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    Last Night in Soho
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    262 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2021
    C'est le grand jour pour Ellie ! La jeune provinciale élevée dans le cocon protecteur et intemporel de sa grand-mère part s'installer dans la capitale londonienne pour poursuivre ses rêves de stylisme. Mais, à peine arrivée sur place, l'idéalisme naïf de la jeune fille se heurte déjà au regard libidineux d'un chauffeur de taxi posé sur elle, comme un premier avertissement aux cauchemars qui peuvent se dissimuler derrière les lumières enivrantes de la ville. Puis, il y a les paroles cruelles de ses camarades citadines, le bruit, les fêtes sans fin... Ellie choisit de fuir à la recherche d'un nouveau cocon où elle pourra trouver refuge dans les fantasmes de perfection 60's qu'elle entretient grâce aux disques de sa grand-mère. Avec la tranquillité figée d'une chambre de bonne louée à une vieille dame, elle parvient à combler ses envies d'évasion d'un monde urbain trop dur pour elle... mais à point qu'elle n'aurait jamais soupçonné lorsque, chaque nuit, elle bascule dans le Londres des années 60 en partageant littéralement l'existence d'une jeune femme de l'époque, Sandie, qui espère entamer une carrière de chanteuse...

    Que reprocher à la première heure de "Last Night in Soho" ? Pas grand chose tant, à l'instar d'Ellie, Edgar Wright nous plonge dans ce tourbillon pas si onirique des nuits des 60's grâce à une maestria formelle insolente, jouant avec l'émerveillement innocent de son héroïne (parfaite Thomasin McKenzie) au moyen des regards qu'elle pose à travers les miroirs des décors sur l'ambiance fort bien restituée de ce monde et, surtout, sur Sandie, ce modèle auquel elle s'identifie jusqu'à la confusion la plus totale pour s'approprier l'inspiration d'une force de caractère qu'il lui manquait si désespérément dans le présent (comment pourrait-il en être autrement devant le charisme si évident d'Anya Taylor-Joy que Wright sait si bien mettre en valeur ?).
    Mais l'obscurité qu'Ellie n'avait fait qu'entrevoir au sein de sa réalité était déjà là, caché dans les bas-fonds de Londres sous la forme de déviances encore plus désinhibées, ne voyant en Sandie que l'utilité d'un morceau de chair susceptible d'assouvir ses désirs les plus primitifs. Lorsque "Last Night in Soho" révèle le cauchemar derrière l'insouciance, le choc ressenti par Ellie devant le traitement de l'icône féminine de ses nuits est une de fois plus le nôtre, le long-métrage bascule dans la révélation de l'horreur la plus glauque, un climat de malaise qu'Ellie ramène d'ailleurs avec elle dans le présent où il va la harceler sous forme de visions dans un premier temps véritablement sordides.

    Cependant, passé ce gros climax terriblement anxiogène, point d'orgue de la première moitié du long-métrage, "Last Night in Soho" semble bizarrement stagner, la force des premières apparitions s'estompe peu à peu face à leur redondance bien trop exagérée, les ficelles se font de plus en plus grosses, certains trompe-l'oeil scénaristiques ne font que trop durer alors qu'on les décèle à des miles à la ronde, le comportement d'Ellie perd complètement en crédibilité (de même que celui de ses proches) en penchant du mauvais côté de la balance des actes les plus irrationnels... Bref, alors qu'Edgar Wright avait commencé par nous rappeler les sommets du genre où les plus belles ombres référentielles rôdaient, voilà qu'il se met à se rapprocher des moins glorieuses et des plus faciles lors de cette deuxième heure de film.

    Heureusement, ce moment de flottement qui nous aura tout de même fait sérieusement douter sur le chemin pris par l'ensemble -il faut le reconnaître- se retrouve sauver par le dernier acte. Certes, celui-ci peut se laisser partiellement deviner par l'utilisation de mécanismes finalement assez communs pour amorcer un tel final au sein de ce type de thriller psychologique (et au vu d'autres similaires en amont du film d'ailleurs) mais l'envergure insoupçonnée de ses contours les plus sombres ramène "Last Night in Soho" à la pleine puissance de ses débuts. Le fracas de la réalité des faits nous prend à nouveau à revers comme Ellie dans une espèce de symphonie féministe désespérée où la noirceur d'une époque en a engendré une bien pire pour lui tenir tête, et ce sans aucune pitié pour qui se mettrait en travers de sa route.
    Encore une fois magnifiquement mis en scène pour célébrer l'union dans la douleur des deux deux visages féminins principaux, ces derniers instants exaltent le meilleur de "Last Night in Soho" qui, malgré un long moment d'égarement nous empêchant hélas de crier à la réussite totale, est une nouvelle étape tout aussi passionnante qu'envoûtante dans le parcours cinématographique d'Edgar Wright.
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    126 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2021
    Le film démarre sur les chapeaux de roue avec toute une palette d'actrices incroyables : elles sont tellement ravissantes qu'on leur pardonne leurs cheveux trop blonds et leurs ongles peints de façon ringarde... On applaudit l'actrice de chapeau melon et bottes de cuir... toujours très classe du haut de ses 80 ans...! (je crois qu'elle n'est plus de ce monde depuis)
    Et puis le soufflé retombe quelque peu : une intrigue trop basique (bien connue des films d'horreur) avec des personnages trop caricaturaux : les prostituées sont très très gentilles, les macs trop méchants et on ne doit pas faire confiance aux vieilles dames...!
    Dommage... manque juste un peu de nuance, de second degré et de suspense pour en faire un très bon film...!
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    151 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    J'ai adoré le film. Tout est maîtrisé de bout en bout. J'ai été pris par le film et n'en suis jamais sorti jusqu'à la fin. Le scénario est prenant et bien écrit. J'adore la façon dont on plonge pas à pas vers la folie et la façon dont le basculement psychologique s'opère. Tous les éléments sont amenés petit à petit en montée crescendo au niveau de l'intensité et du côté horrifique. On est plongé au coeur du quartier Soho d'aujourd'hui et surtout des années 60, avec une vision de la ville bien loin de ce qu'on imagine d'elle à cette époque.
    J'ai trouvé la photographie magnifique, des lumières très nuancées, et une ambiance rougeâtre elle aussi utilisé de façon pertinente et sublime.
    La mise en scène est riche, les scènes de transitions entre les 2 époques et les crises de folie sont hyper bien pensées et mis en image par un montage précis et terriblement efficace. La musique joue également son rôle, surtout pour les scènes de l'époque 60.
    Le casting est brillant, et les actrices Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy sont très convaincantes et magnifiques à l'image. Il y a juste un petit détail qui me gêne chez l'actrice Anya Taylor-Joy et je l'avais déjà remarqué dans Le jeu de la Dame. Elle doit avoir un problème de circulation au niveau des mains, mais elle a souvent les mains rouges... ce qui se voit énormément à l'image (encore plus dans la vie réelle lorsque le dessus de ses mains ne sont pas maquillées) mais ici même maquillée cela se voyait et casse un peu du coup le glamour du personnage qu'elle incarne. Je pense que cela pose un vrai problème pour les chefs opérateurs et maquilleuses sur les tournages... c'est un détail esthétique mais qui malheureusement se voit. Ce qui n'enlève rien au talent de l'actrice, qui une nouvelle fois dans ce film prouve son incroyable palette de jeu et de séduction.
    Et enfin le twist final, bien que légèrement trop explicatif et verbieux, est efficace et non prévisible. Ce qui donne encore plus de force au récit et au film. Un excellent film qui m'a semblé très peu mis en avant pour sa sortie alors qu'il mérite pourtant un succès bien plus important, de par sa qualité à quasi tous les niveaux artistiques.
    Damien Vabre
    Damien Vabre

    146 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Seule la grâce d'Anya Taylor-Joy dans le Swinging London m'a fait vibrer, j'ai les plus grandes réserves sur le reste: exposition interminable, rivalité digne d'une série bas de gamme, intrigue fantastique poussive et une résolution plus grotesque que flippante.
    Estonius
    Estonius

    2 484 abonnés 5 228 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 octobre 2022
    De belle images, de la belle musique rétro, des jolies filles, mais c'est le scenario qui fait basculer le film dans le néant en raison des personnages mal écrits, outranciers et manichéistes
    Clint B
    Clint B

    35 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 novembre 2021
    Alors là ?!?....je dois être à la ramasse côté cinoche, vu l'extase générale du public comme des professionnels, vis à vis de cette dernière réalisation de l'excellent (habituellement) Edgar Wright. Fan donc d'E.Wright, réalisateur comme acteur, j'attendais son dernier bébé avec une certaine impatience, le tout attisé par des critiques excellentes, voir dithyrambiques que cela soit de la part des critiques pros ou simplement du public.
    Résultat ? Mais quelle déception !!!! J'ai trouvé ce truc sans aucun intérêt !?!! Déjà, c'est annoncé comme un film d'horreur, ben perso le seul truc d'horreur de ce film c'est juste de le regarder ! Y'a que dalle dans ce film qui mérite cette appellation de"film d'horreur", à la rigueur c'est une sorte de thriller, et encore. Bref, je vais pas en faire des caisses sur ce film, le casting est bon, mais alors pour le scénar et le reste, on dirait une p'tite prod d'un jeune réalisateur qui a fait son max pour transformer un court métrage de 20mns en long de 2heures ! Autant dire que c'est long et sans grand intérêt.
    Bref, SVP ! Reviens nous Edgar Wright ! Mais le vrai, celui des Shaun of the Dead, Hot Fuzz, BaBy Driver...etc...LE vrai cinoche "Wrightien" !!
    amour13
    amour13

    27 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2021
    Ce film est un chef-d'œuvre, une petite pépite très bien imaginée. Une superbe intrigue bien joué avec une superbe BO.
    Alice025
    Alice025

    1 516 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2021
    Le nouveau Edgar Wright est arrivé et on ne peut pas dire qu'il manque d'originalité. Une jeune étudiante se retrouve propulsée dans les années 60 lorsqu'elle s'endort, où elle rencontre une jeune star montante dont elle devient obsédée, mais ce qui paraît tout rose au début va vite se transformer en cauchemar. C'est très vintage, pop, coloré dans un premier temps, puis beaucoup plus dark par la suite, se transformant en thriller horrifique. Les deux actrices jouent bien leur rôle, j'ai aimé l'histoire même si elle souffre de quelques petits moments de creux ou de côtés un peu prévisible. Je ne trouve pas que c'est le meilleur film d'Edgar Wright mais il n'empêche qu'il nous livre ici un film qui ne manque pas d'audace.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Kiberen
    Kiberen

    15 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 octobre 2021
    Approuvé comme un génie sans faille après sa trilogie Cornetto, dont je suis fou d'amour ("Hot Fuzz" incroyable comédie, "The World's End" incroyablement touchant), mon rapport à Edgar Wright est peut-être inutilement complexe, mais j'ai commencé à prendre mes distances avec le bonhomme lorsque à débuté sa période américaine. J'apprécie sans plus "Scott Pilgrim VS The World" que je trouve visuellement fascinant, mais qui, malgré mon amour du jeu vidéo, me touche un peu, mais sans plus. L'objet de la discorde fut "Baby Driver" dans lequel je ne me suis jamais senti investi et où je trouvais qu'il employait son style de la manière la plus forte possible afin de ne pas être dépassé par un genre de films où il faisait ses premières armes.

    Me faisant ensuite la même réflexion rétrospectivement sur "Scott Pilgrim", j'ai commencé à me façonner une image imparfaite de ce cher Edgar : il a un style propre à lui, avec son travail minutieux du cadre et du rythme, sublimé par son amour de l'utilisation de la musique préexistante pour composer des instants forts. Avec ce style, il a envie d'explorer des genres cinématographique multiples pour poser sa patte dessus (déjà le cas sur la trilogie Cornetto), mais depuis 2 films et notamment "Baby Driver", je trouve qu'il pousse son style jusqu'à la surcharge, pour cacher certaines faiblesses de scripts et s'assurer que oui, ce sera bien un film d'Edgar Wright, et non pas un film geek ou un film de braqueurs "par Edgar Wright".

    Mon amour est ainsi devenu un peu fade, et malgré le retour d'une histoire 100% tournée en Angleterre, je n'avais aucune attente pour "Last Night In Soho", et je n'étais pas plus motivé que ça à voir le film. Mais maintenant on y est, je l'ai vu, et je vais essayer de retranscrire comment j'ai vécu cette expérience d'Edgar Wright s'essayant au genre du thriller horrifique.

    Jouant sur notre conflit avec la nostalgie dans notre époque bien triste et abreuvé de technologie, la première partie du film est une grande réussite qui m'a engagé avec passion. Dès la première scène, le style de Wright explose et on comprend tout ce qui traverse la vie d'Eloise, campée par une Thomasin Mckenzie en puissance. Froid et pessimiste face à notre monde actuel, Wright joue sur sa promesse et nous fait attendre le moment où le passé fera son entrée. Une fois transporté dans les années 60, le film devient tout simplement sublime, combinant avec intelligence le travail du mouvement, de la couleur et de la lumière, et des effets spéciaux que j'ai trouvé assez simples mais très impressionnants.

    La découverte de Sandy (Anya Taylor-Joy,  toujours aussi incroyable) mettra en place le pont entre les époques, qui nous fera comprendre progressivement qu'aucune époque n'est parfaite, que la nostalgie n'est parfois qu'une illusion construite sur un fantasme soit de ce qu'on a oublié, soit de ce qu'on aurait voulu connaître, et qu'il faut faire le tri entre le pire et le meilleur de chaque époque pour pouvoir se construire et devenir maître de notre temps. Le ping-pong entre le jour et la nuit et comment cela impacte Éloïse est propre, et on la ressent tellement quand elle voit les espoirs de Sandy se mourir doucement (la séquence "Puppet on a String" ne veut pas quitter mon esprit). Wright juge autant le harcèlement scolaire moderne orchestré par des femmes récupérant le langage progressif actuel pour rendre plus subtiles les insultes que la capacité des hommes des sixties à penser la femme comme un objet acquis, trop présente encore aujourd'hui. 

    Inutile de développer sur l'aspect visuel, c'est tout simplement sublime : mélangeant les couleurs avec intelligence, plaçant de discrètes références aux Giallos et même à l'enfer de Clouzot le temps de quatre secondes, reconstituant le passé avec brio, le travail des décors et des costumes n'étant pas en reste, Wright est comme toujours présent en force et son style ne lui fait pas défaut. Pour l'instant.

    Cette critique, dont le pessimisme s'accentue scène après scène, aurait pu continuer dans cette voie tout en équilibre, mais la deuxième partie du film pointe maintenant le bout de son nez pour nous rappeler qu'on a payé pour un film d'horreur. Vous le voyez peut-être venir, mais c'est là que pour moi le film baisse drastiquement en qualité et que mes griefs envers ce cher Edgar sont revenus en force. Jouant sur un chaos psychologique de plus en plus insistant, les bonnes idées se répètent encore et encore sans proposer du neuf, et il use jusqu'à la décomposition de très bonnes idées installé en première heure. L'apocalypse des couleurs forme une compote de plus en plus indigeste, les effets de style de l'horreur s'empilent, et la musique s'enchaîne dans un bordel constant. Il en va de même pour le propos féministe du film, qui bien que subtil en première partie, pourra finir par en laisser certains perplexes tant il peut devenir maladroit dans son traitement. Le film avance, et ne devient qu'un film d'horreur essayant d'être aussi efficace qu'un "Conjuring" mais avec son style unique, cette critique atteignant son apogée dans le final.

    Je mentirais en disant que je n'ai pas été investi durant la deuxième heure, avec des moments de malaise très réussis, mais une fois l'émotion passée et que je me re-penche dessus, je me retrouve à soupirer quand je me rends compte que le problème se répète encore : cette partie horrifique fonctionne finalement bien peu, tant, encore une fois, Wright gonfle son style pour être sûr que ça passe, tuant à petit feu ce qui a été construit avant. Les hommages perdent en valeur, le propos devient confus, son style est de moins en moins percutant et la subtilité s'écroule jusqu'à atteindre un instant de dialogue ridicule que je ne prendrais même pas la peine d'expliquer, même pas en section spoil.

    "Last Night In Soho" relève mon appréciation pour Wright avec sa première heure qui dépasse de loin sa période américaine, mais ma déception grandissante pour la deuxième heure ne me fera pas accorder le pardon. Je resterai donc sur mes opinions concernant ce génie "infaillible" dont j'aimerais apprécier les films sans être parasité par toutes les craquelures qui compose ses dernières œuvres.
    Bill le Bottier
    Bill le Bottier

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2021
    Ce film est certainement le plus frustrant que j'ai eu l'occasion de voir depuis bien longtemps. J'avais tellement envie d'aimer ce film mais il y'a de gros points négatifs qui font qu'Edgar Wright échoue à bien des égards.

    D'un point de vue mise en scène c'est une leçon de cinéma. Les transitions, la gestion de la lumière, le rythme.... C'est excellent. Sans aucun doute une magnifique proposition artistique, avec des images et des scènes impressionnantes de maîtrise et qui persistent. Très certainement une référence pour tout cinéaste débutant.

    Au-delà de ça les acteurs se donnent à fond notamment les deux rôles féminins principaux.

    L'horreur marche pas mal à certains moments même si certains jump scares faciles sont en trop.

    Alors pourquoi n'ai-je au final pas aimé ce film ?

    L'écriture est vraiment très inégale. Et cela se ressent d'autant plus dans le dernier quart avec la "révélation finale" qui est amenée avec un tel ridicule. Littéralement un final à la Scooby-Doo, qui désamorce tout ce qui a été fait avant. Un auto-sabotage, clairement.

    Puis malheureusement, je ne sais pas si je suis le seul, mais j'avais deviné une grande partie des "twists" finaux ce qui fait qu'à aucun moment je n'ai été surpris. C'était quand même assez évident sur bien des aspects. C'est d'une facilité déconcertante.

    Comme pour Baby Driver, j'ai eu un gros problème avec l'utilisation de la musique dans le film. Un effet Jukebox qui va bien quelques minutes mais qui empêche beaucoup dans l'immersion et dans le ressenti final. Au lieu d'être envouté ou sous tension, on a des incursions musicales tout le temps, donnant l'impression d'un magnifique clip musical de 1h50.
    Et très étonné de la BO, au-delà de l'absence de thème ou sonorité marquante, je l'ai trouvé complètement à l'ouest par rapport à l'ambiance du film.

    Et enfin on regrettera des CGI qui cassent à bien des reprises la beauté du film, peut-être est-ce fait exprès pour donner une impression de cauchemar ou de déconnexion avec la réalité, mais ce n'était selon moi pas travaillé avec autant de maîtrise que le reste.

    En conclusion : une œuvre d'une beauté sidérante sur la forme, mais qui coule sur son dernier tiers avec une écriture facile, prévisible et peu inspirée. Un magnifique emballage pour un film beaucoup trop inégal et un échec dans l'immersion sensorielle gâchée pour la volonté de faire un film cool.
    2,5/5
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    677 abonnés 1 417 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2021
    Une jeune anglaise des Cornouailles va réaliser son rêve : venir à Londres faire ses études de styliste de mode.
    Après quelques péripéties dans sa résidence étudiante, elle prend une chambre en ville dans une vieille maison tenue par une dame âgée.
    C'est pour elle le point de départ de mystérieuses visions dans lesquelles elle est transportée dans les années 1960 dans la peau d'une jeune femme blonde voulant se lancer dans le music-hall...
    Ce thriller, plus fantastique qu'horrifique, possède un magnétisme certain, résultant de quelques ingrédients joliment assemblés : le charme des deux actrices principales, une bande-son envoûtante et une esthétique générale travaillée et assez réussie.
    L'histoire est également convaincante avec un split final bien pensé et surprenant.
    Une bonne pioche assez captivante.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 809 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2021
    Mouais, j'avais vraiment pas aimé Baby Driver, ça c'est un poil mieux, mais je pense qu'Edgar Wright et son cinéma commencent à me gaver.
    J'ai vu le film en VF, il ne passait que ça, et la voix de l'héroïne est insupportable avec sa petite voix aiguë qui fait tellement doublage, ça sonne atrocement faux.

    Disons que ça n'aide pas à rentrer dans le film... Mais au début, c'est pas si mal, il y a un petit côté intriguant, la fille voit sa mère décédée, elle va à Londres pour faire ses études, ça ne se passe pas forcément très bien, et on ne sait quelle magie elle semble se projeter dans les années 60... C'est ludique, on a envie d'en savoir plus et puis le film part finalement dans tous les sens, avec un délire horrifique dont on ne connait pas vraiment les règles, ce qui est possible ou non...

    En fait ça devient juste chiant, c'est toujours la même chose, elle a des hallucinations, elle crie, tout le monde la prend pour une folle sauf un mec qui est amoureux d'elle direct sans qu'on sache trop pourquoi... Je veux dire, c'est quoi cette construction de personnage ? La fille peut faire n'importe quoi, même manquer de tuer une camarade classe dans un accès de folie et le gars lui pardonne tout, il est toujours à ses côtés à l'aider, alors qu'elle n'a même pas été réellement sympa avec lui. Terrible...

    L'enquête (enfin la bribe d'enquête) n'est pas passionnante en soi parce que nous on n'a pas la preuve que ce qu'elle voit dans ses visions est réel, s'est réellement produit. Le coup de théâtre final n'est franchement pas ce qui va sauver le film (et le spectateur de son ennui). Disons le clairement, les personnages ne sont pas assez intéressants et biens écrits, les situations ne se renouvellent pas assez pour qu'on n'ait pas l'impression que ça tourne quand même énormément en rond tout ça et que c'est avant tout un exercice visuel assez vain.

    Alors oui c'est joli de mettre du rouge et du bleu partout, on le sait, mais ça ne suffit pas à faire un film que de mettre des néons.

    Mais bon, il y a Terence Stamp. Moi, j'aime Terence Stamp. (d'ailleurs j'avais grillé direct qui le jouait plus jeune)
    Mais est-ce-que Stamp peut sauver un film à lui tout seul ? Pas réellement, surtout qu'il apparait bien trop peu.

    En somme c'est sans intérêt, pas spécialement mauvais, mais sans intérêt, on voit le film ou on ne le voit pas, ça ne change strictement rien.
    frdric m.
    frdric m.

    11 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 novembre 2021
    ça part bien mais après ça part en vrille et c'est du grand n'importe quoi. le sujet était pourtant porteur, il s'est effondré sous le.poids de l'incapacité de l'auteur à le faire exister.
    garnierix
    garnierix

    197 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    Voilà un film d’horreur tout à fait réjouissant. Horreur parce qu’il y a trois minutes et demie de scènes gore, et un amoncellement final de fantômes façon zombies. Mais on est plutôt charmé, envoûté, par ce qu’il ressort des années 60, de l’affiche de cinéma Opération Tonnerre (1965) à la chanson Downtown de Petula Clark. En passant par une brochette d’acteurs de l’époque : sa patronne (Margaret Nolan) est la masseuse de James Bond dans Goldfinger (1964) ; sa logeuse (Diana Rigg) est l’Emma Peel de Chapeau Melon Et Bottes De Cuir (et la matriarche de la maison Tyrell dans Game of Thrones) —leurs derniers rôles puisque décédées depuis ; et Terence Stamp (qui joue le vieux satyre aux cheveux d’argent) était le beau "visiteur" dans Théorème de Pasolini (1968). Il n’y a bien que le jeune souteneur (Matt Smith) qui soit plus récent (un Doctor Who des années 2010). D’ailleurs l’héroïne, notre jeune provinciale qui débarque dans la capitale, vite moquée par ses copines de classe superficielles et méchantes, a déjà la tête et l’innocence des sixties. Ce film est donc d’abord et avant tout un festival (très musical) de cette époque. Mais on est quand même troublé par l’intrigue, puisque cette jeune provinciale "voit" les sixties et "se voit" dans les sixties (bravo à la réalisation), jusqu’à finalement voir ce qu’il ne fallait pas voir… A.G.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    474 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2021
    Le film s'est arrêté. Les pieds franchissent la porte de sortie. Lentement, on fait son retour sur terre. Seulement l'esprit est encore accroché à Last Night in Soho. Ce n'est pas nouveau d'avoir du mal à lâcher un Edgar Wright. Le réalisateur s'est toujours assuré d'offrir moults expériences revigorantes à son public. Scott Pilgrim abolissait les frontières stylistiques entre cinéma, bande dessinée et musique pour délivrer une lettre d'amour à la culture geek. Baby Driver visait la fusion parfaite entre les images et la bande-sonore pour vous coller au fond de votre fauteuil pendant 120 minutes. Par bien des aspects, ce nouvel opus est une suite logique. Mais aussi une cassure.

    La musique joue un rôle fondamental chez Wright. Plus qu'un outil, c'est elle qui donne le tempo sur laquelle se plaque l'intrigue. Pas pour rien que l'univers de Scott Pilgrim basculait lors d'un concert. Quant à Baby, c'est bien simple, il n'était plus le Driver d'exception ni rien du tout sans sa playlist sur les oreilles. Dans Last Night in Soho, Ellie (l'héroïne) se sent plus en phase avec les standards des années 60 que ceux de son temps. Comme bon nombre d'entre nous, en somme. Les mélodies sont des points de départs auxquels se greffent des récits légendaires puis l'imaginaire prend le relais. À partir de là, deux passés cohabitent : le réel et l'idéalisé. Comme la plupart des personnages de Wright, Ellie est une outsider hantée par le manque, une marginale dont la santé mentale ne tient qu'à quelques notes. Aussi quand elle se retrouve projetée dans les sixties qu'elle chérit, on est en droit de se poser des questions. La suite ne va pas nous donner tort.

    Plus encore que par le passé, le metteur en scène joue sur les perceptions qu'il va amener à faire évoluer. La première heure est un déferlement de séquences proprement renversantes, d'une vélocité remarquable alliée à une précision d'orfèvre. Comme Ellie (excellente
    Thomasin McKenzie), on sort de nous-mêmes, on swingue, on lévite au milieu d'un festival de mouvements et de couleurs. Retour vers le passé ? Oui et non. Le film avance, l'effervescence créative aussi, sauf que le trip nostalgique devient motif d'inquiétude.
    Edgar Wright n'est pas là pour glorifier les fantasmes associés à une ère révolue, plutôt pour en discuter la soi-disant grandeur. Le puzzle se remet en place, l'image qu'on en retire fait froid dans le dos. On frayera dans les recoins les plus désagréables au bras de spectres monstrueux tirés à quatre épingles. Last Night in Soho se transforme alors en train fantôme qui erre au milieu d'espoirs noyés dans le sang. Si le message n'était pas assez clair à l'issue de cette première moitié, le flamboyant grand final enfonce le clou.
    La fête battait son plein ? La gueule de bois sera sévère.

    Entre-deux, le long-métrage retombe quelque peu. La construction devient répétitive et pour peu qu'on soit attentif aux petits détails, on désamorcera plusieurs rebondissements bien avant que l'intrigue se décide à les dénouer. Dans l'intervalle, plusieurs éléments sont laissés sur place (la mère, l'investigation). C'est embêtant car tout cela aurait pu prêter le flanc à une attitude plus suspicieuse quant au fin mot de l'histoire. Il y a bien une résolution qui survient mais aussi touchante soit-elle, son épilogue un brin facile vient tempérer la réussite. Mais juste un peu, car Wright nous en donne largement pour notre argent, nos yeux et nos oreilles.
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