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    Rosemary's Baby
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    358 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 août 2019
    On n'a pas véritablement peur devant Rosemary's Baby, on est angoissé plutôt. Les critiques de 1968 remarquaient déjà que ce n'était pas à proprement parler un film d'horreur. Mais la mise en scène brillante de Polanski crée une atmosphère oppressante, toute en cadrages asphyxiants, décors labyrinthiques et musique lancinente. Il alterne entre des plans classiques et d'autres filmés caméra au poing, notamment dans des séquences de cauchemar qui n'ont presque pas vieilli et ont déjà quelque chose de David Lynch. Derrière les failles de ce couple parfait, on retrouve toute l'inquiétude de la fin des années 60 face à la perte des repères moraux, dans le contexte des grands mouvements contestataires noirs, étudiants et hippies. Cette tension traverse Rosemary's Baby, résumée par la une du Time que feuillette Rosemary à la fin du film: "Is God dead?" C'est sûrement cette actualité du thème de la perte de foi qui, associée au talent de Polanski, a fait de Rosemary's Baby un succès commercial et critique, malgré des éléments de série B qui auraient pu repousser.
    Mais Rosemary's baby n'est pas seulement un film d'époque, c'est aussi la trajectoire d'un personnage féminin pris dans le carcan d'une société et d'une époque mysogines. Même si Rosemary peut être vue comme complice de cette mysoginie quand elle passe son temps à décorer son appartement, apporte la bière et le sandwich à son mari et le laisse critiquer sa coupe de cheveux et le choix de ses amies, Mia Farrow donne au personnage quelque chose d'un peu rêveur et mélancolique qui le rend plus complexe. Le scénario lui-même, adapté du roman d'Ira Levin, se concentre largement sur la question, toujours d'actualité, du corps de la femme et de sa liberté d'en disposer: après tout le fameux bébé de Rosemary est le fruit d'un viol et l'objet d'un marchandage. Ces questions font de Rosemary's Baby un film au pouvoir de fascination intact, moins un film d'horreur qu'une histoire de grossesse cauchemardesque dont le final nous hantera encore longtemps.
    Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-rosemarys-baby/
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Cinquième film de Roman Polanski et celui de la révélation (succès, oscar et Golden Globe pour Ruth Gordon ainsi que diverses nominations…), «Rosemary’s Baby » nous fait suivre un couple qui vient d’emménager dans un grand appartement new-yorkais et pendant qu’ils sont peu à peu « envahis » par leurs voisins, Rosemary tombe enceinte…

    Polanski prend le temps de présenter ses personnages et de mettre en place l’histoire et instaure peu à peu un climat angoissant, paranoïaque, dérangeant et de tension, jouant sur la maternité, la peur du complot ou encore de l’abandon du mari. Il multiplie les symboles (plus ou moins remarquable d’ailleurs) et surtout, il arrive à nous faire croire à l’impossible, n’hésitant pas à rentrer dans le fantastique et plus souvent dans la suggestion. Les personnages sont très bien écrit et intéressant et en particulier Rosemary, dont l’évolution (physique et morale) est aussi intrigante que passionnante. Il maintient le suspense de bout en bout, sa mise en scène est particulièrement efficace et le rythme bien mené.
    Mia Farrow trouve là l’un de ses meilleurs rôles et est impeccable de bout en bout dans ce rôle paranoïaque, repoussant les limites de l’instinct maternel ! John Cassavetes, de plus en plus inquiétant lui rend très bien la réplique.

    Un Polanski angoissant qui a bien vieilli et dont l’effet ne s’est pas dissipé avec le temps !
    Caine78
    Caine78

    5 994 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    L'un des chefs d'oeuvres de Roman Polanski. Mise en scène remarquable, atmosphère tendue et éprouvante, scénario brillant... C'est un grand moment de cinéma que nous offre ce film, a la frontière entre la réalité et le fantastique, et ou l'on ne distingue plus le rêve du cauchemar. Mia Farrow et John Cassavetes formidables. Un grand film.
    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    647 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 novembre 2013
    Sublime de part son scénario, son jeu d'acteur et sa réalisation froide et pesante, Rosmary ´s Baby est sans aucun doute un très grand film. Le scénario est intéressant et angoissant, en particulier dans son troisième acte qui offre un très grand moment de suspens, sans parler de la fin, qui propose un excellent message, vraiment orignal dans le genre du cinéma d'épouvante. Malgré le fait qu'il est vieillit, le film a réussi à m'angoisser, et croyez moi, ce n'est pas facile. La réalisation et la direction d'acteurs sont excellent, tout comme la photographie et l'aspect artistique du film. C'est un très grand travail ! Malheureusement, le film est un poil trop long à se mettre en place, ce qui rend l'immersion difficile au début du récit. J'ai également du mal avec la dernière scène du film, qui n'est pas vraiment à la hauteur de mes espérances niveau dialogues et révélations. Heureusement que le message viens tout rattraper, ainsi que le dernier plan sur Rosmary, qui est magnifique !! Un très grand film, malgré les quelques défauts cités. Un chef d'œuvre du genre
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2012
    Un excellent film d'horreur, à l'ambiance glaciale et paranoïaque. Une réalisation très profonde et oppressante dans laquelle Polanski maîtrise parfaitement le crescendo de l'angoisse. Les acteurs sont irréprochables, mention spéciale pour Mia Farrow ! Un film qui a bien veilli et qui n'a absolument rien perdu de son pouvoir terrifiant et déroutant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 juillet 2009
    Le film brosse le portrait d’une société à l’individualisme naissant, Par exemple, il suffit de voir à quelle vitesse les personnages oublient la mort ou les tragédies de leurs proches pour se concentrer sur son soi. D’un monde où l’on ne peut plus se fier à personne. Rosemary Woodhouse (Mia Farrow) est une jeune femme épanouie, rieuse, charmante, mais qui devient petit à petit un chiffon humain à l’air inquiétant, qu’on soupçonnerait d'être au bord de la folie. Son attitude enfantine séduit le spectateur. Guy Woodhouse (John Cassavetes) représente un monsieur tout-le-monde, au-dessus de tout soupçon, le mari idéal et irréprochable. Lors des castings, Roman Polanski a donc décliné le rôle avec des visages connus tels que Jack Nicholson, Warren Beatty ou Robert Redford. Le réalisateur met en scène un tourbillon fait de suspicion et de paranoïa aiguë, où même le spectateur n'est plus certain de savoir où est la vérité et ce qui est du domaine du simple fantasme chez cette Rosemary bien perturbée. Le film offre deux niveaux de lecture. Le spectateur ne sait pas à la fin du film s’il s’agit d’un gigantesque complot ou de problème psychiatrique : Rosemary est-elle réellement victime des agissements d’une secte ou souffre-t-elle de folie puerpérale ? Quelque soit l’hypothèse prise par le spectateur, tout est mis en place pour qu’elle soit parfaitement crédible. En effet que le spectateur pense que Rosemary est bien en proie à des sorciers ou qu’il pense que Rosemary est folle, rien ne peut le contredire. Cependant, quelques éléments peuvent semer un doute : Le film est raconté à la première personne, il donne évidemment des pistes mais laisse longtemps planer le mystère. Le film est vu du point de vue de Rosemary ; le point de vue du spectateur est annexé à celui du personnage. Par conséquent, il tombe fou en même temps qu’elle et il n’y a aucuns indices (ironie dramatique classique) qui nous permettraient d’en savoir plus du côté de Guy ou des voisins. Mais pour les spectateurs les plus attentifs, on peut alors affirmer qu’il s’agirait bel et bien d’un complot. En effet, lors du réveillon du nouvel an chez les Woodhouse, la voisine présente à Rosemary un dentiste que l’on retrouvera plus tard dans le film en chauffeur de taxi ! La scène finale est ambiguë. Elle présente moins de dialogues et davantage d’émotion ; elle repose donc essentiellement sur l’action. C’est un film d’horreur sans horreur et dénué d’effets spéciaux, tout repose sur la mise en scène : profondeur de champ le long des corridors, sons d’ambiances omniprésents et amplifié (résonnance, tic-tac d’une horloge, réveil) cadrages de plans qui suggèrent au spectateur le hors-cadre. Par exemple, à la fin du film le bébé n’apparait jamais à l’écran (que voit la jeune femme dans le berceau ?), ou bien lorsque lors du diner chez les Castvets, Rosemary fait remarquer à Guy des traces blanches laissées par les tableaux et le spectateur ne les perçoit pas. On retrouve également quelques plans typiques du cinéma de Roman Polanski comme un gros plan de la voisine dans l’œil de Judas, que l’on retrouve dans la plupart ses films. L’angoisse que le film crée relève de la suggestion, c’est au spectateur de faire fonctionner son imagination et le film n’apporte aucune réponse. Elle est également suscitée par des détails presque anodins comme le maquillage trop appuyé ou les vêtements criards de la vieille voisine Le film nous balade entre réalisme et fantastique. Rosemary’s baby est une œuvre intemporelle car elle parvient à jouer avec des angoisses universelles et est en relation avec notre quotidien le plus banal. De plus, le film fonctionne toujours autant des décennies après notamment pour la figure de la femme enceinte et donc de la femme fragile a laquelle on s’identifie immédiatement.
    Estonius
    Estonius

    2 453 abonnés 5 219 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2012
    Comme toujours chez Polanski, ça démarra au quart de tour et l'angoisse ne nous lâche plus. L'histoire est originale et aurait pu donner n'importe quoi, mais là c'est du grand cinéma, la réalisation est nerveuse, le montage efficace, les plans dont aucun n'est inutiles sont impeccables, les acteurs sont excellents avec une mention spéciale à Mia Farrow, extraordinaire dans le rôle titre.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    47 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2015
    Après "Repulsion" et avant "Le locataire", "Rosemary's baby" (1968) est le deuxième épisode du triptyque consacré par Roman Polanski aux appartements maudits.
    Mia Farrow et son mari John Cassavetes emménagent dans un logement new-yorkais de sinistre réputation, tant ses habitants précédents semblent avoir rivalisé de malchance ou de cruauté.
    Le jeune couple se laisse malgré tout tenter, et fait connaissance avec ses voisins, envahissants mais sympathiques. Problème, une jeune femme recueillie par ces derniers se suicide peu de temps après leur arrivée. Mia Farrow commence alors à avoir des visions pour le moins troublantes : hallucinations, rêves ou réalité?
    Ce qui frappe dans "Rosemery's baby", c'est l'élégance et l'originalité de la mise en scène de Polanski : dès la première séquence, une plongée sur le mystérieux appartement, d'apparence sinistre, avec en fond sonore une sorte de berceuse lugubre entêtante.
    Le récit est parsemé de personnages étranges, à l'image de ce couple de voisins inquiétants. Le réalisateur polonais prend un malin plaisir à troubler le spectateur, à une époque où les thématiques satanistes restent l'apanage du cinéma de genre.
    Il y aussi ce tour de force qui prouve le pouvoir suggestif des images : spoiler: le spectateur est persuadé d'avoir aperçu le fameux bébé, alors qu'il n'apparaît jamais à l'image!

    Le principal défaut du film tient à son défaut de rythme et à ses longueurs ; si le film sortait aujourd'hui, ma note serait moins indulgente, mais "Rosemery's baby" reste une œuvre qui a marqué son époque, surtout quand on connaît sa terrifiante portée prémonitoire, avec l'assassinat l'année suivante de Sharon Tate, enceinte de 8 mois...
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2013
    Rosemary's Baby est une leçon de cinéma pour tout film d'épouvante , datant de 1968 ce film n'a pas prit la moindre ride et n'en prendra probablement que peu au fils des années a venir .
    L'ambiance est oppressante et pesante , on se demande si Rosemary délire et qu'elle est paranoïaque ou si ce qui lui arrive est réel , on suit les 2h15 sans s'ennuyer une seul seconde .
    L'intrigue est vraiment bien menée quoi qu'un peu prévisible mais ne gâche en rien le plaisir que peu proposer la fin , une fin d'ailleurs munie d'une chanson ... qui met mal a l'aise , bref du grand Polanski angoissant et intriguant , a voir au moins une fois pour tout fans d'épouvante .
    Roy Batty
    Roy Batty

    133 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2014
    "Rosemary's Baby" est le premier film américain de Roman Polanski et c'est l'une de ses plus grandes réussites. Adapté du roman d'Ira Levin, il suit un jeune couple qui s'installe dans un grand appartement new-yorkais, considéré par certains comme hanté. Très vite, le couple de personnes âgées qui habite dans l'appartement voisin va s'immiscer dans leurs vies et Rosemary va sombrer dans une profonde paranoïa. Malgré un rythme lent, le film est une réussite incontestable, grâce à son scénario retors, qui laisse planer le doute. En effet, on ne sait pas, pendant longtemps, si la conspiration dont se pense victime Rosemary n’est que dans son imagination ou belle et bien réelle. On ne le saura qu’à la toute fin, même si son bébé ne nous est jamais montré. C’est tout le talent de Polanski de suggérer l’horreur au lieu de la montrer, ce qui est d’ailleurs la recette des meilleurs films du genre. Après "Répulsion" et avant "Le Locataire", le réalisateur polonais aborde à nouveau les thèmes de la folie et de la paranoïa, dans un film au climat malsain. Mia Farrow livre une des ses meilleures prestations. John Cassavettes avait accepté de jouer dans le film pour financer son prochain long-métrage, et ma foi, il est très juste. Quant à l’oscar pour Ruth Gordon, il me semble mérité, car elle parvient à rendre son personnage sympathique et innofensif (bien que très envahissant) alors qu’il n’en est rien en fait. Enfin, la musique de Krzysztof Komeda est très inspirée (le thème principal est mémorable).
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 801 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 octobre 2007
    Ce film même si je ne l'ai pas trouvé effrayant, fait tout de même froid dans le dos et développe une belle atmosphère malsaine
    reymi586
    reymi586

    399 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mars 2012
    Vraiment passionnant, je me suis régalé devant ce film. Une très bonne histoire de Roman Polanski. Mia Farrow est géniale.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 149 abonnés 7 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2012
    Juste après Le Bal des vampires (1968), Roman Polanski quitte son Europe natale pour les States où il y réalise son tout premier film Hollywoodien. Rosemary's Baby (1968), sans doute l’un de ses films les plus connus et les plus réputés (avec Le Pianiste - 2002), il réalise là une oeuvre haletante, emplie de mystères et de zones d’ombres, un thriller fantastique dans la lignée des œuvres de Stephen King. L’histoire est simple : un couple lambda et sans problème décide d’emménager dans un immeuble (à la réputation plutôt louche). Après avoir fait la connaissance de leur voisin (un couple de vieillards assez collant, très intriguant et se mêlant de la vie privée des autres), ils décident d’avoir un enfant, mais c’est à partir de ce moment là que les choses vont prendre une toute autre tournure.
    On peut d’ores et déjà féliciter le couple phare de cette œuvre culte, à savoir Mia Farrow (impressionnante) & John Cassavetes, aux côtés des insupportables voisins curieux et inquiétants (Sidney Blackmer & Ruth Gordon, cette dernière ayant reçu l’Oscar de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour son interprétation !).
    Une réalisation astucieuse, parfaitement maîtrisée et où le suspens, la tension, les twists et les performances d’acteur sont au diapason tout au long.
    guifed
    guifed

    54 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2014
    Plus drame d'angoisse que film d'horreur, Rosemary's Baby est un des films les plus réputés de Roman Polanski. Tourné pendant la période faste du réalisateur, vers la fin des années 70, l'histoire se passe intégralement dans un immeuble de New York, le Bramford. Le couple Woodhouse emménage un grand appartement qui appartenait à une vieille dame qui vient de mourir. Malgré le passé ténébreux de l'immeuble (on y aurait retrouvé plusieurs nouveaux-nés assassinés) les jeunes tourtereaux n'hésitent pas une seconde en le louant. Les premiers évènements lugubres vont cependant rapidement survenir et installer l'atmosphère angoissante et décalée du film. Angoissante car on est en permanence sur le qui-vive, sachant très bien que ça va arriver, mais ignorant la nature même de ce qui arriver et encore moins d'où ça tombera. Décalée par les personnages qui vont faire irruption, notamment les deux voisins, vieux couple à l'allure excentrique et qu'on sent d'emblée bien trop aimable et avenant envers les Woodhouse. La grossesse de Rosemary's viendra confirmer les premières impressions tout en distillant de nombreuses surprises dans le scénario. Entre conte noir et thriller fantastique, Rosemary's baby se promène savamment entre les genres du cinéma, tanguant d'un côté comme de l'autre, mais ne franchissant jamais les frontières. Ce n'est pas là que vous aurez vos plus grands frissons, mais ce n'est pas là non que vous ressentirez cette impression de déjà-vu qui caractérise la plupart des films d'horreur. Angoissant, excentrique, baroque, Rosemary's Baby illumine toutes les facettes du cinéma de Polanski, sans non plus atteindre les sommets que j'espérais.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 août 2013
    Date à marquer d’une pierre blanche dans l'histoire du film d'épouvante, Rosemary’s Mary a appris aux réalisateurs du genre que l’horreur n’avait pas forcément besoin d’être canalisé par la présence à l’écran de créatures fantastique, mais que de rendre tangible le trouble psychologique ressenti par le personnage principal peut être bien plus dérangeant, voir même angoissant. La maitrise avec laquelle Roman Polanski a su installer une atmosphère de paranoïa dans ce huis-clos filmé sans avoir recours à quelques effets spéciaux que ce soit, démontre sa virtuosité de metteur en scène ainsi que le regard amère qu’il pouvait porter sur cette société américaine que l’individualisme a poussé à une perte de confiance envers son entourage le plus proche. C’est en effet avec des effets de caméras classiques mais utilisés avec génie (courtes focales, effets de profondeur, gros plans et hors-champs) que le fait de partager le point de vue de Rosemary, qu’interprété à la perfection Mia Farrow, devient aussi stressant. Ce premier film américain de Polanski aura également révolutionné le cinéma horrifique grâce à son scénario astucieux qui laisse constamment planer le doute sur la réalité du spectacle, sur le fait de savoir si l’on est en pleine hallucination cauchemardesque ou s’il s’agit bel et bien d’une cabale menée par de véritables sorciers satanistes, des figures fantastiques qui –elles aussi- deviendront plus fréquentes dans les années 70, et prouvant une nouvelle fois à quel point Rosemary’s Baby pouvait être en avance sur son temps.
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