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5,0
Publiée le 6 mars 2025
Un règal! H.G Clouzot a rèpètè qu'il considèrait "Quai des Orfèvres" comme son meilleur film. On s'accordera aisèment avec lui. Vous prenez l'èblouissant Louis Jouvet qui atteignait là le plus haut sommet de son art, vous lui faites rencontrer le très jaloux Bernard Blier, la volcanique Suzy Delair et son petit « tralala », vous ajoutez l'ambigüe Simone Renant, le salace Charles Dullin, et vous pimentez l'intrigue policière de pittoresque et de dialogues aux petits oignons. A l'arrivèe, un classique absolu du cinèma policier français d'après guerre...
Un film rondement mené, léger dans son interprétation et dans son écriture, excellent de bout en bout. Clouzot, le maître du film noir français fait dans l'histoire un peu badine et nous offre un film assez brillant dans sa forme mais aussi dans l'écriture de ses personnages. La mise en scène est dynamique, moderne et magnifiquement rythmée par une bande musicale au diapason. Cette belle réalisation s'accompagne d'une histoire très agréable servie par des personnages complexes,attachants tour à tour vils ou sympathiques. Blier joue un suspect très convaincant et Jouvet s'offre une prestation tout en malice et en légèreté. Suzy Delair est également brillante dans le rôle de la femme follement amoureuse mais pas toute blanche. Bref, une vraie réussite et un très beau moment de cinéma.
Au casting de grands noms du cinéma hexagonal dont Louis Jouvet et Bernard Blier marié à la pulpeuse Suzy Delair. Le film se scinde en deux parties, la première présente les protagonistes dans leur milieu professionnel et intime, la seconde partie débute après le meurtre et donc quand débute l'enquête. La réussite du film repose sur une galerie de personnages plus ou moins pittoresques du Paris d'après-guerre mais réside surtout dans un suspense qui se situe à plusieurs niveau. Clouzot signe un policier où les faux-semblants sont légions. Chef d'oeuvre. Site : Selenie
Suite aux deux injustes années d’interdiction de travail auxquelles il fût condamné à la Libération à cause de la réalisation du Corbeau, Henri-Georges Clouzot arrive à retrouver les plateaux de cinéma avec un nouveau modèle de film policier, Quai des orfèvres. En effet, cette enquête à propos d’un meurtre est une magnifique réussite où tous les personnages, à commencer par celui de Maurice Martineau, entraînent l’empathie du spectateur. Cela provient notamment du fait que cette histoire pourrait facilement arriver dans la vie quotidienne malgré un enchaînement de circonstances assez rare que l’on découvrira à la fin. En outre, le scénario se permet d’inclure certains thèmes assez audacieux pour l’époque comme le métissage du fils de l’inspecteur Antoine et surtout le lesbianisme assez clair de Dora. En plus de cette histoire tout à fait crédible, le spectateur est impliqué dans celle-ci grâce à une distribution éblouissante. Que ce soit pour les premiers rôles ou les seconds, nous sommes face à du très haut niveau : Louis Jouvet, Simone Renant, Suzy Delair (qui était alors la compagne du réalisateur et qui avait, elle, clairement des sympathies pour le régime d’Occupation mais qui n’avait été condamnée qu’à trois mois de suspension de travail), Pierre Larquey, Charles Dullin, Robert Dalban et surtout Bernard Blier éblouissant dans son rôle d’un pathétique homme jaloux soupçonné d’un meurtre qu’il n’a pas eu le temps de commettre. La musique de Francis Lopez et d’Albert Lasry, de son côté, est très réussie et met en avant, comme c’était assez habituel à l’époque, plusieurs chansons dont le célèbre Avec son tralala interprété par Suzy Delair. Tout cela est orchestré par un Henri-Georges Clouzot à la réalisation classique mais extrêmement précise et sans faille. Il suffit de voir la séquence où l’inspecteur Antoine allume sa pipe avec un morceau de papier où est noté l’adresse de Brignon : le cinéaste joue brillamment la carte du suspense avec la disparition progressive mais lente de cette preuve ! Ainsi, avec Quai des orfèvres, Henri-Georges Clouzot prouve que ses problèmes avec les comités d’Épuration n’ont en rien entamé son talent de cinéaste et signe un des grands classiques du film policier français.
Un film sympathique, mais sans aucun suspense, et bien fade, hormis ses acteurs attachants, si on le compare aux grands Clouzot que sont "Le Corbeau" et "Les Diaboliques" !
Toujours un film merveilleux, tant par l'intrigue remarquablement mise en scène par Clouzot, que par la performance des acteurs, du chef opérateur, de la musique et des décors qui font tout renaître avec nostalgie le Paris d'avant-guerre. Bref, un chef d'oeuvre.
Un riche vieux et dégueulasse est assassiné. Une chanteuse arriviste, qui usait de ses charmes auprès de lui, risque d'être inquiétée. Son mari jaloux, qui avait proféré des menaces de mort, est également ciblé par la police... Evidemment, "Quai des Orfèvres" n'a pas le rythme d'un policier moderne. Il faut d'ailleurs attendre un moment avant l'occurrence du crime. Néanmoins, il offre une plongée amusante dans le Paris d'après-guerre. Amusante, et surtout malicieuse. Car Henri-Georges Clouzot n'a pas perdu la main. Malgré l'accueil post-Libération très violent envers "Le Corbeau", qui lui interdira de travailler pendant quelques temps, on retrouve ici son style incisif. Qu'il s'agisse des répliques cinglantes, ou des allusions osées ouvertement sexualisées (cette casserole dont le lait déborde sur le feu !). Malgré cet aspect parfois vache, le film présente finalement tendrement le couple Bernard Blier / Suzy Delair, qui avait pourtant tout pour exploser en vol. C'est cette épreuve et ce crime qui leur donnera en fait une occasion de se rapprocher. Tandis que la vraie star, c'est Louis Jouvet, l'ancien professeur de Bernard Blier. Excellent en inspecteur blasé, à l'allure nonchalante, et qui s'avère en fait un limier méticuleux, et un interrogateur retord qui n'hésite pas à user des méthodes peu orthodoxes. Le scénario a eu la bonne idée de lui donner un arrière-plan, en le présentant comme ancien des colonie et à la charge d'un enfant métis qu'il chérie, ajoutant un décalage sympathique. Du bon polar à la française.
Grand classique du cinéma français, un polar noir sublime, à l'atmosphère poisseuse, avec quelques longueurs certes, mais porté par des dialogues savoureux et une sublime galerie de personnages, notamment un énorme Louis Jouvet.
Deuxième long métrage que je découvre de ce cinéaste Français qui avait beaucoup de talents après "L'assassin habite au 21", monsieur Henri-Georges Clouzot qui fait du travail plus que remarquable méritant reconnaissance avec "Quai des orfèvres" !! Un polar qui date des années 40 avec une superbe intrigue autour d'un meurtre, on voit les faits sous différents angles avec des personnages impliqués et un inspecteur de police qui connait son métier qui est très malin pour retrouver le ou les coupables. Le scénario co- écrit par Henri-Georges Clouzot ménage le suspense et on suit l'enquète avec intérèt en se demandant comment ça va se finir. La mise en scène, tourné bien souvent pendant la nuit et dans des décors de rue, de restaurant, d'une salle de spectacle ou du commissariat et qui joue avec les lumières souvent obscures nous ménager le mystère, les plans sont magnifiques. Quant aux acteurs, ils sont formidables, de Louis Jouvet en inspecteur de police qui est grandiose au couple joué par Suzy Delair et Bernard Blier plus le reste du casting, ils sont tous excellents. "Quai des orfèvres" est un chef d'oeuvre du cinéma Français et il me tarde de creuser la filmographie du cinéaste Henri-Georges Clouzot qui donne très envie.
Jenny est une chanteuse de music-hall qui aspire à mieux. Elle accepte l’invitation d’un homme riche qui peut l’aider dans sa carrière, malgré les réticences de son mari. Jaloux, il se rend alors chez lui et découvre son corps assassiné. Un inspecteur de la Police Judiciaire se saisit de l’enquête et bien entendu le mari de Jenny est suspecté. C’est dans une ambiance qui respecte tous les codes du film noir, que Clouzot s’entoure de comédiens tous plus convaincants les uns des autres. Le cinéaste s’amuse à mettre en scène leurs doutes et mensonges, leurs vérités et embarras. Personne n’est tout noir ou tout blanc. Tout vacille à un moment ou un autre dans des situations immorales et la police n’est pas exemptée de cette façade. Sous ses apparences simplistes et sans enjeux scénaristiques, “Quai des Orfèvres” s’avère être un classique du cinéma français d'après-guerre. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Comme à son habitude, Henri-George Clouzot nous pond une oeuvre fantastique avec une mise en scène d'une grande maîtrise. Ce film policier comprend ce qu'il faut de suspens et de rebondissements et est soutenu par un casting en or. Il n'y a rien à redire sur ce classique du cinéma français qui mérite amplement sa réputation.
Un film très puissant très solide à la mise en scène absolument brillante. Une image en noir et blanc parfaite, Des nuances de gris . Les petits métiers de Paris superbement filmés. Le acteurs sont formidables, Blier à son Top nous démontre tout son talent. C''est aussi une fable satirique qui dénonce tous les travers de la société "petite bourgeoise" . Une grande réussite.Une oeuvre majeure.
Pour le Paris des années 40, pour l'ambiance délicieuse, les acteurs mythiques, Jouvet toujours extraordinaire et une enquête minutieuse avec un couple qui a peur mais qui ne sait rien de l'autre. C'est vraiment bien. "Cela fait 2 heures que je suis devant cette table à répondre à des questions idiotes..... Et moi ça fait 10 ans que je suis là à les poser!!!!!"
Je l ai redécouvert, j ai adoré. Ce que j ai préféré c est cette plongée dans la France de l après guerre et dans le milieu des cabarets parisiens. C est criant de vérité. Le trio amoureux entre le personnage du mari jaloux, de la femme carriériste qui veut réussir pour fuir sa misère passée et le l amie amoureuse en secret est aussi particulièrement réussi. Le film réussi la performance d avoir traversé le temps, que ce soit au niveau du rythme de la mise en scène, il n a pas pris une ride. Même le jeu des acteurs ce qui est souvent une marque du temps, passe très bien, le jeu de Louis Jouvet par exemple à un côté second degrés très amusant. Bref une pépite qui traverse les décennies et qui gardé aujourd'hui toute sa beauté.
Toujours dans le cadre de la rétrospective HG Clouzot, j’ai revu « Quai des Orfèvres » sorti en 1947 et j’avoue avoir été un peu déçu ! L’intrigue du célèbre romancier policier belge Stanislas-André Steeman - déjà à l’origine de l’adaptation de « L’assassin habite au 21 » - peut in fine se résumer en 3 lignes … et je trouve que Clouzot a – en quelque sorte – parasité son film avec trop de sons parois criards (piano, chants dont le fameux « avec son fameux p’it tralala », bruits au café-théâtre, bruits lors des interrogatoires, bruits des journalistes à la PJ …) et des images trop denses en nombre de personnages avec une caméra trop mobile ne permettant pas de s’attarder sur la psychologie des personnages et même l’enquête. On y retrouve les qualités de Clouzot en termes de noir & blanc et de cadrage (cf. la scène du miroir où on voit Bernard Blier se supposant déjà condamné à la guillotine) mais aussi ses obsessions : mari hyperjaloux interprété par un Bernard Blier bien « mollasson » face à l’exubérance de sa femme, Suzy Delair ; homosexualité latente avec le personnage de Dora (blonde comme bon nombre de femmes dans le cinéma de Clouzot) ; remarques sur la bourgeoisie (« Excusez-moi Madame, nous ne sommes pas les plus forts » dit un chauffeur de taxi lors d’une séance de reconnaissance de suspects) et même suicide avec comme dans « La vérité » la section des vaisseaux du poignet avec – point à souligner – une des toutes premières représentations au cinéma d’une transfusion sanguine effectuée de bras à bras à l’aide d’une seringue de Tzanck … Obsessions également ou mieux fidélité de Clouzot envers ses acteurs fétiches qui jouent des petits rôles tels Charles Dullin en amateur de photos de nus, Raymond Bussières, Pierre Larquey … Le personnage d’Antoine – joué comme il se doit à la Jouvet – est troublant : il n’est pas commissaire car il a raté à 2 reprises son examen, et semble très nostalgique d’une jeunesse passée aux colonies où il a été blessé au bras droit (comme Noël Roquevert dans « Le Corbeau ») et n’a pu intégrer l’aviation (cf. le nombre impressionnant d’affiches y faisant allusion au long du film). Il en est revenu veuf avec un petit métis qui – comme son père – n’est pas très doué pour les maths et échouera aussi à son examen mais « aura quand même son mécano pour Noël » car l’enquête menée avec malice et légèreté se clôt comme il se doit un jour de Noël sous la neige. Sans les fameuses répliques du grand Louis Jouvetspoiler: (par exemple malgré l’avertissement de son supérieur qui lui dit que vu la personnalité tuée « il faudra mettre des gants », il répond « Je n’ai pas les moyens de m’en payer » ; « C'est un faussaire qui m'a appris l'alphabet et c'est un escroc qui m'a appris la comptabilité » ou encore face à Suzy Delair qui lui explique pourquoi elle lui parait « arriviste », il répond « Moi, je suis le fils d’un larbin ») , je pense que ce film n’aurait pas eu le succès qu’il a eu et continue d’avoir spoiler: … car comme le dit Louis Jouvet lui-même « C’est une histoire sordide et comme les histoires sordides, ça se termine en pipi de chat » !