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    Mortelle randonnée
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 015 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mai 2018
    Dans son livre souvenir paru en 2007 où il passe en revue chacun des films qu'il a réalisés, Claude Miller ne trouve pas de mots assez durs pour qualifier sa déception à propos de "Mortelle randonnée" qu'il avait réalisé juste après l'immense succès et reconnaissance critique de "Garde à vue" qui avait permis à Michel Serrault et Guy Marchand de récolter chacun un César. En revoyant le film, on ne peut malheureusement qu'être d'accord avec l'analyse critique de Claude Miller mais aussi saluer sa lucidité à postériori sur la qualité de son travail. Effort de franchise d'autant plus méritoire que le film se trouve paré aujourd'hui d'une aura que la critique de l'époque n'avait pas prédit, loin s'en faut. Fortement inspirés par un roman de l'écrivain américain Marc Behm, Audiard père et fils se lancent dans une adaptation qui projette le spectateur dans une enquête morbide à travers toute l'Europe balnéaire menée par un détective de seconde zone devenu une sorte de fantôme depuis que sa femme a disparu il y a de longues années avec sa petite fille qu'il n'a jamais revue. En perte de repères et dévoré par ses obsessions, Louis Beauvois dit "L'Œil" par un processus d'identification soudain va assimiler une jeune femme meurtrière à sa fille disparue. Le sujet motive fortement les deux hommes frappés sept ans plus tôt par la mort d'un frère et d'un fils. Michel Audiard ami avec Michel Serrault (ayant lui aussi perdu une fille) le contacte pour tenir le rôle du détective à la dérive. La tentation de reconstituer l'équipe gagnante de "Garde à vue" est trop tentante, provoquant l'entrée très rapide dans le jeu de Claude Miller. Charles Gassot jusqu'alors spécialisé dans la production de spots publicitaires fait pour l'occasion ses premiers pas dans le cinéma. Il donne donc carte blanche à Miller pour ce qui s'annonce à coup sûr comme un succès. Le problème comme l'écrit lui-même Claude Miller viendra de sa propre lecture du scénario qui sera très différente de la tonalité que voulait lui conférer Jacques Audiard dont on peut imaginer connaissant sa carrière actuelle qu'il avait en tête quelques idées de mise en scène. Mais Claude Miller grisé par le succès de "Garde à vue" n'écoute personne et s'éloigne immédiatement de l'aspect rugueux et âpre voulu par le jeune scénariste pour mieux pénétrer la psychologie des deux personnages au profit d'une recherche esthétique inspirée de la vague anglaise qui est en train de déferler sur Hollywood avec les frères Scott, Alan Parker et autre Adrian Lyne. Une recherche esthétique portée en France par Jean-Jacques Beineix ("Diva" en 1981, "La lune dans le caniveau" en 1983), Luc Besson ("Subway" en 1985, "Le Grand bleu" en 1988) à laquelle Claude Miller qui est avant tout un cinéaste intimiste a cru pouvoir un moment se rattacher en raison des qualités esthétiques de "Garde à vue" portées aux nues par la critique. De cette incompréhension sortira un film que Miller qualifiera d'hermaphrodite. Aujourd'hui tous les défauts qui ont pu être masqués par l'engouement du moment pour le casting et l'éblouissement provoqué par la sublime photographie de Pierre Lhomme sautent aux yeux. Michel Serrault pour la première fois semble comme désincarné sans personne pour lui renvoyer la balle et les boursouflures du jeu d'Isabelle Adjani ne sont pas compensées par sa plastique que Claude Miller prend visiblement plaisir à magnifier. La version longue qui n'est pas à conseiller renforce encore l'impression de tourner les pages d'un catalogue de scènes filmées comme sur papier glacé. Jacques Audiard qui imaginait toute autre chose sera bien sûr furieux quand il verra le film à sa sortie. Cette erreur de parcours n'obère en rien la courte filmographie de Claude Miller qui contient au moins quatre films très importants que l'on ne peut que recommander : "La meilleure façon de marcher" en 1976, "Dîtes-lui que je l'aime" en 1977, "Garde à vue" en 1981 et "L'effrontée" en 1985.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 100 abonnés 4 223 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    Un film qui a ses amateurs et ses détracteurs que Mortelle randonnée, film qui peut-être déconcerte car il n’est pas tout à fait ce que l’on attendait. Il n’en reste pas moins qu’après Garde à vue Claude Miller signe un film que j’ai trouvé réussi, bien qu’imparfait.
    Imparfait car finalement l’histoire est assez plate. Hésitant entre le drame et l’humour noir, Mortelle randonnée est surtout accrocheur par son mélange déconcertant, son style, rare dans le cinéma français, très froid parfois et traversé de temps à autre de dialogues qui frôle le surréaliste ! A mon sens, ce métrage est un film d’ambiance, avec une certaine profondeur, à l’évidence, mais l’histoire reste trop diluée pour réellement saisir le spectateur. La narration manque de fluidité à cause de scènes trop déconnectées les unes des autres. Les ellipses temporelles sont difficiles à saisir, pourtant j’imagine bien qu’il y a du temps qui s’écoule, bien plus que quelques jours. Il y a aussi des passages pas très clairs, principalement ceux mettant en scène Guy Marchand. Sans doute le livre est-il plus explicite, et Miller semble peu s’être concentré sur l’enquête, au fond, virant vite vers le film dramatique plus classique, et revenant à l’enquête dans la dernière partie. Si je ne peux que saluer l’exercice de style, il en résulte une histoire alambiquée pour ne pas dire tarabiscotée trop artificiellement.
    Le casting est porté par un Michel Serrault toujours excellent, avec un personnage plutôt bien écrit. Il livre une prestation investie et de qualité, ceux qui l’apprécient devraient vraiment être sensibles à son jeu délicat et toujours parfait dans le registre dramatique, avec une pointe de causticité marquée. Face à lui Isabelle Adjani, veuve noire charmante dont la prestation est finalement assez furtive. On la voit rarement plus de 30 secondes de suite à l’écran, elle va, elle vient, elle apparait et disparait, c’est assez étonnant ! De très bons seconds rôles viennent agrémenter le film, même si l’utilité de tous ne m’a pas sauté aux yeux ! Cependant Guy Marchand est comme souvent, très convaincant.
    Sur la forme Claude Miller emballe un film sombre et inquiétant. Climat glacé, triste, photographie blafarde, c’est une esthétique que le réalisateur maitrise bien généralement, et elle est ici utilisée à propos. Elle souligne le scénario, insiste sur sa noirceur et son côté désespéré. C’est sans doute sur la forme que Miller réussit le mieux son métrage, sa mise en scène étant de belle facture, et une bande son intéressante se faisant entendre régulièrement. Mortelle randonnée est un film très propre, qui me rappelle par bien des aspects, Garde à vue, si ce n’est que l’on n’est plus dans un huis-clos.
    En conclusion Claude Miller signe un bon film. Certes il y a des lacunes sur le fond, sur le scénario, Mortelle randonnée ne m’a pas autant convaincu que Garde à vue, il n’en reste pas moins que c’est un film froid réussi et qu’il appartient au haut de la filmographie du réalisateur. 3.5
    Lenalee23
    Lenalee23

    34 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2009
    Un film fou de poèsie et magnifiquement bien menée par tous ses acteurs. Noir, drôle, mélancolique, lyrique, poétique tout les genres y passent et sonnent juste. A mon avis un des plus grand film français et peut être le plus grand.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 avril 2009
    film déchirant sur la perte d'un enfant et le transfert fait par serrault sur adjani. bouleversant et poétique, admirablement interprété, UN GRAND FILM.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Par sa dimension psychologique fascinante et troublante se film déconcerte, la psychologie des personnages est poussée a l'excès, ce qui donne au film une dimension fantastique incroyable, la mise en scène superbe du grand Miller accentue celle ci, le jeu de Serrault est comme toujours magistrale mais l'on retient surtout l'incroyable composition de la grande Isabelle Adjani en meurtriere froide dure et sans pitié qui change sans cesse de personnalités (sa superbe apparition en rousse timide) et qui se conduie en véritable mante religieuse.
    Mise en scène envoûtante, interprétation troublante psychologie des personnages traité a la perfection et superbe musique signé Carla Bley font de ce film un polar fascinant qui mérite de loin le titre de film "culte" et choc!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 novembre 2008
    Le plus grand polar francais, et j'oserais même, le plus grand polar tout court !!

    Parce que toute opinion est subjective, je ne vois pas pourquoi je pretendrais avoir apprécié plus La soif du mal, La dame de shanghai ou je ne sais quel autre film hollywoodien a ce chef d'oeuvre qui fait la fierté du cinéma francais.

    Chef d'oeuvre méconnu, et c'est peut être mieux comme ca, ce film a tout:

    - une des plus belles histoires jamais écrite, sur le relation entre un détective et une jeune meurtrière qu'il suit en ne la rencontrant jamais directement
    - une réalisation baroque et onirique en accord avec l'histoire.
    - des dialogues exquis, servis par Audiard père et fils.
    - une musique envoutante et magnifique
    - des acteurs superbes. Serrault confirme bien qu'il est LE plus grand acteur francais, Adjani détient son plus beau role au cinéma, avec Possession. Elle est la femme aux milles visages, intriguante, incompréhensible, inateignable, imprévisible, elle va on ne sait ou, a la recherche d'on ne sait quoi.
    les seconds roles sont tout aussi brillants, de sami frey, séduisant aveugle a Brialy et Genevieve Page, en passant par Guy Marchand, très crédible et Stéphane Audran surprenante et affreuse, à l'opposé de ces roles de belles bourgeoises dans les Chabrol qui ont fait sa gloire.

    Ce film, c'est la longue descente aux enfers d'une héroine névrosée, écorchée vive, fille de banlieue sans famille, qui après avoir été confrontée aux pires choses possibles, s'inventent des vies, des pères qu'elle n'a jamais eu. Elle tue et cavale, jamais en sureté, et quand bien même elle réussit a détenir le bonheur, il lui échappe , irrémédiablement. La dernière partie du film est sans doute la plus belle, le retour en banlieue, les lieux glauques et sordides qu'Adjani sublime, par sa beauté et sa sophistiquation.

    On dit que Claude Miller déteste ce film, regrettant d'avoir été sous l'emprise, fasciné, de son héroine. C'est pourtant le meilleur qu'il ait jamais réalisé...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 octobre 2007
    Sans doute l'un des plus grands polars jamais réalisés en France. D'abord l'histoire : un privé suit aux quatre coins de l'Europe une meurtrière aux mille visages en qui il recrée sa propre fille qu'il a à peine connue. Le traitement : Michel Serrault, dit l'Oeil, est le metteur en scène co scénariste de cette "mortelle randonnée" qui l'emmène à la poursuite de la "star" Adjani, vedette fanstasque aux mille rôles, qui finira sa cavale en redevenant une pauvre petite adolescente de banlieue, coursée par les voitures de police. A l'issue, l'Oeil Metteur en scène ne parvenant point à capturer sa star entrera dans la photo.
    Splendide métaphore du rapport entre créateur et interprète, Mortelle randonnée se distingue aussi par un traitement baroque. Seconds rôles réjouissants, paysages de rêve, caméra ample, photographie recherchée, musique ironiquement jazzy : le film joue à fond la carte du cinéma, la distanciation, l'auto réflexion. Jamais théorique, il ose tout sans jamais perdre le fil d'une intrigue à la fois dense et linéaire. Jusqu'à faire converser en pensée les deux personnages principaux, jamais réunis sauf lors d'une seule scène faussement banale. Serrault (bouleversant, tout en ironie blessée) et Adjani (absolument splendide) excellent comme rarement. Michel Audiard et son fils Jacques à l'écriture, Claude Miller à la caméra (son meilleur film, et le plus risqué) : une union de talents du cinéma français unis pour le meilleur. Bide à sa sortie, le film, depuis, s'est fait une réputation. Beaucoup, dont je suis, le considèrent comme un pur chef d'oeuvre.
    carbone144
    carbone144

    70 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2010
    Un de ces films discrets et froids qui font leur charme. Même si y'a une tendence à trainer en cours de route, ce film reste très interessant et donc à connaître.
    yoyo114
    yoyo114

    32 abonnés 480 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2011
    Enfin un film qui sort de l’ordinaire ! Une œuvre noire, décalée et improbable, portée par l’interprétation du monstre sacré Michel Serrault. Quand on voit le film, on se pose une question : « que serait le cinéma français sans Serrault ? ». Surprenante, glaçante, poétique, jusqu’au final plein de folie et de doute, cette mortelle randonnée est un voyage dont on n’est pas sur de revenir indemne. Dommage pour les quelques baisses de rythme qu’accusent le film, notamment vers le milieu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 novembre 2008
    Une Adjani peut en cacher une autre...Adapté d'un polar de Marc Behm, "Mortelle Randonnée" de Claude Miller nous promène dans le sillage de personnages humains au destin sans issu...Michel Serraut est épatant tant il joue avec une justesse incroyable ce rôle de flic désabusé qui n'a plus rien à attendre de la vie, Adjani excelle dans son rôle de femme-fatale/femme-enfant, toute en expression et regards, une présence quasi-fantômatique qui égraine son périple morbide (on en vient à se demander si Serrault ne fantasme pas cette jeune fille qu'il prend pour sa fille décédée). Le film flirte souvent d'ailleurs entre fantastique et policier. La fin est terriblement émouvante et superbement amenée je trouve. Un incroyable road-movie à la française qui brille de mille éclats.
    Estonius
    Estonius

    2 529 abonnés 5 243 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 octobre 2017
    Un thriller déroutant magnifiquement interprété et passionnant malgré ou en raison de son côté tordu. Adjani est impériale, Serrault en pleine période faste est fabuleux mais a comme qui dirait quelques problèmes de diction de temps à autres. Quelques seconds rôles fabuleux notamment Stéphane Audran qui n'hésite pas à casser son image ou Geneviève Page en patronne d'agence de détective. A noter une petite erreur de scénario spoiler: pour la mort de Sanmy Frey, comment cet aveugle qui entend tout aurait-il pu commettre cette erreur qui lui fût fatale ?
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    163 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 août 2007
    Miller a fait beaucoup mieux dans la noirceur, mais ici le film a des allures élégantes et aussi un scénario troublant. Le duo d'acteur est bien sûr admirable, mais ce polar tombe parfois trop dans le bizarre et nous trouble définitivement. Mélancolique et agréable, mais ce n'est pas mon film préféré du réalisateur, des acteurs et du genre.
    Sonia K.
    Sonia K.

    17 abonnés 157 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 juillet 2016
    Film soporifique, répétitif, sans réel scénario; et si invraisemblable que l' on se demande si le réalisateur prend ses spectateurs pour des demeurés.. . Dommage pour Serrault, bon acteur, habitué toutefois à jouer dans des navets (Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, Moi y’ en a vouloir des sous, La Cage aux folles, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, etc... et la liste est longue). Il n' y a rien d' infernal dans cette poursuite, et on s' y ennuie ferme!
    bsalvert
    bsalvert

    328 abonnés 3 471 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juin 2011
    Un film policier noir avec Michel Serrault comme d'habitude grandiose, interprétant ici un personnage ambigu.
    pietro bucca
    pietro bucca

    53 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 juillet 2020
    Film a l'ambiance assez étrange. il y a beau y avoir un casting de premier choix, c'est un peu poussif. La filature a tout va sans aucune difficulté et sans se faire remarquer a un moment parait grossière. On regrettera cette espèce de nonchalance, et ce certain faux rythme, qui font décrocher notre attention par moment. un rythme plus soutenu aurait été bienvenue.
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