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    Le Petit Prince
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    412 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 296 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2015
    "Le Petit Prince" est un film d'animation empreint d'une grande poésie, alors qu'en réalité ce conte célèbre et mythique du même nom apparaît en filigrane, tel un support de réflexion à l'histoire principale dont cette petite fille déjà formatée à la société des grands, est l'héroïne !
    Curieux de découvrir ce "montage" ou cet "assemblage", j'avoue humblement que ce film de Mark Osborne est beau, sensible, émouvant et original, et qu'il fera émerger une foule de questions sur le sens de la vie et ce qui la rend si belle, tout en nous plongeant dans un monde onirique assez merveilleux !
    Sur le fond, penser que ce conte oh combien magique et délicat, va tout remettre en question dans la tête de la petite fille, devient vite une idée pertinente et intéressante, à la fois séduisante et amusante !
    Car que de bonnes remarques et de bonnes intentions, relève-t-on ici et là en compagnie de ce duo sympathique et tendre comme du bon pain !
    En effet le vieil homme bienveillant au regard débordant d'affection et son univers de bric et de broc, coloré et sans limite, va faire toute la différence et éveiller ainsi la curiosité et le positionnement de cet enfant, dont le fameux Petit Prince et son histoire vont illustrer et enrichir son imaginaire comme jamais elle n'aurait pu y prétendre, tant la grisaille et la rentabilité sont toute sa vie !
    C'est alors que tout l'univers du conte lui même va apporter sa touche de magie par cette ambiance de papier si fragile, si délicate, si douce, extrêmement bien en phase avec l'esprit du conte, racontée par le vieil aviateur.
    On est donc comme elle-même, charmé et presque enivré de tant de légèreté et de poésie !
    Tout devient alors passionnant et sujet à réflexion, de l'importance du rêve et du superflu, quand l'essentiel n'a que son importance et sa raison d'être !
    Beaucoup d'images, véritables métaphores, illustrent alors très justement et précisément ce ressenti pour mettre en opposition ces deux mondes diamétralement opposés.
    Une approche philosophique qui effleurera les plus petits sans doute, mais au fond c'est déjà un très bon début (!), tandis que les plus grands en prendront de la graine afin de mettre au vert et même en couleur leurs méninges !
    Et à tous les coups, de bonnes discussions en famille à peine sortis de cette explosion d'émotions...
    Julien D
    Julien D

    1 081 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2015
    Pour n’avoir pas pu être adapté par les deux plus grands maitres de l’histoire de l’animation que sont Walt Disney et Hayao Miyazaki, le roman universellement culte d’Antoine de Saint Exupéry avait depuis longtemps acquis la réputation d’être parfaitement impossible à transformer en scénario cinématographique. Ce constat étant, lorsqu’un studio français quasi-inconnu a annoncé avoir embauché le réalisateur de Kung-Fu Panda pour nous offrir leur version du Petit Prince, autant dire que le doute était de mise. Quelle surprise alors de constater que, plutôt que d’aller dans le sens d’une adaptation littéraire et linéaire, le duo de scénariste a eu le coup de génie de faire du film un récit neuf, et toujours aussi universel sur l’enfance, utilisant le conte du Petit Prince comme d’un support à une double narration. Dans cette habile mise en abyme, utilisée à la façon d’une série de flashbacks, la réussite scénaristique se conjugue à une audace visuelle, celle de mêler deux formes d’animation. Alors que l’histoire moderne apparait dans une animation numérique parfaitement fluide digne d’un Pixar, tandis que ces fameux flashbacks appuient l’hommage au matériau original en allant jusqu’à prendre l’allure des peinture sur soie avec lesquelles St Exupéry illustra son roman. En plus de son processus aussi subtil qu’efficace, cette variation autour du Petit Prince parvient à prendre l’allure d’un récit sur le thème de la transmission, sujet universel s’il en est, et traitant de certaines problématiques modernes des enfants telles que le conformisme des modes de vie, la pression scolaire et l’absence des parents au travail, tout en réussissant à être parfaitement fidèle à l’esprit du livre de St Exupéry, soit un regard enfantin, et donc plein de défiance, sur le monde des adultes. De quoi émouvoir et faire réfléchir petits et grands, une pure réussite donc.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    276 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Un planning de vie ?! Un mode d'emploi pour devenir adulte ??! ....Et après on ose se demander pourquoi autant d'enfants ont attrapés le "syndrome de Peter Pan"...lol ! Franchement je n'ai pas de mal à le comprendre le pauvre Peter, il a prit la bonne décision en fuyant au pays imaginaire et aller faire la fête avec les indiens, les sirènes, au lieu d'aller à l'école ^^. Le Petit Prince, je crois que je vais pouvoir souligner en rouge la date du 5 Novembre 2016, un jour qui a pourtant commencé comme tout autre et là....je découvre ce film ! Oui ce n'est malheureusement qu'aujourd'hui que je le découvre, avec près d'un an et demi de retard. Voix off: "Attention, je vous met en garde, ce cher Otaku est encore sous le choc de l'expérience qu'il vient de vivre". Ouais une "expérience", non le mot n'est pas exagéré, ce n'est pas un film que je viens de voir mais une véritable oeuvre philosophique cinématographique ! Oh là là, je me calme et reprend mon souffle...car au moment même ou je rédige ces lignes chers lecteurs, je sort du visionnage et j'en tremble encore tant ce que j'ai vu m'a littéralement chamboulé !! Je n'avais pas pleuré autant devant un film d'animation (et j'en regarde à la pelle pourtant^^) depuis Toy Story 3 et sa fin magistrale en 2010, c'est pour vous dire. Alors, pour rentrer dans le vif du sujet, déjà, je teins à signaler que je n'ai jamais lu attentivement l'oeuvre de Saint-Exupéry donc je n'y ferais nullement allusion dans ma critique. Le Petit Prince, sorti chez nous l'année dernière est un film d'animation Franco-Américain (et en plus il a une touche de France en lui, on peu être fier !) signé Mark Osborne (qui était aux commandes en co-réalisation du premier Kung Fu Panda en 2008) et adapté librement de l'oeuvre de Saint-Exupéry. L'histoire est celle d'une petite fille de 9 ans, "un peu précoce" sur les bords, qui, poussée par sa mère obsédée à l'idée de faire d'elle une adulte exemplaire, se prépare à entrer dans une académie de renom afin de faire de grandes études et ainsi entrer dans le monde des grands. Un jour, dans ce quotidien programmé précautionneusement minute par minute, la petite fille est interrompue par l'atterrissage involontaire d'un avion en papier sur son bureau; ce dernier appartenant au voisin, un vieil aviateur fantaisiste. Le jour suivant, alors que la fillette souhaitait rendre l'avion à son propriétaire, elle découvre au contact du voisin une histoire passionnante, celle du petit prince. Au fur et à mesure, la jeune enfant va très vite prendre goût à ces "escapades" jusqu'à ne plus vouloir devenir adulte. Voilà pour le pitch global. Verdict: le Petit Prince est vraiment un film d'animation fantastique, à tous les niveaux; d'une maturité et d'une intelligence ahurissante, c'est une vraie boule de chaleur pleine de tendresse, d'émotion,d'amitié, de pureté et de leçons de vie extrêmement philosophiques !!
    A simplement vouloir partir de cette thématique qui est l'appréhension des enfants quand à leur avenir et le fait de devenir adulte, le réalisateur nous emmène littéralement dans les étoiles pour une aventures au pays de l'enfance, de la fantaisie et de l'innocence, thème auxquels Mark Osborne fait littéralement une déclaration d'amour élogieuse tout en poésie avec une profondeur émotionnelle exceptionnelle !
    "L'Enfant n'est pas un adulte en miniature" comme dirait J.J Rousseau d'ans l'Emile (1762), (qui aurait cru que mes notions de psychologie me seraient utiles ?!^^)....eh bien mon cher Rousseau, tu as entièrement raison, ça n'a jamais été aussi vrai que pour ce film ! Ouais, selon moi cette citation est la définition parfaite de la morale défendu dans ce film (hey, quand je dis que ce film peut limite être une source de débat philosophique ^^). L'Histoire du film est très très bien pensée, le ou les histoires même car on a à la fois l'histoire de la petite fille contrariée par son devenir incertain d'adulte et dans un second temps, spoiler: l'histoire du Petit Prince racontée par l'aviateur
    . Et les 2 sont parfaitement et logiquement reliés par passage d'une animation à une autre entre l'animation 3D et une animation "papier" image par image en alternance tout au long du film et de cette manière on arrive à faire la différence entre la fiction et la réalité du film. Le film nous garde en haleine tout du long des 1h45 grâce à une bonne narration et pour une fois, le fait qu'à pas mal de moment le rythme diminue pour laisser place à des séquences plus contemplatives ne gêne pas du tout. L'ambiance est elle aussi des plus intéressante, jonglant avec l'humour et toujours un aspect drame poignant très présent, au service de la dramatisation et de l'identification. C'est progressif, étape par étape, bien dosé en sachant que les 30-40 dernières minutes laissent beaucoup plus la place à l'aventure avec spoiler: la petite fille partant à la recherche du Petit Prince
    . Les personnages sont très intéressants à décortiquer. Déjà, d'entrée de jeu, la première chose qui nous interpelle et pas des moindres c'est le détail suivant: les personnages ne sont à aucun moment nommés dans l'intrigue. Et on rattachera immédiatement ce choix qui peut paraître surprenant au fait que le réalisateur à voulu que l'histoire puisse parler à tout le monde et ainsi interpeller n'importe qui. La fillette, la mère, l'aviateur...cette volonté de les rendre anonymes permet efficacement à n'importe qui de se refléter en eux et de s'identifier à leur personnalités, leurs angoisses, pour être au coeur du débat. Dès le début c'est plutôt significatif lorsque spoiler: la fillette et sa mère attendent sur un banc dans le couloir pour l'entretien d'entrée à l'académie, la petite fille est d'ores et déjà numérotée littéralement
    ensuite le fait de "programmer" la vie d'une enfant jusqu'à l'âge adulte via un emploi du temps surchargé pousse à l'extrême l'absurdité de la chose. Et plus absurde encore c'est cette pauvre enfant accomplissant déjà des tâches réservées aux grandes personnes qui, parce qu'elle est rêveuse est considérée comme une "erreur", une anomalie dysfonctionnelle du système dans une société à l'ambiance pessimiste au possible, ou l'être humain adulte est tellement conditionné par son travail routinier mécanique qu'il en perd totalement toute humanité pour n'être finalement qu'une machine, un robot....même un zombie spoiler: (dans la deuxième partie du film lorsque la petite fille s'arrête en avion sur la "planète des adultes" et ou l'on voit des gens tous habillés du même costume de fonctionnaire, marchant droit et dans la même direction)
    le tout appuyé par le décor, un lotissement symétrique au cm près avec les mêmes maisons carrées, blanches.
    Le personnage de l'aviateur est terriblement attachant lui aussi, de par son désespoir de trouver personne qui puisse croire et partager ses histoires, puis le fait qu'on le voit petit à petit retrouver la joie de vivre au contacte de la douce enfant. Il est l'adulte idéal en quelque sorte et porte parole de la morale du film selon laquelle pour devenir adulte, il ne faut pas tourner le dos à l'enfance et oublier la fantaisie, très beau message. D'une très belle manière, c'est le Petit Prince qui réunit le vieil homme rêveur et la petite fille. Casting vf, on saluera les prestations d'André Dussolier, Florence Foresti, les voix secondaires mais toutes aussi importantes de Vincent Cassel, Marion Cotillard et Laurent Laffite. Curieuse coïncidence, c'est Clara Poincaré qui donne sa voix à la petite fille dans la version Française, curieusement car elle a également doublé le personnage de Riley dans Vice Versa de Pixar et les 2 films sont sorti le même été, à quelques semaines d'intervalle (j'ose même pas imaginé ce qui se passe dans la tête de l'héroïne du Petit Prince...ses émotions doivent êtres en panique et son quartier cérébral sans dessus dessous XD). C'est peut être le plus incroyable, ce film n'est ni un Pixar, ni un Disney, ni même un film de Miyazaki qui est pourtant connu pour nous pondre des oeuvres d'une grande profondeur et pourtant, le Petit Prince a tout autant d'impact ! Impact émotionnel qui en plus est servi par une B.O à laquelle Hans Zimmer a participé à l'élaboration (pas besoin d'en dire plus^^).
    Pour conclure, tel un uppercut dans les dents, le Petit Prince est un film d'une maturité et d'une philosophie tellement profonde qu'il vous mettra direct au tapis KO et don vous aurez du mal à vous en remettre c'est moi qui vous le dis ! LE contre exemple au préjugé dépassé comme quoi les films d'animations sont purement produit pour des enfants consommateurs et dépourvu d'intelligence pure et dure, pour moi le Petit Prince est une oeuvre et une expérience cinématographique bluffante et à terme de laquelle on retiendra difficilement ses larmes, ce film est un exemple pédagogique à montrer au enfants comme aux parents et même, qui devrait être au programme des cours de philosophie de terminale. 20/20
    trineor
    trineor

    171 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 août 2015
    Déguiser le cynisme sous des airs innocents n'est jamais qu'une preuve supplémentaire de cynisme.

    Peut-être appréhendais-je un peu, au vu de la bande-annonce, la relecture infantilisante d'un roman qui ne l'est jamais ; au pire, redoutais-je une adaptation superficielle... Mais traîtresse ?! En aucun cas je n'aurais cru devoir ainsi, à plusieurs reprises, baisser les yeux en pleine séance tant je serais gêné de ce que je verrais à l'écran, tant je me sentirais trahir Saint-Exupéry par ma seule présence dans la salle.

    Je ne saurais trouver de mots appropriés pour dire à quel point j'ai trouvé cela mauvais : artificiel, épais, inintelligent, même laid et pour tout dire détestable. Comment ça peut être détestable, un film d'animation pour enfants qui dégouline de bon sentiment ? Ça a l'air tout inoffensif comme cela. En fait non : sous couvert d'airs inoffensifs, ce truc accapare sans amour, sans soin, le plus cyniquement du monde, comme simple argument commercial, l'un des plus fabuleux chefs-d'œuvre jamais jaillis de la main d'un poète, pour en démolir la poésie et en trahir jusqu'à la moelle toute la subtilité et tout le sens.

    Pour commencer par où il convient : ça n'est en aucun cas une adaptation du Petit Prince. Au mieux c'en est, comme je disais, une accaparation. Les scènes directement tirées du roman, dans le joli style d'animation papier que les premières images promettaient, tiennent tout au plus vingt petites minutes du film, incomplètes et expédiées - la presque heure et demi restante étant dévolue à l'énième histoire sans intérêt d'une énième petite fille aventureuse rencontrant un énième vieillard facétieux, banalité censée retranscrire dans une parodie de monde moderne les enjeux du roman de Saint-Exupéry. Et alors l'on tombe dans tout ce que l'animation pour enfants peut avoir de plus navrant.

    Une phrase dans le film m'a particulièrement hérissé : c'est quand le vieil aviateur, juché du haut de sa maison, dit que de toute façon, cette histoire, « personne n'y comprend rien ». Je me suis abstenu parce que par principe je ne parle pas à voix haute dans une salle de cinéma, mais quelle envie j'ai eu de beugler : « personne, et pour commencer surtout pas toi !! »

    Non, mais sérieusement : la seule chose que les mecs à la direction de ce film aient retenu du roman, c'est qu'il faut "garder son âme d'enfant" - et gna-gna-gna ! Que la fin voulue par l'auteur, en revanche, ait pu consister à laisser mourir l'enfant tout en chérissant son souvenir, cela, semble-t-il, dépasse les scénaristes ou bien leur a déplu, au point qu'ils aient tout bonnement convenu de s'asseoir dessus, se permettant de réviser l'un des plus beaux, des plus tristes dénouements jamais écrits pour verser à la place dans le happy end manichéen, conventionnel et sirupeux. Ceci étant, le peu qu'ils ont compris sur l'âme d'enfant, contents qu'ils sont d'avoir compris quelque chose, vous pouvez être certains qu'ils vont vous le répéter, vous le tartiner, vous le surligner et vous l'encadrer au gros néon clignotant, ad nauseam. Pas une once de subtilité.

    Or l'âme d'enfant, chez Saint-Exupéry, ce n'est pas l'espèce de joie de surface creuse qui s'étale tout du long de ce film... ce n'est même pas la joie du tout, d'ailleurs ; c'est quelque chose d'essentiellement mélancolique - et il faut vraiment être un adulte ayant complètement oublié son enfance pour se figurer l'enfance comme un état de joie permanente, alors qu'au contraire c'est l'âge où l'on est le plus puissamment saisi par l'étrangeté des choses, puisque c'est celui où toutes les choses sont nouvelles. Bref, l'âme d'enfant chez Saint-Exupéry, ce n'est pas faire n'importe quoi en riant d'un rire forcé - d'ailleurs le Petit Prince rit peu, et se fâche quand on rit sans raison - espérant qu'à force d'entendre rire, le public va finir par rire lui aussi et trouver "merveilleux" le monceau de clichés qu'on lui sert.

    L'âme d'enfant chez Saint-Exupéry, c'est le regard poétique.
    La capacité à contempler la beauté des choses - y compris la beauté insensée, absurde (mais la beauté néanmoins !) des grandes personnes, plongées qu'elles sont dans leur sérieux. Ici aucune trace de beauté : les grandes personnes sont des caricatures grotesques, des monomaniaques, de vulgaires *méchants* que le film, aux confins de l'exagération, va jusqu'à représenter comme de grands dégingandés blafards et pervers, assommant les enfants pour leur faire explicitement rentrer dans le crâne que la poésie et la lecture, c'est inutile et mauvais. Mais vous les avez vus où, dans la vraie vie, les adultes qui trouvent que la littérature c'est le summum de la subversion et qui refusent que leur enfant ouvre autre chose qu'un bouquin de mathématiques ?! La puissance du roman de Saint-Exupéry, c'est d'interpeller la part "trop adulte" de l'adulte réel qui le lit ; pas de peindre des aberrations qui n'existent nulle part.

    Ce n'est tout de même pas possible, un an après que Takahata ait sorti son Conte de la princesse Kaguya, ou Tomm Moore son Chant de la mer - deux films magnifiques, prenant l'un comme l'autre tant au sérieux l'intelligence et la délicatesse des enfants - de voir encore ce prototype de film d'animation débilitant qui se permet d'attendre sur la bienveillance peu regardante du public "parce que c'est fait pour les enfants" ! À plus forte raison quand on adapte l'écrivain qui, plus qu'aucun autre, a mis dans des mots adressés à des enfants des hautes pensées et des chagrins d'adulte !

    Les enfants ne sont pas des débiles !
    On ne le dira apparemment jamais assez. Ils n'ont pas besoin qu'on repeigne les mères de famille en maniaques hystériques, les professeurs en croquemorts ou les hommes d'affaire en gangsters pour comprendre qu'être trop sérieux c'est perdre quelque chose d'important. Ils n'ont pas besoin qu'on surligne de façon si forcenée et invraisemblable les contrastes entre le vieux monsieur gentil parce-qu'il-est-resté-un-grand-enfant et les autres adultes qui sont un troupeau de goules. Ils n'ont pas besoin qu'on les abreuve des stéréotypes mille fois remâchés qui vont leur être servis toute leur vie.

    Si encore il y avait quoi que ce soit à sauver du reste...
    L'animation en papier est jolie, oui. Et encore, uniquement sur les scènes de désert ou celles à la campagne avec les roses et le renard - ce qui doit représenter, en tout et pour tout, dix minutes de film agréables à regarder. Dans l'espace c'est bâclé, mal accommodé dans le choix des couleurs, avec parfois l'intrusion d'un doré sans texture saturé de lumière blanche, passablement laid. Puis à quoi bon s'étendre sur les scènes papier ? La quasi-totalité du film consiste en ce truc d'animation numérique lambda sans inspiration, sans âme, mal écrit... Ça peut en voler le titre et quelques images, mais ça n'est pas Le Petit Prince : c'est un film stupide, sur une gamine traversant des aventures n'ayant aucun rapport avec la vie, juste là pour faire de l'action estampillée « joli », estampillée « rêve » ; et à cette fin ils ont jugé bon de piller Saint-Exupéry pour servir de faire-valoir.

    C'est mauvais, juste tellement mauvais.
    Le pire étant que ça se pare d'apparences oniriques et bienfaisantes, alors qu'au fond c'est totalement cynique et formaté. Je me fais peu d'illusions, mais je souhaite de tout cœur que ce truc se vautre lamentablement en salles, pour qu'on ne le laisse pas mettre en boîte de conserve, dans l'imaginaire des enfants d'aujourd'hui, le roman sublime qu'est Le Petit Prince !
    vincenzobino
    vincenzobino

    90 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2015
    Véritable réussite que ce petit prince, version franco-américaine.
    Le livre de St-Exupéry est, avec l'alchimiste de Coelho, la véritable référence de contes philosophiques me concernant (on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux est mon adage favori). Aussi, l'annonce d'une sortie ciné provoqua à la fois une réjouissance et une crainte.
    Crainte car Osborne aux commandes dont le Kung fu Panda m'avait fortement déçu. Et, sitôt la scène introductive passée, cette crainte se retrouve amplifiée quand nous nous retrouvons à l'ère moderne, loin du désert où l'aviateur rencontre cet étrange visiteur venu d'un astéroïde lointain. Mais la rencontre de la petite fille et de l'aviateur va être le déclencheur de l'hommage rendu.
    La première heure, si vous avez lu le livre, va vous être familière : nous revivons le récit connu par une animation virtuose (l'une des plus belles de ces dernières années) mais avec un goût d'inachevé par 2 passages (volontairement) zappés.
    Effectivement, le magicien Osborne et ses scénaristes avaient plus d'un tour dans leur sac et nous réinventent une suite moderne collant parfaitement et expliquant cette brutale intrusion moderne du début. Et ça marche. Les personnages du conte apparaissent tous (certains dans des contre-emplois fort originaux) de même que les passages sautés durant le récit. Et une véritable magie s'installe, de même qu'une poésie apaisante entrecoupée d'une métaphore hilarante du double sens du mot mouton : l'animal et le travailleur.
    Vous l'aurez compris, que vous ayez lu, ignoré, aimé ou détesté le livre, le film devrait faire l'unanimité car parfaitement équilibré entre ces 4 positionnements. A recommander vivement
    lavie44
    lavie44

    42 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Un film absolument délicat, mignon.
    L'agréable doublage rend ce film merveilleux.
    Drôle, beau, émouvant...
    A voir absolument..
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 juillet 2015
    L’originalité et la réussite de cette adaptation en film d’animation, est que l’équipe du film n’a pas retranscrit à la lettre le roman de Saint-Exupéry. Alors bien sûr, les puristes crieront peut-être au scandale sur le fait que certains éléments et personnages, passent au second plan alors qu’ils ont toute leur importance dans le livre. Mais pas d’inquiétude, le réalisateur Mark Osborne, à qui l’on doit « Kung Fu Panda » a su faire ressortir toute la poésie qui a fait le succès de l’œuvre. Il réussit à introduire une histoire dans l’histoire, celle d’une petite fille et d’un aviateur qui a croisé dans sa jeunesse un certain Petit Prince...(lire la suite sur le blog).
    Blog Be French
    Blog Be French

    31 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juin 2015
    Qu'on se le dise tout de suite, cette adaptation du Petit Prince de Saint-Exupéry n'en est pas une… Dans ce film, le spectateur suit plutôt la vie d'une petite fille formatée qui va découvrir l'histoire du Petit Prince par le biais d'un aviateur loufoque. Bon… admettons que l'idée de base souhaite se démarquer d'une adaptation littérale. Le début est d'ailleurs plutôt drôle et réussi, incorporant cette fable à une situation contemporaine où les enfants s'éloignent de plus en plus de leur monde imaginaire et où l'excellence devient le point d'orgue. Mais le problème réside surtout dans le fait que Mark Osborne se contente d'utiliser le roman comme d'un outil pour émanciper son héroïne et non comme le cœur de son œuvre. Les passages du livre de Saint-Exupéry ne représentent que 25 minutes (réussies) sur 1h50 de film ! L'animation en stop motion y est remarquable, les personnages sont dessinés aux crayons et constitués de papier mâché, apportant ainsi toute l'authenticité des illustrations du livre. Mais concernant l'heure et demie restante, elle s'avère n'être qu'une accumulation de dérives scénaristiques couplées à un sacrosaint de sentiments dégoulinants. Toute la poésie, toute la beauté, tout l'aspect philosophique du texte de Saint-Exupéry est jeté aux oubliettes, broyé sous un amas de bêtises pro-hollywoodiennes ! Si le renard, la rose ou le vaniteux sont présents, on met de côté toute l'explication de la présence des épines sur les roses, on ne ressent pas la moindre émotion lors de l'apprivoisement du renard, tandis que les personnages de l'allumeur de réverbère, de l'ivrogne ou bien encore du géographe sont tout bonnement absents… Tout ce qui fait l'intérêt du conte a été amenuisé pour être remplacé par une histoire idiote où la notion de rêve devient grossière au lieu de se montrer subtile. Le film manque de nuance dans un univers trop caractérisé qui préfère ériger l'école en fléau de l'enfance plutôt que de montrer son lien à la littérature.
    Et puis ça ne vous dit rien l'histoire d'un vieux bonhomme qui fait découvrir l'aventure à un enfant abandonné par ses parents ? Plutôt que de suivre le principe de Là-haut qui présentait une ode subtile à l'aventure et au rêve, Mark Osborne choisit d'en plagier les grandes lignes pour constituer un film d'animation alternant deux histoires parallèles, mais dont celle qui n'est pas de Saint-Exupéry reste en somme assez banale. Le texte est interrompu par des twists insignifiants entre le pilote et la lectrice, tandis que la mère constitue une menace constante. Le réalisateur va même jusqu'à bafouer l'image du Petit Prince en l'affublant du nom de « Mr Prince », et transformant ce dernier en un adulte (évidemment!) totalement pathétique. Quand on vous dit que le manichéisme fait des ravages, faut nous croire ! Les valeurs y sont déplacées, insultant la démarche initiale que cherchait à créer Saint-Exupéry sur l'enfance, et le résultat est donc logiquement raté.

    Avec cette adaptation du Petit Prince, Mark Osborne passe complètement à côté de son sujet et nous livre une des plus grandes déceptions de ce Festival de Cannes. Pas du tout inspiré, le film ne fait que survoler la poésie du texte de Saint-Exupéry pour y déposer la bouillie habituelle proposée aux enfants dans n'importe quel dessin animé ! « On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux » disait le Renard… Hélas, dans cette adaptation le cœur n'y est pas et rien n'est essentiel.

    Retrouvez cette critique et bien d'autres sur Be French !
    Marcel D
    Marcel D

    99 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Le défi était de taille, s'attaquer à un monument... Créer une histoire originale, sans dénaturer l'oeuvre d'origine. Force est de constater que le défi est remporté haut la main ! Un savant dosage entre la narration du livre de Saint Exupéry, avec une histoire qui met tout ça en valeur et qui se permet même le luxe d'offrir une suite au livre... Quel bon moment !
    bouddha5962
    bouddha5962

    53 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Qu'il est bon de retourner en arrière et vivre dans la candeur de l'enfance à travers Le Petit Prince.

    La voix de l'aviateur est juste envoûtante, incarnée par André Dussolier, et sa narration fait tout.

    La gamine devenue la voisine de ce vieux personnage qui a gardé son âme d'enfance et très attachante.

    Les dessins sont très réussis et les épisodes du Petit Prince, réalisés en papier mâché sont incroyables !

    Je m'attendais à autre chose mais le charme a fonctionne !
    Sabrina F.
    Sabrina F.

    14 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2015
    J'ai eu la chance de le voir en avant-première. Un film magique, une histoire incroyable, des métaphores sur la vie. On passe par toutes les émotions et la petite larme à la fin est inévitable. Un moment unique. À voir absolument. Un réel chef d'œuvre.
    Housecoat
    Housecoat

    99 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juin 2015
    Le Petit Prince. Inspiré du célèbre livre d'Antoine de Saint-Exupéry. Je n'ai pas eu la chance de lire le livre (d'ailleurs voir le film m'a donné envie de le lire) mais je pense que le film offre autant que le livre en terme de leçon pour les enfants. Si il y a quelque chose que j'ai remarqué c'est que c'est un film pour enfants qui doit être analyser et non critiquer. (je compte écrire une analyse plus approfondis sur senscritique dés que je le reverrais).

    Car Le Petit Prince ce n'est pas qu'un livre pour enfant, c'est un livre qui enseigne la vie à travers un livre pour enfant (ça peut vous sembler bizarre que je dise ça alors que je n'ai jamais lu le livre, mais je suis sûr que c'est ça).

    Le film est original en soi. Il ne montre pas l'histoire du Petit Prince mais une petite fille qui se met à la connaître grâce à un vieil aviateur. Et le message principal du film est le même que le livre communique "Grandir ce n'est pas ça le problème. Le problème c'est d'oublier". Mais ce le film possède également d'autres messages. Car on pouvait déjà se douter que ce n'est pas un film de divertissement (c'est pas parce que c'est un film d'animation que ça ne veut rien dire) c'est un film qui s'analyse. On ne peut pas le critiquer pour son niveau d'humour ou sa narration. Ceci est donc une analyse du film.

    Déjà spoiler: le fait que les personnages n'aient pas de nom connu est je pense un choix réfléchi pour le film, car cela peut permettre aux personnes du public de s'identifier à eux. Les personnages ne sont pas des personnages de film mais ce que tous les enfants, les personnes âgées et les parents peuvent êtres dans la réalité. Parce qu'il existe des parents exigeants et inquiet pour l'avenir de leurs enfants. Et la mère de la fille remplie parfaitement bien ce rôle. Elle travaille beaucoup et a prévu à l'extrême "Le Chemin de Vie" de sa fille pour qu'elle puisse avoir un bel avenir. Elle n'est pas méprisable, elle fait ce que n'importe quel parents feraient. Evidemment c'est peu plausible qu'un parent minute précisément l'été de sa fille mais il est clair que c'est pour que le l'élément du parent "trop adulte" puisse passer. Je vais parler de la petite fille maintenant. Disons qu'elle peut représenter tous les enfants qui découvrent le livre, mais elle le découvre. Elle est une fille qui passe à côté de son enfance à cause de sa mère qui prépare son avenir et l'originalité est qu'elle rate son enfance sans s'en rendre et sans se plaindre. Elle veut faire sa fierté, elle prépare son avenir comme une adulte (il n'y a qu'a voir le mimétisme d'adulte qu'elle a avec sa mère). La petite fille est une adulte et elle ne connaît pas l'enfance. Maintenant je vais parler de l'Aviateur. Il est un vieil homme très "enfant", il est un homme "qui n'a pas oublié". Il enseigne à la petite fille ce qu'est l'enfance à travers l'histoire qu'il a écrite, celle du Petit Prince. Et on aussi les personnages du livre qui sont importants à suivre tout au long. Mais le Businessman sort du lot du fait qu'il est l'antagoniste du film. Enfin quand je dis antagoniste, je veux dire qu'il est plus l'outil qui montre le malaise du monde adulte, et je pense que c'est pour ça qu'il est l'antagoniste dedans alors qu'il fait un simple passage important dans le livre.


    Les personnages véhiculent l'histoire. Et l'environnement est très précis visuellement sur ce que le film montre. spoiler: On est au début du film, tout est carré, tout est nette, terne, droit, tout est "adulte". Même les voitures ont des formes carrés et même le trafic routier quand on voit le quartier vu de dessus, on voit même que le trafic routier semble chronométré vu à quelle moment les voitures roulent et s'arrêtent (on pourrait presque se dire que c'est une dystopie morale adulte). Et là on voit la maison de l'Aviateur qui se différencie totalement des autres : elle est colorée, haute, excentrique et quand on voit les pigeons se poser sur la maison de la mère et de la fille à leur arrivée, on pourrait se dire que la maison va déjà influencer la fille, et ensuite la mère chasse les pigeons et la fille fait une tête déçu comme si le film voulait dire "pas de changement dans le monde adulte". Et ensuite on a encore des détails de ce genre : la fille a des boules à neiges qui montrent des immeubles carrés et elle imagine des bureaux à l'intérieur comme si la vie qu'elle mène la prive d'imagination (même son père lui donne la même boule à neiges à chaque anniversaires). Et quand la fille se trouve sur la planète du Businessman, tout est droit, carré et terne mais aussi plus sombre que l'environnement du début du film. C'est le monde adulte poussé à l'extrême.


    Mais si l'environnement du film véhicule un message à lui seule, l'histoire fait autant. spoiler: La fille fait la connaissance de l'aviateur et commence son changement pour connaître l'enfance car elle ne sait pas vraiment ce que c'est au fond. Et dans la scène de rencontre, au moment où le parachute tombe sur eux, elle est émerveillée par les couleurs qui lui tombent dessus. Et après avoir lu la première partie du Petit Prince elle a aimé mais relève quand même les incohérences de l'histoire qui sont normalement sans importances dans cette histoire. Elle cherche comme une adulte en gardant l'esprit fermé à l'imagination. Elle continu de lire l'histoire et entame une grande amitié avec l'aviateur. Au fil de l'histoire elle vit une vie d'enfant et tisse un lien fort avec l'aviateur (le tout mis en scène en parallèle avec l'amitié entre le Petit Prince et le Renard). Mais après l'arrestation, elle continu de lire l'histoire et veut rencontrer le Petit Prince avec l'aviateur mais celui-ci lui dit qu'il devra "partir seul" et lui raconte la fin de l'histoire. Le Petit Prince veut rentrer s'occuper de sa rose mais son corps est "trop lourd", alors il laisse le Serpent le mordre et il meurt. La fille horrifiée de la fin de l'histoire met fin à son amitié avec l'aviateur. En fait, elle n'a pas compris que la fin voulait dire une chose : faire le deuil. Quand l'aviateur disait qu'il pouvait entendre le Petit Prince rire dans les étoiles, ça devait être pour dire que sa "mort" ne sera pas la fin de leur amitié. Leur lien existe toujours, "l'important est invisible pour les yeux". Et quand l'aviateur est à l'hôpital, la fille part rencontrer le Petit Prince et c'est la partie la plus originale du film.


    spoiler: Elle utilise l'avion de l'aviateur réparé pour demander de l'aide au Petit Prince, et à partir de là, le film donne libre cours aux interprétations que l'on peut avoir de lui. Sa peluche Renard prend vie, elle arrive sur une planète "trop adulte", et elle rencontre les autres personnages du livre. Et elle rencontre Mr Prince, qui est le Petit Prince qui a "oublié" son enfance. Elle lui rappelle ce que c'est, et libère les étoiles prisonnières du Businessman. Bon je dois admettre que le message passe moins bien puisque le livre enseigne de grandir sans oublier ce que c'est d'être un enfant mais la séquence sur la planète du Businessman montre un manichéisme enfant=bien et adulte=mal. Je n'avais pas compris sur le coup mais en fait le message passe bien, car même si les enfants ne comprennent pas sur le coup, je suppose qu'ils ne voudront pas devenir comme ça, alors ça passe.


    A la fin, spoiler: le Petit Prince se "souvient" et on a l'honneur de le voir en vrai. La Rose est morte mais la fille comprend enfin la dernière leçon de l'histoire de l'aviateur. Elle vient se réconcilier avec lui et on a droit à l'une des meilleures fin qu'un film d'animation puisse offrir.


    Pour conclure cette analyse. Le Petit Prince est un super film. Je n'ai pas lu le livre mais je pense que le film offre autant, et je suis fier de l'avoir connu à travers ce film. Il a plusieurs messages et les enfants pourront apprendre qu'il ne faut pas oublier car grandir est inévitable, mais on peut garder l'enfant qui est en nous. Un des meilleurs films d'animation de l'année qui offre quelque chose de différent et qui a réussi. Antoine de Saint-Exupéry doit être fier.
    Nyns
    Nyns

    181 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Déjà que la constante qui dit que les livres sont plus réussis et complets que leur représentation cinématographique est souvent juste, alors là on s'attaque à un monument, que dis-je? Un chef - d'œuvre de la littérature française! Tous les enfants devraient avoir un exemplaire du petit prince dans leur bibliothèque, cette histoire est tellement magique! La bonne idée qu'à finalement eu Mark Osborne, c'est de ne pas utiliser le petit prince comme protagoniste principal mais comme échappatoire à notre petite héroïne qui vit dans un monde organisé et bien trop sérieux pour elle. Les morales du livre sont quasiment toutes survolées, mais c'est majoritairement le fait de garder son âme d'enfant en grandissant qui l'emporte. Les passages en stop motion sont les meilleurs du film, car il s'agit ni plus ni moins que l'histoire de St Exupery en version animé (comme quoi il suffisait d'ouvrir le livre et de laisser faire son imagination pour mettre 5 étoiles, ceux qui comprennent l'idée du petit prince valideront). Mais les aventures de la fillette avec le vieil aviateur attachant sont aussi plaisants et pour le coup, c'est la valeur ajouté du film. Alors je ne sais pas, ils en ont trop rêvé de ce film, donc ils en ont peut être trop fait. C'est vraiment long au final, l'aventure s'emmêle un peu les pinceaux à la fin pour nous rabâcher ce que l'on avait déjà compris au début avec plus de subtilité. Le graphisme des personnages rappelle trop les Pixars. Et il manque peut être un peu d'humour pour les plus jeunes? Plein de "petits" défauts, un film qui n'était pas utile pour ma part mais l'émotion est là grâce à l'histoire originale et sa portée philosophique universelle.
    MediaShow
    MediaShow

    120 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 juillet 2015
    Le Petit Prince, réalisé par Mark Osborne, nous prouve magistralement qu'il n'est pas nécessaire de faire appel aux studios Disney ou à Dreamworks pour produire un film d'animation vraiment exceptionnel, frôlant la perfection. En combinant deux techniques d'animation, le réalisateur ose et joue la carte de l'originalité. C'est un coup gagnant !

    Un mélange d'images de synthèse, très répandues aujourd'hui, et d'animation en volume ! Qui aurait pu imaginer cette alliance ? Et bien Mark Osborne la mis en scène d'une manière subtile. En effet, la transition d'une technique à l'autre est savoureuse et agréable à regarder. D'une part, l'histoire du Petit Prince est mise en scène avec l'animation en volume et de l'autre, l'histoire de la petite fille avec l'image de synthèse. Le passage d'un monde à l'autre, mais aussi la fusion des deux mondes est très bien réalisé ! Un véritable travail d'une grande maîtrise !

    L'adaptation du roman d'Antoine de Saint-Exupéry est joliment interprétée et très poétique. Entreprendre un tel projet semblait difficile à concevoir mais le rendu final est plus que surprenant. L'histoire de la petite fille est émouvante. Sa rencontre avec l'aviateur attendrit et grandit l'émotion que peut déjà ressentir le spectateur. La construction de cet amitié qui naît entre ces deux personnages captive notre attention du début à la fin. En effet, l'amitié est le thème principal de ce film. On retrouve bien évidemment, comme dans le livre, l'amitié entre le petit Prince et la Rose, mais aussi avec le renard, avec l'aviateur et enfin avec la petite fille.

    Mais le plus intéressant est la présence d'une véritable analyse sur l'esprit. Je n'entrerai pas plus dans les détails car ce n'est pas le but de cette critique mais la chose qu'il faudrait retenir est que l'esprit crée des liens, souvent magiques et inimaginables. Ainsi, je terminerai sur le fait que cette histoire n'est pas à critiquer mais plutôt à analyser car le Petit Prince n'est pas qu'un conte pour enfant, c'est avant tout un conte qui enseigne la vie à travers un conte pour enfant. Un peu tordu n'est-ce pas ? En bref... il y a plusieurs messages et les enfants pourront apprendre qu'il ne faut pas oublier car grandir est inévitable, mais on peut garder l'enfant qui est en nous.

    Petite remarque : Si vous ne l'aviez pas remarqué, les personnages n'ont pas de nom. Bizarre n'est ce pas ? Selon moi, le réalisateur n'a pas voulu mettre un nom à chaque personnage pour que nous, spectateurs, puissions s'identifier à eux. Car chaque personnage a sa personnalité et reflète parfaitement la réalité humaine. Ils véhiculent l'histoire !

    Je terminerai ma critique, comme bien souvent, sur le casting. On ne change pas les bonnes (ou mauvaises) habitudes ! Pour faire court, les acteurs choisis pour les voix de ce film d'animation correspondent à mes attentes. On retrouve Florence Foresti dans le rôle de la mère, exigeante et pointilleuse, puis Vincent Cassel dans le rôle du renard, rusé et amical. La séduisante Marion Cotillard se met dans la "peau" de la rose, douce et parfumée. Enfin, la voix de Clara Poincaré, pour la petite fille, est touchante et se marie parfaitement au personnage ! Cette sélection est rudement bien choisie selon moi car toutes les voix se distinguent parfaitement, donnant à chaque personnage un genre unique.

    En bref ... Le Petit Prince est un véritable chef d'oeuvre ! C'est le film d'animation de l'année ! Mark Osborne nous a réalisé un film d'une grande qualité cinématographique en alliant à la perfection ces deux techniques d'animation. Un véritable bijou du cinéma d'animation ! Bravo !

    "On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux."
    "Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde."
    maximemaxf
    maximemaxf

    320 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2015
    Le Petit Prince, vous en avez surement entendu parler ne serait-ce qu’une fois même si vous ne vous souvenez pas du conte sur le bout de la langue. C’est probablement le livre le plus connu de Antoine de Saint-Exupéry et nombreux sont ceux qui s’en souviennent pour sa poésie et ses morales que sont la préservation de l’enfance et le droit de rêver.

    Alors en faire une adaptation en animation se révèle tout sauf aisé, surtout quand on sait que d’une manière ou d’une autre il y aura forcément des mécontents ou des fanatiques qui iront crier au scandale pour tout ou rien. Moi n’ayant que les grandes lignes en tête et ne me souvenant pas entièrement du conte bien qu’on me l’ait conté il y a longtemps, je partais dans le but de redécouvrir ce conte. De plus, en voyant que le projet était entre les mains de Mark Osborne, le réalisateur du premier et excellent Kung-Fu Panda et qui a donc travaillé chez Dreamworks, et le voir s’attaquer à une production française était loin d’être inintéressant.

    J’ai donc été le voir en salle, et j’en suis ressorti avec le sourire. Il y a certes des défauts évidents, même très évidents, mais globalement les bonnes idées l’emportent et la manière qu’a choisie l’équipe du film de nous raconter cette histoire m’a étonnamment plu. Les choix artistiques et scénaristiques intéressant sont nombreux, et on commence tout de suite avec les personnages.

    Le premier choix ici c’est de ne donner aucun nom aux personnages du film, mais juste de les identifier par ce qu’ils sont et si je me trompe pas, le livre faisait de même avec ses protagonistes mais comme j’ai en quelque sorte découvert une version adapté, je parlerais du film et non pas du livre en question. Notre héroïne ici est une petite fille (appelez là comme vous voulez, le nom de votre sœur, de votre mère, de votre cousine, à vous de voir), ou plutôt LA petite fille. Et le personnage est suffisamment bien introduit et écrit pour qu’on puisse vouloir s’y identifier et s’y attacher, il est même intéressant de voir spoiler: comment elle s’intéresse à l’aviateur et à l’histoire du Petit Prince, comme tout enfant qui lui ressemble,
    on a juste ce qu'il faut pour vouloir s'identifier à la place de l'enfant.

    Ce procédé est également repris avec le personnage de l’aviateur, un vieillard fantaisiste mais pas moins aimable et sympathique qui sait encore rêver comme un enfant et vit dans un drôle d’univers. A lui seul il déclenchera pas mal de sourire et on se prend rapidement de sympathie pour lui, Mark Osborne se permet même d’en faire spoiler: le personnage du conte du Petit Prince et donc de raconter une partie de l’histoire comme il l’a vécu au côté du fameux personnage, j’en reparlerais parce que ce détail semble faire gueuler pas mal de fanatique du conte dont il est question.


    On a aussi la mère de la jeune fille, également sans nom et plus en retrait, inventée pour les besoins de la morale du film et également du conte indirectement adapté. Elle fait plus figure maternel spoiler: qui pousse sa fille vers la réussite scolaire et son avenir sans prendre le temps de lui accorder du répit ou de la laisser souffler et prendre du bon temps
    , alors certes c’est un cas bien cliché mais vu que le cliché est utilisé ici pour faire fonctionner les messages du film, je laisse passer.

    Pour le reste, on retrouve la plupart des personnages déjà présents dans le conte : à commencer bien sur par le fameux Petit Prince qui reste la figure centrale de l’œuvre, ainsi que certains personnages qu’ils rencontrent au cours de son périple, spoiler: ceux étant retenu sont le monarque, le vaniteux et l’homme d’affaire pour les adultes.
    La rose spoiler: qui le pousse à quitter sa planète
    est également présente, de même pour spoiler: le serpent et le renard
    qui sont les principaux éléments du livre retenu. Chacun ayant un sens à donner à la fameuse phrase : On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.

    Et donc, tout ces personnages sont appelé uniquement par ce qu’ils sont, et non pas par leur nom, dans un sens pour avoir un rapport certain avec l’œuvre, et dans l’autre pour permettre de s’intéresser d’une manière intéressante à la petite fille et au vieillard (ainsi qu’à la mère).

    Hans Zimmer, qui avait déjà collaboré avec Mark Osborne pour le premier Kung-Fu Panda, était en charge de la musique avec Richard Harvey en partenariat. Et le résultat est très maîtrisé, créant même une ambiance à la fois charmante, étrange et mélancolique à l’histoire et au conte que l’on découvre à travers nos protagonistes. Certains morceaux me sont même restés en tête, et si ce n’est évidemment pas la meilleure partition que le compositeur des The Dark Knight ou du Roi Lion nous ait donné, on ne pourra pas bouder le travail qui a été fait pour rendre ce film plus séduisant dans son petit monde. On notera aussi la présence de Camille qui a écrit et chanté trois chansons pour le film, mais à part Suis-moi que je trouve personnellement très joli à entendre et qui, je trouve, donne un sens à une scène, je ne pense pas que L’équation et Le tour de France en diligence étaient nécessaire, surtout quand on voit que le second est oubliable et n’est utilisé qu’un court instant.

    Et malheureusement, s’il y a un point qui m’a beaucoup divisé pour ce film, c’est le choix de l’animation pour le mélange des scènes en Stop-motion et en image de synthèse 3D. Concernant les images en 3D, j’ai trouvé la texture des personnages pas très finalisé comparé à beaucoup d’autres films d’animation en 3D, même Kung-Fu Panda qui est sorti en 2008 me semble plus peaufiné sur cet aspect alors qu’il est sorti 7 ans plus tôt. Quand on le compare à des films également plus récent et en 3D comme Les Nouveaux Héros ou Vice-Versa, c’est nettement inférieur en terme de qualité (mais ça reste toujours plus jolie que cette daube d’En Route). Bon après ça reste quand même bon, soyons pas vache non plus, les expressions et la gestuelle des personnages restent maîtrisé mais ce n’est juste pas la meilleure animation qu’on ait pu voir. Après il reste les décors et les environnements variés qui sauvent cet aspect non abouti, spoiler: comme la maison aux goûts très excentrique du vieil aviateur ou les plans finaux sur la planète du Petit Prince qui sont assez joliment fait,
    mais visuellement ça n’est pas non plus la claque qu’on pouvait attendre.

    En revanche, pour l’animation image par image destiné à rendre hommage au conte de Saint-Exupéry, c’est loin d’être mal fait, c’est même une intention charitable de la part de l’équipe du film. Le but étant de rendre hommage au style graphique du roman, et en général c’est très bien fait, et c’est aussi aidé pour un très bon doublage français. Andrea Santamaria est impeccable en Petit Prince, la voix et le ton collant parfaitement au personnage. Clara Poincaré et André Dussolier faisaient du très bon travail pour la petite fille et l’aviateur, de même pour Florence Foresti méconnaissable au doublage ou encore Vincent Cassel, Laurent Laffite et Guillaume Gallienne. Par contre, pourquoi avoir prit Marion Cotillard pour doubler une rose vu le peu de temps que la rose parle ? Pas qu’elle fasse un mauvais doublage mais à part pour prendre une célébrité locale, ça n’avait aucun intérêt. Enfin bref.

    Il me reste à parler de l’histoire, et c’est là qu’on se retrouve face à ce que plusieurs puristes considèrent déjà comme une insulte voire un massacre envers l’histoire du petit Prince. Parce que pour beaucoup d’entre eux, quand un film pour enfant se nomme Le Petit Prince, c’est directement l’histoire du Petit Prince que le film se doit de raconter et ceux en étant totalement respectueux du conte.

    Et le fait même que ça soit l’aviateur du conte qui raconte l’histoire à une petite fille n’a pas aidé apparemment. Personnellement, je ne vois pas en quoi c’est une trahison ? Le sujet central reste Le Petit Prince et son aventure, mais le tout spoiler: raconté par justement un personnage du conte à une enfant qui n’en a pas connaissance et qui grandit trop vite en oubliant de vivre son enfance. On suit diamétralement deux histoires, celle d’un enfant découvrant l’histoire du Petit Prince par la bouche d’un personnage du conte, et le conte en lui-même qui, logiquement est respecté à la lettre jusqu’à la fin du deuxième acte. On découvre (ou redécouvre, dans mon cas) même l’esprit du roman à travers une certaine poésie qui s’installe avec la bizarrerie du conte, de la maison du vieillard et les réactions de perplexité du Prince durant ses rencontres au cours de son voyage.
    Les réactions de la jeune fille et ses questions face au conte restent logique et crédible et tout se déroule bien jusqu’à la fin du deuxième tiers.

    Et je dis bien jusqu’à la fin du deuxième parce qu’ensuite… je ne sais pas ce qui s’est passé mais : soit le film a fait n’importe quoi avec son dernier tiers à cause d’un choix de producteur, soit Mark Osborne avait une autre idée à exploiter mais c’est tellement mal fait que ça en devient très confus, même pour les bonnes intentions qu’il peut y avoir derrière. Pour vous résumer facilement le contexte : spoiler: La petite fille et le renard en peluche qui prend inexplicablement vie, prennent l’avion de l’aviateur pour partir à la recherche du petit Prince afin de le ramener auprès de l'aviateur mal en point à l'hôpital et arrivent sur une planète étrange qui fait énormément penser à une boule à neige de l’enfant ou l’on voit des employés dans un immeuble et de la grisaille partout, afin de retrouver Le Petit Prince qui est devenu adulte et à oublier son aventure d’enfance et ce qu’il était vraiment.


    Une seule et unique question : pourquoi ? Pourquoi rajouter ce tiers complètement fantaisiste si ce n’est que pour ajouter un dilemme inutile ? A la fin du conte que l’aviateur avait conté à l’enfant, spoiler: on savait que le Petit Prince mourrait après avoir été mordu par le serpent et était sans doute mort dans le silence dans le désert, ce que la petite fille devrait comprendre par elle-même avec le temps. Alors comment on a pu en arriver à avoir Le Petit Prince (ou plutôt Monsieur Prince) devenir ramoneur et se retrouver sur une planète grise qui symbolise le monde adulte et gris sans rêve ou beauté que désire tout enfant ?


    Et en plus, avec toutes les incohérences et question sans réponses que cela entraîne, ça n’aide pas à entrer dans ce délire : spoiler: le personnage du conte du Petit Prince et donc de raconter une partie de l’histoire comme il l’a vécu au côté du fameux personnage, j’en reparlerais parce que ce détail semble faire gueuler pas mal de fanatique du conte dont il est question. 0


    Après, ça ne veut pas dire que tout est mal fait, la scène finale a retenu toute mon attention d’ailleurs : spoiler: le personnage du conte du Petit Prince et donc de raconter une partie de l’histoire comme il l’a vécu au côté du fameux personnage, j’en reparlerais parce que ce détail semble faire gueuler pas mal de fanatique du conte dont il est question. 1
    Quelque part c’est très beau et ça renforce mêmes les messages du livre et du film, grandir en sachant continuer à rêver et à se remémorer son enfance !

    Le troisième acte tente de renforcer cet aspect spoiler: le personnage du conte du Petit Prince et donc de raconter une partie de l’histoire comme il l’a vécu au côté du fameux personnage, j’en reparlerais parce que ce détail semble faire gueuler pas mal de fanatique du conte dont il est question. 2


    Mais malgré cela et une animation qui aurait pu être meilleur, cette version animée du Petit Prince reste très plaisante, maladroit et superflu dans son dernier tiers mais très réussi et maîtrisé dans ses deux premiers actes, notamment grâce à l’aviateur et la petite fille, une belle musique et une première heure très séduisante. Ça n’en fait surement pas le meilleur film d’animation de cette année ou une adaptation nickel chrome, mais ça vaut le coup de le voir au moins une fois je pense.
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