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    A History of Violence
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "A History of Violence" et de son tournage !

    Présenté à Cannes

    A history of violence a été présenté en Sélection officielle, en compétition, au Festival de Cannes, en 2005. David Cronenberg se retrouvait ainsi pour la troisième fois en lice pour la Palme d'or, après le sulfureux Crash, Prix Spécial du Jury en 1997, et l'oppressant Spider en 2002. Ajoutons que le réalisateur canadien fit scandale sur la Croisette en 1999, cette fois en tant que Président du jury : il avait alors mijoté un palmarès sans concessions (la Palme à Rosetta des Dardenne, deux prix à L'Humanite de Bruno Dumont). Donné comme favori pour la récompense suprême par de nombreux festivaliers, A history of violence est finalement reparti bredouille.

    Genèse de l'"History"

    A l'origine, A history of violence est un roman graphique, autrement dit une bande dessinée destinée plus spécifiquement aux adultes (par opposition aux distrayants comics). Publiée en 1997, cette oeuvre est signée John Wagner pour les textes, et Vince Locke pour les illustrations. Wagner est notamment l'auteur de Judge Dredd, une BD futuriste qui donna lieu à un film de Danny Cannon avec Sylvester Stallone (1995). Mais c'est en fait seulement en lisant le scénario écrit par Josh Olson que Cronenberg, qui ignorait l'existence du roman graphique, a pris part au projet. Parmi les autres films inspirés d'ouvrages de ce type, citons From Hell des frères Hughes, Les Sentiers de la perdition de Sam Mendes ou Sin City de Robert Rodriguez.

    Faux-semblants

    Le cinéaste explique ce qui l'a séduit dans ce projet : "Cette histoire touche à des thèmes émotionnels puissants. Un couple marié avec deux enfants essaie de mener une vie droite, honnête, épanouie, et cela se révèle de plus en plus difficile. J'ai aimé ce contexte (...) Derrière ce thème principal se profilent pourtant des choses beaucoup plus troublantes, dérangeantes. C'est un thriller intéressant parce qu'atypique. On peut le prendre à plusieurs niveaux, les enjeux ne sont pas aussi basiques que l'intrigue principale peut le laisser supposer. Les développements partent dans des axes aussi surprenants que variés. On peut d'abord voir ce thriller comme ceux de Hitchcock où un homme innocent est pris pour un autre par des gens effrayants (...) Et ce n'est que le début..." : Après lecture du scénario, le chef-opérateur Peter Suschitzky avait suggéré au cinéaste une autre référence : "J'ai encouragé David à y penser comme aux films de Fritz Lang : un des thèmes principaux des films de Lang est le personnage qui ne peut échapper à son destin. Cela ouvrait un point de vue intéressant."

    Fidélité

    David Cronenberg a retrouvé sur ce film la plupart de ses collaborateurs habituels, de Peter Suschitzky, son chef-op' attitré depuis Le Festin nu en 1991, à Howard Shore qui avait déjà signé la musique de dix de ses longs métrages. Le Canadien travaille d'autre part pour la douzième fois avec le monteur Ronald Sanders et la décoratrice Carol Spier. Enfin, comme sur 8 de ses précédents films, il a confié la conception des costumes à sa soeur, Denise Cronenberg.

    Sur la violence

    A propos du traitement de la violence, l'auteur de Crash précise : "Dans ce film, je voulais que la violence soit réaliste, brutale. J'ai recherché la brutalité et le genre de violence que l'on verrait vraiment dans, disons, un combat de rue : maladroite, tout sauf chorégraphiée, en recherche permanente d'efficacité -l'opposé des séquences esthétisantes que l'on voit souvent au cinéma. L'acte de violence que commet le personnage principal est justifiable. Tom Stall est contraint d'employer la violence, il n'a pas d'autre alternative. En même temps, on ne cache pas que la violence qu'il commet a des conséquences lourdes. Je veux faire passer l'idée que la violence est une chose mauvaise mais une part très réelle et inévitable de l'existence humaine. Je ne m'en détourne pas. On peut dire cependant que ce n'est jamais une chose séduisante."

    Cronenberg, maître du jeu

    "Quand j'invite quelqu'un, acteur ou technicien, à travailler avec moi, je lui demande de jouer dans mon bac à sable (...) Il ne faut jamais perdre ce goût du jeu enfantin, c'est la source de la créativité", confie David Cronenberg, qui semble avoir trouvé en Viggo Mortensen un camarade de jeu rêvé. "Pour moi, Viggo était l'acteur idéal. J'aime travailler avec des comédiens qui sont de vrais acteurs de répertoire, pas des jeunes premiers soucieux de leur image. Un authentique acteur n'a pas peur de ternir une image de héros." La vedette du Seigneur des anneaux note de son côté "Je ne me souviens pas m'être autant senti sur la même longueur d'ondes avec un réalisateur."

    Le goût du détail

    David Cronenberg avoue avoir été étonné par le degré d'implication de Viggo Mortensen dans le projet. L'acteur, qu'il a rencontré au Festival de Cannes en 2001 lors d'une fête donnée pour Le Seigneur des anneaux, a par exemple apporté sur le plateau différents objets qu'il avait achetés lors de ses voyages, comme la tirelire en forme de tête de poisson qu'on voit sur la caisse du restaurant ou les sculptures d'animaux qui décorent la chambre de sa fille. "C'est un maniaque du détail, ce que j'apprécie beaucoup", confirme le réalisateur, qui ajoute : "Viggo a vraiment tenu un rôle actif dans la création de son personnage, jusqu'à son environnement. Je n'avais jamais vu ça !"

    Edie vue par Maria

    Maria Bello, dont David Cronenberg avait particulièrement apprécié la prestation dans Lady chance, parle de son personnage, Edie Stall, une "ancienne reine de promo devenue une avocate respectée et influente" (selon les termes du réalisateur) : "Elle est en fait presque plus l'homme de la famille que Tom. Elle a une énergie presque masculine, elle prend les choses en main. C'est elle qui gère. Puis les choses changent, elle est forcée de revenir à une place féminine plus réceptive, plus vulnérable. Dès que j'ai trouvé ce glissement, j'ai commencé à voir les choses différemment, j'ai trouvé une perspective nouvelle."

    Dirty Harris

    L'inquiétant Carl Fogarty, avec son oeil mort et sa cicatrice sur le visage, est incarné par Ed Harris, dont la composition saisissante n'a pas laissé le reste de l'équipe indifférent. "Ed était effrayant, menaçant, au point qu'il a impressionné Ashton Holmes qui joue mon fils", révèle Viggo Mortensen, tandis que le producteur Chris Bender se souvient : "Ed s'est amusé parce qu'il n'avait encore jamais joué de gangster (...) C'est un acteur immense. Il a une présence impressionnante, devant la caméra comme dans la vie, qui convenait parfaitement à ce personnage qui transpire le pouvoir, et suscite la peur. Il a improvisé dans une scène, en faisant comme s'il allait attaquer Edie, et il a flanqué une vraie frousse à tous ceux qui regardaient le moniteur."

    Quelle histoire...

    Contrairement à ce que pourraient penser des spectateurs non-anglophones en lisant le titre, le film ne retrace pas l'Histoire de la violence à travers les siècles. En anglais, "to have a history of violence" est une expression qui signifie "avoir un passé violent".

    Le tournage

    History of violence a été tourné pendant douze semaines entre septembre et novembre 2004 à Toronto, ville natale de David Cronenberg, et dans des lieux environnants, en particulier, Millbrook, dans l'Ontario, une petite ville typique du style architectural du XIXe siècle. Ajoutons que le cinéaste a choisi de tourner une grande partie du film avec un objectif de 27mm : "Cela donne des plans larges, ce n'est pas l'objectif qu'on emploie normalement pour les gros plans", mais, justifie-t-il, "j'ai essayé de trouver un équivalent visuel à la psychologie des personnages, à la dynamique des pièces et à la manière dont les personnages occupent l'espace."

    Loin de l'Italie

    Souhaitant s'éloigner du monde de la mafia, David Cronenberg a demandé au scénariste Josh Olson de modifier les noms des membres du crime organisé : ils étaient italiens au départ, et sont devenus irlandais.

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