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    Les Banshees d'Inisherin
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    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 novembre 2022
    Après le triomphe de Three Billboards, voir Martin McDonagh choisir de tourner un "petit" film irlandais a de quoi surprendre mais c'est mésestimer le cinéaste que de penser qu'il n'y a pas mis tout son talent et son humanité dans ce qui s'apparente à un nouveau quasi chef d’œuvre. Clairement, cette histoire d'amitié brisée entre deux hommes déjà bien abîmés par la vie, fait écho au contexte de guerre civile en Irlande (l'histoire se déroule en 1923, sur une petite île). Les dialogues sont étincelants, à la fois d'une incroyable cruauté entre les différents protagonistes d'un endroit où toutes les nouvelles circulent à grande vitesse mais aussi d'une drôlerie constante, avec des situations irrésistibles donnant lieu à des scènes mémorables. McDonagh mélange noirceur (solitude, vieillesse, méchanceté) et tendresse avec une maîtrise incroyable qui se superpose à la beauté des paysages irlandais et à une mise en scène tranquillement virtuose qui raconte déjà une histoire ou plutôt un contexte avec ses seules images (les statues de la Vierge, les croix celtiques, les falaises). Du côté de l'interprétation, Brendan Gleeson est égal à lui-même, c'est à dire formidable, Kerry Condon est merveilleuse et Barry Keoghan incroyable. Mais les seconds rôles sont tout aussi remarquables (la sorcière, l'épicière, le curé ...) et même les animaux (l'ânesse et le chien) semblent des acteurs nés. Et Colin Farrell ? Époustouflant, de bout en bout, d'une subtilité rare dans toutes les palettes de jeu. Les Banshees d'Inisherin a beau sortir fin 2022, il a sa place très haut dans la liste des meilleurs films de l'année.
    AZZZO
    AZZZO

    266 abonnés 728 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2023
    Dans ses "Pensées", Blaise Pascal écrivit que "les hommes, n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser (...) Mais comment s’y prendra‑t‑il ? Il faudrait, pour bien faire, qu’il se rendît immortel."
    Sous couvert d'une histoire surréaliste, le nouveau film de Martin Mc Donagh traite d'un sujet profond, celui de l'attitude des hommes face à leur mort. Colm (Brendan Gleeson) est un pascalien en quête d'immortalité. Il décide brutalement de rompre avec Padraic (Colin Farrell) suscitant son incompréhension. Tout le film tourne autour de ce duel existentialiste. Les autres protagonistes - en particulier les femmes - sont des allégories. L'incroyable esthétique du film n'est jamais gratuite. Chaque plan est pensé pour nourrir la progression de ce duel, des images du bocage dont la beauté ne réside que dans l'union de ces parcelles unitaires aux attitudes des animaux regardant les hommes détruire ce qu'ils ont bâti.
    L'autre intelligence de Martin Mc Donagh est d'avoir donné un caractère universel à son intrigue intimiste en inscrivant la petite histoire dans la grande, celle de la guerre civile irlandaise ; une de ces innombrables guerres qui opposa les hommes au nom d'un dieu qui ne se soucie pas des ânes miniatures.
    Colin Farrell, Brendan Gleeson, Barry Keoghan et Kerry Condon interprètent avec une grande justesse des personnages complexes. Il y a du Yorgos Lanthimos dans ce film de Martin Mc Donagh et c'est un régal.
    Un film magistral de beauté et d'intelligence.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2022
    Dans les somptueux décors d'Irlande, le réalisateur de "3 Billboards" signe une fabuleuse histoire d'amitié et de quiproquos. L'excellence de Colin Farrell est de retour dans un rôle plein de gentillesse, d'angoisses et d'incompréhension face à la haine qui l'entoure. Une oeuvre magnifiquement touchante pour conclure l'année.
    Benito G
    Benito G

    581 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2022
    Mon Dieu que ce Banshees of Inisherin est drôle : car cette chronique de la ruralité irlandaise et de l'isolement donne lieu à un film sans soleil mais empli de chaleur, où chaque détail est typique et souriant, mais tout aussi sec que la lande aride de ce pays. Où le Banshee (créature mythologique irlandaise) est ici personnifié par la vielle dame mais dont la présence se ressent à chaque instant dans la vie de chacun des personnages. L'ombre de la mort.
    Et que Colin Farrell est à l'aise avec ce rôle de gentil gars un rien simplet qui, peu à peu perd tout / tous ; et Brendan Gleeson dessine une conclusion jusqu'au-boutiste et radicale, débouchant sur une fable où la mort s'invite. La folie aussi.
    Les Banshees d'inisherin est une œuvre âpre, en apparence légère, qui se déguste à la hauteur de son titre énigmatique. Magnifique. Excentrique. Unique
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 octobre 2022
    Cette œuvre est une petite pépite. Un diamant brut serti de tous les carats de la réussite. Loin d’être ce que l’on pourrait appeler une claque cinématographique, terme plutôt réservé aux films qui nous mettent KO, nous font mal ou nous frappe en plein cœur. Notamment une fois que la projection est passée. Mais aussi dont la virtuosité nous assène choc cinématographique sur choc cinématographique, à l’instar d’un « Requiem for a dream », d’un « Martyrs » ou d’un « Men » pour avoir un exemple plus récent cette année. Et c’est aussi souvent des films qui scindent le public. Ici, « The Banshees of Inisherin » n’a que peu à voir avec cette catégorie. En revanche, avec une qualité et un travail d’orfèvrerie cinématographique tout aussi louable, c’est plutôt un long-métrage dont la force et la beauté irradient doucement mais surement, tranquillement tout le long de la projection sur un tempo davantage mineur et moins radical mais qui fait tout de même un bien fou. Inclassable et commun à nul autre dans le paysage du septième art récent, le dernier film de Martin McDonagh est sans conteste son meilleur. Un cinéaste qui a réalisé trois sympathiques polars comiques : « Bon baisers de Bruges » (avec Colin Farrell et Brendan Gleeson), « 7 psychopaths » (avec Colin Farrell uniquement) et « Three Billboards » avec aucun des deux mais une pluie de nominations et de récompenses assez méritées. On pensait qu’il avait touché les étoiles du brio avec ce film. Mais il nous livre, comme conscient qu’il est capable d’offrir encore mieux avec ses deux acteurs fétiches (manque Sam Rockwell). Voici donc son chef-d’œuvre, un film presque définitif par sa saveur unique et singulière. McDonagh réunit donc de nouveau Farrell et Gleeson ici, sort des ornières du polar, sortie déjà amorcée un peu avec son précédent, tout comme d’une véritable comédie pour nous offrir sur un plateau quelque chose de plus tendre, de très profond et qui n’oublie pas aussi de nous faire rire et d’être léger.

    D’ailleurs si Brendan Gleeson est épatant en voisin bourru, que Kerry Condon ne démérite pas en sœur impétueuse et que Barry Kheogan (le futur « Joker ») est incroyable en idiot du village (un Oscar du meilleur second rôle lui pend au nez), c’est Colin Farrell qui trouve là le rôle d’une vie. Difficile à expliquer, mais il semble que l’acteur irlandais soit à un tournant de sa carrière et qu’il se bonifie drastiquement avec le temps. Après avoir explosé comme un sex-symbol et héros de film d’action étant jeune, il a eu une petite traversée du désert et a continué son petit bonhomme de chemin sous les radars mais non sans qualité (« The Lobster » pour le cinéma d’auteur ou le succès inattendu de la série B « Prémonitions » avec Anthony Hopkins). Et il est revenu en force cette année avec son rôle de Pingouin dans « The Batman », celui de père adoptif aimant dans le très beau et apaisant film de science-fiction minimaliste « After Yang » et dans l’histoire vraie du sauvetage de la grotte thaïlandaise « 13 vies ». Ici, dans celui du gars sympathique mais ennuyeux d’une petite île au large des côtes irlandaises au début du siècle dernier, il est tout bonnement monstrueux. Comme pour le film, ce n’est pas ce qu’on appelle une composition monstre à la Heath Ledger dans « Joker » ou Jamie Foxx en « Ray ». Non, c’est une incarnation moins voyante mais d’une subtilité et d’une perfection incontestable. Il est royal et mérite qu’on la voie en grand nombre. Cette histoire de deux hommes qui se boudent jouit d’une écriture ciselée qui se répercute dans les dialogues, des joutes verbales jubilatoires parfaitement écrites et souvent très drôles, mais aussi dans l’évolution de l’histoire qui passe du rire aux larmes avec une fluidité déconcertante et interroge sur beaucoup de notions. Sur notre rapport aux autres et comment on se définit selon eux, sur notre besoin de sociabilisation ou encore sur les problèmes de compréhension entre les hommes. En auscultant la relation de ces deux hommes, l’un mutique et l’autre très volubile, il nous met aussi face à un beau récit sur ce qu’est l’amitié aussi bien que sur les bienfaits du silence et des dangers de l’ennui. Pour ne rien gâcher, McDonagh filme ses somptueux paysages à travers une leçon de mise en scène sobre ou chaque séquence est à sa place et où chaque plan est parfait et débordant de beauté, fortement aidé par ses décors naturels rares. Cette plongée à Inisherin, entre légendes d’antan, étude anthropologique et petit théâtre de la vie est un joyau. A conseiller d’urgence.

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    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 283 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    Pádraic le bouvier (Colin Farrell) et Colm le ménétrier (Brendan Gleeson) étaient jusqu’à peu les meilleurs amis au monde. Chaque jour, à quatorze heures, ils partageaient en devisant une pinte de bière au minuscule pub de l’île d’Inisherin qui les avait vu naître et qui les verrait mourir. Mais, un beau jour d’avril 1923, en pleine guerre civile irlandaise, Colm rompt cette routine et demande à Pádraic de le laisser tranquille. Cette brutale décision stupéfie Pádraic qui cherche à en comprendre la cause.

    "Les Banshees d’Inisherin" repose sur un argument très simple qu’on croirait tout droit emprunté au théâtre de l’absurde de Beckett ou de Pinter : deux amis soudainement se brouillent. La bande-annonce est un petit bijou du genre pour mettre en place cette intrigue en faisant répéter par tous les personnages du film la question qui ronge Pádraic : « sommes-nous fâchés ? » (« are we rowing? »).

    Le problème du film est de se réduire à ce pauvre argument. Je reconnais qu’il le fait sur le fond des splendides paysages des îles d’Aran, publicité ultra-référencée pour des vacances dépaysantes et oxygénées sur la côte ouest de l’Irlande. Il le fait aussi avec d’excellents acteurs : Collin Farrell, qui en deux mimiques et sans une parole joue tout à la fois l’incompréhension, la consternation et la tristesse, Brendan Gleeson, incarnation vivante de l’ingratitude, sans oublier les excellents personnages secondaires interprétés par Barry Keoghan ("Dunkerque", "Mise à mort du cerf sacré") et Kerry Condon.

    « De l’importance d’être gentil » Mais son argument se réduit à vraiment trop peu. Tout est dit dans une discussion au pub entre les deux héros : quelle est la meilleure façon de vivre sa vie ? en discutant gentiment avec son meilleur ami autour d’une pinte de bière, quitte à y perdre son temps ? ou en se consacrant solitairement à la construction d’une oeuvre et au legs d’un héritage, comme Colm ambitionne soudainement de le faire ?
    Une autre lecture du film est possible, plus dramatique. Elle insiste sur la lente évolution de Pádraic en réaction à l’hostilité de Colm. Son personnage, bon comme le pain, à la limite de l’idiotie, devient de plus en plus violent. La gentillesse le quitte.
    On peut également en faire une troisième : une lecture métaphorique de la Guerre civile irlandaise qui corrompt les amitiés les plus solides.

    On me dira que le film n’est pas si pauvre, qui peut se prêter à autant d’interprétations. Peut-être. Il n’en reste pas moins que j’en ai été déçu par rapport à mes attentes, le grand bien qu’on en dit et les Oscars qu’on lui promet après ceux qu’a déjà emportés son réalisateur Martin McDonagh pour "Three Billboards".
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    792 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2022
    Avec les Banshees d'Inisherin, Martin McDonagh revient encore une fois avec un excellent film !

    Prenant place un siècle plus tôt sur une petite île au large des côtes irlandaises,le film nous invite à suivre le conflit entre Padriac (Colin Farrell) et Colm (Brendan Gleeson) après que ce dernier ait décidé du jour au lendemain de mettre fin à leur amitié.

    Et ce qui débute comme une comédie caustique souvent hilarante (comme d'hab chez McDonagh et ce dès son super In Bruges dont il retrouve les 2 têtes d'affiche), va peu à peu devenir beaucoup plus dramatique (tel son super 3 Billboards) alors que ce conflit (lié à Padriac qui n'accepte pas la situation) va s'envenimer, et se répercuter sur la soeur Siobhan (Kelly Condon est excellente) et le weirdo du village (joué par un Barry Keoghan qui incarne les demeurés à merveille).


    Sans trop en dévoiler, cette opposition va loin tout en restant sur une ligne tenue entre le loufoque et la sobriété pure, qui fait que rapidement le rire laisse place à un déchirant cri d'alarme et questionnement existentialiste sous-jacent (ce n'est jamais explicité dans le film et la fin en laissera peut-être certains sur le carreau, mais la clé tient la guerre civile en arrière-fond qui a durablement scindé l'Irlande en deux).


    Les acteurs sont fabuleux, avec notamment un Colin Farrell vraiment excellent en bon vivant un peu simplet. Outre une belle musique de Carter Burwell, la photographie de Ben Davis est également de toute beauté.


    Bref, une petite merveille me concernant, qui rejoint direct mon Top 3 de 2022
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    585 abonnés 2 704 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2022
    Regard sans concession sur la dépression, la solitude, la recherche de soit, Les Banshees d'Inisherin est sans doute le film le plus triste de Martin McDonagh. Une virée dans le fin fond de l'Irlande sublime et puissant, portée par un duo qui nous avait manqué.

    https://www.justfocus.fr/uncategorized-fr/les-banshees-dinisherin-le-retour-depressif-du-duo-colin-farrell-et-brendan-gleeson.html
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 janvier 2023
    J'avoue avoir du mal à comprendre l'enthousiasme autour de ce film, qui vient de remporter un Golden Globe.

    Son contenu se contente en effet d'illustrer péniblement un pitch initial assez amusant : une rupture amicale prend des allures de drame sentimental dans un cadre insulaire à la fois magnifique et oppressant.

    Le script suit avec application une trame qu'on devine dès le début malaisante et toute entière tournée vers l'aggravation et le drame. Ce contenu programmatique nuit beaucoup à l'intérêt qu'on peut porter au film : rien ne nous surprend, tout est anticipable.

    La psychologie des personnages est de la même façon exposée dès le début, pour ne plus varier jusqu'à la fin du film, ce qui ne contribue pas à générer de l'empathie chez le spectateur, d'autant plus qu'aucun des deux personnages n'est aimable, ni attendrissant. Leurs dilemmes ne m'ont pas intéressés.

    Les banshees d'Inisherin n'évite pas non plus les maladresses (les raccords de lumière sont approximatifs dans quelques scènes, par la faute de la versalité du climat insulaire), ni les facilités (la façon dont l'étudiant en musique gobe le mensonge de Padraic, l'aspect caricatural des seconds rôles, l'esthétique artificielle des décors).

    Le résultat est un exercice de style froid et désincarné, pauvre en cinéma comme en émotion, qui m'a totalement laissé au bord de la route.
    tupper
    tupper

    115 abonnés 1 302 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 janvier 2023
    J’ai bien perçu les qualités recensées par les critiques dithyrambiques mais le rythme extrêmement lent m’a plongé dans une telle léthargie qu’elles ne m’ont procuré aucun plaisir. Je ne dirais donc pas que le film est mauvais mais que je n’y ai pas été sensible.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    101 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    Les Banshees d'Inisherin est un ovni cinématographique. On est envoyé il y a 100 ans dans l'Irlande profonde et rurale où l'on suit des relations humaines entre voisins. Le film pose des questions pertinentes sur la permanence des êtres, la gentillesse ou encore l'acceptation dans un très joli contexte.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    263 abonnés 2 790 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    14 ans après Bons baisers de Bruges, M. Macdonagh reforme le duo improbable B.Gleeson-C.Farrell. ici, il plante le décor sur une île quelque peu désolée de l'Irlande et évoque une étrange fin d'amitié avec un ton décalé. Le traitement relativement faible et invraisemblable n'est malheureusement pas crédible (manque d'explications claires ou insuffisamment affirmées, automutilation, représailles...), nous laissant sans réponse.
    Michel C.
    Michel C.

    233 abonnés 1 367 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 décembre 2022
    Assez inhabituel, et désolé pour celles et ceux que je vais choquer.... je ne partage absolument pas les éloges et commentaires tellement prodigieux sur ce film qui se résumera pour moi en vaste fumisterie. Certains y voient un humour comme jamais vu, oui...., j'ai ai vu de plus ouverts !! Certains y voient un chef d'oeuvre.... Mais ou ? Les deux acteurs principaux sont de formidables acteurs, rien à redire de ce côté-là : Colin Farrel et Brendan Gleeson, que nous connaissons assez bien. Mon souci est probablement la réalisation et mise en scène, parmi les plus catastrophiques que j'ai eu à visionner jusqu'ici. Franchement pénible à supporter de bout en bout, désolation et mutilation ! Dommage pour les paysages magnifiques qui ne suffisent pas à sauver ce drame sarcastique ?..... !!**
    stephils
    stephils

    8 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 décembre 2022
    Je n'ai absolument pas aimé cette histoire et ne sais toujours pas les raisons qui peuvent expliquer le désamour de l'un des principaux personnages pour son ancien ami et les raisons de ses mutilations, comment croire que l'on peut se couper les doigts d'une main sans explication.. Seul la jeune femme est crédible dans son role.
    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2023
    À présent fort de quatre long-métrages, Martin McDonagh nous ferait presque oublier son mauvais dérapage sur les « 7 Psychopathes ». L’oscarisé de « Three Billboards » revient sur la face cachée de son « Bons Baisers de Bruges », avec ses comédiens de tête et une amitié disloquée. Mais plus intéressant encore, il nous emmène dans son pays natal, à l’apogée d’une guerre civile qui divise l’Irlande en deux. Son récit vise alors à convoquer cette conscience endormie chez certains habitants, vivants reclus sur leur île et tournant en rond toute la journée, avant de se retrouver au seul pub des environs. Cette monotonie ne durera pas tant que cela, suite à une déclaration radicale d’un personnage, sont la volonté est discutée, contestée et redoutée.

    Pádraic Súilleabháin (Colin Farrell) n’est donc pas prêt de retrouver son cher ami Colm Doherty (Brendan Gleeson) dans son sillage, car ce dernier n’accepte plus cette fraternité, qui l’a longtemps piégé dans l’inconfort. Malheureusement, ce rejet aura bien plus d’impact sur sa vie qu’il ne l’imaginait. Il joue et compose de la musique de ses deux oreilles, afin d’accentuer la surdité qu’il cherche à provoquer chez Pádraic, qui est incapable de couper le cordon ou de comprendre cette décision. L’intrigue ne passera pas son temps à répondre à cette grande interrogation, mais viendra plutôt secouer l’essaim pour mieux en extirper l’ego et le chaos qu’engendrent ses protagonistes masculins. Les idiots du village, ce sont eux, qui reviennent à la charge ou qui sont prêts à aller au bout de leur menace. On sera ainsi capable d’entrevoir toute l’implosion d’un pays en révolution, à l’échelle d’un petit groupe, qui ne cache pourtant pas leur joie de vivre.

    C’est pourtant tout le mythe des banshees, annonciateurs de drames mortels, qui ne sont là que pour en délivrer la peine, passivement depuis l’autre côté de la rive. Certains l’apprendront à leur dépens, mais rien n’est laissé au hasard dans cette discorde, qui oppose ces âmes déchus à leur jugement. Cette île apparait peu à peu comme leur purgatoire, doublé d’une esthétique rappelant les westerns de John Ford. Et à ce jeu-là, Siobhán (Kerry Condon), la sœur de Pádraic, convainc pleinement dans son soutien, davantage maternel que fraternel et c’est lorsque qu’elle découvre cette nuance qu’un recul s’impose. De même, le jeune Dominic Kearney (Barry Keoghan) croule sous les coups d’un père violents et qui profite de son statut. Chacun souhaitera se rapprocher des uns et des autres sans jamais avoir le sentiment absolu de pouvoir changer les choses. Les actions deviennent des mèches qui ne demandent qu’une allumette pour briller. Reste à savoir si l’on souhaite en abuser au nom de l’orgueil ou pour éclairer un chemin bien trop ténébreux.

    La diction des autochtones et le ton du récit ont rapidement basculé vers l’assurance pour l’un et vers la tragédie pour l’autre. « Les Banshees d'Inisherin » (The Banshees of Inisherin) nous dévoile ainsi la fragilité de ces relations, qui adoptent l’absurde dans la bonne humeur, avant de la renvoyer au visage d’un spectateur investi. Finalement, on en ressort autant bouleversé que terrifié par cette idée de mort, qui guette ce petit monde, où l’horizon parait bien trop imposant pour pouvoir l’atteindre et enfin pouvoir renoncer à toute cette haine, qui a pris le temps de germer et d’exploser, aux yeux de ceux qu’on a tant aimé et de ceux qu’on aimerait tant quitter.
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