La série policière est très certainement le divertissement tout public le plus produit au monde. Chaque pays en fait à sa sauce. Pourtant, n'est ce pas un bel exemple de violence, tous ces meurtres, cette barbarie!? Là où Mentalist fait la différence ce trouve au niveau de la mise scène, la trame générale qui met en avant différents personnages, tous très attachants au fil des épisodes. Les personnalités se mettent en place et l'addiction commence rapidement. L'art de captiver un public large ne se limite pas à exposer des enquêtes en enfilade, c'est le suspens qui prime sur le reste. John le Rouge est à Mentalist ce que le boucher de bay harbor est à Dexter. Un monstre connu de tous, une personne respectable, insoupçonnable, mais d'une cruauté maladive. Le génie de Bruno Heller fut de faire durer l'intrigue sur près de six saisons. Et quand la chute arrive enfin, on en demande encore, car il y a encore et toujours des méchants à mettre en prison. Et surtout, on ne se lasse pas des personnages, même au terme de sept saisons. Le choix de Simon Baker se révèle d'un naturel déroutant. L'acteur dévoile tout son potentiel et son génie cynique à interpréter le consultant Patrick Jane, d'abord au CBI puis au FBI. Certainement le meilleur que les fédéraux n'est jamais eut. Un homme galvanisé par les énigmes et animé par un profond désir de vengeance. Une intelligence supérieure en quelque sorte, le stéréotype de l’érudit qui ne paye pas de mine mais qui fait mouche à tous les coups. C'est un peu le Dr House de la police. Son indissociable alliance avec Robin Tunney, alias Teresa Lisbon, est un pur régal. Rarement un couple n'a été aussi charmant, sincère et attachant à la télévision. On n'attend qu'une chose: que leur amour éclate au grand jour. Parole de cinéphile fleur-bleue. Un évènement qui tarde à venir, mais qui clôture avec brio une série de grande qualité, riche de rebondissements et de bonnes inspirations, sans jamais en faire trop. Addictif à souhait. Avis aux amateurs. 4/5