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    Crimson Peak
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    3,6
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    483 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 avril 2016
    Le film met trop longtemps à démarrer mais la suite de l'histoire est prenante. Je ne classerai pas ce film en épouvante-horreur mais plutôt en thriller car certaines scènes sont gores.
    bibtar
    bibtar

    30 abonnés 598 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 avril 2016
    Grand retour aux sources bien appréciable du maître du fantastique flippant G. Del Toro après s'être essayer à un style plus large public et qui avait offert d'excellentes choses, mais il est clair que l'on aime d'autant plus quand il fait cela à sa sauce alliant violence, costumes d'époques et style proche du conte par une mise en scène qui est propre au réalisateur, et après son "Labyrinthe de Pan" le voilà à nouveau à la paternité d'une œuvre unique par son esthétique tant par l'ambiance établie. C'est d'ailleurs ce que l'on aime avant tout dans le cinéma que propose Del Toro, soit un univers très stylisé sachant jouer autant des costumes et décors typique d'une époque passée mais pas pour autant clairement définie, le but étant de donner une ambiance par ces simples éléments là, puis c'est aussi à travers cette vision très singulière du fantastique, mixant horreur et croyances populaires illustrées mais l'élément le plus crucial et que l'on retrouve à chaque fois dans la construction de l'univers de ses films, le réalisateur se plaît à mêler le vrai au faux, en gardant à l'esprit que les aspects fantastiques de certaines scènes sont dépendante d'un seul personnage, et que le reste se fonde sur une réalité tout à fait plausible, chose que l'on retrouve aussi dans le scénario puisque le genre du film à beau être clairement assumé tout du long, le cœur même de l'intrigue reste basé sur des éléments et événements tangibles, tout ce qui relève de l'irréel à l'image à pour but d'offrir une esthétique bien particulière, comme c'est le cas par exemple avec la présence de papillon lors de nombreuses scènes à l'intérieur du manoir, ou encore la neige qui tombe à l'intérieur de l'entrée principale, afin de donner ces nuances si particulière à ce qui se passe, installer cette ambiance très particulière qui est aussi à pour faire balancer le doute entre thriller fantastique ou pas, et même si l'on est pas adepte du genre, on ne peut que reconnaître une fois de plus que la qualité visuelle est au rendez-vous, les costumes sont somptueux, tout comme le style de l'époque choisie, très victorien afin de rendre au mieux cette atmosphère pesante qui pèse durant toute l'histoire, faisant preuve d'un poésie habilement sans trop en abuser, ainsi es décors fonctionnent tout aussi bien, et même si l'ensemble reste très contemplatif, dans le sens où ce ne sont de des illustrations permanentes et donc nécessaires pour rendre compte de l'ambiance générale, ce n'en est pas moins appréciable. D'autant plus que même si le fantastique ne fait qu'intervenir de temps à autre et permet surtout de créer cette univers très oppressant, il faut noter que la qualité visuelle de ces moments est plus qu'appréciable car en plus d'être bien foutu, ne tombant pas dans la simplicité malgré ce côté éphémère mais surtout c'est que cela ne tombe pas dans le piège d'essayer de surprendre par le sursaut mais plutôt par une force violente, tant dans la façon de le mettre en scène que de la représenter toujours esthétique, ainsi le film à beau utiliser ces éléments pour parfaire son style et son ambiance plus que pour faire réellement peur, cela reste très plaisant, chacun d'entre eux sont utilisé à une juste mesure et de façon très réfléchie, cela menant à un aspect pas si éloigné du style de fantastique que Del Toro exploite et qu'il apprécie mettre en image, c'est bien évidement l'emploi d'une violence bien enragée, n'hésitant à faire couler le sang, justement sa couleur prend un sens tout particulier dans ce film à, tant par le contexte que par l'essence même du scénario qui renvoie au titre, faisant des nuances de rouge un élément majeur de l'image, mais aussi en se faisant un malin plaisir à montrer chaque acte de barbare sans concession, et pas besoin de jouer avec viscères et autres trucs gores, il suffit que la manière de jouer et filmer cette violence soit sincère, car en plus de donner plus de poids à cette atmosphère oppressante du scénario qui est lié largement au genre, toute cette barbarie parvient autant à s'illustrer dans le fond même de l'intrigue, par les révélations faites qui en deviennent aussi morbides que certaines scènes de coups de couteau ou de massacres purs et simples, ainsi tout ce plaisir se retrouve dans ce film, mais cela ne restent que de simple éléments d'illustrations et de narrations qui fonctionnent bien et donne une vraie force à la mise en scène. Le problème n'en est pas tant le scénario d'ailleurs mais plutôt son exploitation qui est non seulement s'opère de manière irrégulière et qui surtout est bien trop longue à prendre réellement forme, étant donné que le film commence à prendre un peu d'intérêt qu'une fois l'établissement complet du décor et des personnages ce qui à tendance à traîner en longueur, et même si l'on apprécie ce qui est mis en image autour, cela reste trop mou, et une fois l'action lancée les évènements tardent à se mettre en place, se perdant dans quelques dialogues pas très flamboyants, dès moments d'amour et d'émotion typiques de ce genre de conte fantastique mais qui n'ont rien de captivant ici et bien que l'on puisse apprécier que le scénario soit traité intégralement et de manière évolutive encore une fois à la manière d'un conte, puisque c'est ici l'essence même des films de Del Toro comme celui ci, trop de passages peu convaincants jalonnent le déroulement de l'intrigue, alors que pourtant celle ci offre de très bonnes choses, essentiellement dans sa dernière partie, lors des diverses révélations et affrontements qui en découlent pouvant même aller jusqu'à titiller la morale de manière plutôt plaisante, ainsi on peut pas dire que tout soit passionnant, trop d'écart de rythme pour se prendre totalement au jeu même si l'ambiance permet un lien constant et qui se tiens pas trop mal, du moins dans la manière de jouer entre réaliser et fantastique, on se surprend même à être surpris à la fin du film alors qu'on ne pensait être transporté uniquement par le style et la mise en scène. Alors bien évidemment il faut garder à l'esprit que cela est monté une fois de plus purement à la manière d'un conte, chose dont Del Toro prouve qu'il maîtrise à la perfection et que cela implique évidement de respecter tout un tas de code dans la structure du scénario et on ne peut pas lui reprocher de l'avoir respecter, d'autant plus que le réalisateur mexicain à cette capacité à apporter sa propre touche quand il s'agit de mettre en image ces histoires fantastiques, avec un brin de folie, de mysticisme rappelant indéniablement certaines croyances populaires et c'est singularité de narration qui peut faire la différence, dans le sens où il peut raconter des histoires au tenants assez basiques, c'est clairement l'esthétique générale qui permet de donner plus de relief à des choses que l'on peut avoir déjà vu et surtout permettant d'entrer dans son univers par la simple curiosité, après peut être que ici cela reste pas assez étayé, construit avec des éléments qui trouvent échos dans l'intrigue mais ne donne pas assez de puissance au contenu même et la fin à beau fonctionner et être surprenante à certains égards, l'originalité réside bien plus dans la réalisation et le genre.
    Chuck Carrey
    Chuck Carrey

    294 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2016
    Après son titanesque "Pacific Rim", où des monstres mécaniques et organiques s'affrontaient, Guillermo del Toro revient pour nous proposer dans les salles obscures une histoire plus intimiste avec d'autres types de monstres. En effet, il est cette fois-ci question de fantômes, un sujet qui tient à cœur à Guillermo. Sauf qu'ici, avec le scénariste Matthew Robbins, ils ne nous proposent pas ici une histoire de fantômes, mais plutôt une histoire avec des fantômes, comme il l'a lui-même dit.Le cinéaste mexicain est un très bon scénariste. Il nous l'a prouvé à plusieurs reprises lors de sa carrière. Il s'est spécialisé dans le genre du fantastique et ça lui a totalement réussi jusque là. Cependant, c'est bien au niveau du scénario que son "Crimson Peak" déçoit le plus. Tout tourne autour des intentions, cachées ou pas, des différents protagonistes. Sauf que ces intentions sont assez facilement et rapidement mises à jour. De ce fait, le récit n'a finalement que peu de rebondissements à offrir. Tout n'est pas prévisible mais l'histoire manque de folie. Cependant, le réalisateur du *Labyrinthe de Pan* se rattrape au niveau de la direction artistique. D'abord, tous les acteurs sont très bons. C'est le cas de Mia Wasikowska et de Tom Hiddleston évidemment. Mais on retiendra surtout la froideur dégagée par Jessica Chastain, à faire froid dans le dos, ainsi que la prestation de Charlie Hunnam qui surprend après son rôle de héros sauveur dans Pacific Rim. Ensuite, on ne peut rester insensible face au manoir dans lequel se déroule toute la seconde partie de l'histoire. Cette résidence est un personnage à part entière qui vit et "respire", et dont l'aspect, avec son architecture très gothique, occupe une grande place dans l'intrigue. Guillermo del Toro a clairement peaufiné l'esthétisme de son œuvre. C'est visuellement beau, les plans sont indéniablement très travaillés. Les couleurs ont d'ailleurs une place particulière, l'ensemble étant assez sombre, chaque touche colorée est immédiatement perçue. Néanmoins, même si une nouvelle fois la forme est convaincante, c'est le fond qui l'est moins. Pour un film d'horreur, ce long-métrage manque cruellement de suspens. L'atmosphère est lugubre à souhait, on entend souvent des portes qui grinces, le vent qui souffle, des murmures, mais ces astuces classiques ne permettent pas d'éveiller la peur chez le spectateur. Le cinéaste mexicain déçoit donc. Il s'est appliqué sur la forme, avec succès et ça se voit, mais pas autant sur le fond dont l'histoire manque de tension et de folie. On pouvait en attendre plus de ce brillant réalisateur.
    Shawn777
    Shawn777

    497 abonnés 3 370 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2016
    Dernier film en date du réalisateur Guillermo del Toro qui n'est pas mal du tout même s'il aurait pu être un petit mieux rythmé. Le scénario est très original et même s'il reste assez prévisible, il nous pousse à rester jusqu'à la fin pour savoir le fin mot de l'histoire. Il nous raconte donc l'histoire, qui se passe au début du siècle dernier, d'une jeune femme qui a la capacité de communiquer avec les morts et qui part avec son amant et sa sœur dans leur grande et mystérieuse demeure. Alors beaucoup de codes de films d'épouvante sont là : grande maison sinistre paumée au milieu de nul part, personnages étranges, screamers prévisibles etc. mais le film arrive quand même à rester original et à ne pas tomber dans le déjà vue notamment avec sa fin et son dénouement. La mise en scène est très bonne, les décors, surtout ceux du manoir, sont très beaux et les costumes d'époque aussi. Pour le rythme, la première partie du film qui est pour moi celle qui va du début du film au moment où les personnages vont dans le manoir n'est pas spécialement bien rythmée mais comme il y a une très bonne esthétique, on ne fait pas trop attention et pour ce qui est de la deuxième partie, c'est à dire celle qui va du moment où les personnages vont dans le manoir à la fin du film est plutôt bien rythmée par un mystère qui nous taraude l'esprit. Pour ce qui est du côté épouvante, il passe ici très bien de part des scènes assez effrayantes et surtout angoissantes mais il se laisse quelques fois trop vite gagner par spoiler: les fourberies du frère et de la sœur
    , ce qui est plutôt dommage. On notera aussi le petit côté gore qui arrive vers la fin du film qui est plutôt sympa et aussi surprenant car personnellement, je ne m'y attendais pas. Au niveau des acteurs, les trois principaux à savoir Mia Wasikowska, Jessica Chastain et Tom Hiddleston jouent tous très bien et sont très convainquant dans leur rôle, il n'y a rien à dire de plus. "Crimson Peak" est donc dans l'ensemble un bon film qui sait très bien allier épouvante et amour et qui est bien-sûr à regarder avec plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 avril 2016
    Ce film est très décevant : le scénario est prévisible, les décors sont grandiloquents et la photo est tape à l'oeil, criarde et envahissante. Rien ne fait vraiment peur, on croirait un Cendrillon légèrement osé. La Dame en noir, qui est très similaire dans son histoire et son ambiance, est meilleur.
    NewBoorn
    NewBoorn

    56 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2016
    Le dernier Guillermo Del Toro ne manque pas d'un certain charisme, d'une volonté de nous impressionner visuellement et techniquement (et c'est réellement le cas), mais pêche un peu au niveau de l'audace, tant au niveau du scénario que du timing de certaines scènes (pour sursauter, on repassera, on nous le fait comprendre à chaque fois à l'avance l'effet de style est mille fois connu). Heureusement, ces points ne nous enlève pas le plaisir du divertissement en compagnie de ces grands acteurs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mars 2016
    Je n'aurais jamais regardé ce film, car ce style ne m'intéresse pas particulièrement. Mais en voyant le super casting, je me suis dis "Pourquoi pas" . Je ne suis pas déçu ! Mia Wasikowska était épatante dans ce rôle ! Et Tom Hiddleston était remarquable (comme d'habitude) ! Jessica Chastain était plus flippante que jamais ! Les effets spéciaux sont super bien fait !Un grand bravo a Guillermo del Toro !!! Super film, I advise you !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 mars 2016
    Etant assez fan des films de Guillermo Del toro, je me suis dit que Crimson Peak, avec son ambiance à la Burton et son casting à point, serait un film appréciable. Grosse déception, le jeu entre les acteurs manque de crédibilité, les effets spéciaux sont assez mauvais et l'histoire est barbante au possible...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 août 2016
    Malgré une fin prévisible, il s'agit d'un bon film, bien rythmé, avec de très bons personnages, avec des acteurs investis.
    Les images, décors et costumes sont travaillés ce qui offre un esthétique plaisant.
    Le caractère le plus énigmatique et intriguant reste Lucille à mes yeux.
    kleun
    kleun

    10 abonnés 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2016
    Le film est extra, Crimson Peak est à mi-chemin entre un thriller et un film d'horreur.
    On est totalement surpris du scénario. On a du mal à comprendre au début comment se fait-il qu'il n'y ait pas plus de fantômes mais in fine, ce n'est pas plus mal puisque cela aurait pu gâcher l'intrigue.
    Coté décoration ainsi que les tenues vestimentaires, elles sont bien réussies. On passe ainsi de décors classiques du 19ème siècle à surréalistes en deuxième partie du film, surtout dans le manoir.
    PS: Les apparitions fantomatiques sont très réussi. On retrouve toute la laideur des fantômes du film "Mama".
    fanzy23
    fanzy23

    3 abonnés 592 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Crimson Peak est un bon film. Malgré tout en tant qu’adorateur de cinéma fantastique, je reste un poil déçu de l’ensemble de l’œuvre qui méritait beaucoup plus. On a droit aussi à un bon casting. Son style visuel magnifique, son esthétique irréprochable et sa beauté renversante des images font de cet œuvre quelque chose de plaisant à contempler. Malheureusement l'intrigue est bien trop classique. Une histoire qui peine à nous captiver totalement, c’est donc le reste du contenu du métrage qui nous emporte avec notamment son ambiance gothique très marquée et très plaisante. Au final, le film avec ses qualités indéniables s’avère un peu décevant à cause d’un récit peu appondis et d’un manque de risque dans la narration. Mais le film se hisse largement au-dessus de la concurrence dans le milieu de l’horreur/épouvante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mars 2016
    Crimson Peak

    « Crimson Peak », très attendu par les cinéphiles, est le dernier film de Guillermo Del Toro. Lui qui avait charmé de nombreuses personnes avec « L’Échine du diable », ou plus récemment avec son magistral « Labyrinthe de Pan », revient avec un film possédant une analogie similaire en terme d'ambiance.

    Nous suivons les péripéties Edith Cushing, jeune aspirante romancière, hantée par le fantôme de sa mère morte d'une longue maladie pendant son enfance. Celle-ci la met en garde contre "Crimson Peak". Cependant, ce n'est que plus loin dans le film qu'on connaîtra la signification de ce message. Plus tard, Édith tombe sous le charme de Thomas Sharpe qu'elle accepte de suivre en son lieu d'habitation, dans le manoir d'Allerdale Hall en Angleterre, où il vit avec sa sœur Lucille Sharpe. S'ensuit des révélations sur l'histoire de cette maison, de cette famille et des réelles intentions de cette femme mystérieuse qu'est Lucille...

    Crimson Peak c'est avant tout une jouissance visuelle à toute épreuve : l'aspect baroque, les lumières, les lieux et la colorimétrie sont là pour nous tendre la main vers l'imaginaire d'un réalisateur décidément très talentueux. Doté de plans et d'une photographie bluffante, Crimson Peak parvient à rester cohérent dans un univers qui n'appartient qu'à lui. Une fois n'est pas coutume, on se doit de souligner la manière dont Del Toro joue avec les couleurs pour donner un sens à cette histoire, à ses personnages, à tel point que le scénario paraît secondaire dans la majeure partie des cas. Ce serait mentir de dire que ce dernier brille à ce niveau, loin d'être fondamentalement mauvais, il pêche toutefois dans une certaine prévisibilité qui sera en agacer quelques-uns. Scénaristiquement parlant, on pourra regretter un manque de développement envers certains protagonistes. Il est palpable que ceux-ci se contentent du minimum syndical et n'ont pour unique but d'établir l'intrigue permettant de se plonger dans l'histoire. Mais comme je le fais rarement, je pardonne volontiers tant ce que propose ce cinéaste est différent, original, maîtrisé et généreux !
    Il m'est donc impossible de faire la fine bouche. Les réalisateurs capables de mettre en parallèle deux idées aux antipodes pour en faire un tout cohérent et homogène ce n'est pas courant.
    Lorsque Del Toro met en scène, de manière poétique, la neige s'engouffrant via les fuites du château en insérant à son plan d'ensemble une image délétère qui a pour objectif de trancher avec la pureté de celle-ci, le tout, en restant dans un registre rationnel qui est en adéquation avec le message qu'il veut véhiculer : c'est du génie ! Ce n'est pas un cas isolé. L'idée d'opposition et de cohérence d'un message souhaité est explicite dans une scène du film, celle-ci permettant également dans apprendre d'avantage sur l'utilisation que fait Del Toro des couleurs. Alors qu’Édith dort dans son lit, celle-ci est soudainement réveillée par des bruits de plus en plus insistants, n'écoutant que son courage, elle décide de se saisir d'un chandelier pour mener son enquête sur l'origine de ce mystérieux raffuts. Lorsqu'elle commence à marcher d'un pas incertain dans sa chambre, éclairée de son simple chandelier, la signification de l'opposition de deux idées qui n'en font qu'une est perceptible.
    En effet, au lieu de choisir une colorimétrie réaliste pour le chandelier, à l'accoutumé d'un ton jaune, Del Toro décide de changer légèrement la teinte de l'éclairage en le rendant rougeâtre. Il y a deux symboliques dans cette réflexion. Dans un premier temps, celle-ci fait office d'un avertissement sinistre, le rouge étant souvent synonyme du sang, la scène se veut messagère d'un malheur arrivant. La seconde, qui casse radicalement avec la première, est de rendre cette couleur réconfortante pour Edith, notamment en jouant sur un arrière plan extrêmement froid et inhospitalier.
    Pour ce faire, Guillermo va accentuer le côté bleuté de l'environnement où se trouve la jeune romancière et insister sur le visage rougeoyant de celle-ci pour créer un paradoxe colorimétrique ayant pour but de rejoindre une même doctrine. Dans ce cas, les deux idées étant discordantes sur l'utilisation de la couleur fondatrice (le rouge) n'enlèvent en rien à la cohésion du message final : le danger est partout !
    La sensibilité joue évidemment une place prépondérante, une personne moins sujet à l'aspect purement esthétique ne comprendra peut-être pas certains propos et ne fera pas autant de louanges sur l’œuvre. À l'image de la peinture, comme dans les autres arts, le cachet d'un artiste peut te toucher de manière divers et variés.
    Le casting quant-à lui tient ses promesses : Mia Wasikowska, Tom Hiileston, Jessica Chastain et Charlie Hunnam interprètent de belle manière leurs rôles respectifs. Mention spéciale à la prestation de Jessica Chastain qui glace le sang tant son ambiguïté est grandiloquente et dont l'intronisation ce fait d'une main de maître grâce à différents facteurs : sa tenue, sa gestuelle, la nuance des coloris et cette symphonie mélodique ayant pour but de l'iconiser. Il suffit d'un plan pour comprendre ce qu'elle symbolise, nul besoin de dialogues, c'est l'image qui est souveraine d'un message. Déjà utilisé dans nombreux de ses films, ce procédé est l'un des talents du réalisateur : donner des mots à une image !
    Sans surprise, Guillermo arrive à créer une atmosphère à la fois mystérieuse et emprunte à d'abondants styles déjà aperçus depuis des lustres au cinéma, car si le film se veut doter d'une ambiance noire, il serait fort dommage de le comparer à un bête film d'horreur qu'on nous rabâche depuis 10 ans. En effet, celui-ci mise d'avantage sur un aspect horrifique en instaurant un climat pesant et sombre, au lieu de nous bassiner avec des jump scares (présents par parcimonie) au point du dégoût. Légitimement, on peut se demander si l’incération de jump scares était réellement obligatoire tant ce que le film propose à l'origine est suffisant pour ne pas y aller de ce camouflet fugace. En contrepartie, étant utilisés succinctement, ceux-ci paraissent anecdotiques au vu de l'aura visuelle et de la musicalité dont celui-ci fait preuve. Il est véridique que si l'alchimie opère entre ces différentes directions artistiques, c'est en partie grâce au thèmes somptueux que le film nous legs. Signée Fernando Velázquez, notamment à l'origine de la composition musicale de « L'Orphelinat », la musique nous livre certains morceaux d'une beauté rare qui sublime l’œuvre dans son côté fantastique. Il serait néanmoins maladroit de penser que ce film n'appartient qu'à la catégorie des films fantastiques, comme précisé plus haut avec celle de l’épouvante, celui-ci répond à plusieurs genres, les plus ancrés étant ceux de la dramaturgie et de la romance. Certes, les esprits y sont présents, mais ils sont placés au second plan : ce n'est pas une histoire de fantômes, mais une histoire avec des fantômes ! La nuance, qui peut paraître subtile, ne l'est pas le moins du monde.
    La chose fondamentale à retenir, au-delà de toutes ces analyses techniques en elles-mêmes, c'est d'apprécier voir un film qui sait prendre des risques ; un film qui n'a pas peur d'être en marge avec la bien-pensance hollywoodienne ; un film qui ose mélanger plusieurs genres/idées pour en créer de nouveaux ; un film qui laisse une trace de part sa différence, quitte à décevoir certaines personnes et à subir un échec commercial au box-office.

    N'étant pas parfait, lui voyant même certaines longueurs, il serait tout de même dommageable de bouder son plaisir et ne pas donner une chance à ce film tant la maestria de Guillermo Del Toro a encore fait des merveilles. Que ce soit au niveau de sa photographie, de sa mise en scène, de la direction d'acteur, ou même de l'identité qu'il fait preuve, tout est là pour nous poser des questions et nous perfectionner en matière de cinéma tout en étant admiratif de l’œuvre en elle-même.
    Il est cependant fort malheureux de se rendre compte de la mésestime et de l'échec commercial du film, bien que celui-ci avait des intentions louables et un vrai savoir faire. Il ne faut pas oublier que d'aimer le septième art, c'est aussi apprécier une diversité cinématographique ; diversité, qui essaye de trancher radicalement avec l’immondice de certaines productions qui ne font que servir la même sauce dans chacun de leurs films au point de prendre les gens pour des andouilles. Hélas, si le succès était synonyme de qualité, ça se saurait !

    Les points positifs :

    Une ambiance somptueuse ;
    Un mélange de genres et d'idées ;
    Un casting brillant ;
    Des thèmes majestueux ;
    Un visuel colorimétrique saisissant ;
    Un scénario honorable.....

    Les points négatifs :

    …..mais qui aurait demandé un développement plus profond ;
    Certaines longueurs qui auraient pu être évitées ;
    Prévisible sur quelques aspects ;
    Des jump sacres qui n'étaient pas indispensables ;
    Pas le meilleur film de Guillermo Del Toro.

    Note finale : 16/20 !

    Jordan Ralite-Leprince.
    nestor13
    nestor13

    54 abonnés 1 222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2016
    Beau film horrifique que ce "Crimson Peak". On a peur au début que le réalisateur mexicain retombe dans ses travers qui avaient fait de "Le labyrinthe de Pan" une bouillie indigeste. Mais non. Une belle esthétique, du suspense, des beaux sentiments, on se laisse envoûter avec délice par ce conte fantastique. Qui doit aussi sa réussite à un très bon d'acteurs avec notamment Tom Hiddleston, l'affreux Loki frère de Thor. Mais pourquoi est-il si méchant ?
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 avril 2016
    Enfin un film d'épouvante réussi ! Personnellement, je trouve assez rarement des films d'horreur qui combinent un scénario avec une vraie intrigue, des frissons, du supense, de bons acteurs et de l'esthétisme. Il manque souvent un ou deux de ces ingrédients et on se retrouve face à des films lambda et semblant bâclés, dans lesquels on n'arrive pas à être transporté. Dans Crimson Peak, on trouve une vraie ambiance avec de talentueux acteurs et pas mal de scènes flippantes, sans forcément être répugnantes pour autant (même s'il y en a quand même... un peu... parfois...). Petit bémol : la réalisation aurait pu pousser plus loin les scènes de tension, ils avaient de la marge pour nous faire encore plus peur, sinon, tout y est. A voir !
    pfloyd1
    pfloyd1

    110 abonnés 2 037 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2016
    Crimson Peak a quelque chose de magique, c'est un conte poétique et machiavélique. L’atmosphère qui s'en dégage est unique, haute bourgeoisie du 19e ou début 20e siècle, vêtements étoffés et colorés, tout est dans la grâce des personnages, on nage dans une ambiance enivrante, chic. Mais une partie fantastique, voir quelques scènes de crimes viennent délicatement et habilement entaché ce superbe conte. C'est une réussite ! Avec ses personnages charismatiques et sa réalisation sans reproche, Crimson Peak aurait pu frôler le chef d’œuvre s'il n'y avait pas ces quelques longueurs, cependant bienvenues...
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