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    La Ronde
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    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2012
    Un conte tout en finesse et distanciation sur la primauté du désir sexuel, son indifférence, ou plutôt sa prééminence par rapport aux étiquettes et aux conventions sociales. L’auteur autrichien (de l’Empire austro-hongrois finissant) de « La ronde », Arthur Schnitzler, était le plus freudien des écrivains. La réalisation de Max Ophüls frôle la perversité dans sa manière de garder les apparences d’une viennoiserie d’opérette (ou de comédie musicale) dans une évocation manifeste de la sexualité en tant que telle. La photographie, les décors, les costumes, sont d’une beauté éblouissante. Le film bénéficie des interprétations d’une brochette de comédiens formidables et au mieux de leur art.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 octobre 2018
    Comme avec Madame de..., on a parfois l’impression de lire du Zola ou du Maupassant pour le mélange de lucidité cruelle et de tendresse à l’égard des personnages. La différence, c’est que Zola et Maupassant proposaient des oeuvres modernes pour leur époque, alors qu’ici tout prend un air suranné qui m’a laissé un peu froid. Pour un film dont le personnage principal est la sexualité et qui est adapté d’une pièce longtemps censurée, tout ça est très gentillet et aussi vaguement ennuyeux, même si l’indéniable maîtrise visuelle sauve le film. Les comédiens sont aussi très bons, surtout Danielle Darrieux, qui fait des merveilles et dont le personnage, très drôle, m’a un peu réveillé.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juin 2015
    L'amour... que ce soit dans le milieu aristocrate, des artistes ou de l'armée, que ce soit secret, caché, libre ou au coin d'une rue, ça reste l'amour et c'est l'histoire de tout le monde...

    Merveille d'ouverture, tout en plan-séquence, où le conteur nous emmène dans divers décors de scènes jusqu'à un manège où, le temps d'entamer un dialogue avec Simone Signoret, il nous fait entrer dans la ronde...

    Et quelle ronde ! Pour son retour en France après l'avoir quitté pour les États-Unis à cause de la Seconde Guerre mondiale, Max Ophüls nous emmène dans le Vienne du début du XXème siècle pour nous faire suivre plusieurs histoires d'amour allant d'un soldat avec une prostituée à l'aventure d'un jeune homme avec une femme mariée. Dès l'ouverture, le voyage dans ce Vienne est un régal, qui ne baisse jamais en saveur plus on avance dans le récit.

    Charme, légèreté, élégance et enchantement sont les maitres-mots de cette ronde, tant dans le fond que dans la forme. Ophüls enchaîne les différentes histoires avec fluidité où le conteur apparaît régulièrement et ce de manière aussi savoureuse qu'élégante, que ce soit pour s'adresser au spectateur, pour couper certaines scènes ou jouer le rôle d'un ange gardien pour les protagonistes. Mais derrière cette légèreté, se cache multiple réflexion ou pensées sur le couple et l'amour, souvent d'un œil désabusé, et secoue la morale alors en vigueur.

    Max Ophüls soigne ses cadres, parfois de manières audacieuses et fait preuve d'une précision millimétrée lorsqu'il sublime Vienne et ses décors. L'écriture est soignée et les dialogues pétillants, le tout dicté par des interprètes sans failles, allant de Serge Reggiani à Danielle Darrieux en passant par Gérard Philipe. Les bonnes idées sont nombreuses et bien souvent exploitées avec brio et les différentes histoires, souvent reliés entre elles, sont toutes de qualité et offrent quelques vrais moments de magie.

    ...Et pour finir, le conteur ferme la ronde et boucle la boucle de manières savoureuses, pour une oeuvre aussi charmante que pétillante et élégante. Un régal !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    578 abonnés 2 743 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2021
    L’artificialité du dispositif mis en place par Max Ophüls, revendiqué comme tel dès l’ouverture au cours de laquelle un bonimenteur nous accueille et assure la narration en revêtant divers costumes, a l’intelligence d’offrir au cinéma une mise en abyme dans laquelle se reflètent les fictions que construisent les hommes autour de l’amour, mais souffre également de personnages creux auxquels nous peinons à nous attacher. L’enchâssement des petites histoires devient ainsi plus captivant que les histoires elles-mêmes, dont les enjeux communs s’avèrent rapidement perceptibles. Nous sommes loin de l’adaptation formidable du Décaméron par Pasolini, qui restituait aux nouvelles une fraîcheur et une vitalité ici absentes, justement absentes certes, puisqu’il s’agit de peindre l’amour comme une constante qui se confond avec l’attraction de la chair et les plaisirs faciles. Ce qui intrigue alors dans La Ronde, c’est la réalisation, pleine de trouvailles qui convertissent le motif du cercle en un parti pris de mise en scène : travellings circulaires, architectures sphériques, escaliers en colimaçon. Tout tourne, des personnages aux mouvements de caméra, en passant, bien évidemment, par le manège, moyeu autour duquel gravitent les trajectoires individuelles. L’autre subtilité de réalisation tient au soin porté à la cassure des plans, les couples étant séparés en leur centre par un objet du mobilier à l’instar d’un rideau, d’un voile, d’un pilier de lit ou d’une porte ; est ainsi retranscrite à l’écran l’illusion d’un ensemble et d’un partage, alors qu’il ne s’agit que d’un échange de bons procédés entre deux solitudes qui trouvent dans l’autre un miroir leur réfléchissant des fantasmes à assouvir – fantasmes souvent liés au désir de voir un tiers inséré dans la relation, telle la menace nécessaire à la survie de tout couple. Le mariage est alors décrié, lors d’une séquence au lit des plus mémorables, morceau de bravoure d’un film audacieux et techniquement superbe.
    Newstrum
    Newstrum

    30 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2017
    Max Ophuls insuffle un mouvement enivrant à la pièce statique de Schnitzler en recréant une Vienne de 1900 semi-rêvée et filmée en travellings latéraux élégants. Son génie de metteur en scène, évident ici, ne conjure pas toujours le caractère répétitif de ces dix dialogues tournant autour de passades sexuelles (l'acte sexuel lui-même restant hors champ), mais l'atmosphère mélancolique du film, à mi-chemin du rêve et de la réalité, finit par emporter l'adhésion. Une rétrospective Max Ophuls commence ce jour à la cinémathèque. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    514 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2014
    C'est avec regret que je mets 3 étoiles mais le climat de ce film est si fabriqué, si dénué d'intérêt psychologique, sans réel scénario et sans aucun personnage autre que des marionnettes recherchant l'amour et ne trouvant qu'un pauvre plaisir passager que je n'arrive pas à y entrer.Bien évidemment, je vois la superbe mise en scène d'une élégance incomparable, le jeu fin et subtil des actrices plus que des acteurs d'ailleurs, sauf en ce qui concerne Fernand Gravey. J'adhère au dialogue guère profond mais subtilement romantique et j'apprécie le charme suranné des années 1900 à Vienne vues par une camera des années 50. Reste que pour moi le cinéma c'est avant tout des humains de chair et d'os avec leur aspirations profondes angéliques ou diaboliques et j'ai besoin de leurs émotions pour être ému moi-même. Dans ''la ronde'', Ophuls à poussé le baroque trop loin comme il le fera dans ''Lola Montes''…Je laisse cela aux spectateurs qui aiment vraiment cette façon artistique de créer de telles ambiances, ils existent.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 mai 2012
    Amusant avec une belle mise en scène. Ophuls réalise un film atypique.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 800 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2010
    Film d'une douceur un véritable bonheur, d'une malice, d'un délice, un véritable régal, sans nul égal. Un des meilleurs films du maître.
    Hervé L
    Hervé L

    59 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 décembre 2017
    Un film charmant mais très daté et c'est peu dire que les femmes étaient mal traitées condamnées à se prostituer ou se marier pour être vite baisees et encore plus vite abandonnées
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    908 abonnés 4 829 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2021
    Un film d'une grande élégance qui finalement met au même niveau la soubrette et la femme du monde. L'homme ne les dédaigne ni l'une ni l'autre.
    Il y a ces dialogues charmants et malicieux et une pléiade d'acteurs formidables
    blacktide
    blacktide

    39 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2017
    C'est le temps de l'amour
    Le temps des copains
    Et de l'aventure

    Il est souvent intéressant de penser un thème aussi ample et incertain que l’Amour en considérant l’époque dans laquelle il s’inscrit. Car, fondamentalement, rien ne change ; l’Homme reste ce cœur volage, cabriolant autour de ces grandes vérités, qui nous échappent et nous modèlent. Un Amour se dérobant au pouvoir destructeur du temps, pour se perpétuer dans la nostalgie d’une éternelle mélodie : celle du va-et-vient entre les amants d’un jour et l’ivresse des corps. Les époques n’en deviennent que des façades, cristallisant les pulsions amoureuses sous les apparences évolutives de la moralité. Un air familier, qui ne cesse de nous poursuivre, pour ne jamais nous quitter. Comme si cette ronde de liaisons se transposait en ce temps libérateur de l’amour. Un temps où les désirs tourbillonnent dans les agitations d’une libido à assouvir.

    Quand le temps va et vient
    On ne pense à rien
    Malgré ses blessures

    Et de cette douce mélodie du cœur, La Ronde n’en devient que plus troublement aguicheur. De ces « sketchs » liés par un même mouvement, Max Ophüls place ses personnages sur la même ligne du temps, pour mieux en extirper la frénétique dynamique du plaisir tout en mélancolisant chaque aspect de cette course secrètement désespérée. Une continuité aussi paradoxale qu’elle en est révélatrice de ce qu’est l’Amour, cette maladie qui court et qui court, et foudroie dans la rue cet inconnu qui passe.

    Une affection transmise de personnages en personnages, comme pour cadencer en une valse les maux du désir: adieu la bienséance, bonjour l’inconvenance. Car, de ces pas à couple fermé, la valse se fait libératrice des promiscuités libidineuses : « Elle a son pucelage, moins la valse » disait d’ailleurs, non sans ironie, le chevalier de Ségur. Dans cette Vienne impériale du début du XXème, tout se doit ainsi de passer par la dissimulation : de l’adultère au macadam, du libertin aux élans charnels, tout se fuit, tout s’embrasse et tout se cache.

    Car le temps de l'amour
    C'est long et c'est court
    Ça dure toujours
    On s'en souvient

    Quelque chose de quasiment désabusé sur l’amour au final. Cet idéal faussement atteignable que les Hommes compensent en une succession d’acoquinements sans lendemain. La fureur dans le sang, la chaleur dans le corps, la passion sans l’amour. Un mouvement sans cesse renouvelé par le précédent ; un motif qui, de boucle en boucle, est voué à la répétition. Car le vertige du cœur est un symptôme permanent, nourri par le cheminement inattendu que peuvent prendre nos vies, un peu comme ces boucles d’oreilles en leitmotiv amoureux, de mains en mains, du lucide mensonge à la tragique vérité, dans Madame de….

    D’échanges amoureux en échangisme des corps, la passion comme force motrice des êtres et de leur place dans le manège de l’existence. Seulement et simplement l’histoire d’amants qui se rejoignent et se quittent. L’humain dans tout ce qu’il a de plus benêt et passionné : une tragédie sans frontière ni différence ; juste des Hommes et des Femmes, libres et égaux dans leur attachement et enchaînés dans l’ordinaire comportement. Ophüls ne les accable à aucun moment, mais porte sur eux la tendresse d’un père sur ses enfants, d’un créateur sur ses expériences. Une bienveillance qui ne s’apprécie qu’à travers ce ton si poétique, ce melting-pot social de jouissance dans l’instant et ce battement cardiaque d’un plaisir aussi éphémère et vigoureux que sont les sentiments.

    Une sensibilité étoffée par des monstres de l’écran, des joyaux à sentiments : de Simone Signoret à Serge Reggiani, de Gérard Philippe à Simone Simon, la perfection du casting n’a d’égale que la beauté faussement superficielle de son actrice phare, Danielle Darrieux dévorant chaque morceau de pellicule où son visage d’ange apparaît. Tout n’est qu’une question de charme au fond. A ce jeu de l’amour, il suffirait presque d’un plan-séquence pour catalyser toute la gymnastique passionnelle. Dans le cas Ophüls, toujours entouré des meilleurs techniciens, la fluidité du récit n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Et pourtant, toute cette dynamique extrêmement mobile se veut empreinte d’une légèreté à l’élégante simplicité. Une forme incroyablement soignée contribuant à en bonifier le fond.

    Le prologue, d’une virtuosité certaine, est le plus à même de rendre compte de l’illusion travaillée comme mise en scène. Là où le narrateur s’interroge sur sa place au sein même du récit, celui-ci (incarné par un merveilleux Anton Walbrook en meneur de jeu) semble nous promener, nous manipuler, comme pour mieux nous perdre dans les décors d’un lieu qui n’existe pas, ou plutôt, qui se crée au gré de ses convenances. Un personnage créateur de sa propre illusion en somme. Sa présence dans chaque scène renforce son caractère quasiment divin, surnaturel ; une sorte d’ange gardien ou de Dieu (Cupidon ?), un technicien veillant au bon fonctionnement du carrousel des ébats sexuels.

    La scène de coupe dans la pellicule est particulièrement amusante : comme un affront d’Ophüls à la censure, le narrateur se fait juge des bonnes mœurs, de la morale d’antan, et coupe l’explicite pour mieux en divulguer l’implicite. Un personnage central donc, qui s’offre le privilège de faire tourner ses personnages en une boucle de rencontres. Et ainsi, voir toutes les facettes de la réalité pour percer l’illusion. Il se fait la conscience même des personnages, qui se créent une pensée pour copuler. Et en brisant le quatrième mur, le spectateur est rendu complice de cette transgression narrative. Car l’amour n’est pas quelque chose qui doit rester derrière un écran…

    Sur une pièce d’Arthur Schnitzler, dont le caractère soi-disant pornographique a su marquer son temps, Max Ophüls soumet ses personnages au doux supplice du libertinage. Comme porté par cette sensation de n’appartenir à aucun temps, La Ronde fait tourner nos cœurs dans un enchantement Viennois à voix et à passions, et plus si affinités. Expérimentant avec une rare élégance et un humour subtil les tourments amoureux jusqu’à l’étouffement, Ophüls creuse la solitude sous la valse du désir ; comme une volonté de montrer le déséquilibre de ces séductions vouées à l’oubli, un vertige stendhalien où l’artifice cinématographique illuminerait notre éternelle quête en amour. Un requiem pour tous ces fous, tous ces alanguis, tous ces (des)illusionnés, tous ces épris, tous ces bien-aimés… Car on a tous quelque chose en nous d’exalté. Don’t you need somebody to Love ?

    Libre échange
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2018
    Dans le cadre du « Festival play it again », j’ai vu « La ronde » de Max Ophüls sorti en 1950 et que curieusement je n’avais jamais vu. Je comprends que pour les jeunes et les non-cinéphiles, ce film puisse être « ringard » … mais c’est pour moi un bijou du cinéma français.
    Dans la forme avec de très longs plans séquence où la caméra se ballade avec aisance tantôt devant, tantôt derrière tel élément ou tel élément du décor somptueux de la Vienne de 1900 avec souvent un objet interposé entre les deux voire un accessoire de plateau de cinéma ou de théâtre. Des plans un peu obliques renforçant la « dureté » des propos qui bien qu’en apparence anodins, sont très souvent en décalage entre la pensée réelle du sujet et ses actes. Le rythme du film martelé par le temps (l’appel au clairon de la caserne, le clocher, la montre gousset, la pendule de la chambre du « vieux » couple marié …) et par ce carrousel et le narrateur (Anton Walbrook) qui tantôt ange gardien tantôt Cupidon, tourne chaque page de ces histoires d’amour sans lendemain, souvent cruelles mais universelles. Les dialogues sont ciselés et percutants, et je ne parlerai pas de la perfection du jeu de la pléiade d’acteurs/actrices (Jean Louis Barrault, Danielle Darrieux, Fernand Gravey, Gérard Philippe, Serge Reggiani, Simone Signoret, …). L’humour est souvent de mise (cf. la panne du carrousel et la panne de Daniel Gélin, la coupure aux ciseaux par le narrateur de la scène d’amour entre la comédienne (seul personnage finalement lucide dans son histoire amoureuse), les « cartons » lors de la scène se déroulant dans un salon privé du restaurant entre l’homme marié et la « petite », la symbolique du sabre des militaires, le lévrier du militaire issu de la noblesse … y compris dans des dialogues plus accessoires comme par exemple devant le « garni » le cocher qui alors qu’il attend la femme mariée dit « connaitre la maison ».
    Ce film est adapté d’une pièce de théâtre éponyme de Arthur Schnitzler, médecin et auteur influencé par Freud de la première moitié du XXe siècle en Autriche-Hongrie, pièce écrite en 1897 qui avait fait scandale en Prusse auprès du corps militaire ! Ce même Arthur Schnitzler a également écrit en 1926 une autre nouvelle : Traumnovelle … à la base de Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick sorti en 1999 et qui in fine est une autre « histoire d’amour » à rajouter à cette ronde mélancolique voire cruelle, une sorte de danse macabre sur le « marivaudage » et le désir amoureux.
    Hormis le générique qui est effectivement « ringard », ce film est pour moi un bijou du cinéma français et mondial et on sait que Stanley Kubrick admirait l’œuvre de Max Ophuls.
    TCovert
    TCovert

    63 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2011
    Le film s’ouvre sur un long plan séquence où un personnage nous explique ce qu’il va faire : nous présenter « la ronde » à travers différentes scènes. Au début on pense qu’il parle du cycle de l’amour qui se reproduit sans cesse mais petit à petit on comprend qu’il s’agit de la ronde de l’infidélité, des désirs impulsifs et stériles. Sous couvert d’une légèreté apparente accompagné d’un peu d’humour Max Ophüls nous montre en réalité son constat très sombre sur la société incapable d’aimer en dehors du désir, lâche et hypocrite ce qui fait de La Ronde un film fort et moderne. Ophüls n’a d’ailleurs aucunement besoin de filmer les ébats de ses personnages pour faire fonctionner son film qui délivre parfaitement son message. Les interprétations sont excellentes et le casting prestigieux, Anton Walbrook, Simone Simon, Serge Reggiani, Simone Signoret et Danielle Darrieux. La mise en scène reste discrète, Ophüls utilisant beaucoup de plans séquences mais aussi quelques cadrages obliques surprenants. Bref, la Ronde est un film maîtrisé et réussi.
    kinophil
    kinophil

    19 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2013
    Ophuls s'amuse à montrer que l'amour est impossible et n'est qu'un jeu cruel; les dialogues sont le plus souvent pétillants, les décors sont somptueux; la mise en scène est exceptionnelle, caractéristique du style Max Ophuls fait de longs travellings, plans-séquences et mouvements de caméra. La qualité des différents épisodes est inégale : certaines scènes sont vraiment remarquables d'humour, notamment celles jouées par Danielle Darieux que ce soit avec son jeune amant Daniel Gélin ou avec son mari en train de faire son bilan financier au lit. Certaines scènes manquent par contre de rythme et de vivacité en particulier celle de Gérard Philipe. Très bon film cependant, presque chef d'oeuvre
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2007
    Dans ce film, Max Ophüls joue avec la frivolité de l'amour et le compare à un flux cyclique : au lieu de suivre des personnages, avec l'amour qui va et vient, il suit l'amour qui passe d'une personne (et non d'un couple, chaque personnage recevant l'amour avant de le donner) à une autre.
    Le film est très théatralisé, avec Walbrook en metteur en scène, scénariste, ingénieur, censeur ^^... de ce marivaudage montrant toutes les couches de la société de cette Vienne de 1900, sur le ton de la dérision et de l'absurde. La forme a un peu vieilli, aucun doute, mais le film reste franchement bon et assez drôle par moments, abordant certains thèmes surprenants pour l'époque (l'impuissance!) de façon légère.
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