Avis sur Un Homme très recherché

"Un Homme très recherché" film d'espionnage adapté d'une œuvre de John le Carré est l'aboutissement d'un travail fouillé, méticuleux marié à un talent indéniable afin de nous proposer une réalisation sans failles !
Bien sûr, on pense au récent film "La Taupe", très réussi également mais beaucoup plus difficile et hermétique...
Ici par contre, tout comme le font les services secrets allemands en lutte contre le terrorisme, sous la responsabilité de Günter Bachmann interprété par le regretté Philip Seymour Hoffman, on suit assez facilement de bout en bout l'histoire de Issa Karpov, ce jeune et mystérieux Tchétchène, sur lequel on met en place doucement des hypothèses avant de comprendre qui il est vraiment...
Et c'est donc Philip Seymour Hoffman, sous l'apparence d'un homme passionné mais perturbé, qui va donner une dimension forte et intense à ce film en nous plongeant ainsi dans une ambiance où la ville de Hambourg apparaît froide et rigide comme pour mieux accompagner cette enquête, de bureaux sinistres en bars sordides que l'homme aime fréquenter.
L'époque où se déroulent ces faits est intéressante également puisqu'elle correspond à l'après 11 septembre 2001 avec tout ce qu'elle sous entend comme surveillance étroite des réseaux terroristes, ici au sein de l'Europe.
Et en plus de cela, il faut reconnaître qu'on est de plus en plus fasciné par cet emboîtement de la manipulation, du jeune Issa dans les filets de l'avocate malgré elle, elle-même piégée par les services d'espionnage allemands, eux-mêmes sous l'emprise du contre-espionnage américain représenté sous les traits de l'actrice Robin Wright dont les échanges avec Bachmann valent également le détour en étant particulièrement riches à observer...
Tout ce monde se chapeaute à qui mieux mieux et la fin est à ce titre très révélatrice sans entrer dans les détails et pour cause !
Il reste intéressant de noter que dans ce genre de cinéma, on apprend de petits tour de passe-passe bien concrets sur le financement d'opérations terroristes qui sont pleines d'enseignement !
Les seconds rôles, plus en retrait, sont cependant bien au diapason du film, pour contribuer et renforcer la construction de cette démonstration vraiment au point !
Un film aux multiples facettes de Anton Corbijn, architecturé, soigné, d'une grande intelligence où celui qui semble surveiller et maîtriser, est sans doute plus surveillé que ce qu'il imagine !
Impressionnant...

Une excellente adaptation d'un roman de John Le Carré. Ancien responsable de la sécurité intérieure du Royaume-Uni et du contre-espionnage, il est aisé de deviner d'où vient son inspiration. Si tirée d'une certaine vérité, c'est déjà redoutable. Imaginer qu'elle ne représente que la partie visible de l'iceberg fait froid dans le dos.

Comme dans l'œuvre littéraire l'action se passe à Hambourg. La ville, bien connue du réalisateur, n'est pas filmée sous son meilleur angle. Ce parti pris présente le grand mérite d'augmenter la pression, la noirceur et l'angoisse tout en s'appuyant sur un certain réalisme.

Pour un thriller, les dialogues passionnants prennent le pas sur l'action en tenant le spectateur en haleine de bout en bout. Minutieux, et soignés ils dénoncent un jeu de manipulation cruel, et terrifiant.

La mise en scène est efficace. Avec un autre grand plus, une extraordinaire distribution. Le jeune acteur russe, Grigoriy Dobrygin est exceptionnel. Son talent et son magnétisme devraient être pour lui un vrai "passeport". Robin Wright, belle et excellente, nous le savions déjà. Rachel McAdams juste et touchante. Willem Dafoe, Nina Hoss et Daniel Brühl complètent un casting impeccable à la tête duquel Philip Seymour Hoffman offre une prestation d'une incroyable force. "J'ai toujours vu Günther Bachmann comme une âme perdue, concentrée sur son travail. Il boit, il fume mais il est le contraire de James Bond. Les vrais espions ne sont pas comme l'agent 007. Günther est intelligent, cultivé, mais sa manière de chercher des informations n'a rien de divertissante". A déclaré Anton Corbijn dans un entretien. Un grand rôle pour Philip Seymour Hoffman qui restera dans les mémoires comme un immense acteur.

"Un Homme Très Recherché" est une nouvelle adaptation d’un roman du célèbre écrivain britannique John Le Carré qui a déjà eu droit aux honneurs du 7ème Art avec "Le Miroir aux Espions", "L'Espion qui Venait du Froid", "The Constant Gardener", "La Maison Russie", "Le Tailleur de Panama" ou plus récemment "La Taupe". Et comme John Le Carré nous y a habitué, "Un Homme Très Riche" est un film d’espionnage dans la plus pure tradition classique du terme, à savoir un film posé, au rythme lent sans aucun sens du spectaculaire mais avec un suspense bien tendu…bref, un anti-James Bond (pour faire simple, comprenez qu’il est « réaliste » et non « fantaisiste »). S’appuyant sur une mise en scène solide et parfaitement maîtrisée, Anton Corbijn nous livre un métrage impressionnant par son ambiance à la fois très pesante et froide qui est l’enfant légitime du traumatisme post-11 septembre : en évitant le difficile piège de diaboliser l’ennemi présumé, le récit se permet le luxe de dénoncer les méthodes brutales utilisées dans la guerre contre le terrorisme par ceux qui occupent souvent le devant de la scène (oui : les amerlocs !). Cette critique permet aussi un développement intéressant du personnage principal qui n’est pas une brute et préfère faire confiance à son instinct et qui va devoir s’opposer une hiérarchie prête à lui mettre des bâtons dans les roues pour laisser les mains libres à ceux qui ont « la plus grosse » (oui, oui : encore les amerlocs !!) La structure classique du métrage laisse donc une grande liberté au jeu des acteurs qui sont tous sublimes : qu’il s’agisse de la surprenante Rachel McAdams, de l’intriguant Grigoriy Dobrygin, du classe Willem Dafoe, de la charismatique Nina Hoss ou de l’incroyable Robin Wright, toutes ses magnifiques planètes gravitent autour de l’étoile du film. A la fois sobre et froid, impressionnant et charismatique, pudique et touchant, Philip Seymour Hoffman crève totalement l'écran et montre une dernière fois toute l'étendue de son talent, nous prouvant une bonne fois pour toutes qu’il était l’un des meilleurs acteurs américains en activité. Très bon film d’espionnage qui ravira les amateurs du genre, "Un Homme Très Recherché" est avant tout un magnifique chant du cygne pour l’immense Philip Seymour Hoffman…RIP Philip, tu vas sacrément nous manquer !

De Corbijn je n'avais vu que Control qui était plutôt réussi et j'avais fait l'impasse sur The American qui avait l'air d'être un sombre navet... Mais du coup je me suis mis à douter de ses capacités de réalisateur, faire un bon film et puis se planter totalement ensuite je n'y crois pas trop, j'étais un peu perplexe quant à cet homme très recherché, mais ayant bien aimé la Taupe et vu que c'est adapté du même auteur, je me suis dit "pourquoi pas ?". Après tout c'est le genre de film d'espionnage que j'aime, le truc où à l'inverse d'un James Bond ou d'un Mission Impossible on va tenter de rester un maximum réaliste et proche des intrigues que l'on pourrait avoir sur le terrain.

Et je me dis que le boulot de Philip Seymour Hoffman me plairait bien, être au-dessus des lois, devoir faire avec d'autres agences qui sont là pour nous mettre des bâtons dans les roues, manipuler les gens sans se faire manipuler, avec une bonne compréhension du monde et des enjeux géopolitiques. Ouais c'est un super métier !

Franchement c'est super plaisant à regarder comme film, alors certes, j'aurai toujours cette préférence pour la Taupe, qui était plus poussé, plus fouillé, mieux réalisé, plus alambiqué aussi, que ce petit thriller assez linéaire, mais tout de même sympathique.

Parce qu'en fait j'ai eu ce que je voulais voir à la base. Un film posé, qui pose bien ses enjeux où on voit le travail d'espion au quotidien, avec un super casting, qui n'en fait pas des caisses (j'émettrai une réserve sur l'accent allemand de certains acteurs qui sont censés être allemands mais qui parlent en anglais, ça fait tout de même bien étrange), il y a de quoi passer un moment agréable si on aime le genre.

Mais le film n'est pas exempt de défauts, s'il n'est jamais chiant, j'aurai aimé que ça soit plus intriguant malgré tout, j'aurai aimé que ça foisonne de sous intrigues, là c'est trop lisse, on voit tout de suite où il veut en venir, j'aurai aimé que Dafoe soit plus rebelle, là on n'a pas l'impression que c'est un grand banquier cynique (rôle qui lui va à merveille), c'est juste un pion. Et globalement les rôles sont sacrifiés au profit d'enjeux narratif qui sont certes intéressants, mais qui bon... auraient pu être plus développés.

J'ai un peu cette impression d'avoir vu un la Taupe pour les nuls.
Je mentirai si je disais que je n'avais pas passé un bon moment, mais il manque clairement un truc. Un truc qui fasse vibrer, qui fasse que lorsque le film tente de créer de la tension (et y parvient parfois) qu'on y croit réellement, qu'on soit inquiet et que l'on ait des raisons de s'inquiéter. Dommage. Par exemple sur la toute fin le réal tente très artificiellement de faire monter le suspens, sauf qu'en fait ça se sent que c'est artificiel, la scène est tendue, alors qu'il n'y aucune raison qu'elle le soit, rien que indiquerait que le personnage ait des doutes ou autre... (j'en dis pas plus), du coup ça tombe à plat.

La fin cependant est sympa et assez réaliste, mais j'ai toujours cette petite amertume sur le bout de la bouche.

Une affaire (thématique : la vigilance renforcée post-11 Septembre, via le Renseignement - ici en Allemagne, mais avec ramifications et complications internationales des Services, dont ceux de l'Oncle Sam, évidemment) limpide, avec une ligne scénaristique facile à suivre. Or, l'attrait principal de ce genre de film "d'espionnage" est justement l'effort demandé au spectateur : refuser de se laisser embarquer par de fausses pistes, être en alerte, chercher à anticiper les rebondissements grâce à sa propre imagination, etc.... Ce n'est donc pas le récit qui passionnera, en l'espèce. La mise en scène (par le Néerlandais Anton Corbijn, à la filmo confidentielle) est par ailleurs classique.... Reste le casting. Philip Seymour Hoffman est ici dans un de ses derniers rôles - il y est égal à lui-même, bon, mais pas exceptionnel. Le reste de la distribution ne déçoit pas, à l'image de l'excellent Willem Dafoe (en banquier, sans doute descendant d'un Français protestant ayant fui notre pays après la révocation de l'Edit de Nantes) - on y voit même, aux côtés de "Günther Bachman", des acteurs allemands réputés, à la limite de la simple "participation" (parlant, comme tout le monde, anglais...) : Daniel Brühl et Nina Hoss. Un produit somme toute peu "recherché", cinématographiquement parlant, que ce "A most wanted Man"...

Déception , pourtant j'avais envie de l'aimer , dernier film de PSH un acteur que j'appréciais ...

mais voila autant le casting m'a plu autant le reste m'a décu

pourtant je ne suis pas réfractaire aux films lent l'absence de fusillades et d'explosions m'importent peu tant que le rythme est soutenu les dialogues sont intelligents etc

mais ici il n'y a rien , les dialogues sont plats on s'ennuie ce n'est pas vraiment bien filmé ; il n'y a pas grand chose a sauver au final , dommage ...

Un homme très recherché est un polar particulièrement subtil qui tente de conforter une certaine vérité, en privilégiant plus les discussions envenimées que l'action estropiée. La mise en scène captivante, etnous assistons à un très bon jeu d'acteurs. Mention spéciale au regretté de Philip Seymour Hoffmann, décédé cette année, dont l'interprétation si intense et subtil rend presque anonyme les autres acteurs. Pourtant William Dafoe, s'en sort très bien mais toute la force de ce polar est tiré vers le haut par Hoffman. Un vrai régal et un grand hommage à cet acteur, qui nous prouve encore une fois son talent. Très bon film.

Très soft dans sa mise en scène, "Un homme très recherché" n'aura de concluant que son scénario. Effectivement, on ne va pas retenir les dialogues ni les prestations d'acteurs, qui comme sa réalisation, n'emballent pas plus que ça.

Alors qu'on pouvait s'attendre à un thriller sous tension, le troisième long-métrage d'Anton Corbijn, A Most Wanted Man, se révèle être finalement la complète opposée, le film est trop long et du coup l'action est diluée et manque cruellement de rythme, une bonne vingtaine de minutes de moins n'aurait pas été de refus. Au-delà de ça, le scénario en lui-même n'est pas folichon, l'intrigue est assez basique et parvient difficilement à capter l'attention, mais surtout de grosses incohérences décrédibilisent l'histoire, notamment si on se réfère aux motivations de cette homme recherché. Le casting quant à lui est convaincant mais pas assez exploité, et détail intéressant Corbijn a pris le parti de faire parler ses acteurs avec un accent allemand ce qui peut être assez déroutant pour certains. Au final, ce film d'espionnage, car c'est bien de cela dont il s'agit, manque de tension, de suspense et surtout de densité pour espérer en faire un modèle du genre.

Malgré un très bon casting et des performances excellentes au niveau des jeux d'acteurs, ce film est tout simplement lent et ennuyant. L'histoire aurait pu être beaucoup plus captivant mais le rythme est tellement lent qu'on s'endormirait devant... Dommage !

Le genre de film qui semble à première vue irréprochable avec un très bon casting les acteurs sont d'ailleurs convaincants et une histoire qui semble intéressante mais qui en réalité est mou comme c'est pas permis j'ai bien essayé de m’intéresser à l'histoire mais je n'ai vraiment pas accroché le rythmé m'a vraiment gêné après comme le dit le commentaire de dessous c'est bien pour ceux qui aiment ce genre de films où l'on voit un peu l'envers du décors de l'espionnage et peut être que je suis trop "formaté" aux films d'espionnage un peu plus grand public et surtout plus rythmé parce que là c'est vraiment pas possible c'est très très lent et long c'est un film qui m'a fait penser à "La taupe" un film adoubé par la critique et le public mais que j'ai trouvé pénible surtout quand on se force à aller jusqu'au bout comme je le fais à chaque fois.

Corbijn fait honnêtement le boulot, le décor de port, des voitures qui se suivent, des ordinateurs qui cherchent, des caméras qui espionnent, des images bien léchées, on plonge vite dans cette ambiance à la John Le Carré. On sait gré à ce énième avatar du genre traditionnel du film d'espionnage de nous éviter la lutte entre les Rouges et les Américains ou entre le bon Occident et les méchants Islamistes, ainsi que de ne pas nous perdre entre multiples agents doubles et retournements à surprises. Philip Seymour Hoffman incarne avec talent un vieil espion alcoolo-tabagique à l'ancienne mais son personnage n'est pas vraiment creusé, pas plus que celui de la charmante Rachel Mc Adams qu'on a toujours plaisir à retrouver. Bref, pas le chef d'œuvre espéré mais un bon moment quand même.

Dès qu'il n'y a pas de glamour, dès qu'il n'y a pas d'humour, dès qu'il n'y a pas de séquences d'action à 200 à l'heure, en bref dès qu'on traite sérieusement du monde d'espionnage, dès qu'on le présente tel qu'il est et non pas tel qu'on voudrait qu'il soit au cinéma, généralement ça ne se rue pas en masse dans les salles et les critiques restent mitigées. "Un Homme très recherché" en est une nouvelle preuve, et c'est dommage car c'est un film de qualité, assez prenant qui aurait mérité une meilleure audience.
D'autant plus que c'est adapté d'un roman du grand spécialiste du genre John le Carré donc l'intrigue ne peut être que très bien écrite (et aussi au passage très dans l'air du temps !!!), et c'est le cas, et montrant le côté peu flatteur du monde mystérieux de l'espionnage. et c'est le cas...
La mise en scène est solide mais ce que l'on retient principalement c'est la prestigieuse distribution jouant des personnages riches et complexes... Robin Wright, Willem Dafoe, Nina Hoss entre autres... Mais c'est surtout la sublime Rachel McAdams, dont je suis juste totalement amoureux, touchante en avocate humaniste, et bien sûr le très regretté Philip Seymour Hoffman, encore une fois magistral de subtilité dans ce qui est malheureusement un de ses derniers rôles, qui se distinguent.
Une mise en scène solide, une intrigue très bien écrite, une vision très réaliste John le Carré oblige du monde de l'espionnage, des personnages riches et complexes, et une distribution prestigieuse pour les incarner, tout pour que j'adhère à ce film.

La précédente adaptation d’un roman de John Le Carré, La taupe, nous avait démontré à quel point l’auteur britannique poussait le réalisme de sa description du métier d’espion jusqu’à une certaine austérité, mais heureusement Un homme très recherché, publié en 2008, a pour problématique un sujet de société si contemporain que même les scènes les plus bavardes en deviennent passionnantes. Le traitement dénué de manichéisme de la question de la lutte contre le terrorisme islamiste et du démantèlement de ses filiales en Europe au cœur du long-métrage réussit, grâce à ses interrogations politiques (à travers laquelle le romancier tacle la logique répressive américaine), à devenir en effet plus captivant que l’enquête elle-même qui souffre d’un rythme étiré et d’un démarrage laborieux. L’univers très froid et rigide des espions tels que le dépeint Le Carré (lui-même ancien agent du MI6), fait de longues réunions dans de vieux bureaux et de soirées dans des bars lugubres, est mieux retranscris que jamais ; Anton Corbijn a donc réussit à rendre crédible ce microcosme hermétique, et ce malgré son choix d’avoir tourné son film, dont l’action se déroule entièrement en Allemagne, en anglais. La qualité de jeu de chacun des acteurs, à commencer par le regretté Philip Seymour Hoffman mais aussi de Robin Wright ou du jeune tchétchène Grigoriy Dobrygin, aide aussi pour beaucoup à donner de l’intensité à cette plongée dans les coulisses de la lutte antiterroriste internationale.

Quelle déception. Je me suis ennuyer a mourir. L'histoire n'est pas intéressante, le casting légèrement original ne prends pas, à cause d'un scénario plat et a des situations vu et revus. Les rebondissements sont absents, tout comme notre intérêt. C'est très long en plus. A éviter.