Ghost Rider
Qui dit Nicolas Cage dit tout de même assez souvent navet. On pourrait même presque estimer que qui dit navet, dit Nicolas Cage. Ghost Rider, adapté des comics du même nom, ne déroge pas à la règle, faisant partie des films incontournables, mais considéré par les spectateurs comme étant extrêmement mauvais, étant plus amusant qu'effrayant. On note qu'on aurait aussi bien pu citer l'horrible remake de The Wicker Man, qui restera notamment dans les annales pour l'inoubliable scène finale avec Nicolas Cage et les abeilles.
The Room
Considéré par beaucoup comme le pire film de tous les temps, The Room a rapidement gagné son statut de film culte. Produit, écrit et réalisé par l'inénarrable et mystérieux Tommy Wiseau qui joue aussi le rôle principal, il nous régale à tous les instants tant il est raté : le cadrage, le jeu des acteurs, les dialogues, les décors... Rien ne va. Idéalement, il faut voir The Room à plusieurs et se tenir prêt à lancer des petites cuillères en plastiques ou à hurler "la porte" et "San Francisco" dès que l'occasion se présente.
Samouraï Cop
Nanar cultissime visionné des milliers de fois par les rats de vidéothèques adeptes des navets des années 1980, Samouraï Cop est un incontournable absolu du genre. La dégaine du héros qui se fâche tout rouge en faisant les yeux ronds en débardeur, parfois avec, parfois sans perroque, les cascades mémorables, l'espèce d'amas gloubiboulguesque sans aucun sens qui en résulte... Tout dans Samouraï Cop le prédestinait à une seconde vie de film tellement mauvais qu'il faut absolument l'avoir vu.
Sharknado
Les producteurs de Sharknado ont réalisé un très beau coup marketing, car le film n'est pas un film raté, il a véritablement été conçu pour être le plus mauvais possible : effets spéciaux catastrophiques, scénario écrit avec les pieds, des dialogues qui valent leur pesant de cacahuètes... On peut dire que c'est une réussite, car c'est vraiment très, très nul, mais le film a eu droit à... pas moins de 5 suites.
The Rocky Horror Picture Show
Si le Rocky Horror est devenu archi-culte au fil des années, c'est quand même parce qu'il est extrêmement mauvais : scénario sans queue ni tête, scènes de sexe à coup de filtres rose et bleu, effets spéciaux approximatifs et dialogues d'une niaiserie intersidérale. Il a aussi plein de qualités, notamment une BO rock vraiment extra qui s'écoute en boucle et sans modération et un bestiaire de personnages haut en couleurs qui explique que plus de 40 ans après sa sortie, on en redemande et on se bouscule encore pour le voir en séance spéciale, déguisé en Frank-N-Furter ou en Magenta et armé d'un paquet de riz.
Ma femme... s'appelle Maurice
En 2002, Jean-Marie Poiré frappe un grand coup avec l'adaptation de la pièce Ma femme... s'appelle Maurice avec Régis Laspalès et Philippe Chevallier. Le film est un délire total, tellement nanardesque et bizarre qu'il en devient jouissif, repoussant toujours plus loin les limites du malaise. Certaines scènes continuent de nous hanter et impossible d'oublier le fameux "Bewaaare, bewaaaaare la mouche". Un classique.
Plan 9 From Outer Space
Longtemps considéré comme le pire film de tous les temps, à cause de ses dialogues kitsch, des mauvais effets spéciaux, et du fait que Béla Lugosi, mort peu avant le tournage, a été remplacé par un "sosie" (le chiropracteur de la femme d'Ed Wood), Plan 9 From Outer Space n'en est pas moins archi-culte. D'ailleurs, dans Ed Wood, où il rend hommage au "pire cinéaste de tous les temps", c'est la production et le tournage de Plan 9 que Tim Burton met en scène.
Dune
Le kitschissime Dune, adapté par David Lynch du roman inadaptable de Frank Herbert (auquel se frotte à présent Denis Villeneuve, après qu'Alejandro Jororowsky s'y est lui même piqué), a gagné son statut de film culte au fil du temps, mais il a été très critiqué à sa sortie et continue de beaucoup diviser. Même David Lynch a pris ses distances avec les montages non "director's cut" du film, se cachant même derrière les pseudonymes d'Alan Smithee et de Judas Booth.
Cinéman
Cinéman, le film complètement raté de Yann Moix (il a été tellement mal reçu par l'équipe qu'il a fallu entièrement le réécrire et le redoubler alors qu'il était déjà tourné) est tellement nul qu'il a remporté deux Gérard du cinéma (cérémonie parodique qui récompense les pires réalisations du cinéma français) : le Gérard du désespoir masculin pour Franck Dubosc et le Gérard du plus mauvais film. Bernard-Henri Lévy avait décrété à sa sortie que le film "ferait date". Dix ans après, c'est certainement le cas, mais pas pour les bonnes raisons.
Spice World, le film
Au moment de la sortie de Spice World, fiction qui raconte sur le ton de la comédie quelques jours dans la vie des Spice Girls, le groupe est au summum de sa popularité. Le film est un succès mondial, alors même que la qualité est loin d'être au rendez-vous. Aujourd'hui, on le revoit avec beaucoup de plaisir tant il est raté et tant les 5 filles épicées jouent mal. Dans le même genre (les plaisirs très coupables), on peut citer Crossroads, dont l'héroïne était campée par une autre très grande actrice... Britney Spears.
