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Synopsis
Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Qiwen…
Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barême de AlloCiné, de 1 à 5 étoiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus.
Comment vous dire...? C'est exactement comme si le Andreï Tarkovski de Stalker et du Miroir avait décidé d'adapter Mulholland Drive de David Lynch dans le pays de Jia Zang Ke. Vous voyez ? "Un grand voyage vers la nuit" n'est pas un poème visuel, ni une prouesse technique. C'est le récit très concret d'un homme parti à la recherche d'une femme disparue dont l'enquête est entrecoupée de résurgences du passé. Cette première partie, ...
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traversay1
2 565 abonnés
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4,0
Publiée le 2 février 2019
Au milieu d'Un grand voyage vers la nuit, le héros s'assoit dans un cinéma et chausse ses lunettes. C'est le signal que le film passe soudain en 3D avec un plan-séquence qui va durer pas moins d'une heure. Vous avez dit Bi Gan ? Oui, c'est bien de ce cinéaste prodige chinois de moins de 30 ans, auteur du déjà très remarqué Kaili Blues, qu'il s'agit. Mais avec ce deuxième long-métrage, il passe à la vitesse supérieure, du moins par son ...
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gimliamideselfes
2 597 abonnés
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4,5
Publiée le 25 février 2019
J'ai finalement réussi à ce voir ce film à la dernière séance, j'ai cru que je l'avais raté... je l'ai vu en 2D malheureusement, mais malgré tout, quelle claque !
En fait je dois dire que je n'ai pas nécessairement compris grand chose, mais que l'expérience globale est juste folle. Folle parce que la mise en scène est sublime, surtout lors du plan séquence final, même si le début du film n'est pas en reste non plus... Il se dégage ...
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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 septembre 2019
Envoûtant, hypnotisant, fascinant et vertigineux, Un grand voyage vers la nuit est une invitation à planer à travers les souvenirs et les rêves où le subconscient transcende le réel par la poésie. Le chef-d'œuvre de l'année 2019.
Bi Gan n'était pas, d'un point de vue technique, satisfait de son précédent film Kaili Blues sorti en 2016. Le metteur en scène regrettait de n’avoir pas pu faire certaines choses en raison d'un cruel manque de moyens financiers. Il explique : "Avec ce nouveau film, j’ai cherché à concrétiser mes rêves et à mieux connaître l’industrie du cinéma. Ensuite, j’étais fasciné depuis longtemps par la peinture de Chagall et les romans de Modiano. Je voul
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Evolution de genre
Un grand voyage vers la nuit emprunte sa forme au film de genre. Bi Gan confie : "Je n’ai jamais eu de formation scénaristique. Du coup, j’ai pris mes propres habitudes en écrivant. Au début, sur le papier, Kaili Blues était un road movie. Une fois la première version écrite, j’ai commencé à la détruire de l’intérieur, petit à petit. Cela a donné une forme que j’ai aimée. Pour Un grand voyage vers la nuit, c’était au départ un film noir, dans le
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Collaboration
Le romancier Chang Ta-Chun a été consultant sur le scénario de Un Grand voyage vers la nuit. "On a beaucoup discuté de la structure du film. Par exemple, sa division en deux parties. La première partie est intitulée : Mémoire , la deuxième : Pavot , comme dans le titre du poème de Paul Celan : Pavot et mémoire . À un moment, je l’ai même envisagé comme titre du film, mais j’ai finalement abandonné cette idée", se rappelle Bi Gan.
Un grand voyage hypnotique là où le passé et le présent s'entremêlent tout comme le rêve et la réalité. Un bijou cinématographique et l'un des chefs-d'œuvre de l'année 2019.
Christoblog
Somptueux : http://www.christoblog.net/...
Naughty Dog
Bi Gan, jeune réalisateur chinois talentueux déjà derrière Kaili Blues, revient pour son 2e film avec une des propositions de cinéma les plus singulières de ces dernières années.Un Grand Voyage vers la nuit, présenté à Cannes dans la sélection Un Certain Regard nous conte la quête de Luo Hongwu, de retour dans sa ville natale de Kaili 12 après, afin de retrouver son grand amour nommé Wan Qiwen.Durant toute la 1e heure du film, Bi Gan utilise une narration mêlant présent, passé et souvenirs, sous forme de gigantesque puzzle mental, où la beauté des plans nous illuminent à chaque instant et où les discours par voix-off nous invitent dans un réel sentiment d'effervescence et de questionnements.Éclatements des unités d'espace et de temps, symbolique de l'eau pour le romantisme, cadres maîtrisés tels des peintures, photographie par 3 chefs opérateurs (Yao Hung-I, Dong Jinsong et David Chizallet), le film lorgne clairement du côté de Tarkovski, Wong Kar-Wai et David Lynch, via notamment son ambiance crépusculaire et planante, alliée à des jeux d'ombre et d'utilisation des décors conférant au long-métrage des airs de poésie mélancolique.Si le côté cryptique de la 1e heure peut parfois rebuter, en distribuant ses cartes au détriment de l'émotion de cette relation amoureuse qui est la quête principale de Luo, le tout est balayé d'un revers de la main cosmique par la seconde partie du film, où le titre du film apparait, comme pour nous annoncer que tout ce qui a précédé était un prologue géant avant la réelle entrée en matière.Une 3D intra-diégétique débarque au même moment que le spectateur/Luo met ses lunettes, et le film nous invite dans une plongée onirique, fantasmagorique et hypnotique sans précédant, au moyen d'un plan-séquence hallucinant d'1h (soit jusqu'à la fin du film) d'une virtuosité absolue, mêlant scènes dans une mine, voyage en scooter jusqu'à un village reculé et luminescent au multiples ruelles.L'image gagne en profondeur et en netteté, à aucun moment la magie est brisée, et ce malgré les multiples rencontres ou séquences improbables, autant de tour de force pré-calculés au millimètre près par souci d'immersion, conférant au tout une maîtrise absolue de l'espace dans un souci d'immersion totale.De par ce nouveau rythme imposé, l'action y est donc dilatée, interdisant toute coupe et où chaque déambulation filmée confine au génie dans cette errance à l'issue lyrique impériale.Véritable tour de force, Un Grand Voyage vers la nuit mérite bien son titre, qui après une très bonne 1e partie sans issue, se révèle à nous dans une magnifique chrysalide, véritable rêve éveillé autant que révolution de pure mise en scène qui met tout le monde à genoux. Du jamais vu tout simplement.4.5/5 ou 5/5