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    Le Pont des Espions
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    benoitG80
    benoitG80

    3 312 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2015
    "Le Pont des Espions" fait l'exploit de réunir un tas de qualités à lui tout seul !
    C'est un film passionnant, instructif, rythmé, maîtrisé et très bien filmé, dont la photographie est particulièrement soignée, et enfin qui malgré la gravité de l'histoire, possède une bonne dose d'humour !
    Et quand on sait que Spielberg chapeaute le tout, on a vite compris !
    Franchement, on est épaté d'arriver à la fin sans avoir décroché une seule seconde, tant on est pris par l'évolution des événements dont Tom Hanks, interprète un avocat, James Donovan.
    Celui-ci spécialisé dans les assurances, va faire un malheur en redevenant l'avocat pénaliste, et marquer ainsi l'Histoire par sa détermination, son humanisme et son courage...
    Son rôle prête à réflexion plus d'une fois, et de le voir se positionner, s'entêter dans cette affaire, avec un jeu tout en finesse, est un vrai plaisir !
    Ainsi il dépasse le simple enjeu de base et cette parodie de justice, pour laquelle il était nécessaire et indispensable.
    À travers lui, l'Homme et ses valeurs profondes, rayonnent complètement face à une logique gouvernementale implacable dans ce contexte de guerre froide dans l'Amérique des années 50.
    On est vraiment séduit par tous ces détails de comportement, par toute cette joute verbale si intelligente, si perspicace et adroite...
    Que de dialogues fascinants, délicats, drôles également...
    Les acteurs sont dirigés avec beaucoup de zèle, d'attention et de précision. Rien n'est laissé au hasard ou dans l'à peu près.
    Du cousu main, orchestré de main de maître avec un scénario en béton !
    Chaque petite avancée de l'histoire, par ces croisements entre ces faits parallèles qui auront une relation entre eux et une répercussion sur la suite, est très bien vue et étudiée.
    La reconstitution de l'époque a également beaucoup de charme en nous offrant un réalisme surprenant...
    Ce thème d'échange d'espion a déjà été traité au cinéma et reste toujours par rapport à sa dimension historique, intéressant mais ici, Spielberg fait nettement la différence.
    Un petit régal à ne pas louper et c'est sûr que "Cela aiderait même de le... voir ?"...
    Comprenne qui pourra !
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    57 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2016
    Film intéressant sans être transcendant, les quelques défauts sont annulés par le "tiré d'une histoire vraie". Le film est trainé par les brillants Mark Rylance et Tom Hanks, le problème : l'absence inévitable de suspense. Rajoutez à cela des personnages tout sauf attachants (l'étudiant nouille et "l'espion" américain). Certains passages font néanmoins très "gros": le passage du train, le côté "méchants russes" (même si les américains ne sont pas tout blanc, une fois de plus c'est aux russes d'être filmés en train de maltraiter les détenus). Il n'en reste pas moins un excellent film en terme de reconstitution et de réalisation avec peu de temps morts et des traveling-rotatifs agréables.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2015
    A une autre époque, le rôle de Tom Hanks dans Le pont des espions aurait été confié à James Stewart, symbole de l'intégrité, du patriotisme et du sens des valeurs, autant de "qualités" très américaines. Avec un légère fêlure, mais à peine perceptible qui est celle du héros modeste et humaniste. Au côté de Hanks, Mark Rylance constitue la charnière du film : un espion russe pétri d'ambigüités mais "a standing Man" comme il est dit à plusieurs reprises. Amoureux des reconstitutions les plus précises possibles, Spielberg se régale dans la recréation de cette glaçante ère de la guerre froide, notamment dans le Berlin du début des années 60, divisé en deux. Sa mise en scène est d'un classicisme qui pourrait passer pour vieillot s'il n'avait à sa disposition un scénario captivant dans lequel la patte des frères Coen n'est pas pour rien : montée en puissance, humour et émotion, réflexion sur l'Amérique d'aujourd'hui. Le film accuse une petite baisse de régime à mi-parcours mais repart de plus belle à mesure que l'histoire se complexifie. Ce n'est pas le moindre des talents du cinéaste que de la rendre limpide et déliée dans une maîtrise absolue des éléments qui la composent. Classique, oui, mais au sens le plus noble du terme, avec une densité narrative qui permet une lecture à plusieurs niveaux.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 décembre 2015
    L’air de rien, il approche des 70 ans l’ami Spielberg ! …Et si je dis ça, c’est parce que je trouve que, pour le coup, ça se sent. Contrairement à un George Miller qui n’a jamais paru aussi jeune à travers son dernier « Mad Max : Fury Road », ce bon vieux Steven, lui, démontre à travers ce « Pont des espions » à quel point il est entré désormais dans une sorte de cinéma de papy tranquille. C’est posé, ça prend le temps de raffiner chaque cadre et chaque parole, et ça réfléchit surtout chaque point du schéma narratif afin de s’assurer que le propos développé soit cohérent et équilibré de bout en bout. Alors après – je ne dis pas – l’avantage d’un tel cinéma c’est qu’il est très sophistiqué et très réconfortant. Moi, dans ce film, je me suis vraiment senti comme sur un rail. Pas de surprise, pas de faux rythme, pas de relâchement dans la richesse de la composition. Ah ça ! C’est sûr, c’est agréable. En cela d’ailleurs, je trouve que le film fait le boulot et, rien que pour cet aspect, je ne peux que le conseiller tant il sait se faire agréable… Enfin… Agréable pour qui s’est justement préparé pour regarder un film sans surprise et sans fausse note. Parce que oui, c’est finalement sa force et sa faiblesse à ce « Pont des espions » : il est atrocement académique. Alors certes, avec Spielberg on ne tombe jamais dans les caricatures qu’on peut retrouver régulièrement, mais malgré tout, tout cela à un aspect tellement lisse et cotonneux que, je dois bien l’avouer, j’ai eu du mal à me mettre dedans. D’ailleurs, pour être honnête jusqu’au bout, il m’a bien fallu trois bons quaert d’heures avant d’entrer vraiment dedans. Toute la première partie où tout le monde est gentil, où tout le monde s’envoie des bons sentiments à la figure, où les guerres et les tensions ne sont la responsabilité de personne, moi ça m’a clairement endormi. D’un côté on a Mark Rylance qui nous joue le sage de la montagne, de l’autre on a Tom Hanks qui joue le jeune impudent immoral, mais à ce détail près qu’il n’est ni jeune, ni impudent, ni immoral, puisque de la première à la dernière minute le personnage de Donovan est juste une sorte d’incarnation irréprochable d’être à la fois intègre et modeste. A dire vrai, dans ce film, la jeunesse fait clairement de la figuration. La politique aussi. Et j’ai presque envie de dire que l’Histoire est aussi clairement un personnage de second plan. Ce qui intéresse Spielberg ce sont ses vieux sages, ces gars qui traversent le temps avec distance et esprit de renoncement. Alors après, pourquoi pas… C’est vrai ça, après tout… le charme du film est aussi là. C’est juste dommage que l’Histoire prenne juste des allures de tableau illustratif sans véritable chair, parce que la partie qui se déroule à Berlin a au moins le mérite d’illustrer proprement un événement de l’Histoire très cinégénique, je trouve, en l’occurrence ici : spoiler: la construction du Mur de Berlin
    . A faire le bilan donc, il est loin d’être désagréable à regarder ce film, tant il regorge de qualité et de savoir-faire. Seulement voilà, voilà un film classique, sage, sans enjeu qui prenne vraiment aux tripes. On sait à quoi s’attendre. On a ce qu’on s’attendait à avoir, sans surprise. Alors après tout, pourquoi pas. Même si je n’ai pas ressenti de grands bouleversements face à ce film, au moins ai-je eu le plaisir de la « force tranquille ». En ces temps, moi je dis « ça se prend »…
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    Un film d'"espionnage", un "thriller", sans une once de suspense, et à la trame d'une limpidité finalement gênante, dans le genre abordé. Une reconstitution de la fin des années 50, et début des années 60, scrupuleusement menée, une réalisation très propre, mais d'un académisme intégral. Un Tom Hanks sans surprise (on lui préférera nettement le Britannique Rylance, dans le rôle secondaire de l'espion russe). Au global : un Spielberg médiocre, fleurant un peu trop "l'humanité" à la sauce et à la gloire yankees (l'avocat Donovan, alias Hanks, en porte-drapeau édifiant de la morale patriotique US - sorte de Stakhanov américain, en col blanc, arc-bouté sur la Constitution, en digne héritier des Pères Fondateurs..). Ce "beau" film ("tiré d'une histoire vraie") est de plus interminable...
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    C'est au jeune Matt Charman, scénariste d'un grand nombre de séries britanniques, que revient le grand mérite. Celui de s'inspirer de la vie d'un homme et d'avoir su en tirer un scénario fouillé, et passionnant. James Donovan. Un de ces hommes "de l'ombre" dont le talent le propulsera dans les méandres de diverses discussions et tractations diplomatiques.

    Après la version définitive du scénario, coécrite avec les frères Cohen, une équipe d'exception accompagne le réalisateur. Très appliquée, peut-être trop, l'ensemble de l'équipe technique n'en est pas moins d'une très grande qualité. Janusz Kaminski, un fidèle de Steven Spielberg, le compositeur Thomas Newman, Adam Stochausen comme chef décorateur, ou encore la chef costumière Kasia Walicka-Maimone. Leur travail respectif est fouillé jusqu'à l'extrême. Presque asphyxiant tant l'ensemble se veut réaliste.

    "J’ai grandi dans les années 50 et 60, et j’étais parfaitement conscient de la peur que suscitaient la bombe atomique et l’Union soviétique." a déclaré Steven Spielberg. Dans la première partie de ce film il démontre parfaitement cette hantise qui virait à la paranoïa pour un grand nombre d'américains. S'en suivra une série d'évènements cruciaux qui permettront au réalisateur de livrer un film passionnant de bout en bout.

    L'ensemble du casting est remarquable. Tom Hanks, habité par son personnage, est le héros parfait et inspiré. Intraitable dans ses convictions profondes, en dépit d'ordres contraires, il ira jusqu'au bout de son engagement, et bien au-delà, avec une certaine humilité. Dés les premières images du film l'excellent Mark Rylance, le pinceau à la main, reproduit son portrait sur la toile qui lui fait face. Un détail qui semble anodin, tout autant que quantité d'autres qui viendront ponctuer toute la durée de ce long-métrage.

    Ils sont la marque d'un certain génie quand un homme comme Steven Spielberg trouve dans un excellent scénario toute l'inspiration nécessaire pour réaliser un grand film.
    The Rotisseur
    The Rotisseur

    40 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2016
    Alors là, je sors de la salle le sourire au visage ! Spielberg prouve une fois de plus qu'il en a encore sous le capot. Le Pont des Espions est un film proprement réalisé c'est indéniable, la performance des acteurs est au rendez-vous et mon Dieu ce que l'ambiance déchire ! Ce biopic est riche en intrigues et parvient non seulement à captiver le spectateur mais aussi à le cultiver. Le Pont des Espions sera donc un énième film mémorable compris dans la liste de Spielberg et Tom Hanks.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    296 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2016
    C'est toujours avec une certaine impatience que j'attends un nouveau Spielberg : non pas que je sois un fan ultra hardcore du monsieur, mais plutôt parce que j'aime le fait qu'il soit capable de passer d'un thème à un autre avec une certaine facilité d'adaptation. Et oui, Tonton Steven possède une filmographie assez hétéroclite mais il faut bien reconnaître que c'est surtout avec des films à consonance historique qu'il excelle le mieux ("La Couleur Pourpre", "Amistad", "Il Faut Sauver le Soldat Ryan", "L’Empire du Soleil", "La Liste de Schindler", "Munich", "Lincoln"....on oubliera tout de même l'erreur de parcours commise avec "Cheval de Guerre" !) Donc, "Le Pont des Espions" ne pouvait que convenir à notre ami : en pleine guerre froide, un avocat doit défendre un soi-disant espion soviétique et se voit confier la difficile mission d'accompagner ce dernier en Union Soviétique pour l'échanger contre un soldat américain détenu dans une prison russe. Ce qui pourrait, aux premiers abords, n'être qu'un simple film à suspense, devient entre les mains de Spielberg littéralement un véritable drame humain imbriqué dans l'une des situations politiques les plus complexes qu'a pu connaître notre planète : tout en jouant la carte de la l'atmosphère hyper tendue sur le fait que l'échange souhaité n'est pas forcément acquis d'avance, notre ami amènera son héros (et nous par conséquent) à découvrir que l'idéologie et la représentation du pouvoir des nations sont bien plus importantes que des notions aussi « futiles » que la raison, la justice ou l'humanité. A ce titre, la retranscription de l'atmosphère suffocante de l'époque de la guerre froide est saisissante : Spielberg réussi un véritable tour de force et parvient à nous terrifier en l'espace de quelques plans et phrases succinctes parfaitement exécutés. On finit par réellement avoir peur pour le protagoniste et on espère vivement qu'il réussira sa mission mais, surtout, à rentrer au pays indemne. Tom Hanks est totalement bluffant et son "alliance" avec Spielberg fait merveille (en fait, je préfère même Hanks dans les films de Spielberg que dans ceux de Zemeckis !!). Voilà un rôle qui pourrait lui valoir un oscar sans aucun problème. Une fois de plus, Steven Spielberg nous régale en nous proposant cette fois-ci un film angoissant mais prenant, sombre et humain à la fois : "Le Pont des Espions" est sans conteste l'un des meilleurs films de cette année !
    cylon86
    cylon86

    2 247 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2015
    Un film de Steven Spielberg est toujours un événement en soi. Bien que ses dernières réalisations soient en demi-teinte (l'intéressant mais trop conventionnel "Lincoln", le maladroit "Cheval de Guerre"), le fait est que sa carrière témoigne d'une telle abondance de grands films qu'on ne peut que l'attendre au tournant. Et ce d'autant plus que "Le Pont des Espions" marque ses retrouvailles avec Tom Hanks après de notables réussites qui ont prouvé que leur collaboration était l'une de celle qui fait les beaux jours du cinéma. Spielberg emmène donc Tom Hanks en pleine Guerre Froide pour son nouveau film, co-écrit par les frères Coen et basé sur des faits réels. L'acteur y incarne James Donovan, un avocat se voyant confier la défense de Rudolf Abel (Mark Rylance, excellent), un espion russe présumé. Impliqué dans sa défense, Donovan se retrouve rapidement mêlé à une histoire impliquant des espions et des négociations l'envoyant à Berlin... S'il se situe dans un contexte passionnant, "Le Pont des Espions" est un film un poil trop conventionnel pour être vraiment brillant. Mais il permet néanmoins à Steven Spielberg de prouver l'étendue de son talent, le cinéaste s'emparant de cette histoire classique mais bien troussée pour en faire un film de qualité, appuyé par une solide mise en scène et par un Tom Hanks tout à fait impeccable. Entre d'autres mains, le film aurait été beaucoup moins intéressant. Avec Spielberg aux commandes, "Le Pont des Espions" montre ce qu'est un bon film, dans le sens le plus honorable du terme et rappelle qu'il est l'un des plus grands. Ce qui suffit largement pour nous combler.
    Black-Night
    Black-Night

    166 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2015
    Le Pont Des Espions est un excellent film. Pour son 30ème long métrage (en comptant l’œuvre collective de 1983), Steven Spielberg alias mon second cinéaste préféré revient une nouvelle fois en maître avec un film d’espionnage mais aussi de thriller conjugué à un biopic sous le récit historique de la Guerre Froide dans une histoire inspirée de faits réels pour dresser le portrait saisissant d’un homme, d’un avocat américain qui a accepté de prendre tous les risques et cela avec la plus grande maestria qui soit, pas grand-chose à dire de plus.
    Un film et une histoire qui nous emmène, nous captive rapidement dans cette reconstitution historique absolument magnifique. Jamais l’ennui n’est présent, aucunes longueurs à l’horizon puis l’attachement envers ce personnage principal ce fait tellement rapidement et naturellement que l’on ne peut être en dehors de cette histoire qui s’inclut dans l’Histoire.
    C’était sans compter sur la bande son absolument juste et très bonne qui colle véritablement bien au ton et à l’ambiance qui en ressort du métrage, elle ne fait que l’embellir par les compositions de Thomas Newman. Peut-être un tout petit bémol sur la BO mais vraiment léger, pour chipoter un peu, qui aurait pour moi, dû se faire présente dès l’introduction qui peine légèrement à démarrer pour moi, mais je chipote j’ai dit.
    Le réalisateur Steven Spielberg nous offre la mise en scène et la réalisation qui colle parfaitement bien à l’œuvre, avec une écriture du scénario des frères Coen qui relève du pur génie.
    En parlant de génie, outre le cinéaste et maître, il s’agit de Tom Hanks qui incarne son personnage à la perfection une fois encore. Les autres éléments du casting ne sont pas en reste cela dit car c’est quand même du bon également avec notamment Mark Rylance énorme mais aussi Amy Ryan, Alan Alda.
    Faîtes pas le con, mais plutôt le pont avec les espions. Un grand film d’une grande finesse qui soulève un très bon et grand moment à passer.
    Ma note : 9/10 !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2016
    Une fois n’est pas coutume, Steven Spielberg revient avec un film bien hollywoodien mais qui cette fois, par son atmosphère secrètement mystérieux, parraît beaucoup plus intimiste que ses précédents. Co-écrits par les frères Coen, Le Pont des Espions met sur le feu de la rampe un acteur qu’on connaît bien et qui n’a plus rien à prouver, Tom Hanks. Pourtant, ce dernier parviendra encore à nous surprendre. Sa retenue et son tempérament insuffle à ce film de Guerre Froide, bien plus qu’un film d’espionnage. L’histoire est toujours conventionnelle, mais demeure incontestablement maîtrisée. Enfin, la mise en scène cherche toujours à rester sobre pour instaurer le plus de justesse et ainsi permettre au spectateur de s’identifier dans des personnages complexes mais très compréhensibles. Mark Rylance est formidable du fait que son rôle est passionnant. Steven Spielberg magnifie un film d’espionnage avec une photographie exceptionnellement authentique tout en dirigeant une nouvelle fois une équipe qu’il connaît bien pour notre plus grand plaisir.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    J’ignore si c’est l’âge, mais il me semble que Steven Spielberg réalise des films de plus en plus sages, et de plus en plus liés à l’Histoire. Cette fois, la Guerre Froide est évoquée, un événement qui se caractérise plus par ses faits psychologiques que par ses faits d’armes. Nul n’ignore qu’en ce temps-là les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’U.R.S.S. étaient difficiles, qui plus est gangrénées par une tension poussée à son paroxysme, pétrifiant le reste du monde qui retenait son souffle, n’osant intervenir de peur d’appuyer par mégarde sur le bouton "on", synonyme de déclenchement des hostilités. "Le pont des espions" réussit à traduire l’atmosphère qu’il y avait à l’époque, tout en étant instructif. Avec un peu de recul, on s’aperçoit que la Guerre Froide s’apparente ni plus ni moins à une immense partie d’échecs, théâtre d’un affrontement entre deux grands maîtres : on prépare ses pièces pour la défense, tout en se donnant la possibilité de répliquer. Pour cela, il faut être capable de savoir anticiper les coups à l’avance. Nous retrouvons toutes les phases de ce jeu, la plus flagrante étant l’anticipation spoiler: (avec la non condamnation à mort du supposé espion russe, en prévision d’un hypothétique échange)
    . Chaque coup est réfléchi, pesé, mais aucun des deux adversaires ne veut lancer l’assaut final. Alors on fait preuve de roublardise, et on insère des taupes chez l’adversaire, sans jamais l’admettre, cela va de soi, sinon ça équivaudrait à une déclaration de guerre. Pour ce faire, sont utilisées des personnes lambda, des gens communs passant totalement inaperçus. Des gens comme vous et moi. Des gens comme Mark Rylance, celui-là même qui interprète Rudolf Abel à qui on donnerait le bon dieu sans confession avec son regard perdu derrière ses lunettes. Lui ? un espion russe ? allons, allons. Peu importe. Bien qu’elles en soient persuadées, avec des preuves accablantes, les autorités américaines lui offrent un avocat hors pair, alors spécialisé dans les assurances : James Donovan, interprété par un Tom Hanks des grands jours, et dont le charisme va bien aux convictions sacerdotales de son métier. Son entêtement et sa connaissance pointue des mots font mouche et en dérangent plus d’un, mais sa vision des choses finit par payer, tant et si bien qu’il sera amené plus tard à mener bien d’autres négociations, que je vous laisse le soin de découvrir juste avant le générique de fin. Tour à tour grave et flamboyant, on ne peut être qu’admiratifs une fois de plus devant le talent de cet homme. Mais deux acteurs d’exception, "ce serait mieux", non ? Mark Rylance, dont l’expérience est loin d’égaler celle de Spielberg et de Tom Hanks, ne se démunit pas et parvient même à se hisser à leur niveau. En prime, il réussit à apporter une certaine dose d’humour à la maladresse exquise. Je parlais au début de cette critique d’un film sage, signe que le cinéaste devient mature et cherche à interpeller le public sur des choses essentielles et graves. Nous pouvons saluer la maîtrise avec laquelle il a signé ce film à l’atmosphère rétro des années 50, à l’esthétique d’une rare élégance sobre, à la photographie soignée sur des plans sublimes dont seul Spielberg a le secret. Pour autant il manque ce petit quelque chose d’indéfinissable qui happe l’adhésion totale du public comme elle avait été suscitée par "La liste de Schindler". Certes, les enjeux sont bien plus compliqués qu’il n’y parait, mais c’est tout de même présenté de façon simple et efficace. Il est vrai que "Le pont des espions" ne comporte pas autant de scènes chocs comme la plupart de ses films historiques. En réalité il n’en comporte qu’une seule, quand bien même le camp des gentils spoiler: (les américains qui traitent bien leur prisonnier)
    et le camp des méchants spoiler: (les russes qui malmènent le pilote américain et l’étudiant)
    ont été stigmatisés. spoiler: On en vient à regretter que Rudolf Abel ne soit qu’invité à rejoindre la banquette arrière après avoir retrouvé les siens.
    Je trouve que c’est un peu cliché et patriotique, ce qui m’étonne du réalisateur tant il a fait preuve par le passé de clairvoyance et de neutralité. Par contre, son souci du détail est resté intact, puisqu’il a tourné la plupart des scènes sur les lieux cités, tout en s'efforçant de trouver de vrais véhicules d'époque, et un véritable Douglas C-54 Skymaster. On ne peut que féliciter les recherches et le travail de fourmi effectué dans les archives, y compris au niveau des personnages et de leur histoire, puisque "Le pont des espions" est basé une histoire vraie. Le réalisateur réussit à nous faire entrer dans cette cause (qu’on pourrait qualifier d’humanitaire tant il y a d’enjeux derrière), et nous ne voyons guère passer les 132 minutes d’un film qui n’est pas le meilleur de la filmographie du réalisateur, mais très loin d’être le moins bon.
    Alain D.
    Alain D.

    490 abonnés 3 201 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2016
    Excellent film d’action-espionnage réalisé par Steven Spielberg. La mise en scène est parfaite et le scénario de Matt Charman et des frères Joel et Ethan Coen est grandiose ; il nous conte l’histoire vrai d’un formidable coup de bluff diplomatique. Le film restitue parfaitement l’ambiance de l’époque de La guerre froide entre les USA et l’URSS, avec des séquences émouvantes de Berlin en 1961 lors de la finition du « Mur de la Honte ».
    Comme à l’habitude, Tom Hanks effectue une véritable performance d’acteur dans le rôle de l’avocat : James Donovan. Mark Rylance, lui aussi, incarne avec beaucoup d’efficacité l’espion russe Rudolf Abel.
    Le pitch : L’histoire débute en 1957 à Brooklyn ou les agents de la CIA arrêtent un espion russe.
    Caine78
    Caine78

    5 991 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Continuant sa parenthèse historique entamée avec « Lincoln », Steven Spielberg s'intéresse cette fois à un épisode plutôt méconnu de la Guerre froide, l'échange entre un espion russe et un pilote américain échoué en plein territoire soviétique. Le sujet ne se prête pas à de grandes envolées lyriques, l'ennui n'étant parfois pas loin, mais le brio du réalisateur reste présent quasiment à chaque instant, notamment à travers la reconstitution discrète mais subtile de l'époque, et surtout la manière dont il développe son intrigue, chaque détail, chaque échange, chaque situation étant réfléchis pour rendre l'ampleur de la complexité de la situation, ce à quoi il parvient avec succès. On a même droit à quelques scènes particulièrement mémorables (l'échange final est un très beau moment de cinéma), la lumière étant une fois encore splendide, tandis que Tom Hanks fait le job avec conviction, même s'il se ferait presque voler la vedette par l'excellent Mark Rylance dans ce qui est peut-être le rôle le plus intéressant de l'œuvre. Pas le plus grand film de son auteur donc, mais un spectacle bien mené et surtout remarquablement maîtrisé : en cette année de disette cinématographique, on aurait tort de s'en priver.
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 981 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Après les enfants, les foyers, les extra-terrestres ou les archéologues, Steven Spielberg a une nouvelle marotte : le droit (Amistad, Lincoln, Munich pour exemple). En résulte un thriller au tempo adouci ou pointe son humanisme, sa croyance en l'homme, et le désir de voir des camps opposés pouvoir communiquer. En ces temps troublés, ce discours pretera à réflexion et c'est ce qui peut arriver de mieux. Le film concilie parfaitement le penchant spectaculaire de Spielberg associé à ses préoccupations d'adultes désormais. Quelques longueurs ça et là, un brin d'académisme parfois bien que Spielberg suggère de suivre sa voie singulière (scène du journal dans le métro) mais la grammaire cinématographique du réalisateur est splendide, la reconstitution des fifties parfaite, et Tom Hanks est plus que jamais son alter égo pour porter son message.
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