Vu à sa sortie deux fois (j'avais 11 ans), j'ai revu ce film récemment et le scénario, qui ne m'avait pas semblé très clair à l'époque, m'est apparu pour ce qu'il est : simple.
En bref, Charlie, importateur de voitures de sport, est confronté à des difficultés financières, quand il apprend le décès de son père, avec qui il était brouillé. Charlie apprend qu'il n'hérite de presque rien. La majeure partie de l'héritage ira à Raymond, un frère dont Charlie ignorait jusqu'alors l'existence. Charlie va donc chercher son frère. Ce dernier est autiste, et montre des capacités intellectuelles extraordinaires, et des difficultés relationnelles importantes. De plus, il n'a aucune notion de ce qu'est l'argent. Les deux hommes vont vivre ensemble pendant quelques jours, le temps de traverser les États-Unis.
Ce film est très touchant et donne l'impression de voyager avec les deux personnages principaux. Les États-Unis sont étrangement bien filmés, comme si on y était. Le point de vue de Raymond est en complet décalage avec celui de Charlie, ce qui fait tout l'intérêt du film. La bande originale alterne entre les chansons des années 80 (Bananarama) et des années 50, et Hans Zimmer s'est fendu de deux compositions présentes sur le CD (le départ de Wallbrook et le casino).
Au niveau des petits défauts, je trouve que l'actrice qui joue la copine de Charlie aurait mérité quelques scènes supplémentaires, car là elle disparaît et réapparaît sans vraie raison, alors qu'elle permettait de calmer Tom Cruise et de lui donner un point de vue pondéré. Le personnage joué par Tom Cruise s'énerve contre tout le monde et semble toujours à deux doigts d'exploser, un peu ça va, mais trop c'est trop. Son personnage est caricatural.
Heureusement que Dustin Hoffman est impeccable dans le sien.