L'Année dernière à Marienbad
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chrischambers86

14 946 abonnés 12 670 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 avril 2020
Alain Resnais nous offrit, il y a près de soixante ans, une oeuvre rèvolutionnaire : "L'annèe dernière à Marienbad". Des critiques et cinèastes aussi diffèrents aimèrent passionnèment ce film gèomètrique où le montage faisait alterner le passè, le prèsent et le futur mais aussi le rèel ou l'imaginaire! Un exemple unique de langage filmè qui baigne dans une atmosphère ètrange reflètant l'univers inconscient de personnages filmès de « l'intèrieur » . L'aspect physique des acteurs colle parfaitement à cette histoire en introduisant le spectateur dès les premières images dans le fantastique : Delphine Seyrig, languissante et intemporelle, mais aussi le visage impassible et glacè de Sacha Pitoëff (cf. les allumettes). Complexe et difficile d'accès, ce film de Resnais n'en reste pas moins fascinant à chaque nouveau visionnage même s'il demande au public une attention soutenue! En tout cas ça donne envie de visiter le château de Nymphembourg et le parc du château de Schleissheim pour s'ègarer de nouveau dans ce très fascinant labyrinthe kafkaïen...
Jean-Sébastien T.
Jean-Sébastien T.

28 abonnés 95 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 14 mars 2018
Je n'ai rien contre les film réputés "difficiles" à la condition qu'ils m'apportent quelque chose. Or Marienbad ne m'a apporté que de l'ennui devant ce récit qui n'en est pas un, qui n'avance pas, qui ne va nulle part et auquel on ne comprend rien. Une œuvre quel soit cinématographique, littéraire, picturale ou tout ce que vous voudrez doit communiquer avec le spectateur, lui parler. Là, ce que Raisnais tente de nous dire m'est apparu inaudible, incompréhensible et sans intérêt et surtout d'une prétention et d'une suffisance difficilement supportable. Les snobs ont aimé (ou on fait semblant d'aimer), après tout tant pis pour eux..
Acidus

791 abonnés 3 779 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 20 juin 2016
"L'année dernière à Marienbad" est typiquement le genre de cinéma que j'exécre à savoir celui de la "Nouvelle vague" et plus précisément d'Alain Resnais, cinéaste hautement surestimé. Le style de ce dernier est prétentieux et pédant et ce long métrage en est une bonne illustration.
Ce caractère prétentieux se remarque tant dans le propos que dans la technique. Certes, "L'année dernière à Marienbad" est une oeuvre originale mais originalité, bien que rimant avec qualité, n'en est pas un synonyme. Le film se compose d'un montage alambiqué et supporté par une voix narrative monotone débitant un texte creux et soporifique. Il faut s'accrocher pour suivre avec un minimum d'attention ce monologue d'autant plus que la voix est recouverte par une musique à l'orgue insuportable.
Selon moi, Alain Resnais est un imposteur et "L'année dernière à Marienbad" constitue sûrement sa plus belle escroquerie.
Ti Nou

559 abonnés 3 615 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 7 mai 2015
Voila le stéréotype de film d'auteur lent dont le visionnage constitue une véritable épreuve. À l'instar du cinéma de Godard, Alain Resnais s'affranchit du récit. Alors, certes, son film est joli, les travellings sont superbes, la caméra semblant se mouvoir dans des tableaux figés (c'est amusant, parfois un peu ridicule, de voir les acteurs essayer tant bien que mal de rester immobiles), mais il n'a rien à raconter.
Ykarpathakis157

5 397 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 5 mai 2021
C'est la bêtise la plus prétentieuse à laquelle la majorité des étudiants en cinéma sont soumis. Des heures et des heures de est ce que je vous connais je suis sûr que je vous connais et si on prenait du champagne oui je vous connais vous me connaissez et je vous connais. Voilà pour l'intrigue la réalisation est assez jolie mais je suis complètement opposé à la nouvelle vague. Même si ce style sans substance peut être divertissant pour certains lorsqu'il répète littéralement la même chose pendant 94 minutes qu'on dirait cinq heures il donne envie de ce couper les veines et de ne jamais revenir à Marienbad...
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 11 mars 2019
S’il y a un réalisateur qui peut se vanter d’avoir amené le cinéma sur des sentiers non défrichés au début des années 60, c’est bien Alain Resnais. Après un déconcertant Hiroshima mon amour en 1959, il pousse encore plus loin la déconstruction de la linéarité de l’histoire racontée avec L’année dernière à Marienbad. Il s’amuse à faire éclater les limites spatio-temporelles. Un personnage situé dans le cadre initial d’une séquence s’y retrouve à nouveau au bout d’un pan dans un autre contexte, des dialogues en surimpression vocale non synchronisés aux images, des cadrages hyper construits sous de la musique dissonante, etc. Même le jeu des acteurs semble détonner de manière volontaire afin de mieux contribué à l’effet de distanciation et à la musicalité de l’œuvre. La relation étrange qui se développe entre les deux protagonistes permet au spectateur de se retrouver tant soit peu dans cet enchevêtrement d’images et de va-et-vient dans le temps. Un homme tente de convaincre une femme qu’ils se sont rencontrés un an auparavant comme s’il cherchait à la libérer d’un présent aliénant. Tout comme dans Hiroshima mon amour, la mémoire devient l’enjeu principal du film. Ici, l’artificialité de la bourgeoisie remplace les atrocités de la guerre comme toile de fond. Par son écriture des plus personnelles, Alain Resnais contribue immensément à la définition du cinéma d’auteur. Mais mon bémol repose sur le fait que j’ai l’impression de prendre davantage plaisir à analyser ses œuvres qu’à les regarder…
 Kurosawa

621 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 septembre 2015
Un générique et une voix-off qui commence déjà à répéter en boucle une même description: elle évoque des tapis, des couloirs et des portes sans pour autant que le spectateur parvienne à trouver une cohérence dans ce discours qui sera plus tard explicité par des images. Dans la droite lignée formelle de "Hiroshima, mon amour", ce film d'Alain Resnais modèle à sa façon l'espace et la temporalité en déployant un mécanisme de continuité vertigineuse qui effacerait progressivement les délimitations communes. Une voix parle du présent (mais est-ce bien le présent ?), puis au passé (la voix devient un corps) et semble dans le plan suivant provenir d'un autre temps passé, dans un endroit indéfini. C'est sans trucages mais avec une science innée du montage que cette impossibilité de se situer dans l'espace-temps devient possible, grâce à de très brefs plans fixes ou de lents travellings latéraux qui bousculent des perceptions qui semblaient pourtant lisibles. Radical et expérimental, cet objet incroyablement ambitieux est parfois difficile à suivre à cause de sa lenteur éprouvante mais reste toujours au moins captivant, même fascinant dans ses moments les plus géniaux. "L'année dernière à Marienbad" est l'alliance réussie de l'écriture de Robbe-Grillet et de la mise en scène de Resnais, un moment de cinéma où le souvenir n'est plus un moment présent qui se tourne vers le passé mais une action où les deux périodes interagissent, communiquent pour reconstituer une réalité qui n'a de valeur que dans l'instant. Un film important !
Bruno François-Boucher
Bruno François-Boucher

119 abonnés 163 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 25 mars 2015
L’année dernière à Marienbad fut un immense choc cinématographique. Il révolutionna le langage, brisa les codes établis depuis le muet, inventa une nouvelle forme d’expression, modifiant notre perception du son et de l’image. En 2011 Marienbad demeure encore en avance sur son temps. Ce film s’inscrit dans le cadre des recherches menées par Resnais sur « une représentation de l’inconscient », thème qu’il explorera plusieurs fois par la suite, notamment dans Je t’aime, je t’aime (il prend comme point de départ le voyage dans le temps), et surtout dans Mon oncle d’Amérique, véritable œuvre scientifique réussissant à mettre en scène le processus des émotions humaines à partir de différentes études menées sur le cerveau. L’année dernière à Marienbad est l’un des rares films où, comme 2001 l’odyssée de l’espace on n’a jamais fini d’en faire le tour, chaque vision devenant plus hypnotisante que la précédente. Stanley Kubrick disait que nous ne devons pas essayer d’expliquer, de trouver des explications claires à ce qui arrive, parce que le sens de toute entreprise est de produire un sentiment d’étrangeté parmi le public. On pourrait appliquer cette réflexion à ce qui est indéniablement le film le plus étrange que je connaisse. Marienbad se situe au royaume des ombres, entre un souvenir dont on n’est pas sûr qu’il ait eu lieu, peut-être n’est-ce qu’un fantasme ou un rêve, mais auquel le personnage central se raccroche désespérément pour continuer de faire vivre son amour fou envers la femme incarnée par Delphine Seyrig. Freud n’a-t-il pas dit également « L’étrangeté est la seule émotion qui est exprimée avec plus de puissance dans l’art que dans la vie » (Essai sur L’inquiétante étrangeté.)
Hotinhere

655 abonnés 5 155 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 15 avril 2022
Un film étrange et hors normes qui décrit le rêve d'un homme qui aime une femme inaccessible. Stimulé par le scénario poétique de Robe-Grillet, Resnais explore ses thèmes favoris : l'angoisse de l'oubli et l'immobilité du temps. Un film dans l'ensemble assez ennuyant, qui vaut surtout le coup d’œil pour sa photographie majestueuse.
Lion d'or à Venise
Moorhuhn
Moorhuhn

155 abonnés 579 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 30 juin 2015
Je dois avouer que le film m’effrayait quelque peu avant de le voir. Le fait que Resnais ait voulu réaliser un film volontairement ennuyeux (selon ses dires) pour emmerder la critique de l’époque me laissait sceptique. Bon au moins il avait eu le mérite de le dire mais je demandais comment on pouvait avoir cette envie de créer un film chiant. Surtout que pour ma part, Resnais a raté son coup puisque je ne me suis pas ennuyé une seule seconde tant j’ai trouvé ce film envoûtant et hypnotique. A croire que j’ai adoré le film pour les mauvaises raisons… Mais tout de même, une œuvre qui enchaîne autant d’idées de cinéma à la minute ne peut définitivement pas être chiante ou conçue pour l’être. Ce n’est pas possible ! Quelle claque visuelle nom de dieu, la forme est plus que somptueuse. Il y a quelque chose de véritablement prenant je trouve dans ces lancinants mouvements de caméra qui capturent des séquences qui renferment toutes une part d’insaisissable.

Et j’ai trouvé l’Année Dernière à Marienbad vraiment énigmatique avec la fascination de cet homme pour cette femme avec qui il aurait eu une relation mais qu’elle ne reconnaît pas. Il y a un véritable mystère qui se dégage de cette relation atypique, j’étais comme plongé dans cette quête de vérité qui ne semble pourtant être qu’illusoire. On a d’ailleurs l’impression que tous les personnages de ce château sont des pantins, une aristocratie qui vit dans le luxe, sans but réel, sans aucun sens. On se croirait dans un rêve éveillé. Ça accentue cette sensation de perte que l’on peut éprouver en navigant dans ce lieu, entraîné par la caméra de Resnais sans savoir où l’on va atterrir. Je peux toutefois comprendre volontiers le fait que l’on puisse détester ce film au vu de son côté très hermétique et conceptuel à première vue. Pour ma part, une fois plongé dedans, j’ai eu du mal à décrocher.

Finalement ce film rejoint un peu cette idée que je me faisais de la narration par l’image. Les dialogues et l’intrigue sont minimalistes mais il y a du sens derrière. Sur cette communication impossible, sur ces rapports humains qui peuvent virer dans l’absurdité la plus totale, sur ces personnages qui vivent renfermés dans leur bulle microscopique, véritable désincarnation de la réalité. Cette confusion entre la réalité d’ailleurs et l’onirisme est vraiment troublante, j’ai aimé être perdu sur cette frontière mince sans savoir où me placer. Et il fallait un grand travail de mise en scène pour parvenir à ce résultat-là, Resnais a réalisé un véritable tour de force. Le travail sur l’ambiance et notamment le son contribuent fortement à l’atmosphère très envoûtante du film. La beauté des dialogues fait le reste et l’interprétation du texte est carrément hypnotique, sublimée par cet accent qui renforce la beauté des sonorités de la langue française. En clair c’est un grand film, juste fascinant et sidérant de beauté.
weihnachtsmann

1 347 abonnés 5 400 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 22 juillet 2015
Film plutôt énigmatique sur le souvenir ou la mémoire. Ou bien sur le fantasme et le désir. Expérience cinématographique plutôt audacieuse comme le fut le cinema de Resnais à ses débuts, le summum étant "Je t'aime, je t'aime". des plans longs et figés, comme si la recherche de l'image était un processus non dévoilé et constamment en phase de création. De longs regards, de longues interrogations, de longues attentes pour essayer de percevoir l'invisible, percevoir une réponse au-delà des sens connus; comme si l'environnement contenait des messages à interpréter.
Cinéphiles 44

1 495 abonnés 4 311 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 octobre 2017
Juste après Hiroshima, mon amour, le grand Alain Resnais encore au début de sa carrière, réalisera L’année dernière à Marienbad. Le film met en scène un inconnu qui aborde une femme pour lui rappeler qu’ils se sont aimés l’année dernière. Refusant les souvenirs de cet homme, la femme va peu à peu se laisser convaincre. Le film vous invite à une narration entre le réel et l’imaginaire, entre les souvenirs et les mensonges. Resnais bouscule ici totalement l’espace-temps. C’est d’ailleurs son propre propos, il rêvait d’un film dont on ne saurait laquelle est la première bobine. En effet, nous nous rendrons rapidement compte qu’il se joue de nous en nous perdant dans la chronologie de l’histoire. Cette notion de labyrinthe sera sans cesse rappelé, aussi bien dans les décors, dans la mise en scène ou même dans les différents points de vue des protagonistes. L’année dernière à Marienbad pourra donc laisser les confus dans le scepticisme, mais voici l’exemple type des films qui se ressentent plutôt qui se comprennent.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 24 septembre 2018
Quelle purge et quelle souffrance que cette séance ! Je ne vois que trois cas possibles pour les personnes disant apprécier ce film :
Soit ils sont de bonne foi, mais ont alors une légère tendance au masochisme (ils écoutent du Boulez avec plaisir) ou jouissent dans l'ennui et la contemplation passive du néant ;

Soit ces gens aiment par pur snobisme, parce qu'il faut afficher en société son amour pour ce grand classique formidable reconnu des plus élitistes - tout en sachant, au fond, qu'ils se sont bien ennuyés, eux aussi (n'est-ce pas) ;

Soit ces gens ont des problèmes de sommeil et ont apprécié l'effet narcotique de ce film après avoir tout essayé dans la gamme des somnifères.
Charlotte28
Charlotte28

154 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 novembre 2021
Un film concept dans lequel il faut accepter de se laisser porter pour en apprécier non seulement l'élégante mise en scène éclairée d'une sublime photographie mais surtout le jeu intellectuel qui nous guide dans les labyrinthes embrumés de la pensée du duo principal. Ainsi que l'expliquait Resnais, il s'agit de proposer une œuvre cinématographique semblable à une statue, soit différente selon le point de vue adopté pour la contempler. Un exercice de style audacieux, mémorable, parfaitement exécuté, riche de diverses interprétations mais dénué de toute considération émotionnelle, lui conférant la froideur du marbre qu'il cherche à retranscrire...
TTNOUGAT

635 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 7 décembre 2018
La mort qui rode en permanence dans un contexte glacial avec des personnages quasiment éteints qui n’ont plus rien à dire ni à faire, très peu pour moi. Malgré ses qualités d’un esthétisme réel mais contestable, le soin apporté à sa conception ,ce film ne m’a apporté que de l’ennui, le même que celui ressenti à sa sortie en 1960. J’étais pourtant curieux de le revoir puisque depuis peu un Blu-ray est disponible. Pour moi, même si le fond et la forme s'accordent cela demeure une mauvaise utilisation de l’art cinématographique car il est privé de l’essentiel : pas de jeu d’acteurs, par d’élan créateur, pas d’utilisation des décors si ce n’est de façon négative, pas de gaité, pas de musique positive mais au contraire dissonante. Bref, c’est tout le contraire qui est mis en scène et de plus de façon terriblement répétitive. C’est un film réservé aux personnes qui apprécient les cauchemars et n’aiment pas les réveils qui les en tirent. Il est cependant toujours intéressant de discuter avec ses thuriféraires à condition qu’ils sachent expliquer pourquoi ce film leur plait tant…A moins que cela soit pour le plaisir d’une réunion de ciné-club. Pour ma part, je n’ai jamais vu un film où je m’ennuie autant alors que je me réjouissais de pouvoir modifier mon impression de jeunesse.
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