Jean-Claude Van Damme vient de fêter ses 63 ans. Celui qui a annoncé le streaming avant tout le monde en 2001, qui était "raide comme un piquet, myope comme une taupe, laid comme un pou" avant de devenir une star et qui aurait pu devenir danseur classique, s'est imposé depuis la fin des années 80 comme l'un des visages incontournables du cinéma d'action.
Bloodsport, Kickboxer, Full Contact, Double Impact, Universal Soldier, Timecop... Autant de films qui ont forgé l'aura de "The Muscles From Brussels" dans l'imaginaire collectif. Mais JCVD aurait pu attacher son nom à quelques autres films marquants. Découvrez-les ci-dessous !
Il a refusé Bienvenue à Zombieland
Prime Video / Sony Pictures Releasing France
De l'aveu de Jean-Claude Van Damme, c'est "la plus grosse erreur de sa carrière". Même si son refus d'un contrat de 36 millions de dollars lui a sans doute été plus préjudiciable, son regret de ne pas apparaître dans Bienvenue à Zombieland en 2009 illustre l'impact de l'énorme caméo du film dans la pop culture. Attention spoilers... En l'occurrence un caméo de Bill Murray, qui s'offre une apparition mémorable en survivant de l'apocalypse zombie (dans son propre rôle et grimé en mort-vivant pour ne pas être dérangé) face à Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone et Abigail Breslin avec qui il revisite une séquence mémorable de SOS Fantômes. Vous avez dit culte ?
Avant d'être confié au comédien fétiche de Wes Anderson, ce rôle clin œil avait été pensé pour le regretté Patrick Swayze (qui était tombé malade entre-temps), puis pour plusieurs stars hollywoodiennes qui avaient toutes décliné (Dustin Hoffman, Sylvester Stallone, Mark Hamill, Dwayne Johnson, Kevin Bacon ou Matthew McConaughey... et Jean-Claude Van Damme, donc). On regrette évidemment que JCVD n'ait pas accepté cette auto-parodie : le voir revisiter ses scènes marquantes face au quatuor de Zombieland aurait assurément été hilarant. Il se rattrapera quelques années plus tard avec la série Jean-Claude Van Johnson, dans laquelle on découvre que son identité de Jean-Claude Van Damme n'a été qu'une couverture pour le plus redoutable des espions qui profitait de ses multiples tournages pour accomplir ses missions.
Il a refusé Mortal Kombat
Capcom / New Line Cinema
Jean-Claude Van Damme et Mortal Kombat, c'est une longue histoire ! En effet, dans le premier opus de la saga vidéoludique (1992), l'apparence, le design et les mouvements du personnage de Johnny Cage, star du cinéma d'action embarquée dans les sanglants affrontements de Mortal Kombat, sont directement inspirés de Frank Dux, le champion du Kumite incarné par JCVD dans Bloodsport (1988).
Quand le jeu vidéo est adapté au cinéma en 1995, c'est donc logiquement vers la star belge que les producteurs se tournent pour le rôle. Jean-Claude Van Damme préfèrera décliner pour une autre adaptation de jeu vidéo, Street Fighter, où il campe le colonel Guile aux côtés de Kylie Minogue. C'est donc Linden Ashby qui hérite du rôle de Johnny Cage devant la caméra de Paul W.S. Anderson, futur réalisateur de Resident Evil.
Près de trente ans plus tard, en 2023, JCVD a finalement intégré l'univers MK en prêtant sa voix et son visage au skin de Johnny Cage dans le Kombat Pack additionnel du jeu Mortal Kombat 1.
Il a failli jouer dans Demolition Man
Universal Pictures / Warner Bros.
Jean-Claude Van Damme face au Demolition Man ? Cela a failli se faire au début des années 90, quand le projet était en développement. A l'époque, JCVD, dans le rôle du méchant Simon Phoenix, aurait dû y affronter non pas Sylvester Stallone -qui n'avait pas encore été courtisé par la production- mais Steven Seagal, premier choix des studios dans un scénario que Van Damme avait révélé être assez différent du film final.
Le public aura finalement droit à un face à face explosif entre Wesley Snipes (après le refus de Jackie Chan) en Simon Phoenix peroxydé et ultra-violent et Sylvester Stallone en John Spartan adepte de l'arrestation musclée... et du point de croix. Et pour voir un affrontement Sly / JCVD, il faudra attendre Expendables 2 en 2012 où l'acteur campe le bien nommé "Vilain" face à Barney Ross et son escouade de mercenaires.
Il a refusé de jouer dans Chien
Universal Pictures / Paradis Films
Sorti en 2018, et adapté par Samuel Benchetrit d'après son propre roman (publié chez Grasset), Chien suit la rencontre entre un homme perdu et le patron d'une animalerie et dresseur canin qui va le recueillir... et en faire son "animal" de compagnie. Le ton du film, cruel et absurde, a divisé la critique et le public. Mais a aussi interrogé Jean-Claude Van Damme, initialement approché pour le rôle du dresseur. JCVD n'aurait ainsi pas été sur la même longueur d'ondes que le réalisateur par rapport à son personnage et au film en général.
"Quand j’ai écrit le livre, j’avais l’image de Chuck Norris en tête : cette figure angoissante d’un homme sûr de son fait et qui n’en démordra jamais. En l’occurrence, ce dresseur déçu par les hommes - et sans doute encore plus par les femmes - ne jure que par les animaux et l’autorité violente qu’il exerce sur eux. Il parle des bêtes comme il pense aux hommes", expliquait Samuel Benchetrit. "Physiquement, Jean-Claude me paraissait parfaitement correspondre à ce que j’avais en tête. Mais j’ai assez vite compris qu’on n’avait pas la même vision des choses. Je ne sais pas s’il avait vraiment compris le film que je voulais faire, et les moyens financiers dont je disposais ! On s’est donc séparé à l’amiable." Le cinéaste a finalement confié le rôle à Bouli Lanners, qu'il avait déjà dirigé dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster, face au "chien" Vincent Macaigne.
Il a failli jouer Wolverine
Metropolitan FilmExport / 20th Century Fox
A la fin des années 90, quand la Fox travaille sur le projet d'adaptation des X-Men sur grand écran, la question de l'interprète de Wolverine est l'un des enjeux majeurs du casting. Si Russell Crowe est le choix initial du studio (il refusera la proposition), d'autres grands noms d'Hollywood sont considérés pour prendre les griffes (et les favoris) du mutant préféré des fans. Mel Gibson, Bob Hoskins, Keanu Reeves, Viggo Mortensen, Edward Norton sont ainsi sur la liste, tout comme Jean-Claude Van Damme finalement écarté en raison de son accent notamment.
Confié à l'Australien Dougray Scott, qui aurait pu exploser sur la scène internationale, le rôle finit par lui échapper en raison d'un conflit d'emploi du temps avec Mission impossible 2 où il affronte Tom Cruise. C'est donc un acteur inconnu, son compatriote Hugh Jackman, qui hérite du personnage, avec le succès qu'on connaît (neuf apparitions et un retour très attendu dans Deadpool 3 face à Ryan Reynolds). Mais qu'on se le dise, on a failli avoir un Wolverine belge et très (très) souple !
Il a failli jouer avec Franck Dubosc
Paramount Pictures France / Daniel Angeli
En 2007, dans la foulée du premier Camping et de son grand succès populaire (près de 5,5 millions d'entrées), Franck Dubosc, le réalisateur Fabien Onteniente et les scénaristes Philippe Guillard et Emmanuel Booz développent un projet ambitieux baptisé Le Mexicain. Soit une trilogie d'aventures emmenée par un tandem aussi mal assorti que complémentaire, et inspirée des films de Philippe de Broca comme L'Homme de Rio.
Face à Franck Dubosc, l'idée d'engager Jean-Claude Van Damme pour former l'autre partie du duo détonant est fortement creusée. Le projet Le Mexicain ne pourra finalement pas être concrétisé, et Onteniente et Dubosc se retrouveront sur Disco, Camping 2, Camping 3 et All Inclusive. JCVD, pour sa part, s'illustrera par la suite dans plusieurs comédies françaises : Narco, Beur sur la ville et Le Dernier Mercenaire.
Il a quitté le tournage de Predator
Twentieth Century Fox
Nous sommes en 1987, et Jean-Claude Van Damme n'a pas encore "explosé" grâce à Bloodsport et Kickboxer. Repéré grâce à son rôle de méchant dans Karate Tiger - Le Tigre Rouge, il se voit proposer d'incarner un autre antagoniste face à Arnold Schwarzenegger : le Predator. Malheureusement pour le karatéka belge, qui rêve de s'illustrer dans des combats dantesques face à Schwarzie, c'est la désillusion. Le costume de la créature extraterrestre, inconfortable et étouffant, est pour le moins ridicule. "J'ai l'air d'un super-héros" explose le comédien.
Et les explications du réalisateur John McTiernan et du responsable des effets spéciaux vont le faire encore plus déchanter : il découvre qu'il sera invisible pendant la quasi-totalité du film (rappelons que le Predator possède dans son arsenal high-tech un dispositif de furtivité) ! Cette frustration entraîne de fortes tensions, et Jean-Claude Van Damme quitte finalement le projet. Le design de la créature, quant à lui, sera remanié et un autre comédien immense (Kevin Peter Hall, 2m19) se glissera dans le costume, offrant aux fans de SF l'un des monstres les plus marquants du genre. Mais sans JCVD, qui partira à la conquête d'Hollywood l'année suivante avec Bloodsport.
Faux Raccord - Spéciale Jean-Claude Van Damme
