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Synopsis
Le premier film de Maurice Pialat s'appelait L'amour existe. Suzanne le cherche mais ne le trouve pas. Elle dit avoir "le cœur sec". "Tu crois aimer et puis en fait tu attends seulement qu'on t'aime", lui dit son père. La faute à qui, à quoi ? À sa mère hystérique, à son frère abusif, à son père démissionnaire, à une liberté sexuelle dont elle use en toute innocence ? Après tout, son désarroi n'est peut-être que celui de l'adolescence... L'essentiel n'est pas dans l'histoire mais dans le ton. Maurice Pialat filme à cœur ouvert, taille dans le vif, pousse les personnages au bout de leur vérité. Les claques font mal mais la tendresse jaillit aussi, à nous couper le souffle – voir la scène où le père confie à sa fille qu'il va partir, instant de complicité volé à la nuit. Le père, c'est Maurice Pialat, qui fut acteur (et peintre) avant de passer à la réalisation. En face de ce paternel qui prend beaucoup de place, même quand il est absent, il y a Sandrine Bonnaire, la "révélation" de ce film tourné en 1983. Elle confirmera plus tard son immense talent, chez Pialat entre autres (Sous le soleil de Satan). En attendant, c'est elle l'aplomb, le sourire, la fraîcheur, le désespoir d'À nos amours.
Le film est un film détestable, on toutes les raisons de ne pas l'aimer, tout comme les autres films de Pialat, pour la bonne et simple raison que Pialat ose aborder des choses sales et les filmer sans complaisance. Cette famille un peu malade n'est pas sans rappeler ce que l'on connaît de la famille, certaines phrases on les a déjà entendu, on a déjà vu certaines situations. On sent que ça n'est pas du chiqué et exagéré pour que ça ...
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stebbins
434 abonnés
1 747 critiques
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5,0
Publiée le 24 mars 2010
Jean Gabin le disait, le répétait et le répétait encore : " pour faire un bon film, il faut une bonne histoire ". Maurice Pialat l'avait sans doute compris mieux qu'une majeure partie de ses contemporains... Et pour preuve : A Nos Amours constitue à mon sens le sommet de son Oeuvre, de sa filmographie peuplée de personnages profondément imparfaits mais foncièrement humains. Sandrine Bonnaire y trouve un rôle qui tient pratiquement du ...
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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 juin 2008
De tous les Pialat contemporains A NOS AMOURS est sans doute le plus réussi. Il marque aussi le film absolu sur l'adolescence, cet âge difficile où l'on cherche à échapper à son milieu et à prendre son envol. Fasciné par son actrice, Pialat fait exploser son film en plusieurs blocs narratifs disparates, gorgés de vie, et séparés par de surprenantes élipses. Suzanne / Sandrine Bonnaire aime, n'aime plus, fuit, se cogne contre son ...
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nekourouh
59 abonnés
689 critiques
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4,5
Publiée le 20 mai 2012
Excellent film. Pialat signe ici un chef d'oeuvre autant pour l'écriture que pour la mise en scène. L'écriture est d'une qualité renversante. La recherche continuelle de soi même à travers la difficile période de l'adolescence. La recherche d'une forme de sexualité de la jeune fille pour espérer retrouver le lien perdu avec son père. L'adolescence comme mouvement vers l'adulte dans l'objectif de redevenir enfant : discours ...
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Le personnage masculin principal d'A nos amours est plus ou moins inspiré de Claude Berri. Pas étonnant lorsque l'on sait que la scénariste du film, Arlette Langmann, est la soeur de celui-ci. Dominique Besnehard, qui incarne le rôle de Robert, confirmait à l'époque : "Le scénario est complètement autobiographique. (...) Ce qui a été très important pour moi avant d'affronter le tournage, c'est que je connaissais très bien toute cette famille et l
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Une comédienne est née...
Avec A nos amours, le public et les professionnels assistent à l'éclosion soudaine d'une jeune actrice Sandrine Bonnaire. Elle est alors de seize ans et ne tarde pas à s'affirmer comme l'une des plus talentueuses représentantes du cinéma français. Elle s'illustre dans Sans toit ni loi (César de la Meilleure actrice en 1985), Sous le soleil de Satan et Police (où elle retrouve Maurice Pialat), incarne Jeanne d'Arc pour Jacques Rivette (Jeanne la P
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Maurice Pialat acteur
Maurice Pialat joue l'un des rôles principaux de A nos amours. Il se dirigera lui-même une seconde fois dans Sous le soleil de Satan (1987), une nouvelle fois en compagnie de Sandrine Bonnaire. Le cinéaste français, qui a une courte carrière de comédien à son actif, a notamment incarné un Inspecteur de police dans Que la bête meure de Claude Chabrol, en 1969.
C'est cela qui fait la force du cinéma de Piallat, cette force comme tu dis est la également dans les autres films comme "Police"et "Nous ne vieillirons pas ensemble". Deux films du cinéaste que je te recommande chaudement si tu ne les a pas vus.
MGM-ranger
Le premier grand rôle de Bonnaire qui lui apporta la consécration ainsi qu'à Maurice Piallat, ce dernier montre la vrai vie dans son film et nous prouves que c'est l'un des plus grands cinéastes de son époque.
angelabassompierre
C'est trop en cette époque, on attendait autre chose du cinéma...Sandrine Bonnaire et ses premiers pas, les comédiennes suivantes ou d'autres, c'est sans comparaison. Pialat n'a pas choisi que sophie marceau dans "police" et elle devait avoir de vraies gifles! humiliant et pas amusant. c'est un film plus doux mais peu d'actions. il suit une ado et sa vie naissante, son ouverture et le film est juste ça, comme n'importe laquelle.ok. je vous conseille plutôt " l'empreinte de l'ange" ou "un coeur simple"
angelabassompierre
très lent on dirait la dentellière....
Veole
Je n'aurai pas tenu plus d'une demi-heure (c'est déjà pas si mal) devant ce néant filmé…