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    Julieta
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    334 critiques spectateurs

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    Shawn777
    Shawn777

    463 abonnés 3 331 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 janvier 2023
    Après le tout aussi flamboyant que décevant "Les Amants passagers", Pedro Almodóvar revient en 2016 avec un film, cette fois aux antipodes, mais tout aussi décevant, du moins à mon goût ! Comme si le réalisateur avait eu tellement honte de son précédent film et qu'il voulait cette fois rattraper le coche en montrant qu'il était encore un réalisateur "sérieux" capable de faire des films d'auteur dignes de ce nom. Mais à trop vouloir aller dans cette direction, nous avons tous les clichés du genre. Ce que j'apprécie d'ordinaire beaucoup chez le réalisateur, c'est justement sa capacité à réalisateur des films d'auteur mais toujours avec une touche de folie, de couleurs vives, de personnages hors-normes. Et là, on ne retrouve aucun de ces ingrédients. Tout est sinistre, les couleurs sont fades et ternes et les personnages n'ont rien de fou-fou. Pour la faire courte, on suit ici la vie pourrie de Julieta qui nous la raconte au travers de lettres destinées à sa fille qu'elle n'a pas revue depuis douze ans. Comme d'habitude, le réalisateur nous dépeint le portrait de plusieurs femmes (quatre précisément : la mère, la fille, Marian et Ava) et nous sommes dans un des thèmes récurrents du réalisateur : le rapport conflictuel mère/fille dont découle de nombreux secrets. Mais justement, un des principaux problèmes du film, c'est qu'on nous promet un twist (comme d'habitude chez le réalisateur) mais qui n'arrive jamais. Comme d'ailleurs de nombreuses questions qui sont restées sans réponses, le film lâche au débuts des interrogations, des ébauches de mystères mais qui ne mèneront jamais à rien de concret. D'ailleurs, toute la première partie du film est plutôt ennuyeuse. Il ne se passe pas grand-chose, on suit simplement la vie un peu pourrie de Julieta qui se dégrade au fil du temps. Certes, je n'ai pas peut-être pas su être sensible à ce personnage (je ne parle principalement que d'elle car les autres personnages gravitant autour d'elle sont soit des mystères qui ne sont jamais élucidés - comme par exemple les comportements parfois troublants de Xoan et Marian - ou alors jamais correctement traités, comme la fille, présente de par son absence, ce qui est très réussi, mais qui manque de profondeur) mais son portrait est tout de même, je trouve, assez plat. Même dans la mise en scène, même si nous avons des plans réussis, Almodóvar nous aura habitué à des plans bien mieux construits et bien plus originaux ! "Julieta" est donc un film qui possède certes quelques qualités, notamment dans sa seconde partie qui se veut plus prenante (mais qui retombe comme un soufflé avec sa fin) mais qui fait clairement partie, enfin du moins pour moi, des moins inspirés du réalisateur !
    velosolex
    velosolex

    4 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2022
    J’ai revu ce film que j’avais vu à sa sortie avec un grand plaisir, l’appréciant encore davantage. Réalisé en 2016, il semble en fait hors du temps, dans une sorte de dimension mythologique propre à la Grèce, dont d’ailleurs l’évocation des mythes, est constante. Ce n’est pas un hasard si l’héroïne de cette histoire est professeur de littérature antique. Qu’elle soit appréciée par des adolescents, en raison de son enseignement aimable, et quelque peu sexualisé, quand elle évoque les voyages d’Ulysse, est bien dans la manière d’Aldomovar, qui fait passer les registres ensorceleurs de la femme, de la comédie au drame.
    Qui n’a pas eu envie d’avoir pareille professeur à 15 ans ? Pas étonnant que les cours de Julieta rencontre un tel succès, et que la directrice de son établissement la félicite ! Il faut se faire conteur pour susciter la passion, et mettre de la chair pour enflammer l’imaginaire et créer des vocations. C’est le grand mérite d’Almodevar d’avoir retenu ces principes.
    Tous ces films s’articulent entre raison et sentiments, mais pas à la manière de Jane Austen. Almodevar est sans doute un grand cinéaste moraliste, mais lié à la conscience personnelle de chaque homme ou femme, et non au regard de la société, et de ses tabous. Il plonge parfois dans les thèmes les plus morbides, comme beaucoup de réalisateurs espagnols avant lui, mais il possède une telle énergie vitale, qui se voit dans le traitement, surfant sur la comédie, qu’on ne peut que le comparer aux héros antiques, Ulysse et Thésée, triomphant des gorgones, et faisant la nique à la mort, par l’énergie vitale qu’il développe
    C’est à mon avis un des plus grands films d’Aldomovar, le fruit d’une maturité accomplie. Le thème central tourne autour de la culpabilité et du regret, de l’autoflagellation stérile, avec ses conséquences en chaîne, sur la dépression, la perte de l’estime de soi, et celle de ses proches.
    La séquence du train, au début, où la jeune femme va se culpabiliser irrationnellement de n’avoir pas compris le message désespéré d’un voyageur solitaire qu’elle avait pris pour un harceleur, semble faire écho ensuite à cet autre drame personnel qui va toucher aussi sa fille par ricochet.
    De toutes petites actions, des paroles manquantes, auraient elles suffit à enrayer la marche du destin, retenir celui qui faisait le pas de façon volontaire ou non, vers l’inéluctable, ou l’accident ?…
    Le « si j’avais su » s’il est est constant n’est jamais évoqué. Bien que les individus soient conscients de leur névrose, ils semblent incapables de sortir de leur apathie morbide, restant dans un trauma dépressif.
    Cette Julieta si entreprenante quand elle est jeune femme, va réussir à dépasser son deuil, et « refaire sa vie », en compagnie de sa fille qui grandit. Que surgisse un nouveau drame, lié à la volonté de sa fille de prendre ses distances et de partir sans laisser d’adresse, l’aura laissée désemparée, mais toujours combattante, et finalement pleine d’une colère salvatrice. Elle fait le ménage, déchire les photos et change d’appartement.
    Qu’elle croise dans la rue, dix ans plus tard, la meilleure amie d’enfance de sa fille, lui donnant quelques éléments de communication qu’elle a eut avec cette dernière , par le plus grand hasard d’une autre rencontre fortuite, la voilà plongée dans une dépression qui va mettre en danger la relation avec son nouvel ami, pourtant plein d’empathie et de respect, qu’elle refuse de suivre pour vivre au Portugal.
    C’est comme une fatwa, une malédiction, tant les femmes évoquées dans ce film semblent sombrer dans le même processus mortifère.
    La femme morte après un coma du voyageur qu’elle rencontre dans le train, fait écho avec le sort funeste de la première épouse de son mari, et même à l’histoire de sa propre mère, sombrant dans la démence.
    Ce film passant sans cesse d’une époque à l’autre, et du bonheur à la dépression, par le biais du journal que Julieta a décidé d’écrire, par besoin vital, comme une bouteille à la mer de sa fille disparue, ramène les moments clés. La maison de son mari pécheur, avec ses vues idylliques sur la mer est prégnante, et incarne la perfection de l’amour, et du refuge. C’est le jardin d’Eden, le miel de la vie. Si ce n’est qu’elle gardée par cette domestique, une étrange pythie, qui tachera dans un premier temps d’éloigner Julieta, avant de lui jeter plus tard cette mise en garde : Une femme doit rester au foyer, et renoncer à son métier au risque de voir le malheur entrer dans la maison.
    C’est le combat entre la modernité et la tradition, la trace que celle ci laisse culturellement en nous. Nous avons beau nous convaincre que nous sommes libres, la parole des autres nous structure. Les choix que nous faisons ont aussi extrêmement d’importance sur la vie des autres. A travers nos fuites ou nos enthousiasmes pour eux, nous les autorisons à s’aimer ou nous les amenons à douter d’eux mêmes.
    Il faut peut être être passé soi même par la dépression, le deuil, pour comprendre bien plus que dans le discours, notre responsabilité sur les autres. Ainsi nous reconnaissons alors comment nous avons pu être cruel , et stupide. Voilà le sens de la lettre que Julieta reçoit enfin, avant qu’elle ne parte à la suite dans un voyage de retrouvailles dont nous ne saurons rien
    Starwealther
    Starwealther

    49 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2022
    Dans "Julieta", on suit les péripéties d'une femme qui a connu beaucoup de misère dans sa vie, Almodovar n'est pas dans le comique pour cette fois! D'ailleurs, aucun moment ne sera comique pendant le film. Almodovar s'intéresse à la perte d'un être cher, à la culpabilité, du remord d'où la réplique "Ton absence remplit ma vie et la détruit". Beaucoup de douleurs dans cet Almodovar, il y dresse encore un portrait de femme devant faire face seule à de grosses difficultés. Je découvre avec beaucoup de joie, une actrice espagnole absolument magnifique du nom de Adriana Ugarte, dommage que l'on ne la voit pas plus souvent! Un bon film de Almodovar mais qui est peut être un peu trop sérieux, le côté comique de certaines scènes propre aux habitudes de Almodovar manquent un peu.
    SB88
    SB88

    14 abonnés 1 019 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2022
    Comme beaucoup de films d'Almodovar, j'accroche au début puis le suspens tombe direct comme un seau au fond du puits. Ça devient une sorte de série type Hélène et les garçons : avec des petites histoires personnelles sans intérêt et des ressorts qui ne valent pas le coup ! C'est de la banalité dont Almodovar tente de faire un drame. Bof
    2,8/5
    nefer666
    nefer666

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2022
    Magnifique et bouleversant film du début à la fin. En tant que maman d'une fille de 14 ans, je comprends l'héroïne du film et les sentiments qui la traversent et je ne souhaite ça à aucune mère ! La musique du générique de fin est égale bouleversante. Le film m'a tenu en haleine du début à la fin ! Bravo au maestro du cinéma, Monsieur Almodovar ! 👍😊
    Hugues GISSLER
    Hugues GISSLER

    6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 avril 2022
    Histoire abracadabrantesque à laquelle on ne croit pas une seconde. spoiler: La fille soi disant nourrit un ressentiment féroce contre la mère et pourtant elle s'en occupe avec dévouement pendant des années sans rien laisser transparaître: c'est impossible !!
    spoiler: D'autre part on se demande vraiment comment la fille peut penser que c'est sa mère la coupable : elle a quand meme le droit de faire la gueule une aprés midi quand elle aprrend que son mari la trompe régulièrement !!
    C'est donc trés mauvais et en plus terriblement dépressif : si j'ai bien compris pour le cineaste une femme doit être morte, grabataire handicapée ou desesperee drôle de façon d'aimer les femmes !! Le role de la secte n'est pas explicitée. Quand on arrive à la fin bâclée on se dit : tout ce scenario invraisemblable pour cela !!!
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2022
    L’itinéraire de cette attachante Julieta est fait de séparations ; c’est le fil conducteur du film. Elles interviennent pour des raisons et dans des conditions différentes, mais sont toutes de terribles épreuves pour elle. Pour son entourage aussi, mais c’est elle que la caméra de Almodovar suit en quasi permanence. Des séparations donc, et des questions sur le sentiment de culpabilité qu’elles génèrent. Le film est caractéristique du style du réalisateur Espagnol « mature », dépouillé des flashs agressifs et transgressifs des œuvres de jeunesse, tant par les thèmes et la construction de l’histoire que par le choix des plans, images et couleurs. Les différents drames vécus laissent toujours une petite place à l’espoir. Une fois encore, on en ressort avec les sentiments contradictoires de beauté et de dureté de la vie.
    Ducerceau
    Ducerceau

    11 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2022
    Évidemment, c'est un beau film comme tous ceux de Pedro Almodovar. Mais c'est trop triste et du coup, je n'ai vraiment pas envie de le revoir.
    fooker95
    fooker95

    3 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2021
    L'histoire est belle et magistralement mise en image par le talent d'Almodovar, mais le film souffre d'un côté mélodramatique trop mièvre, d'un jeu d'acteurs trop prononcé et de ruptures brutales que le scénario amène mal, faute d'avoir suffisamment creusé la psychologie des personnages.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 388 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2021
    C'est un très beau et bon film de P. Almodovar. Je n'étais pas toujours un grand fan de son ton hyper-enjoué, de ses excès si je puis dire. Mais ici, c'est complètement différent. Si on ne sait pas que c'est du Almodovar, c'est pas facile de le deviner. Après on ne connait pas non plus énormément de réalisateurs espagnols ici en France:).
    C'est un drame psychologique, très sensible, très beau. L'histoire est révélée petit à petit sous forme de flash-backs. A voir.
    Serge_la
    Serge_la

    7 abonnés 692 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2021
    HIstoire un peu longue d'une femme un peu dépressive qui se sent plus coupable que nécessaire. Passionnée mais compliquée.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2021
    C’est dramatique, précis, ça tient en haleine, c’est du pur Almodovar. Avec Emma Suarez, Adriana Ugarte
    Preko
    Preko

    1 abonné 80 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 février 2021
    Évidemment conquis par le talent des acteurs (et la direction de ceux-ci sûrement plus encore), par la beauté de la mise en scène, de l’écriture...le propos du film, sur les ci que ces des non-dits est également traité avec beaucoup de pertinence, presque « clinique ». Le problème est que le film semble s’achever quand il devrait commencer dans un cadre où l’ensemble de la narration repose principalement sur des insinuations et des confidences. J’ai finalement eu l’impression qu’Almodovar maîtrisait bien peu les ressorts de sa propre histoire, de sa propre élaboration, et qu’il s’en sortait avec une pirouette. Grande déception donc.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 430 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 décembre 2020
    Almodovar pond un œuf avec cette adaptation fade et étonnamment inintéressante des nouvelles d'Alice Munro. Ce qui se lit si bien sur la page imprimée ne se traduit pas au grand écran cette fois-ci. Parmi les nombreux défauts de l'œuvre on peut citer un jeu d'acteur professionnel mais peu impressionnant de la part de tous les protagonistes. Une télégraphie peu subtile des éléments clés de l'intrigue ou des rebondissements par exemple l'inévitable intrigue secondaire lesbienne, l'omission des deux scènes clés de l'histoire (la disparition de la fille et les retrouvailles avec son final) comme si ne pas les montrer représentait de la subtilité (mais en fait on vole au spectateur d'importants bénéfices et un relâchement de la tension). Même les références à l'actualité ou à la culture sont pauvres, le fait de nommer Kim Basinger et Angela Molina dans l'une des scènes de flashback de l'héroïne en tant que professeur remplaçant du programme d'enseignement classique ou l'utilisation d'Ulysse et de sa saga en contrepoint de la banale histoire de vie de notre héroïne. La référence de Molina est appropriée pour les cinéphiles car elle était la comédienne à suivre à l'apogée du cinéma espagnol il y a plusieurs décennies mais elle indique également un indice quant au casting du film puisqu'elle était si célèbre pour être la moitié du duo d'actrices avec l'étonnante beauté Carole Bouquet qui ont toutes deux joué le rôle de Conchita dans le classique de Buñuel Cet obscur objet du désir. Aldomovar a tellement perfectionné son art que la force vitale qui caractérisait ses premiers travaux et qui l'a propulsé vers la reconnaissance internationale n'existe plus dans ses films. Au lieu de cela nous avons un professionnalisme brique par brique qui se traduit par une qualité d'image et de métrage de connexion mécanique que l'on devrait considérer comme allant de soi...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 novembre 2020
    Pedro Almodovar semble se bonifier avec le temps, et livre une nouvelle oeuvre de grande qualité avec Julieta, l'histoire d'une mère et de sa famille, confrontées à des épreuves difficiles. Habilement construit, le film joue sur plusieurs temporalités pour dévoiler petit à petit l'ensemble de l'intrigue, un procédé classique mais que le réalisateur utilise avec une maîtrise remarquable pour développer ses sujets : la culpabilité, principalement. Le récit est d'une justesse et d'une profondeur psychologique telle, que, sans chercher le spectaculaire, il dégage une attraction et une puissance inexorables.
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