Malgré l'intérêt d'un sujet qui n'a encore jamais été traité au cinéma, les financiers et les diffuseurs refusent de s'y investir. Seul
René Cleitman, producteur de films pour la société Hachette, s'emballe pour le scénario (
"C'était admirable, je ne pouvais plus m'en détacher"), mais il n'arrive cependant pas à boucler le budget.
Bertrand Tavernier doit se battre comme pour un premier film. Même les chaînes de télévision font grise mine : ils ne voient pas en ce film un bon programme de
prime time. Les techniciens sont payés au tarif syndical, la production (Little Bear) renonce en grande majorité aux droits et pourcentages, et
Philippe Noiret met son cachet en participation. Le film se tourne en huit semaines entre novembre et décembre 1988, dans le froid et le mauvais temps de la Lorraine.