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    The Lost City of Z
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    3,9
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    461 critiques spectateurs

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    elbandito
    elbandito

    314 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mai 2017
    James Gray s’aventure enfin hors des grandes villes pour une fresque historique somptueuse et réaliste, incarnée par l’improbable mais impeccable Charlie Hunnam. Secondé par Sienna Miller ou Robert Pattinson, méconnaissable, l’acteur se fond dans la peau de l’aventurier Percy Fawcett, soldat britannique qui, parti dresser la carte de la frontière entre la Bolivie et le Brésil, se met que quête d’une mystérieuse civilisation inconnue. Le cinéaste réussit le tour de force d’allier l’intime au grandiose, la jungle amazonienne inquiétante n’envahissant jamais la quête de rédemption familiale et sociale du héros. Cette épopée remettra en question toute la vie de l’aventurier et son rapport à la civilisation. La réalisation de James Gray peut sembler classique mais est, à mon sens, très novatrice, intelligente et parfois surréaliste. Le cinéaste s’inspire des grandioses "Apocalypse Now" ou "Aguirre la colère de Dieu". Ces qualités indéniables en font l'un des meilleurs films d’aventures depuis longtemps sur grand écran.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 mars 2017
    J'ai été déçu par ce film et je ne comprend pas les critiques dithyrambiques de la presse. Le film est trés lent meme si les images sont trés belles et le jeu des acteurs est bon nous ne sommes jamais touché par la passion de l'explorateur. Il ne se passe pas beaucoup de choses, On attend quelque chose qui ne vient pas. Ce films est long The lost city of Z est beau mais sans emballer totalement. James Gray ne parvient pas à nous faire sentir la forêt, la moiteur, la peur, le mystère, le choc des cultures. Tout ça est absent de ce film.On peine à rentrer dans la passion de l'explorateur, on manque d'éléments psychologiques pour comprendre toute l'ambiguïté de son positionnement De tout cela ressort un fim plat ne transmettant aucune emotion.
    tony-76
    tony-76

    1 010 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2017
    The Lost City of Z, film d'aventures à la fois épique et intime de James Gray. L'histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. En 1906, la Société géographique royale d'Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l'homme se prend de passion pour l'exploration et découvre des traces de ce qu'il pense être une cité perdue très ancienne... De retour en Angleterre, Fawcett n'a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation... L'inconnu, c'est vraiment ce que The Lost City of Z aborde, et le réalisateur le traite de manière épatante ! Un « Z » dans le titre qui confirme l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. Le scénario est d'une rare ambition narrative doté d'une mise en scène simple mais efficace. Des images somptueuses dans une jungle aussi sombre que terrifiante ! C'est dépaysant ! Avec de jolies costumes... Certes, quelques longueurs viennent perturber la réalisation de Gray mais cela n'empêche pas qu'on reste en admiration devant un tel sujet, qui en vaut de l'or... Une très bonne distribution des acteurs avec en tête Charlie Hunnam qui est largement plus compétent chez James Gray que chez Guy Ritchie (King Arthur)... Robert Pattinson, méconnaissable, est souvent étonnant dans ses rôles. Il nous l'avait prouvé aussi dans The Rover de David Michôd et pourra, on l'espère nous enchantés devant le film de Cannes - Good Time - prochainement dans nos cinémas. Sienna Miller livre une bonne performance dans la peau de cette femme aimante de son mari en le laissant partir à la conquête de l'exploration et de la gloire ! Le fils de l'explorateur que interprète Tom Holland s'avère honorable et à contre emploi d'un Homecoming. Pour conclure, The Lost City of Z est une véritable aventure cinématographique. Une œuvre de qualité supérieure immersive qui mérite d'être découvert ! James Gray nous a pondu un beau film.
    Nyns
    Nyns

    188 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mars 2017
    James Gray est un réalisateur des plus talentueux de sa génération, sa carrière déjà bien lancée il sort pour la première fois de sa zone de confort new-yorkaise pour nous offrir une aventure tirée d'une histoire vraie, celle d'un explorateur anglais méconnu du début du siècle dernier. Il se voit caractérisé par son obsession d'une citée perdue et encore jamais découverte par l'homme moderne. Le rendu final est tellement beau et propre que même s'il est compliqué de trouver une corrélation avec le reste de son œuvre, on retrouve la façon classique et appliquée d'amener son sujet et de raconter son histoire qui est devenu sa marque de fabrique. Malheureusement ce qui fait sa force dans ses précédents long métrages lui dessert ici. On peine à rentrer dans la passion de l'explorateur, on manque d'éléments psychologiques pour comprendre toute l'ambiguïté de son positionnement, pourtant en 2h20... il y avait largement le temps. Le rendu est trop factuel, et les enchainements entre la jungle sauvage et le retour à la vie de famille se fondent dans l'incompréhension. Fawcett est dépeint comme un mari aimant et un père absent, rongé par le remord de ne pas voir ses enfants grandir, mais encore une fois, ce côté là est trop sous-entendu. On retrouve malgré tout la symbolique des liens familiaux cher à James Gray. Pour tous les amoureux du 7ème art il sera aussi impossible de ne pas penser à Apocalypse Now avec cette rivière, cette obsession, ce désir inconscient... Pourtant le mastodonte référence des années 70 ne peut faire que de l'ombre à cette réalisation décousue. On a tous les éléments d'une grande épopée passionnante mais le résultat final est trop rigide et froid spoiler: quelques poteries au sol puis sur un rocher?
    . C'est la frustration qui l'emporte même si James nous a donné beaucoup d'éléments intéressants, la guerre, la société du siècle dernier avec l'honneur et les vices qu'elle présente, une certaine idée du féminisme qui fait son chemin, la vision des hommes sur l'inconnu. Et puis les images sont travaillées et diversifiées. Le changement d'univers (jungle/R-U/front 14-18) fait quand même son effet. C'est pour toutes ces raisons que je reste sur une note positive. Mais c'est une petite déception.
    Ti Nou
    Ti Nou

    401 abonnés 3 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2017
    Un film à la fois beau et sobre sur la persévérance. La photographie est magnifique et exploite à merveille un environnement hostile, à la fois splendide et effrayant. Contrairement à de nombreux biopics qui ne font qu’illustrer la vie d’une personnalité, celui-ci construit un vrai récit, basé sur une quête et des enjeux forts.
    The Rotisseur
    The Rotisseur

    40 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2017
    Grande épopée que voici, The Lost City of Z n'est pas une surprise mais clairement un film dont on se souviendra. Prestations d'enfer, réalisation soignée et surtout : bande-sonore mémorable qui renforce l'immersion et l'atmosphère qui sera l'atout majeur du film. Je recommande fortement ce dernier malgré le fait qu'il ne plaira qu'à un certain nombre de spectateurs, étant donné que celui-ci cible son public de manière assez strict.
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 mars 2017
    Comment comprendre l’engouement critique quasi dithyrambique pour cette épopée laborieuse et sans saveur qui procure davantage d’ennui que de sensations fortes ou d’émotion. James Gray qui n’a pourtant pas son pareil pour filmer New York et la faune interlope qui la peuple, que ce soit dans des polars feutrés («The Yards » ou le sublime « La Nuit nous appartient ») ou des drames intimistes ou romantiques forts (« Two lovers » ou « The Immigrant ») échoue complètement en essayant de se renouveler. Il réalise ici un rêve en adaptant la quête de sir Fawcett à la recherche d’une cité perdue au fin fond de l’Amazonie. Et il ne semble ici pas du tout à l’aise, « The Lost City of Z » étant une grosse déception plutôt plombante.

    Son nouveau long-métrage alterne péniblement scènes d’exploration dans la jungle et scènes en Angleterre où l’officier tente de convaincre sa hiérarchie de la véracité de ses dires et sa femme de le laisser partir. Les premières ne parviennent jamais à rendre compte de la difficulté de ces expéditions et se ressemblent toutes. On a l’impression qu’elles ont été filmées au ralenti et nous plongent dans une torpeur certaine. Faire le choix de l’anti spectaculaire est une gageure mais celle-ci aboutit à un film au rythme neurasthénique dont les deux heures nous paraissent interminables. Quant aux scènes prenant place dans la civilisation, elles sont plus intéressantes mais semblent attendues. Seuls les duels verbaux entre Fawcett et sa femme ou son fils sont intéressants en montrant la dualité du personnage principal entre son rêve et sa famille.

    Au final, on a l’impression que toutes les scènes se répètent pour un désagréable effet de redondance et cette épopée qui aurait pu se révéler palpitante est, au final, terriblement ennuyante et soporifique. La mise en scène, molle et désincarnée, donne au film un aspect suranné voire daté dans le mauvais sens du terme. Charlie Hunnam se débrouille bien pour porter le film sur ses frêles épaules mais Robert Pattinson, pourtant éclairé dans ses choix artistiques post-« Twilight » semble perdu et fait ce qu’il peut avec un second rôle peu approfondi. « The Lost City of Z » brasse beaucoup de thèmes (la paternité, le besoin de reconnaissance, …) mais échoue à nous faire vibrer sur un sujet pourtant passionnant. Voilà un film décevant et poussiéreux dont on ressort attristé.
    paulo l
    paulo l

    18 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 mars 2017
    J'ai été déçu par le nouveau film de James Gray "The lost city of Z", vu hier soir dans le cadre du Luxembourg City Film Festival.
    Ce que j'ai aimé, c'est d'être plongé dans l'effervescence du festival, avec plein de passionnés aux yeux luisants, dans la merveilleuse salle de la Cinémathèque.
    Mais le film. Décevant, car laborieux et désincarné.
    Son plus gros problème : la très mauvaise interprétation d'un peu tout le monde, mais en particulier de Charlie Hunnam dans le rôle principal, celui du Major Fawcett. Sorry, il est censé être illuminé, habité par une vision proprement folle et destructrice, et on n'y croit jamais, on ne ressent jamais rien d'autre en lui que la pénible mécanique d'un acteur qui essaye de nous convaincre mais n'y arrive pas. Et comme la narration est articulée autour de cette soif d'aventure et de gloire qui habite le personnage, le ronge et engendre de la souffrance autour de lui, notre intérêt retombe très vite, dès les premières dix minutes. Et ça s'étire encore sur 2h20, ennuyeuses jusqu'au bout.
    Car en plus la mise en scène est mollassonne, plate, hyper-académique, même quand on est en pleine jungle. On pense à Werner Herzog, à Francis Ford Coppola, à Terence Malick, à John Boorman et même à Steven Spielberg et son Indiana Jones, mais juste pour se dire que, contrairement à ceux-là, James Gray ne parvient pas à nous faire sentir la forêt, la nuit fauve, la moiteur, le vertige, l'effroi, la peur, le mystère, l'enivrement, la luxuriance, la folie, le choc des cultures. Tout ça est absent de ce film qui se veut appliqué, consciencieux, petit-bourgeois.
    Déjà The Immigrant m'avait paru balourd et faible, ce nouvel opus confirme que James Geay est l'un des réalisateurs les plus surestimés du moment.
    Franz A
    Franz A

    25 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 avril 2017
    Série Z pas perdue.

    Bien loin de moi la volonté de mettre en cause le talent de James Gray dont je partage le plébiscite critique et public en dépit de réserves face à de possibles accents mélodramatiques à mes yeux excessifs comme par exemple ceux de Two lovers. Il ne faudrait pas pour autant, au nom de ce talent attesté par la qualité majoritairement reconnue à la plupart de ses films, que James Gray reçoive un traitement particulier comme d'autres avant lui pour des raisons analogues. Ce traitement est l'impunité critique.
    Tout se passe comme si réussir plusieurs fois abritait de tout échec. Se met en place un bouclier de bienveillance protecteur renforcé par l'usage de lunettes compassionnelles qui empêcheraient désormais toute objectivité. Tim Burton, Woody Allen, Clint Eastwood, Night Shyamalan (que la constance dans le ratage a fini par être sanctionnée -avant une actuelle miraculeuse renaissance ?-), Pedro Almodovar... sont quelques représentants de ces artistes protégés par la grâce d'indéniables réussites.
    On peut expliquer cette irrationalité apparente par la difficulté de lutter contre la passion idolâtre que le cinéma excelle à nourrir ou de faire simplement l'aveu qu'un amour pour un réalisateur a été trahi. Cette difficulté se complique chez les critiques de la presse officielle d'enjeux et d'intérêts économiques croisés qui ne favorisent pas la liberté d'opinion.

    Ce préambule libère le cri qui m'enrage : Quel film raté que "The lost city of Z" ! Quel insurmontable ennui que le visionnage de cet interminable objet indigeste. Je ne vois rien qui puisse être sauvé tant s'accumulent les traits d'un navet parfait. Les acteurs d'abord. Tous sans exception semblent atteints d'une paralysie partielle qui empêcherait la manifestation d'expressivité émotionnelle ou de tout geste doté d'une mobilité à peu près ordinaire.
    Le scénario ensuite. La métamorphose de cet officier avide de réussite en explorateur porteur d'une mission civilisatrice universelle est complètement invraisemblable. L'indifférence portée au fondement historique de cette fameuse city of Z ôte à l'intrigue même du film toute plausibilité et tout intérêt. De là, un écueil de fond plus redoutable encore : L'impossibilité de toute compassion vis-à-vis de ce héros. Son sacrifice d'une vie de famille décrite comme idyllique au nom d'un invraisemblable motif devient le symptôme d'une insondable stupidité, doublée d'une profonde irresponsabilité paternelle (3 enfants l'attendent toute leur vie) et couronnée par une ambition sociale indéfendable. Dès lors, l'abdication de l'épouse pourtant portraiturée comme une féministe d'avant garde renforce le ridicule de l'ensemble.
    Par malheur, le spectacle ou l'action ne fournit aucune compensation à moins de s'extasier devant l'apparition éphémère de quelques bébêtes et de paysages dignes d'un banal jardin exotique.
    Enfin, il y a la mise en scène. Là, le traitement linéaire de 2h20 est intellectuellement pénible et physiquement épuisant. Dès lors, l'ambition artistique pourtant estimable de certaines reconstitutions échoue à séduire pour s'épuiser dans le ridicule. En outre, et paradoxalement la traduction de la durée de l'action réelle, étendue sur 20 ans, est un échec. Certes, les acteurs se rident mais uniquement sous l'effet du maquillage, car le temps, interminable dans la salle de cinéma est absent à l'écran. Trois expéditions successives en Amérique du sud sont restituées comme on fait ses courses à l'épicerie du coin et leur immatérialité les fait sombrer dans l'abstraction. La dernière de ces expéditions, censément, l'acmé, l'apogée, l'apothéose sensible et esthétique du film m'a trouvé dans la plus parfaite indifférence endormie. Je peine à choisir le terme le plus propre à qualifier la fin qui mêle père et fils dans une destinée commune. Je vous laisse donc le choix du terme : 1) stupide 2) irresponsable 3) ridicule 4) tristement risible. Ci et là, vous pouvez tromper votre ennui si vous êtes joueur, en relevant d'autres symptômes de ce film malade : l'application invraisemblablement scolaire de certains raccords, le piteux "twist final", la pesanteur d'incrustations de texte en guise de label "histoire vraie". Symptômes que le marteau, outil avec lequel ce film semble avoir été fabriqué n'est pas le plus indiqué.

    Allez, de la légèreté pour finir : laissons la city of Z à sa perdition pour s'écrier : si elle est morte, vive le roi, le roi (pas si) Kong !
    "Kong : skull island", autre film d'aventure mais dans la catégorie "blockbuster" si souvent déconsidérée, demande bien moins de bienveillance pour en apprécier la réussite formelle et finalement, par comparaison, l'intelligence. Vive le cinéma ! Franz | latlas.paris
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 139 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 juin 2017
    « The Lost City of Z »… Je ne sais pas vous, mais moi, ce titre, il me fait rêver. « The Lost City of Z », pour moi, ça sonne « mystique », ça sonne « aventure », ça sonne « dépassement », ça sonne presque « fantastique »… Mais bon, d’un côté il y a le titre, et de l’autre côté il y a la réalité du film… Honnêtement, ce long-métrage a été pour moi une longue liste d’incompréhensions (…et vraiment longue la liste hein ! 2h21 tout de même !) Alors OK, c’est plutôt bien fichu formellement (sauf la photo, mais on y reviendra) : ça reprend les codes de la bonne vieille épopée à l’ancienne et ça les reprend bien ; c’est propre ; c’est cohérent ; bref ça se tient… Mais la manière de mener cette intrigue, moi, ça m’a vraiment laissé songeur. Oser prendre trois quarts d’heure pour présenter la situation du personnage principal avant de commencer à faire deviner qu’il sera question de cité perdue au milieu de l’Amazonie, franchement, ça, je trouve ça juste… fou. « The Lost City of Z » quoi ! Quand tu appelles ton film comme ça, tu penses à construire ton propos autour de ce concept-là quand même ! C’est juste un minimum ! Alors OK, le film entend suivre la trame d’une histoire vraie, celle d’un explorateur britannique obnubilé par le désir de découvrir une cité légendaire au beau milieu de l’Amazonie, soit… Mais si ton centre d’intérêt c’est le gars, tu choisis un titre qui renvoie au gars, et pas à l’objet de son fantasme. Et je suis désolé pour tous ceux qui penseraient que c’est un détail, mais pour moi – au contraire – c’est révélateur de tout l’échec qu’est ce film. Trois quarts d’heure sans faire une seule fois référence au fait qu’à un moment donné il sera question de rechercher une cité dans la jungle, c’est juste dingue. Cette histoire de cité, elle lui prend comme ça, en tombant sur trois tessons au milieu de la forêt. A aucun moment avant ça, on ressent ce qui pourrait conditionner ce personnage à se passionner totalement pour cette question. Pour le coup, son obsession soudaine pour cette cité n’a même aucune cohérence par rapport au désir d’ascension et de reconnaissance sociales autour duquel on nous a structuré ce personnage. spoiler: Après son premier voyage, ce gars a obtenu ce qu’il voulait. Il est reconnu socialement. Il peut retrouver sa femme qu’il aime et ses enfants qu’il chérit. Il n’a AUCUN intérêt à se lancer dans une quête folle à la recherche d’une cité qui ferait de lui la risée de la bonne société. Si encore on nous avait montré avant tout ça qu’il existait une envie chez lui de rompre avec les codes sociaux, j’aurais dit OK ! Si on avait profité de ces trois quarts d’heure interminables pour nous montrer comment la jungle l’avait changé et que du coup, il ressentait comme un appel libérateur le fait de repartir, là encore j’aurais dit OK !… Mais rien de tout ça ! Franchement, ça n’a juste pas de sens ! En dix minutes, le film décide de totalement changer de personnage principal. Et voilà qu’il se met à hurler comme un âne devant une foule qui le hue alors que jusqu’à présent on nous l’avait présenté comme quelqu’un de posé et de respectueux des conventions et des normes de son temps ! Insensé !
    Et si encore ça s’arrêtait là… Mais à dire vrai il y a tellement d’autres choix dans ce film que je ne comprends pas. Pourquoi ce choix de cette photographie super jaunie par exemple ? Pourquoi ce choix de vouloir lisser toutes les aspérités des visages et des décors ? Pourquoi si peu exposer le capteur lors de ces scènes en pleine jungle ? Alors OK, ça a du sens quand on se dit que James Gray a voulu donner à son film des allures de vieux parchemins, collant à la réalisation très « vieille épopée à l’ancienne ». Mais bon, en terme de sensations, ce choix, il tue énormément de choses. On parle d’un gars qui se laisse prendre par l’aventure, qui recherche des cités d’or, et pourtant, malgré cette caractéristique là, le film nous présente un univers qui ne scintille même pas ! Cet univers est lisse ! Il est terne ! Il est plat ! Ce film parvient à transformer une chute d’eau magnifique en vieille carte postale figée et jaunie ! Elle transforme une forêt luxuriante en jardinière désenchantée ! Elle réduit les eaux cristallines de l’Amazonie aux teints ternes d’une Deûle des mauvais jours. WOH ! Mais il est où le gain là-dedans ?! Tant de choses perdues pour si peu de choses gagnées ! Je ne comprends pas ce choix de tout anesthésier ; de tout stériliser… Il peut être cohérent, je l’entends, mais pour moi il a totalement tué l’intérêt du film. Le pire, c’est que j’aurais pu lui céder deux étoiles à ce film au seul regard du fait qu’il s’agit quand même d’un film propre fait à l’ancienne… Mais encore aurait-il fallu qu’il fasse une heure de moins ! Parce que là c’est tellement convenu, c’est tellement attendu, c’est tellement téléphoné qu’assister au déroulement pénible de ce récit prévisible et connu de bout en bout est juste une purge ! En fait, j’ai eu l’impression d’assister à un banal exercice de style tant James Gray paraissait réciter son truc sans n’y mettre ne serait-ce qu’une once de personnalité là-dedans. Et le pire, c’est que ça a l’air d’être la démarche assumée de l’auteur ! Il suffit de constater le jeu plat et convenu de toute cette troupe d’acteurs pourtant de qualité pour s’en convaincre. Alors OK, oui, c’est cohérent. Mais pour moi, ce film, c’est juste incompréhensible. Pourquoi vouloir faire ça, alors qu’en adoptant d’autres choix, on aurait pu en faire un film passionné et passionnant ? Juste changer la forme pour en faire un vrai appel à l’exploration ! Juste changer l’intrigue pour en faire une vraie plongée dans ce monde fantasque plutôt que de nous user avec ces sempiternels va-et-vient stériles entre l’Amazonie et l’Angleterre ! Juste travailler le personnage pour comprendre cette dimension presque folle et mystique de son projet ! Et puis surtout : juste choisir un acteur qui habite et transcende le personnage ! Alors après c’est vrai que, le problème, c’est que ce film existe déjà, il s’appelle « Fitzcarraldo ». Il a trente ans, mais il déchire toujours autant. Et c’est vrai, pourquoi refaire un « Fitzcarraldo » alors que l’original fonctionne toujours aussi bien ? Du coup, c’est vrai que cela pourrait justifier ce choix de prendre un tout autre parti pris esthétique… Mais d’un autre côté, quel intérêt aussi de faire ce « sous-Fitzcarraldo » ? Parce que oui, pour moi c’est à ça au fond que ce résume ce « Lost City of Z » : un film d’Herzog totalement amorphe, dénué de personnalité, et pas habité un seul instant. C’est triste d’avoir à dire çà d’un film, et j’en suis d’ailleurs le premier attristé. Mais bon, d’un autre côté je crois que FAIRE des films comme ça, c’est plus triste encore… Tragique donc… Une belle déception…
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2017
    "The Lost City of Z" est un film trompeur : fausse épopée d'aventures exotiques, il ne nous offre que de courtes traversées d'une jungle amazonienne sans mystère, filmée avec un réalisme impressionnant pour ce genre de production à (relativement) gros budget, et il réduit "l'aventure" à quelques confrontations - passionnantes, il est vrai - avec des tribus locales. Son titre nous promet une cité perdue, mais le film n'en montrera - logiquement - pas la moindre pierre, préférant se terminer sur une promesse et un rêve. Les fans (français, pour la plupart) du grand James Gray essaieront probablement d'y retrouver les sempiternels conflits familiaux et les problèmes de transmission qui ont été l'essence de son cinéma new-yorkais, mais, même s'ils sont en effet là, on ne peut pas dire que, cette fois, Gray louche vers la tragédie classique, tant tout semble se résoudre plutôt facilement au sein de la famille Fawcett. La gestion du temps lui-même, pourtant essentielle à la compréhension du film (les expéditions durant à chaque fois 3 ou 4 ans) paraît hasardeuse, comme si la version de 2h20 proposée n'était qu'un remontage d'une version plus longue de 4 heures. Bref, sur tous ces points, on passe très près de l'échec. Qu'est-ce qui fait pourtant que "The Lost City of Z" enchante ? Le superbe classicisme de sa mise en scène, qui retrouve la grâce absolue du cinéma d'hier ? L'image magnifique de Darius Khondji, qui crée une impression envoûtante de flottement poétique ? La pertinence du trajet de l'explorateur, partant de la recherche de la gloire et des honneurs, passant par la fascination de l'aventure extrême, et en arrivant enfin au désir de s'engloutir, de disparaître au sein de la civilisation qu'il rencontre ? Oui, un peu tout cela, qui fait que "The Lost City of Z" transcende facilement toutes nos attentes déçues. Et quand le dernier plan, extraordinairement mystérieux, montre Nina Fawcett s'éloigner dans une improbable jungle londonienne, notre émotion est à son comble.
    Alain D.
    Alain D.

    491 abonnés 3 203 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2019
    Un très bon film d'aventure historique adapté et magnifiquement mis en scène par James Gray. Son scénario nous conte une véritable odyssée humaine et édifiante. Gros budget aidant, il nous offre une admirable reconstitution de la jungle Brésilienne et une importante figuration de tribus amazoniennes.
    Outre une très belle photographie, cette réalisation nous offre également de bons jeux d'acteurs avec un excellent Charlie Hunnam dans le rôle principal du véritable Colonel et explorateur Percival Harrison Fawcett. Il est très bien entouré par Sienna Miller (sa femme dans le film), Tom Holland (Jack le fils du Colonel) et Henry Costin le compagnon fidèle de l'explorateur.
    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2017
    Essentiellement penché pour la dramaturgie, James Gray monte sur la nouvelle marche qu’est celle de l’aventure ! Le premier contact est visuel et nous aurons de quoi être séduit par le choix de grains, apportés par la pellicule. L’immersion est d’un bluff, qu’à côté du portrait que l’on se fait de l’adaptation de David Grann, nous sommes éperdument transportés au cœur de l’Amazonie et de ses nombreux mystères qui la guettent. On reconnaitra immédiatement les influences de Fitzcarraldo ou encore d’Apocalypse Now (et une pointe d’Indiana Jones pour l’hommage, offrant un esthétisme d’une beauté immersive.
    C’est pourquoi le personnage du Colonel Percival Fawcett (Charlie Hunnam), brillant officier et explorateur britannique, fait l’objet de toute une folle ambition. Son scepticisme est confronté à une communauté scientifique et à des croyances religieuses occidentales qu’on l’on aborde à peine, malgré son importance. Naît alors une obsession, sans remord mais pleine de folie.
    Concernant ses proches, sa femme Nina (Sienna Miller) et Henry Costin (Robert Pattinson) auront rapidement trouvé une place au second plan. Leur destin est tracé de bout en bout, sachant qu’une évolution apparente n’est pas envisageable ici, relevant surtout de la fiction afin d’alimenter les discours d’honneur et de fierté. Seul le fils aîné, Jack (Tom Holland) a droit à un traitement de mise en perspective. Malgré un choix de mise en scène léger dans le corps, ce personnage apporte la clé de voute et de conclusion à cette aventure aux sens divers.
    Par ailleurs, la notion du temps est au centre du débat et la plupart auront noté une longueur notable dans cette aventure. La linéarité de l’écriture fait que l’on s’accroche aisément à l’introduction. Mais plus on avance et plus le fil temporel se perd à travers des ellipses, parfois mal négociées. Le rythme freine alors plusieurs fois au nom des multiples temps morts entre chaque expédition.
    Le contexte historique fait que des événements majeurs obligent le réalisateur d’accorder ces instants de répit. Nous aurions tout de même pu éviter de sombrer dans des arcs trop descriptifs et contemplatifs. La pointe de passion et d’émotion compensera au moins cette lourde charge, pourtant nécessaire au développement de l’intrigue.
    Et au bout du chemin, le cadre familial possède son lot l’importance sur de nombreux point et soulève bien plus qu’un conflit interne. La relation et la parité homme-femme ne fait aucun doute ici, et son introduction manque malheureusement de subtilité, à force de marteler le contraste. Au-delà de ce regret, on reconnait la métaphore d’une civilisation recherchée, à la fois dans l’inconnu et dans la société qui « soutient » le projet. Il en va de même à la vue des relations entre Percival, combattant son démon passionnel, et ses enfants en recherche d’un paternel présent et attentionné. Le dénouement développera une fausse déception, tout en conservant cette part de mystère qui hante encore notre curiosité aujourd’hui au sujet la découverte de Z. Chacun recherche donc « sa » cité, mais la signification diffère d’une personne à l’autre. Le tout est de savoir lier les observations.
    En somme, « The Lost City of Z » est une escapade épique, sachant les faits réels, garnie de leçons morales à l’égard d’une société égoïste et suffisante à elle-même. Il en résulte la quête de l’inconnu, éveillant les esprits ouverts à l’espoir et la poésie tragique.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    96 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2017
    Les profondeurs sauvages, humides et dangereuses de l’Amazonie prennent des allures de contrées mystiques, terrifiantes de mystères chez James Gray. Le cinéaste new-yorkais, à qui l’on doit des bijoux d’un genre particulier, Little Odessa, The Yard, la Nuit nous appartient, quitte le monde du thriller urbain, du drame familial et criminel, se lançant avec une certaine grâce dans l’univers du film d’aventure historique. Au tout début du 20ème siècle, le major Percy Fawcett est missionné pour tracé la frontière entre Brésil et Bolivie, au cœur de la forêt tropicale la plus dense et la plus inexplorée qui soit, l’Amazonie. Ayant un blason à redorer, un prestige à acquérir, l’explorateur et sa petite équipe découvre qu’une certaine civilisation pourrait bien se terrer au cœur de l’enfer vert. De retour au bercail, Percy Fawcett et ses disciples réorganisent bien vite un retour en Amérique du Sud histoire de prouver l’existence de ladite civilisation, tout du moins, et de découvrir la cité perdue de Z.

    Cette quête, il s’agit bien d’une quête, dévorera un personnage avide de découvertes et se transformera bien vite en obstination. Une obsession. Sacrifiant tout sur l’autel d’un idéal, sa découverte, Percy Fawcett s’enfonce sans cesse plus profondément dans la canopée, côtoyant indigènes et faune locale pour le moins hostiles. Jusqu’où ira-t-il? James Gray explore la récurrente obsession de l’homme pour l’inconnu, le mystère, tout en traitant des affres d’une telle soif sur l’entourage, sur la nation. La grande Angleterre, non-contente d’explorer, masquait les faits pour ne pas mettre en avant des cultures dites sauvages. Quelles sont donc les conséquences de l’obstination d’un explorateur qui souhaite faire la lumière sur une prétendue civilisation dont l’élite occidentale nie l’existence?

    A la manière d’un vieil artisan de cinéma, consciencieux, James Gray s’enfonce avec son équipe, ses acteurs, au cœur de la forêt tropicale colombienne, livrant une odyssée verte dont le tournage n’aura jamais été de tout repos. Point de fond vert, point de CGi dégoulinant, Gray filme la jungle en s’enfonçant dans ses entrailles, exigeant, méticuleux. Ses images sont radieuses, magnifiques et ses acteurs, on le sent, souffre de ce dépaysement pour le moins désagréable. L’œuvre d’un vrai cinéaste, en somme, à la manière de Coppola lorsqu’il filmait Apocalypse Now ou de William Friedkin avec Sorcerer. Un film ne peut avoir une réelle identité, à mon sens, que filmer réellement là ou est censée de passé l’action. Très bon point pour The Lost City of Z.

    Seule ombre au tableau, quoique toute relative, Charlie Hunnam, figure montante depuis sa prestation dans les célèbres Sons of Anarchy, semble ne pas incarner un homme obstiné mais le héros orgueilleux d’une fiction hollywoodienne. Peu charismatique au-dehors de ses atours virils de beau-blond, l’acteur, s’il s’investit, peine à exprimer les multiples facettes de son personnage complexe. Indéniablement, sans parler pour autant d’une erreur de casting, le comédien britannique n’est pas à la hauteur de la tâche. Mais il ne s’agit là que de mon avis.

    Entre mysticisme, aventure, découverte et photographie sublime, le dernier né dans la filmographie de James Gray se veut un excellent cru, une belle réussite technique et narrative qui ne pêche qu’en partie de par quelques faiblesses d’acteurs. Avant de passer dans le monde de la SF, le prestigieux metteur en scène de polar New-Yorkais s’offre et nous offre une belle escapade dans l’histoire et dans la jungle sud-américaine. 15/20
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2017
    Avec The Lost City of Z, James Gray livre le meilleur du cinéma, celui de l'obsession. L'obsession de l'inaccessible, du mythe : le cœur même de l'intrigue et des motivations du protagoniste principal, d'une part ; mais aussi celle d'une cinéaste à la recherche d'un art perdu, invoquant l'aventure classique d'un David Lean ou d'un John Huston, filmant intégralement en 35mm face aux pires conditions de la forêt tropicale colombienne. En résulte un objet qui brille de mille feux, transpirant le Septième Art par tous les pores, sublimé par la fantastique photographie de Darius Khondji. La texture foudroyante de l'image n'a d'égale que la portée mystique de son récit, entamée dès la première image du film, sublime spectre d'une soif de découverte qui ne nous quittera pas pendant les deux heures qui suivront. C'est sans compter le dernier plan, ultime coup de génie qui nous caresse la pupille tout en ouvrant les portes de notre interprétation. Cette dimension spirituelle trouve sa force lorsque Gray n'hésite pas à étreindre toute l’ambiguïté du personnage, cœur d'un film éminemment subjectif (jusque dans le travail du raccord d'image digne de Kubrick). Fawcett est un homme emprisonné par les limites d'un monde sceptique, et sa verve de dépasser les frontières du connu nourrit finalement ses propres contradictions, dans le caractère épique comme intime, faisant naviguer le métrage aux confins de la chimère lovecraftienne : c'est là, dans les lianes de l'ambition, face à l'inconnu fantasmé, que l'Homme transcende sa foi, sa légende. Magnifique épopée initiatique à la conquête de l'âme terrienne, The Lost City of Z est un chef d'oeuvre de cinéma qui, avec les années, conquerra sans aucun doute l'aura classique d'Apocalypse Now et Aguirre.
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