Avis sur Jackie

Jackie n'est pas un film sur JFK.
Jackie n'est pas un film d'action.
Jackie ne va rien vous apprendre sur la mort la plus spectaculaire, people et mystérieuse du 20ème siècle.

Jackie est un film sur Jackie.
Sur une petite étape de sa vie, qui fut un virage marquant de son histoire.
Jackie est un film sur ces femmes d'hommes politiques, qui vivent dans l'ombre de leur mari, avec tout juste le droit de se taire et d'être belle.
Jackie met en lumière l'histoire de la vie d'une femme qui, sous couvert de la mode et de la décoration du bureau Ovale, était une femme d'une grande intelligence et d'une force de caractère à faire plier beaucoup de chefs d'Etats.

Ce petit morceau de vie, quelques jours à peine, porté à l'écran magistralement, est vraiment intéressant.
Il faut aller voir ce film, si la dimension psychologique d'un drame vous intéresse.
Car c'est de cela que le réalisateur nous parle.
Le sujet du film est l'état psychologique dans lequel se trouve Jackie, juste avant, pendant et après la mort de son époux.
On nous montre à quel point les femmes étaient méprisées à cette époque, qu'il n'y avait pas de "cellule psychologique" pour permettre aux proches de gérer un tel drame, que peu de monde s’intéressait réellement au chagrin qu'ils avaient provoqués.
Nous découvrons que le statut de "femme de Président" n'empêche pas le mépris, et ne protège pas de la déchéance la plus totale. Car ces femmes, sans leur mari, ne sont rien du tout aux yeux du monde.
Bien entendu, cela fait aussi écho à notre actualité, où beaucoup de femmes politiques ou d'épouses d'hommes politiques, sont mises à mal régulièrement, vues continuellement comme des êtres stupides, tout juste bonnes à faire des enfants et à être jolies.
Certes, elles ont une vie confortable, le temps que l'histoire dure, et ne sont donc pas les plus à plaindre.
Mais si même elles, ces femmes de pouvoirs, ne sont pas protégées de l'irrespect et du mépris, on se demande ce qu'il faut faire, dans ce monde, pour être à l’abri...

C'est aussi de ça, que parle le film Jackie.

Je ne comprends pas les critiques ultra négatives qui ont été faites sur ce film.
Certainement des personnes qui se sont trompées, en allant le voir, espérant sans doute apprendre des révélations sur l'assassin de JFK, ou découvrir l'histoire d'une femme douce, gentille, qui aimait la mode et les enfants?

Jackie aimait sans doute la mode et sans aucun doute ses enfants. Mais ce film ne parle guère de son goûts pour la décoration et l'industrie du textile.
Ce n'est pas Coco Chanel.
C'est la femme du Président des États Unis. Celle qui n'a même pas le droit à son nom sur une plaque commémorative...

C'est un excellent film, dans le genre intime et psychologique.
Natalie Portman est bluffante et la reproduction historique des décors, des costumes, des événements le sont tout autant.
A voir sans hésiter, maintenant que vous êtes prévenus!

Pablo Larraín pose sa patte d’auteur sur ce portrait de Jackie Kennedy. Le long-métrage n’est pas un biopic traditionnel dans le sens où le récit ne s’intéresse à la femme du président Kennedy que pendant l’espace des quelques jours qui ont marqué l’Histoire. Le scénario enchaine les allers-retours à un rythme soutenu entre l’avant-assassinat, l’après, et bien sûr l’attentat de Dallas en lui-même. Les évènements sont donc relatés de manière non chronologique. La prestation de Natalie Portman en ait d’autant plus remarquable, étant donné qu’elle doit composer le portrait d’une femme à trois instants très différents de sa vie de première dame. Et elle fait un sans-faute. Dans le rôle de Bobby Kennedy, Peter Sarsgaard est aussi très convaincant. On observe devant l’écran la mise en scène très travaillée de Pablo Larraín dans laquelle aucun plan n’est laissé au hasard, avec parfois même des inspirations très malickiennes. Natalie Portman est souvent filmée en gros plan, la caméra centrée sur son visage qui exprime toute l’incompréhension, le choc et le vertige que représente sa situation à ces moments précis. Visuellement le film est très beau, notamment dans la reconstitution des décors de la Maison Blanche et par le soin apporté aux costumes d’époque. Dommage que la musique soit un peu répétitive et appuie trop souvent sur le côté dramatique. Le film de Pablo Larraín rend parfaitement compte de ce moment où, face à un évènement bouleversant, d’une violence inouïe, une femme se retrouve tout d’un coup très seule et doit prendre des décisions à la portée historique immédiate.

(...) « Jackie » s’avère le biopic le plus intéressant réalisé récemment, pas tout à fait le plus accessible, mais d’une subtilité peu évidente qui procure un étrange sentiment d’avoir découvert à la fois et paradoxalement, un film relativement anxiogène (la musique y contribue pour beaucoup) et étrangement très attirant. Magnétique en effet, avant tout par le jeu inouï de Nathalie Portman, tant son mimétisme, son attitude et jeu vocal sont identiques à l’ex Première dame des Etats-Unis. L’illusion semble parfaite tant le travail effectué par la comédienne, comme celui des maquilleurs, ont su jouer de leur talent. L’ensemble associé à la mise en scène de Pablo Larrain, et les séquences télévisuelles d’époque du White House tour, reprises à l’identique, sont étonnantes. Mise en parallèle du documentaire d’époque ces séquences soulignent à quel point l’authenticité des faits importent au réalisateur (l’exact opposé de ce qu’était « Neruda »).
(...) Par des effets réduits à leur minimum (raccords parfaits avec documents d’époques, choix judicieux de décors filmés), un tournage en 16mm renvoyant au grain des documents d’époque et un montage très intelligent (Sebastian Sepulveda à suivre), « Jackie » s’habille non seulement d’un aspect visuel très intéressant mais également, et surtout, d’une mise en scène subtile, maline et qui sait et veut prendre son temps pour coller au mieux à son histoire. Evidemment, Darren Aronofsky à la production (et un moment envisagé pour réaliser le film) n’est pas étranger à cette direction prise par la mise en scène mais Pablo Larrain met clairement sa patte cinématographique au cœur du film.
L’accent ayant été mis sur la véracité des faits, on retrouve ainsi un casting étonnant de ressemblances, comme de mimétismes, une réalisation à même de faire ressentir les vibrations d’une époque ainsi que la complexité de devoir gérer cet attentat qui a bouleversé l’Amérique. On sent alors toute la complexité et la diplomatie in et off qui a dû être mise en place à l’époque et ce à travers le portrait d’une femme, accent majeure du film, qui vient envelopper et nous narrer le décor méconnu d’un fait historique. Si « Jackie » ne peut forcément plaire à la majorité, film gris, froid, peu divertissant, où seul l’espoir naît des dialogues et du profil de certains personnages, il est avant tout et surtout l’écrin parfait pour une comédienne qu’on verra forcément nommée aux Oscar cette année. Brillant, « Jackie » reste avant tout le film étendard pour une comédienne.

Si elle a l'âge qu'avait Jackie Bouvier Kennedy lors des événements tragiques de novembre 1963, le milieu de la trentaine, Natalie Portman a 10 centimètres de moins qu'elle (Rachel Weisz, un instant pressentie, aurait eu, elle, la bonne taille...) - et ne lui ressemble pas du tout de visage (pas plus que RW, d'ailleurs, qui aurait eu 12 ans de trop pour le rôle). Le reste du casting étant tout aussi peu conforme (le flamboyant Bobby, Johnson, JFK - même les enfants Kennedy..). Ceci posé, l'essentiel n'est sans doute pas dans un "match" idéal, entre le modèle et l'actrice "Jackie"..... et les rôles secondaires procèdent de la même absence (qu'on admettra comme voulue - ?) de vraisemblance physique. Ce n'est pas non plus un "biopic" classique - et cela ne vient pas du parti pris (somme toute assez répandu ces temps-ci) de résumer la vie de l'héroïne à un moment choisi, ici les quelques jours de novembre/décembre 1963, qui l'ont marquée à jamais (assassinat à ses côtés de son mari le 22/11/63, enterrement solennel 3 jours plus tard - ironie du destin, le jour-même des 3 ans de "John-John", et 2 jours avant les 6 ans de Caroline, et interview pour "Life Magazine"). C'est plus un essai psychologique sur la façon de "faire son deuil" - qu'on soit "Première dame", ou pas, le cheminement douloureux étant sans doute une des choses du monde les mieux partagées... mais là, la veuve est dans l'Histoire, ce qui est une variable non négligeable. Le montage, très élaboré, est sans doute ce qui donne à ce premier film américain du Chilien Pablo Larraín ("Neruda") son meilleur atout (avec la performance de NP - dont on ne voit pas comment l'Oscar pourrait lui échapper..) - mais le rend aussi assez délicat à aborder... Plus un "film qui se mérite", qu'une oeuvre grand public. Et un 2e volet serait intéressant, sur Jackie Bouvier... Onassis ! Sauf à trouver le bon "angle" - cette femme étonnante ayant eu (au moins) 2 vies bien différentes, et sa vraie personnalité étant à apprécier à égards multiples.

Un biopic sur une semaine, très bonne interprétation de Nathalie Portman, belle reconstitution, mais film assez ennuyeux dans l'ensemble.

Les heures, les jours, qui ont suivi l'assassinat de JFK, racontés par Jackie Kennedy. Partagée entre la douleur du deuil, et les exigences du protocole. La mise en scène nous place au plus près de la première dame, qui s'effondre derrière les apparences. Le temps semble perdre son rythme, et seule une idée permet au personnage de se relever: organiser le plus bel hommage possible, pour faire entrer le président dans l'Histoire. Au delà de la ressemblance, Natalie Portman est Jackie Kennedy. Elle incarne totalement la beauté tantot fragile, tantot glaciale de la première dame.

Un film tout en sobriété. "Jackie" est porté par une Natalie Portman impeccable, sa diction, sa démarche, sa présence sont remarquables. La musique est également au rendez-vous, toute en douceur mais aussi angoissante, prenante par moments. Elle donne l'impression d'assister à l'Histoire en marche. Les acteurs sont filmés de près, comme pour sonder leur âme, leur intimité, leurs conversations privées. Le scénario est intéressant avec ces flashback, la discussion avec le journaliste, le documentaire dans la Maison Blanche. Ça peut paraître confus mais ça tient la route. La perte soudaine de l'être aimé, le souvenir, la course implacable de la politique, de l'Histoire mais aussi le portrait d'une femme qui est Première Dame et qui se retrouve brutalement seule, une femme qui a orchestré le legs de son mari, la différence entre l'image laissée et le réel, autant de thèmes abordés avec réussite.

Probablement le film le plus sinistre qu'il m'ait été donné de voir. Avec, pour paroxysme de l'agacement, cette insupportable bande-son étrillant le spectateur entre la scie glaçante de Micachu et ce ridicule "Camelot" que l'on nous inflige jusqu'au final. Enfin... "final"... Le seul moment d'émotion de ce "Jackie" à dormir assis eût été de nous quitter sur cette scène où le prêtre John Hurt parle de Dieu sur fond de soleil levant, laissant Jackie et ses enfants entrevoir enfin une lumière, au propre comme au figuré. L'unique instant de légèreté et de magie de ce film sombre comme une caverne. Mais non. Bien sûr que non. La réalisateur, fidèle à sa démarche, choisira de nous assommer de plus belle avec une fin qui n'en finit pas de finir, et des rallonges inutiles alors que très franchement la salle n'attend plus que l'heure de s'évader de ce traquenard. Natalie Portman, grande actrice désormais, tiendra peut-être son Oscar et justifie la petite étoile supplémentaire que j'accorderai à "Jackie". Mais pour le reste... ça, un chef d'œuvre ??? Chacun ses goûts évidemment dans le domaine de la création artistique, mais les masturbateurs intellectuels qui osent présenter ce machin comme la huitième merveille du monde trompent le public, trompent le cinéma, et se trompent eux-mêmes. Le cinéma, le vrai cinéma, ne se résume au fond qu'à un seul mot: émotion. Un film pompeux, un exercice de style, un concours de lenteurs interminables sur musique à se foutre au canal, un festival d'ennui absolu qui se pense génial alors qu'il donne envie de quitter la salle après une heure, ce n'est pas de l'émotion. C'est le contraire de l'émotion. C'est un ratage et une perte de temps

quel ennui ! le scénario est sans intérêt , on a l'impression que natalie portman se regarde jouer et regarde dans la direction des oscars et je pleure et je minaude et je sors des pensées profondes , malheureusement l'émotion n'est pas là alors que le sujet devrait l'amener , pour couronner le tout le film est affublé d'une musique pompeuse aussi ennuyeuse que le film !

Jackie est sans aucun doute la plus troublante interprétation de Natalie Portman à ce jour. Non seulement l’actrice incarne à la perfection Jacqueline Bouvier Kennedy, laissant apparaitre ses contradictions, mais en plus, elle en imite à merveille sa gestuelle et sa voix avec une diction si particulière. C’est aussi cette méthode dite de "l’Actors studio" qui régit les limites de cette œuvre très académique qui frôle l’hagiographie, se revendiquant pourtant comme un anti-biopic de la First Lady. A retenir, de belles idées de réalisation de Pablo Larrain… Tout d’abord insérer les véritables voix de Jackie et JFK (sur la fin) dans des séquences en noir et blanc de type documentaire, où Natalie Portman mime son modèle avec une aisance incroyable. Ensuite, concentrer puis découper habilement son film sur la semaine entre l’attentat du 22 Novembre 1963 de Dallas et les funérailles de JFK, alternant présent avec l’interview accordée à un journaliste et flashback en suivant au plus près son personnage dans les faits qu’elle raconte. Enfin, donner deux beaux seconds rôles à Peter Sarsgaard, perspicace Bobby Kennedy, et au regretté John Hurt en prêtre confident qui aidera une Jackie esseulée et psychologiquement brisée à surmonter cette terrible épreuve.

Je suis en désaccord total avec certaines critiques que j'ai pu lire qui prônent un ennui accablant et un film moyen dans son ensemble. Je ne suis pas venu en tant qu'expert sur le sujet, je ne me suis jamais vraiment intéressé à cet assassinat ainsi qu'au rôle de la Première Dame dans une telle situation. Mais la mise en scène ainsi que l'interprétation de Natalie Portman m'ont donné envie d'en apprendre plus et de me documenter. En tant que biopic, "Jackie" revêt la forme désormais classique et efficace propre à toutes les biopics, à savoir une interview qui replonge le personnage dans son passé et dans ses souvenirs intimes et marquants. Certes, ce dispositif peut paraître désuet car rares sont les biopics qui empruntent une autre voie de narration. Mais il y a cette étincelle dans le regard et le sourire tracassé de Natalie Portman qui laissent croire que son interprétation fait toute la splendeur de ce biopic. Elle le fait avec panache et se plonge à 100% dans cette figure publique proéminente et on ne peut que se laisser saisir par son approche et son talent qui n'est en rien démonstratif ou surjoué. Sa manière d'articuler, de bouger, de respirer montre tout son investissement d'actrice. Je me suis laissé totalement saisir par son interprétation, qui selon moi, mérite amplement son Oscar face à Isabelle Huppert et Emma Stone. Pour ce qui est de la mise en scène, tout part d'une interview avec un journaliste qui la ramène à ses temps de Première Dame parfaite quand elle a fait visiter la Maison Blanche à la télévision tout en alternant avec des scènes du jour où tout a basculé. Ces scènes sont fortes, puissantes, intelligemment filmées et mettent en avant le deuil de cette femme à la notoriété publique qui a du prendre des décisions importantes suite à l'assassinat de son mari. A mentionner les scènes avec John Hurt qui nous touchent et nous laissent philosopher sur le rôle de notre existence. Petit bémol tout de même sur la musique qui se veut parfois trop envahissante et tire-larme à mon goût. C'est toujours le même air qui tourne en boucle et qui instaure un climat grave rempli de tensions. Personnellement, je me suis laissé convaincre par Natalie Portman qui porte tout le film sur ses épaules et la mission est réussie et vaut le coup d’œil.

Un travail certes splendide mais un idée qui s'essouffle tout au long du film... Dommage, Nathalie Portman est magnifique. Magnifique.
En réalité il n'y a pas tant que ça a dire, les plans sont intenses, les images sont réalistes, élégantes, profondes, le montage dynamise parfaitement la lenteur du sujet, la bande son est remarquable et l'émotion est présente à l'écran.
Malheureusement l'émotion ne reste présente qu'à l'écran, et l'on ne comprend pas vraiment le sens de cette réalisation qui ni ne dénonce, ni n'encense, ni nous présente vraiment Jacqueline Kennedy.
En fait, on nous énonce des faits présentés de manière parfaite. Voilà, on nous retrace l'histoire tragique de l'évènement du 22 Novembre 1963, du point de vue de Mme Kennedy, et puis point.
C'est d'une beauté lassante.

Je n'aurais sans doute pas pris la peine de m'intéresser à Jackie si celui-ci n'avait pas fait la couverture des cahiers du cinéma, sans cela j'aurais juste cru à un énième biopic sur une personne dont je me fous totalement bien calibré pour les oscar.

Alors le film n'est pas parfait, j'ai notamment des doutes sur le jeu de Portman, et je n'aime pas les scènes de reconstitution de l'émission télé où Jackie présente la maison blanche, pourquoi faire croire qu'il s'agit d'une image d'archive ? pourquoi le refaire à l'identique ? on voit bien que c'est Portman et que donc il ne s'agit pas là des vraies images...

Cependant ça reste un film assez intéressant dans son exploration de l'intimité de Jackie Kennedy, sans trop en faire, des quelques jours entre l'assassinat du Président des USA et son enterrement. On voit ainsi une femme tout perdre, perdre sa raison de vivre, perdre son statut, perdre son mari et tenter de se révolter un peu face à l'Histoire en essayant de transformer l'enterrement d'un petit Président qui n'a pas fait grand chose en spectacle suivi par la nation entière... Elle souhaite faire rentrer Kennedy de force dans l'Histoire, qu'il ne soit pas comme Garfield ou McKinley, un oublié.

Kennedy n'a pas mis fin au communisme, à la guerre du Vietnam et pourtant il fallait le rendre inoubliable, et c'est sa mort ainsi que son enterrement qui l'auront permis.

On est finalement assez loin du film attendu vantant les mérites du génial Kennedy, héros de l'Amérique. On a un film qui mine de rien va tout de même déconstruire posément un mythe, tout en montrant comment se fait l'Histoire. L'Histoire c'est que l'on imprime, ce que l'on montre aux gens.

Mais au-delà de cette vision politique, j'ai vraiment aimé le côté à fleur de peau du film, la réalisation limite tremblotante qui semble parfois capter quelques moments d'errances, des moments où Jackie tente de s'imposer alors qu'elle n'a aucun pouvoir, que tout le monde cherche à la "mettre à l'abri". La narration éclatée permet de renforcer ce côté errance, souvenir lancinant des trois jours qui ont permis à Kennedy de devenir un symbole et de faire l'Histoire.

Depuis que je suis en âge d'aller au cinéma tout seul sans mes parents (ça fait une paie) il m'est arrivé deux fois seulement de sortir du cinéma avant la fin du film. La première fois c'était il y a 15 ans (un film d'Eric Rohmer que je ne citerai pas par pudeur) et la seconde fois c'était hier soir pendant la séance de Jackie. Nathalie Portman est superbe il n'y a rien à dire là dessus, mais dans ce film il ne se passe rien, absolument rien, on s'ennuie à mourir !! On ne saisis ni l'enjeu, ni vers quelles émotions ce film veut nous emmener ni ce qu'il essaie de nous démontrer.
Vraiment. ne perdez pas 10€ sur ce film beau mais d'un ennui rarement atteint au cinéma.

Un film pour faire de l'argent utilisant un événement historique. Il n'apporte rien sinon du sensationnel. Ce film ne sert ni l'Histoire, ni la famille Kennedy, ni Jackie Kennedy. Alors qui ou quoi sinon une simple affaire de business. Ce n'est pas les acteurs qui sont en cause, ils jouent tous très bien mais le scénario creux et la mise en scène à l'opposé de la comédie musicale, une sorte de tragédie musicale. Si vous hésitez, allez voir l'autre vous ne prendrez rien sauf à maintenir votre anglais académique ce qui nous change de l'anglais de la rue dans de nombreux films...