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    Exodus: Gods And Kings
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    858 critiques spectateurs

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    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 décembre 2014
    Après le très décevant Noé de Darren Aronofsky sorti en début d’année, c’est au tour de Ridley Scott de revisiter une partie de l’Ancien Testament. Petit rappel sur l’Histoire qui est connue de tous puisqu’il s’agit de celle de Moïse, prince d’Egypte, qui va apprendre qu’il est en fait hébreu comme le peuple que sa famille d’adoption a mis sous esclavage. Guidé par Moïse, le peuple hébreu va se libérer et fuir le Royaume de Ramsès. [...]

    Quant aux effets spéciaux, ils sont le plus souvent très réussis et impressionnants mais n’en restent pas moins très conventionnels. La scène des dix plaies d’Égypte est certainement la plus aboutie du film. Les décors sont somptueux, et les costumes bien que parfois un peu kitsch, sont généralement réussis.

    Ridley Scott remplit donc le cahier des charges qui lui a été fixé, mais il ne fait que le remplir sans même y apporter une touche supplémentaire. Le film souffre d’un déficit d’émotion énorme. On n’arrive pas à se passionner ni à s’émouvoir de trop devant ce film dont l’histoire possédait pourtant tous les arguments pour nous provoquer de telles émotions. [...]

    Voilà donc un film qui avait tout pour être réussi : une histoire émouvante et passionnante, des acteurs talentueux et un budget faramineux. Pourtant, le manque d'émotion se ressent cruellement et les acteurs sont bridés par leur physique totalement inadaptés à l'emploi.
    Chris58640
    Chris58640

    183 abonnés 726 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2014
    Quand on s’attaque à une histoire pareille, quand on choisi des acteurs pour incarner des personnages du calibre de Ramsès et de Moïse, quand on imagine un scénario sur cet épisode ô combien connu de l’Ancien Testament, on doit le faire avec génie, où alors on ne le fait pas… Ridley Scott, avec tout le talent de réalisateur qu’on lui connait depuis 35 ans, avait renouvelé le genre du péplum avec « Gladiator », on pouvait espérer, légitimement, qu’il fasse d’ « Exodus, Gods ans Kings » un film du même calibre. Sauf que là, honnêtement, çà n’est pas le cas, loin s’en faut. « Exodus, Gods and Kings » (déjà le titre laisse un peu à désirer, je trouve…) est un long film de plus de 2h30, sans véritable temps mort, avec un certain rythme, mais qui donne l’impression étrange de foncer à 100h à l’heure sur son sujet : on n’a à peine le temps de dire « ouf » que Moïse est déjà sur les routes de l’exil ! Scott enchaine les scènes, enchainent les épisodes, enchainent les plaies d’Egypte presque mécaniquement. Il déroule son récit mais il n’y a pas d’âme, pas de souffle épique, pas d’émotion dans son film, et pour un sujet comme çà, c’est quand même le comble ! La faute à quoi ? Pas à sa réalisation très empathique, très rythmée, très professionnelle (mais de ce point de vue, il n’a plus grand-chose à prouver) mais qui est un poil tape à l’œil : il use et abuse des plans larges, des scènes de foules filmées de haut pour qu’on puisse bien admirer la magnificence de sa reconstitution, la beauté de ses décors. Et c’est vrai que c’est très beau, très soigné dans les décors, les costumes, esthétiquement c’est chiadé mais les américains sont les meilleurs du monde pour çà, çà ne se discute même pas ! Sauf que çà ne fait pas tout. Son scénario survole les épisodes bibliques pour mieux s’axer sur l’affrontement de deux hommes, de deux caractères, de deux destinées. Mais là encore c’est bancal : pour tenir le rôle de Moïse, il faut un acteur au charisme éclatant, un type capable de vous clouer sur votre fauteuil d’un seul regard, ce n’est pas un rôle pour n’importe qui ! Christian Bale n’est pas n’importe qui et il fait 200% pour incarner un Moïse différent de la référence qu’est Charlton Heston, mais il n’a pas les épaules, il fait « petit bras ». Parce que c’est inévitable, quoi qu’on dise quoi qu’on fasse, la comparaison est inévitable avec le film de Cécil B DeMille « Les dix commandements ». Heston incarnait un Moïse agissant, péremptoire, imposant, charismatique, Bale incarne un Moïse torturé, étrangement passif, subissant même, et on a du mal à retrouver dans son Moïse le souffle divin qu’impose un rôle pareil. Et que dire de Joël Edgerton et de son Ramsès, plus mégalo que bâtisseur, souverain « mou-du-genoux » dominé par ses émotions, bien peu conscient de son rôle de roi. Yul Brunner doit bien se marrer de là où il est devant un Ramsès aussi fade. En fait, les rôles sont mal écrits, les personnalités ne sont pas assez fouillées, pas assez complexes, un peu trop « standards ». Les deux points d’orgue du film, ce sont d’abord les plaies d’Egypte, occasion pour Scott de ne pas faire les choses à moitié côté attaque de crocodiles et invasions d‘insectes, seule la dernière plaie (la mort des premiers né) est filmée de façon juste et digne, les autres sont outrageusement exagérées pour en mettre plein la vue, ce qui confine parfois au ridicule. Et puis l’autre temps fort c’est la Mer Rouge qui se retire puis s’abat sur les soldats de Ramsès, une vraie scène de tsunami plutôt réussie, et même imaginée de façon plus « crédible » que dans « Les dix Commandements ». Après, l’épisode du Veau d’Or ne dure que 10 secondes et n’est même pas effleuré sur le fond, les tables de la Loi sont gravées par Moïse lui-même (sous la dictée de Dieu, évidemment…) et apparemment elles ne sont pas détruites par lui dans un accès de colère, tout çà s’enchaine mécaniquement, comme je l’ai dit, et nous spectateur, on regarde défiler ces scènes d’un œil tantôt indulgent, tantôt goguenard. Ridley Scott s’est heurté à une question majeure comme avant lui tous ceux qui ont mis en image un épisode biblique : comment incarner Dieu ? Ici, pas de buisson ardent et de voix caverneuse, son choix se porte sur une vraie incarnation sous la forme d’un petit garçon, ce qui ne manquera pas de déplaire à beaucoup… Je trouve pour ma part que c’est le moins mauvais choix qu’il pouvait faire, mais cela donne l’image d’un Dieu méchant, exigeant et colérique qui là encore, ne plaira pas à tout le monde. « Exodus, Gods ans Kings » ne renouvelera pas l’épopée biblique, à beaucoup de point de vue, il passe à côté de son sujet, un sujet tellement exigeant, tellement énorme qu’il n’autorise aucune faiblesse : en un mot, c’est loupé !
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 938 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 octobre 2017
    La Bible est un formidable scènario dont Ridley Scott ne peut rien faire d'autre que le programme attendu! Dans "Exodus: Gods And Kings", Scott et ses scènaristes racontent avec pas mal d'efficacitè cet èpisode de l'ancien testament que l'on nomme le « Livre de l'Exode » et que l'immense Cecil B. DeMille avait dèjà illustrè dans les annèes 50 avec le monumental "The Ten Commandments". Que ce blockbuster à l'amèricaine de cette fin d'annèe 2014 ne soit pas une grande rèussite du genre importe peu car faire mieux que Cecil B. DeMille est une mission impossible qu'Ethan Hunt ne pourrait accomplir! Que l'on ne s'y trompe pas cependant, cette nouvelle relecture du « Livre de l'Exode » a des qualitès et dèjoue même toutes nos attentes! Scott joue ici la carte du spectaculaire, accumulant les prises de vues incroyables, les scènes de foules èpiques et les morceaux de bravoure dans une seconde partie mouvementèe avec des crocodiles très affamès, des pluies diluviennes de grenouilles, de criquets, de mouches et surtout une sèquence de tsunami très impressionnante à vivre absolument sur grand ècran! En tête de distribution, Christian Bale est un Moïse inattendu face à un Joel Edgerton extrêmement vulnèrable en Ramsès, personnage tout en nuance et loin d'être le tyran terrible que l'on connait! On pourrait même rajouter que Moïse et Ramsès gardent une part de mystère, car le rèalisateur sait qu'à l'instant où il le percerait, ce mystère, la vie s'èchapperait! Même si le film est assez ambigu sur ses personnages et que l'apparition de Dieu sous les traits d'un enfant ne soit pas toujours à la hauteur (c'est d'ailleurs le seul point noir du mètrage), Scott nous fait revivre l’Egypte ancienne avec un souffle lyrique sans pareil où costumes, dècors et prouesses visuelles de l'ère numèrique sont souvent èblouissants en imprimant la rètine du spectateur! A signaler la bonne B.O de Alberto Iglesias (aucun lien de parentè avec le chanteur / crooner / tombeur / espagnol de ces dames) qui correspond bien au film! Vu en 3D à sa sortie nationale...
    tony-76
    tony-76

    1 010 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2014
    Après son troublant Cartel, Ridley Scott revient avec son Exodus: Gods And Kings. On le sait tous que Monsieur Scott est capable du meilleur (Gladiator) comme du pire (Prometheus). Et je dois dire que cette Exode se situe entre les deux. Scott a choisi de présenter l'histoire de Moïse de façon réaliste. Un choix qui s'avère judicieux. Bien entendu, l'histoire est connu donc aucune surprise mais l'adaptation plus contemporaine m'a captivé. On en sait quelques bribes; l'enfant abandonné sur le Nil dans un panier d'osier, son exil, les plaies d'Égypte et les dix commandements gravés dans la pierre. Ridley Scott a choisi de raconter le mythe spoiler: en s'attardant sur des détails plus méconnus.
    Les costumes fastueux des habitants du royaume de Ramsès sont admirables. Tous comme ses paysages, merveilleux ! Avec une atmosphère apocalyptique qui fonctionne. L'image est très soignée. Cependant, une bande sonore magnifique et les effets spéciaux sont impressionnants, spoiler: on parle bien évidemment de la grosse vague à la séquence finale, juste épique comme moment
    . Par contre, l'action est peu présente au sein de ce récit, tout sa à cause de ses bandes annonces alléchantes. Les cascades sont assez réussies dans l'ensemble avec quelques scènes de combats satisfaisants. La mise en scène de Scott est parfois maîtrisée. Aussi, les longueurs de cette superproduction se font sentir en 2h30. Et puis, il y a un gros manque d'émotion, d'humanité et de souffle. Heureusement que le casting est excellent. Christian Bale en interprétant Moise est très bon, un personnage brave et bouleversant. Joel Edgerton en Ramses est efficace. Ce tandem crève l'écran ! Aaron Paul est assez inattendu mais reste discret, tout comme Sigourney Weaver. Ben Kingsley est, honnête dans sa performance. En somme, Exodus: Gods and Kings est un péplum biblique à voir si on on prêt à accepter la déconstruction sans complexes de récits divins. Un blockbuster inégal mais souvent fascinant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 décembre 2014
    Un film pas biblique du tout. L'histoire originale est complètement édulcorée :
    - Aaron est absent de l'histoire, il ne joue aucun rôle.
    - Moïse est rarement d'accord avec Dieu
    - Dieu apparaît à Moïse sous la forme spoiler: d'un enfant de 8 ans colérique et méchant

    - Moïse ne va jamais voir Pharaon pour le mettre en garde des plaies à venir (sauf pour la mort des premiers-nés)
    - Le réalisateur fait en sorte de semer le doute dans l'esprit du téléspectateur quant à l'existence de Dieu : les plaies sont des évenements naturels explicables. La mer rouge qui s'ouvre, c'est à cause spoiler: d'une comète qui aspire les eaux, puis suivi d'un tsunami qui va engloutir l'armée d'Egypte.

    - Moïse est le seul à voir Dieu (sous la forme de l'enfant), les autres le voient parler dans le vide donc on se demande si Moïse est fou.
    - C'est Moïse qui grave lui même les tablettes
    - Rien sur le veau d'or
    - La colonne de feu qui guide le peuple a disparu
    - Dieu dépeint comme un dieu méchant, froid et sans coeur
    - Un chapitre complètement inventé : spoiler: Moïse qui fait des "attentats" en Egypte avec ses copains les hébreux pour aider à les libérer.

    Au final, un film probablement réalisé par quelqu'un qui n'est pas croyant et qui veut convaincre les téléspectateurs de son point de vue, quitte à faire de grosses entorses au récit original.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2014
    Après Cecil B. DeMille, c'est au tour de Ridley Scott de s'attaquer à la vie de Moïse et notamment la façon dont il a conduit les hébreux hors d'Égypte. De sa jeunesse comme prince jusqu'à l'exode, il reprend à peu près le même schéma que dans "Les 10 Commandements".

    La vraie force du film de Scott se trouve dans la façon dont il étudie les questions religieuses. Il n'est ni dans le fanatisme et dans l'excès, ni dans la caricature mais toujours d'une grande justesse et d'une intelligence rare. Il pose de vraies questions et réflexions autour de la foi, ce qu'elle peut pousser à faire mais surtout de la vision que l'on peut y avoir. À travers le parcours de Moïse, d'abord athée, il propose une relecture de la bible et offre une nouvelle vision passionnante de dieu, ses envies et sa représentation mais aussi de Moïse, que l'on peut même voir comme schizophrène, le tout traité sans lourdeur, bien au contraire même, tendant vers diverses réflexions. Mais c'est aussi sur l'Égypte, ses maux et la façon de la gouverner qu'il va faire preuve d'intelligence dans le traitement.

    Et la mise en scène suit parfaitement ! Scott maitrise son récit avec brio et le sépare clairement en deux parties distinctes, l'avant et l'après "révélation". Toutes deux passionnantes, il montre le parcours de Moïse sur lequel il braque sa caméra (quitte à sacrifier d'autres personnages) allant de ses débuts comme prince, son amitié, fraternité puis rivalité avec Ramsès ou encore son rôle de guide du peuple hébreu. Il y a peu d'action mais Scott rend assez vite les personnages et enjeux intéressants et passionnant tout en instaurant une atmosphère vraiment prenante au film, parfois même mystiques.

    Le montage initial durait plus de quatre heures et les coupes ne sont parfois pas toujours bien maitrisées. Certains personnages sont vraiment sacrifiés (ceux incarnées par Sigourney Weaver et Aaron Paul notamment) et apparaissent puis disparaissent sans véritables raisons, tout comme certains de leurs agissements qui manquent parfois de clartés. Mais rien de vraiment préjudiciable et empêchant d'être "emporté" par le récit, qui raconte déjà bien assez de choses. De plus, si je n'ai jamais été fan de cet acteur, Christian Bale démontre tout son talent et incarne avec justesse, sobriété, talent et charisme Moïse, retranscrivant à merveille tous ses doutes et ses convictions et éclipsant tout autre interprète, notamment Joel Edgerton.

    Et puis j'ai toujours été fasciné par les anciennes civilisations que ce soit par le côté des croyances ou celui des modes de vie et Scott les retranscrit plutôt bien. Il nous transporte littéralement en Égypte ancienne à travers une magnifique reconstitution, tant au niveau des décors que des costumes. Visuellement c'est du très grand art, tout est maîtrisé et sublimé à travers chaque plan de Scott qui fourmille de détails, tant en intérieur qu'en extérieur. Son travail sur le numérique et les décors naturels est parfait et lui offre la possibilité de nous offrir de magnifiques tableaux.

    Bref, un film brillant et ce à divers points de vues. Sans compromis, Scott s'approprie ce sujet biblique et livre un film passionnant où se côtoient plusieurs réflexions autour de la religion et de l'humain.
    DJchedar
    DJchedar

    13 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 décembre 2014
    "Tu ne feras point de film de 2h40 d'ennui en 3D". Ce film est la 11ème plaie d'Egypte. Pourquoi Rames est un bodybulder? Pourquoi moise surf avec cheval? Pourquoi faire 1h30 de remplissage et d intrigues secondaires?
    Seul les bouddhistes peuvent tolérer un tel seuil d'ennui.
    elbandito
    elbandito

    314 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    S’il ne possède pas la portée universelle ni la dimension poétique de Gladiator, son précédent péplum, Exodus remplit son cahier des charges en offrant au spectateur une relecture moderne de la Bible par Ridley Scott, notamment l’affrontement entre Moïse et Ramsès, déjà mis en scène dans les Dix Commandements par Cecil B. De Mille. Méconnaissables, Christian Bale et Joel Edgerton rendent passionnante cette lutte fratricide pour sauver le peuple hébreu de l’esclavage. Les effets spéciaux sont dantesques et leur rendu en 3D est percutant. Avant première au MK2 Bibliothèque à Paris.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 25 décembre 2014
    Ridley Scott a prétendu baser son film sur le récit contenu dans la Bible, il n'en est rien! Moïse passe pour un conquérant barbare et violent, à la limite de la schizophrénie. Mais le plus improbable reste sa façon d'aborder le sujet de Dieu. spoiler: Dans ce film, Moïse, après s'être reçu une avalanche de pierres en pleine face, voit le buisson ardent et la vision d'un enfant qui serait "le messager" de Dieu.
    Comment peut-on réaliser un film sur un récit religieux et démystifier l’existence même de Dieu?? spoiler: Parce qu'ici Ridley Scott nous fait bien comprendre que Moïse "prend contact" avec Dieu et parle avec son messager après s'être pris un bon gros coup sur la tête! Et c'est accentué avec les scènes où Josué surprend Moïse à parler avec "l'enfant-messager-de-Dieu" alors qu'en réalité il voit Moïse parler seul. Bref, Moïse est représenté comme un schizophrène et on a du mal à croire en l'existence de Dieu. Un comble pour un film qui se veut Biblique!
    En réalité on se rapproche plus du récit de Jeanne d'Arc que de Moïse. De plus, Dieu passe pour un être cruel, dépourvu d'amour. Mais les écarts ne s'arrêtent malheureusement pas là...
    Si vous voulez voir un film sur Moïse qui est assez fidèle au récit d'origine, mieux vaut regarder "Le Prince d’Égypte". Parce que si vous cherchez une adaptation fidèle du récit Biblique, Exodus n'est pas fait pour vous. J'irais même jusqu'à dire que c'est un blasphème pour les personnes croyantes.
    Pour ceux que ça intéresserait, voici une liste non exhaustive des incompatibilités que j'ai pu relever avec le récit originel tel qu'on peut le lire dans la Bible:
    spoiler: - Moïse a su dès son enfance qu'il était un enfant hébreux adopté par la fille de Pharaon - D'ailleurs Moïse a toujours cru en Dieu et il avait déjà la volonté de libérer le peuple Hébreux. - Moïse avait certes une place importante aux côtés de Pharaon mais il n'était pas un général de guerre. La scène où il sauve Ramses sur un champ de bataille est une totale invention. - Moïse est partie en exile après avoir tué accidentellement un égyptien qui fouettait un vieil hébreux. En aucun cas il a commis un double meurtre gratuit sous l'emprise de la colère. - Moïse est partie en exile pour sauver sa vie car Pharaon voulait sa mort. Ce n'est pas Ramses qui l'a puni de la sorte. - Aucun assassin n'a été envoyé à la poursuite de Moïse pour le tuer. Là encore, ce double meurtre de Moïse est une pure invention. - Moïse est parti en exile non pas 10 ans mais 40 ans. - Sa femme s'appelait Tsippora et non Sephora... - Moïse et sa femme ont eu 2 fils. - Sa femme partageait ses croyances. Les différents qu'ils ont au sujet de leurs croyances dans le film est pure imagination. - Lorsque Moïse découvre le buisson ardent, c'est un jour en tant que berger comme un autre pour lui: pas de tempête, pas d'éboulement de terrain et pas de pierres en pleine face. Il entend bel et bien une voix mais elle vient du buisson ardent et non d'un enfant. Cet "enfant messager" n'a jamais existé et n'est présent à aucun moment dans le récit contenu dans la Bible. D'ailleurs, lors de cet événement, Dieu lui explique ce qu'il attendait de lui et lui donne des instructions précises. Il lui donne même son nom: "Je serai ce que Je serai". - Moïse n'est jamais parti en laissant derrière lui femme et enfants. Lorsqu'il retourna en Égypte pour accomplir la mission que Dieu lui avait confié, il prit avec lui sa femme et ses deux fils. - Moïse n'a jamais menacé Ramses dans l'écurie. Il s'est présenté face à Pharaon et sa cour avec Aaron, le frère de Moïse, à ses côtés. - Moïse n'a jamais monté une "armée" d'hébreux contre Pharaon. - Moïse et Aaron se sont présenté devant Pharaon avant chaque plaie. Les plaies étaient un avertissement contre Pharaon: s'il refusait de libérer les hébreux, alors la plaie que Dieu a annoncé s’abattrait. S'il y a eu 10 plaies c'est uniquement parce que Pharaon s'est obstiné dans son refus. En aucun cas elles sont dues à un Dieu sans pitié. A chaque fois il a donné la possibilité à Pharaon d'éviter ces malheurs. - La première plaie (l'eau du Nil qui devient du sang) n'est pas due aux crocodiles. Suivant les instructions que Dieu lui avait donné, il frappa l'eau du Nil de son bâton et alors l'eau du fleuve se transforma en sang. - Lorsque Pharaon rattrape le peuple hébreux, Dieu a fait descendre du ciel une colonne de feu et de nuage entre Pharaon et son armée et le peuple hébreux afin de les protéger pendant qu'ils traversaient la mer Rouge. - Une fois devant la mer Rouge, Moïse a une fois de plus suivis les instructions de Dieu et levé son bâton vers les eaux de la mer Rouge. Et alors seulement la mer se fendit pour que le peuple puisse traverser sur le sol ferme. Rien à voir l'épée que lance Moïse dans le film. Il n'est nul part fait mentions de ces épées d'ailleurs. - Lorsque les Égyptiens se sont lancés à la poursuite des hébreux en traversant à leur tour la mer Rouge, Moïse n'a jamais fait demi tour pour aller affronter Pharaon. Et, bien évidemment, il ne se fait pas engloutir par la mer Rouge lorsque celle ci se rabat. - Et enfin, lorsque la mer Rouge se rabat sur Pharaon et son armée, tous meurent. TOUS. Pharaon ne survit pas.

    Il y en a surement d'autres mais c'est tout ce dont je m'en souviens.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    893 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 avril 2019
    Quand Ridley Scott s'attaque au mythe de Moïse et de son combat contre son frère Ramsès au nom de Dieu, on ne peut que jubiler et s'attendre forcément à une œuvre très ancrée dans la réalité au détriment des fantaisies, le réalisateur étant un homme avant tout historique. Oubliez donc Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille et préparez-vous à un long-métrage très terre-à-terre pour ne pas dire réaliste où toute pointe de "magie" est remplacée par des faits plus plausibles, quitte à être moins spectaculaires... Moïse n'est ainsi ici un valeureux général voué à servir son pharaon et son peuple, protecteur envers son faible frère Ramsès et peu croyant quant aux vénérations des dieux. Il va pourtant découvrir qu'il est fils d'Hébreux, ce peuple d'esclaves qu'il assujetti, et va s'obliger à croire ces soi-disantes sornettes, se faisant bannir pour l'acceptation de ses origines. La suite, on la connait : traversée du désert, vie de berger, apparition de Dieu à travers un buisson ardent et mission de libérer les Hébreux du joug de l'empire égyptien. L'histoire reste donc la même à la différence près que Ridley Scott va prendre un parti beaucoup plus réaliste, où les apparitions divines sont des hallucinations de Moïse (comme en témoignent l'œil extérieur de Josué), où les fameuses dix plaies d'Égypte sont expliquées via un expert naturaliste et où même chaque élément surnaturel semble devenir des évènements naturels. L'idée est bonne, surtout sous l'œil de Ridley Scott, mais le résultat s'avère surtout inégal. Mais à l'instar de Kingdom of Heaven, on sent que le film a été charcuté au montage : séquences manquant de cohérence, rythme lancinant, précipitation de certains passages, personnages secondaires aux rôles mal exploités (Aaron Paul, Andrew Tarbet) ou inutiles (Sigourney Weaver). Mélangeant décors naturels et effets 3D ratés, le film n'est également pas très reluisant et même le chef-d'œuvre de Cecil B. DeMille, de 58 ans son aîné, reste plus impressionnant. Photographie extrêmement sombre, musique peu inspirée, plans iconiques presque absents, interprétation sobre sans grain de folie (hormis pour Christian Bale, toujours aussi impeccable) ; on ne peut pas dire que Ridley Scott ai signé ici son meilleur film. Là où on aurait aimé revoir un film bouleversant (aussi bien scénaristiquement que visuellement) à la Gladiator, nous n'auront à nous mettre sous la dent qu'un ersatz de blockbuster, un film sensiblement bâclé sur la forme qui manque de beaucoup de minutes supplémentaires pour demeurer abouti. Peut-être à travers un director's cut...
    Marceau G.
    Marceau G.

    358 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 janvier 2015
    J'avais envie de voir "Exodus" depuis l'annonce du tournage de celui-ci, à partir du moment où il était présenté comme "le prochain Ridley Scott", avec Christian Bale en Moïse (rien que ça quoi !) ; franchement il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre. Plus précisément, mon impatience est né lors de la diffusion de la première photo du tournage, où l'on voyait Bale en Moïse justement, à dos de cheval. Et ça tombait bien - du moins c'était culotté - car Moïse c'est typiquement le genre de héros piéton ! La publication a déclenché une certaine controverse de la part de différents groupes religieux, ahuris et choqués de voir Moïse à cheval alors qu'il est plus ou moins censé être tout le temps à pied dans les écritures Bibliques... Enfin, je n'ai pas lu "L'Exode" mais ça reste stupide comme polémique, n'avons-nous pas le droit de prendre des libertés avec le texte originel, ou ne serait-ce qu'innover un peu... En admettant même qu'il ait existé, Moïse devait être (comme dans le film) souvent à cheval puisqu'il était Prince-Général Egyptien avant d'être le Moïse que nous connaissons... Bref tout ça pour dire que le film Biblique est un genre à polémique ; d'ailleurs "Exodus" n'est pas une exception cette année, souvenons nous de "Noé"... Reste que c'est comme ça, des films Bibliques il y en a peu, mais il y en a, et ce n'est pas plus mal, car c'est une source d'inspiration légitime et intelligente, et puis si ça peu nous éviter un énième Michael Bay ! Bon c'est pas tout mais faudrait peut-être que je commence ma critique moi, tant qu'à faire... "Exodus : Gods And Kings" est une épopée. Une épopée héroïque - jusque là, c'est fidèle à la Bible. Le film se divise en deux parties différentes sinon distinctes. La première se tourne vers le peplum, c'est même le peplum par excellence, et ça tombe bien parce que c'est ce que Ridley Scott sait faire. Rien à dire, presque tout est parfait dans cette première partie, que ce soit les décors (on s'y croirait), la mise en scène (ça fait du bien de revoir ce bon vieux Ridley), la musique (coïncidente à la perfection), la photographie (que c'est beau), et la performance des acteurs (le tableau est maintenant idyllique). La deuxième partie, qui est moins distincte, ne laisse pas le même ressenti au spectateur. En effet, spoiler: on constate que le personnage de Moïse perd en aplomb et même en profondeur.
    C'est sûrement dû au traitement que lui a donné son interprète, Bale, qui a déclaré trouver ce personnage "schizophrène et barbare", mais pas que. Je soupçonne Ridley Scott d'avoir eu envie de démystifier ce personnage, de lui donner un côté un peu cruel... Bien qu'il reste toujours (d'après moi) à ses yeux ce héros et libérateur capable de parler à Dieu lui-même ! Mais il y a quand même cette insolence vis-à-vis du récit Biblique, de Dieu et de son existence même, car avec son film, Scott est à deux doigt de la remettre en question ! Le problème avec "Exodus" (outre le fait qu'il soit objet à controverse) c'est qu'il en fait trop, et à la fois pas assez. Je m'explique : en tant que "film de costume", traitons-le comme tel, il est impeccable, magnifique, c'est du beau Cinéma. Mais de deux choses l'une ; ce n'est QUE du Cinéma (enfin c'est trop), et le problème est que c'est AUSSI un film Biblique. Là est la méprise, l'oeuvre de Ridley Scott n'est pas assez modeste. Là où elle aurait dû être plus humble dans certaines scènes (quelques-unes des spoiler: Dix Plaies,
    mais surtout spoiler: la bataille finale
    qui au final ne rime à rien...), elle l'est trop dans d'autres... De plus, on sent que certaines scènes ont été coupés au montage très précipitamment, ce qui donne un aspect bâclé au tout. La distribution est quant à elle excellente, même si on regrette une certaine transparence chez certains personnages comme la mère de Ramsès (Mouttouya), ou encore Josué (un Aaron Paul aussi excellent qu'accessoire), mais soit, ils sont là pour parfaire le tableau... Christian Bale et Joel Edgerton, de leur côté, assurent avec prestance et panache leur duo/duel et leurs rôles respectifs. Mais nous n'avons pas parlé de la célèbre Séparation de la Mer Rouge par ce Sacré Moïse dites-moi ?! Oui, parce que avouons-le, on est un peu venu pour ça... spoiler: Eh bien, il n'y en a pas. Quoi ? Pas de séparation de la mer rouge ? Avec tous les moyens employés ?! Ben oui, enfin pas directement, d'où une certaine déception quoi...
    Quoi qu'il en soit, "Exodus" reste un film bluffant, une aventure Hollywoodienne épique, et je ne suis pas déçu de ma projection : elle clôt en beauté mon année Cinéma, et par la même occasion, le mois de décembre, qui fut, entre "La French", "Timbuktu", "Les Pingouins de Madagascar", et ce même "Exodus", un vrai grand mois de Cinéma !
    UnitedArtists
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    63 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2015
    Le retour de Sir Scott un an après son décevant Cartel auquel je plaçais beaucoup d'espoir mais qui fut au final, sans être catastrophique, une déception. Et puis j’apprends que celui-ci s'attaque à la Bible en voulait faire une relecture de l'épopée de Moise mais à la sauce Scott bien évidemment. J'attendais beaucoup ce film, malgré les déceptions de ces précédents films j'ai toujours respecté le travail de Ridley Scott et même admiré à certains moments. Après son chef d’œuvre ultime qu'était Gladiator (et qui restera mon premier coup de foudre cinématographique), le cinéaste retourne au péplum, genre alors peu utilisé qui lui avait permis de repartis avec 5 Oscars en 2000. J'ai mis du temps à voir le film mais j'ai eu la chance de le visionner dans un grand cinéma et que dire... C'est bien ! Très bien même ! Scott a fait ce qu'il avait promis: une fresque biblique épique le tout avec une relecture certes qui en a déçus quelques uns mais que j'ai apprécié.

    Il faut tout d'abord souligner la réalisation tout simplement sublime à tout point de vue, c'est dire c'est selon moi l'une des plus belles réalisations de 2014 ! Certains plans sont d'une beauté à vous faire tomber par terre, les décors ainsi que la reconstitution de l'Egypte ancienne est sublime et le tout est entouré d'un bande originale qui m'a donné de réels frissons gardant un esprit de Gladiator sans pour autant l'égaler. Techniquement il n'y a rien à dire, on touche dans la perfection absolue, j'ai trouvé les effets visuels vraiment renversants et quand aux costumes... Waaaaaaah mais qu'est ce qu'ils sont sublimes bordel ! Tous sans aucune exception même si j'ai un petit coup de cœur pour la première armure de Ramsès en or, elle est magnifique. Donc oui sur la forme Exodus est un bijou, Scott aime les fresques épiques, les projets d'envergures et il le prouve encore une fois sur ce film. Concernant la forme... C'est bien mais pas non plus aussi enthousiasmant que l'écrin du film: Ridley Scott alterne entre le spectaculaire et l'intime et il le fait bien, je reprocherais au film quelques longueurs, un peu trop "blabla" sur certains moments mais ça se tient largement, je ne vais pas dire que je me suis ennuyé, ce serait un terrible mensonge. Mais pour être honnête je n'ai pas grand chose à dire sur ce Exodus, j'ai passé un très bon moment, les acteurs ont été convaincants dans leurs rôles même si j'ai trouvé que la relation Moise/Ramsès manquais de profondeur, on ne se sent pas assez impliqué ce qui pose un certain problème au niveau de l'émotion, c'est dommage... (La version longue corrigera cette erreur je l'espère).
    Maintenant j'aimerais dire deux mots concernant les nombreuses critiques qu'a reçu le film de Ridley Scott, je ne vais pas le défendre parce que j'aime beaucoup de réalisateur attention. Pour les personne qui critiquent sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une adaptation fidèle de la Bible, vous ne vous êtes pas informé.... Ridley Scott n'a jamais affirmé qu'il allait faire une adaptation fidèle bien au contraire ! Il en fait une relecture pour en faire une fresque divertissante, épique et spectaculaire. Quand à ceux qui disent que le film est mauvais ou quoi que ce soit parce qu'il y à un manque d'action ou je ne sait quoi, il faut se mettre dans la tête qu'il s'agit de l'histoire de Moise et non d'Achille ou Léonidas..(même si je vous l'accorde, le film souffre de quelques longueurs) Après ceux qui n'ont pas aimés parce que ce n'est pas leur genre de film je ne vais rien dire ils en ont le droit, les goûts et les couleurs comme on dit. Je ne fait pas ça parce que c'est un cinéaste que je respecte, c'est juste que je n'aime pas quand on plombe un film avec des arguments invalides c'est tout.

    Donc j'ai aimé Exodus Gods and Kings qui pour moi m'a fait passé un très bon moment, c'est visuellement irréprochable, c'est captivant (malgré quelques passages longuets), les moments de bravoures m'ont vraiment marqués personnellement, notamment la scène d'ouverture avec la bataille ainsi que toute la séquence de la mer rouge qui a été pour moi un grand moment, j'en ai eu des frissons ça je peux vous le dire ! Donc merci monsieur Scott, vous gardez tout mon respect. 7/10
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2015
    Impressionnant ! Visuellement spectaculaire ! N’ayant pas lu la Bible pour des raisons qui me sont personnelles, j’en connais néanmoins les grands lignes. En connaissant le talent que Ridley Scott nous a montré à travers "1492, Christophe Colomb", et plus récemment "Gladiator", j’étais assez impatient à voir sa nouvelle œuvre. Filmant l’épopée de Moïse de façon la plus réaliste possible, ce qui à mon sens ne pouvait en être autrement, j’ai été d’entrée stupéfait par la qualité de l’image. Mais cette qualité ne fait pas tout, nous sommes d’accord. Aussi je parlerai des décors très fastueux qui représentent bien le gigantisme de la civilisation égyptienne. Les costumes vont bien évidemment avec et finissent de nous en mettre plein la vue. J’ai dit "finissent" ? Oups ah mais non, j’oubliais les plans du cinéaste, tous sublimes, qu’ils soient aériens, panoramiques, ou encore plus serrés comme par exemple les portraits. Ainsi nous pouvons contempler à loisir les paysages, bien que le film ne contienne aucune scène tournée en Egypte, mais au Mexique, Espagne et Iles Canaries. Qu’à cela ne tienne, si on ne le sait pas, on ne s’en aperçoit pas et c’est là aussi toute la magie du cinéma, alors ne boudons pas notre plaisir, d’autant que la photographie est fabuleuse. Côté scénario, rien de bien surprenant puisque nous avons là un film biblique. Si certains regrettent un manque d’action en regard de la bande annonce (ce que je peux éventuellement comprendre), je leur répondrai qu’en même temps cette histoire ne se prête pas vraiment à l’action. Pour autant, la bataille du début est spectaculaire, sans effusion de sang à outrance comme on a pu le remarquer sur des péplums modernes, je pense notamment à "300 : la naissance d’un empire". Non ici, la sobriété est de rigueur, comme une sorte de respect envers les écritures. Pourtant, il semble que les scénaristes aient pris quelques libertés, mais je peux me tromper. En effet, rien n’indique qu’il ait été vraiment marié, la Bible utilisant explicitement le terme "mariage" pour parler de... mariage. Là, ce n’est pas le cas en ce qui concerne Moïse. Ensuite les scènes finales montrent une mer qui se retire, ce qui correspond aux premiers mots énoncés dans L’exode 14. Mais il est écrit ceci : "Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Éternel refoula la mer par un vent d'orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent". Où a-t-on vu les eaux se fendre ? Et c’est là que je rejoins l’avis de l’internaute cinéphile Marceau G. J’avais gardé un souvenir impérissable de "Les dix commandements" de Cecil B. DeMille. Et j’avoue que voir la mer se retirer sans qu'elle se partage en deux, ça manque ! D’autant plus que la Bible dit dans le verset suivant : "Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche". Non je n’ai toujours pas lu la Bible, mais on trouve tout sur Internet ! Lol ! Enfin pour finir, je déplore que Dieu apparaisse à Moïse de cette façon spoiler: , sous les traits d’un enfant en messager
    . Certains critiquent que Moïse circule plus à cheval qu’à pied, ce qui a suscité quelques polémiques. Pourquoi s’offusquer de cela alors que d’autres libertés ont été prises ? Moi je dis : "pourquoi pas ?" Après tout, Moïse était le Prince d’Egypte, qui plus est général des armées égyptiennes. Un général à pied, ça le fait moins… Cela permet de désacraliser le héros pour le rendre plus humain, peut-être un chouia cruel, sans arriver toutefois à la cheville de la cruauté du pharaon Ramsès. Sur une musique qui coïncide à la perfection à chacune des scènes, l’interprétation des deux acteurs principaux est propre et sans bavure. Christian Bale (Moïse) fait face cette fois à Joel Edgerton (Ramsès). Leur querelle est orchestrée d’un côté par le toujours excellent Ben Kingsley (Noun), et Ben Mendelsohn (Hegep) de l’autre. A noter l’étonnante prestation de John Turturro, excellent en Séthi, pharaon et père de Ramsès, ainsi que celle de Maria Valverde en Séphora, femme de Moïse spoiler: , particulièrement touchante quand elle retrouve son mari accompagné de son peuple
    . En revanche, on remarque à peine la présence de Sigourney Weaver (Tuya, mère de Ramsès) malgré son costume imposant de richesses. Quoiqu’il en soit, il en ressort une œuvre épique, spectaculaire, à la bande son soignée, une bande originale réussie et toujours en phase, une épopée formidable qui vous en met plein les yeux de par ses nombreuses qualités techniques, y compris les effets spéciaux dont je n’avais pas encore parlé, mais qui expriment toute leur étendue lors du déchaînement des éléments visant à faire abdiquer Ramsès, de l’effondrement de la montagne (attention aux amoureux des chevaux), ou du retour de la mer. D’ailleurs je ne comprends pas que "Exodus : Gods and Kings" n’ait bénéficié d’aucune nomination aux Oscars ou Golden Globes. Sa longueur (2h31) n’est pas un obstacle, surtout si on le compare aux 3h40 de la réalisation de Cecil B. DeMille. Si sa durée avait été plus courte, nul doute que l’impression du film bâclé aurait pris le dessus. Aussi je trouve sa note actuelle (3/5) extrêmement sévère, et je ne regrette absolument pas de l’avoir vu au cinéma.
    sparowtony
    sparowtony

    256 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2015
    Ca y est, l'attente est finie. Elle était longue, elle était dure mais elle est finie. J'ai enfin vu "Exodus: Gods and Kings" (paye ton titre à rallonge), ma plus grosse attente de l'année. Dernier film en date du grand Ridley Scott et nouveau péplum qu'il réalise 15 ans après un certain "Gladiator". Ceux qui me connaissent se doutent bien que cet argument est une preuve de l'attente énorme que j'avais envers ce film. Et je dois dire que je suis bien heureux, car le film ne m'a pas déçu comme "Prometheus" du même Ridley l'a fait avant. L'attente que j'en avais était tout aussi grande, et la déception de taille. Pour en revenir à "Exodus", je ne partais pas totalement confiant (oui, parce que je restais quand même confiant), cela à cause des critiques calamiteuses. Le film a reçu un accueil similaire, voir pire, que "Cartel", grand film totalement incompris précédant "Exodus" dans la carrière de Scott. Et justement...je ne comprend pas du tout cette accueil. En soit, c'est comme pour "Cartel" ou son bâchage me paraissait tout aussi exagéré. Certains reproches sont largement compréhensibles: "Exodus" n'est pas parfait non plus. Mais cet accueil aussi froid a le mérite de me surprendre. Dès le début, j'ai été charmé: spoiler: Un texte d'introduction plantant le contexte
    (comme pour "Gladiator", "Kingdom of Heaven" ou plus récemment "Robin des bois") agrémenté d'une musique envoûtante de Alberto Iglesias...nul doute, on est bien en face d'une fresque de Ridley Scott. Là ou il étonne plus, spoiler: c'est dans le démarrage in medias res de son film. Mais pas le temps d'être décontenancé: ça va très vite et une bataille dans la pure veine de "Gladiator" se profile déjà
    . Si on excepte la première partie un peu trop rapide, le rythme du film est admirablement géré. Les 2h30 passent très vite. Savant mélange de scènes intimistes et d'autres plus spectaculaires, "Exodus" sait passionner sans tomber dans la surenchère. Car ce qui est appréciable (ou non), c'est que le film contient finalement peu d'action. La superbe (mais courte) bataille au début ainsi que le climax, et c'est tout. Pour le reste, le scénario, les acteurs et les décors impériaux font l'affaire. Car même sans être trop spectaculaire, le film est d'une démesure assez hallucinante dans la représentation de l'Egypte. C'est juste impressionnant de bout en bout. Que ce soit les palais, les chantiers, même les petites maisons...le travail fait est incroyable. Le chef décorateur Arthur Max a encore fait des merveilles. En plus de ça, même les décors naturels (le film a été tourné en Espagne et dans les îles Canaries) sont magnifiques. Et qui mieux que Ridley Scott pour sublimer tout ça ? Les années passent mais le talent ne pars pas: la mise en scène est encore et toujours exemplaire de sa part. Impossible de compter le nombre de plans à tomber par terre: Scott nous procure un pur émerveillement, tous sont pensés tels des tableaux. De plus, le réalisateur sait toujours aussi bien gérer l'espace autour de ses personnages, que ce soit dans les nombreuses scènes intimistes ou celles de batailles. spoiler: Celle contre les Hittites
    est exemplaire. La dernière fois que j'avais vu une aussi belle bataille, c'était dans l'excellent "Kingdom of Heaven" (la fameuse bataille de Kerak). Comme pour "Prometheus" et "Cartel", le très talentueux Dariusz Wolski est le directeur de la photographie. Son talent se marie à merveille à celui de Scott: les images sont superbes. Toujours au niveau visuel, les effets spéciaux sont réussis. Peut-être des moments limites comme spoiler: lorsque la mer tombe sur les deux frères
    , mais je chipote un peu. Tout ça pour dire que le film est visuellement parfait, et c'est finalement peu étonnant. Au niveau du casting, rien à reprocher. Christian Bale porte parfaitement le film et interprète un Moise charismatique et attachant. Particulièrement dans la deuxième partie du film, spoiler: quand l'ancien prince devient sauveur
    . J'irais même jusqu'à dire que c'est sa meilleure prestation et son rôle le plus intéressant à ce jour. Quand au très décrié Joel Edgerton, j'ai rien à lui reprocher non plus. Il fait le job et arrive bien à tenir tête à Bale. C'est sur que ça vaut pas un Joaquin Phoenix dans "Gladiator" mais les deux rôles (malgré quelques similitudes évidentes) sont éloignés. C'est à peu près pareil pour les autres: Maria Valverde (au passage sublime dans le film), John Turturro, Aaron Paul, Ben Kingsley, etc. Ils ont tous un temps d'apparition plutôt limité mais ils font le boulot. A noter aussi un sympathique Ben Mendelson dans le rôle détestable du Vice-Roi Hegep ainsi qu'une prestation très honorable de Isaac Andrews dans le rôle du messager de Dieu (rien que ça). Et non, je ne pense pas qu'il est utile de parler de l'interprétation de Sigourney Weaver. Elle a quoi...2 répliques ? C'est tellement dommage...elle est annoncée au casting pour ne même pas apparaitre 2 minutes dans le film. Tout ça à cause de quoi ? Du plus grand ennemi de Scott. Ce fichu montage. Le cas est très similaire à celui de "Kingdom of Heaven": le film dépasse normalement les 3 heures mais la Fox a demandé à Scott de raccourcir son film. Là ou plein de détails étalés dans le film en patissaient dans KOH, c'est surtout la première partie qui prend cher ici. Et c'est dommage parce que c'est celle qui m'intéresse le plus. Pour faire simple: tout est trop rapide. Les relations entre les personnages, la situation au palais...tout est introduit beaucoup trop rapidement ! C'est très frustrant, on aimerait que tout cela soit plus posé. Ca explique spoiler: la brièveté de la première bataille, ainsi qu'une mort totalement expédiée (celle du Pharaon)
    . Evidemment, certains personnages en pâtissent, et en premier lieu celui de Sigourney Weaver. Elle apparait tellement peu que je ne sais même pas si on peut compter ça comme un caméo. Elle vient faire coucou, comme ça. spoiler: Y'a une dispute entre Moise et Ramsès au sujet de sa véritable identité et elle se ramène en faisant comprendre qu'elle veut la mort de Moise.
    D'accord. Mais pourquoi ? Ca aurait mérité un petit développement. C'est de l'ordre du détail, certes. C'est pas ça qui sera préjudiciable au film mais c'est bien dommage. C'est un peu le même cas pour la mère et la soeur à Moise, qui se contentent également de faire coucou. A vrai dire, c'est à peu près tout ce que j'ai à reprocher au film. Parce que d'autres qualités, le film en a et pas des moindres. Il y a en premier lieu la grande réussite qu'est la bo d'Alberto Iglesias. A la fois craintif et confiant pour cette bo, il faut dire que j'ai été très agréablement surpris. Le compositeur (aidé par Federico Jusid et le grand Harry Gregson-Williams) nous livre là une bande-originale très inspirée et envoûtante. Dans la pure tradition de celles des autres fresques historiques de Scott, la bo est un savant mélange de lyrisme et d'épique. A la fois envoûtante et marquante, c'est tout simplement un vrai régal. Beaucoup de morceaux restent en tête, comme "Moses camp", "I need a general", "Into the water", "The ten commandements", etc. Là ou le film se démarque des autres films sur Moise, c'est dans le scénario, juste excellent. Les tourments de Moise sont très bien explorés et sa relation avec Dieu est plus qu'intéressante. Moise est ici un personnage attachant, brave, mais aussi ambigu sur certains détails. Il est montré dès le début comme quelqu'un de loyal et compréhensif envers les esclaves, tout en ayant ses zones d'ombres. On est pas loin d'un Maximus ou d'un Balian dans le charisme et l'héroisme du personnage (même si je le répète, il y a plus d'ambiguité dans "Exodus"). J'ai aussi trouvé l'idée de spoiler: représenter Dieu par un enfant absolument géniale. Scott nous interroge ici sur les actes de Dieu dans cette histoire, en le présentant comme quelqu'un de vengeur et impatient
    . C'est une idée osée, et rien que ça m'a plu. Et quand je vois qu'aucune des scènes de Moise avec Dieu n'est ridicule, c'est là que je me dis que Scott a réussi son pari. Ce qui est aussi appréciable, spoiler: autre que l'ambiguité sur la santé mentale de Moise, c'est la "réinvention" partielle du mythe. C'est tout bête, mais Moise n'a pas de bâton (ici, c'est une épée), on ne voit pas la scène quand il est bébé sur le Nil, toute la partie ou il est dans le palais à transformer son bâton en serpent a disparu, etc
    . Ca peut frustrer pendant un temps mais d'un autre côté, ça permet de redécouvrir l'histoire. On a pas une impression de déjà-vu, c'est la vision de Scott. C'est quand même plus intéressant qu'une nouvelle retranscription sans nouveauté de l'histoire, non ? Et rassurez-vous si vous craignez le peu de scènes d'actions, celles qu'il y a sont impressionnantes. spoiler: L'enchainement des plaies est un pur bonheur, avec notamment une attaque de crocodiles effrayante à souhait. Et surtout, surtout, le climax est fabuleux. La scène de la traversée de la mer rouge représente parfaitement ce que c'est l'épique, le vrai (avec en fond l'excellent morceau "Into the water"), suivi d'un tsunami impressionnant.
    Car oui, ne vous y méprenez pas, "Exodus" est épique. Certes, il l'est moins qu'un "Gladiator", la faute à un récit traitée avec une relative froideur au niveau des émotions. On sent que "Cartel" a été un tournant dans la carrière de Scott, la mort de son frère n'y étant pas étrangère. Donc certes, il y a une moins bonne proximité avec les personnages. Mais le souffle est quand même présent. Ainsi que l'émotion (un minimum) ! spoiler: c'est dans le démarrage in medias res de son film. Mais pas le temps d'être décontenancé: ça va très vite et une bataille dans la pure veine de "Gladiator" se profile déjà 0
    ! Pleins de bonnes choses sont à retenir dans "Exodus": c'est un péplum de haute qualité que nous offre Scott. C'est une nouvelle vision de l'histoire de Moise qui s'inscrit parfaitement (voir même logiquement) dans sa filmographie. J'attends maintenant deux choses: la director's cut (afin que le film puisse atteindre une relative perfection) et "The martian", le prochain film du réalisateur britannique. Bref, "Exodus" est une claque. Ce genre de film est trop rare pour ne pas en profiter, en espérant que Scott reviendra au péplum et/ou au film historique épique avant la fin de sa carrière.
    Alex'cine
    Alex'cine

    25 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 décembre 2014
    Alors 1.5 pour Exodus exagéré ? Non. Car quand on connaît les capacités de l'histoire de base ainsi que les capacités du réalisateur... Honnêtement, on s'ennuie. Le film est longuet alors qu'il laisse un l'impression d'aller trop vite. Dans un monde où l'on nous pond 3 films qui aurait pu n'en être qu'un, Exodus est le parfait contre exemple et aurait peut-être nécessité un autre volet. Les personnages ne sont au final presque pas ou trop peu développé, les relations entre eux encore moins, les scènes s’enchaînent et s’enchaînent sans que l'on comprenne réellement où l'on veut nous emmener. On veut nous raconter un conte biblique ou une ré-écriture en mode blockbuster ? Je pense que la deuxième option à été prise, et on ressent presque le gêne des scénaristes durant le film qui n'assument pas complètement leur prise de position. Dieu finalement ne nous fait que quelques brèves apparitions qui semblent être présentes juste afin de justifier la bonne grosse artillerie d'effets spéciaux du film qui sont très concentrés et aboutis sur certaines scènes (10 plaies d’Égypte, mer rouge) mais qui sur le reste du film sont moins bons (c'est vrai qu'après le Hobbit c'est pas facile de passer derrière). On peut presque se demander pourquoi fait-il tout ça après tout ? Où sont les raisonnements ? Qu'est-ce qui le lie finalement à ces gens ? En fait les sentiments et leurs conséquences sont complètements mis de côté. Après on arrivera à trouver quelques points positifs à travers le casting et certaines scènes émouvantes mais le film reste trop inégal et ennuyeux pour en ressortir complètement satisfait. Un mauvais film quoi.
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