalement rattrapés pas la justice allemande – et non plus celle internationale des vainqueurs de 1945 – nuance de taille-, mais plutôt la question qui assaille le jeune procureur : puisque même mon père, dont la devise a inspiré ma croisade, en était un (SS), comment moi je me serais situé dans la même position, pris dans l’engrenage d’un totalitarisme redoutablement efficace parce que répondant aux aspirations d’un peuple humilié et revanchard.
Question redoutable, universelle, et à la réponse incertaine.
Voilà un film qui pourrait servir utilement dans nos écoles. Cours d’histoire, de philosophie ou de morale?
A noter, une belle galerie de « gueules » émouvantes, bien choisies, qui n’ont pas de texte à dire ou si peu, et servent seulement à apporter le témoignage visuel qu’elles ont été a Auschwitz, d’un coté ou de l’autre… Il s’agit des personnes qui défilent dans le bureau du juge Radman, elles sont à mi-chemin entre certains personnages Felliniens et les témoins de la guerre d’Algérie que Tavernier faisait parler pour la première fois trente ans plus tard dans La guerre sans nom… Remarquable. Cinéma juin 2015