A.I. Intelligence artificielle
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Chris46

541 abonnés 978 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 22 septembre 2017
" A.I Intelligence Artificiel " bon film de Steven Spielberg .

L'histoire se déroule dans le futur ou la fonte des glaces a submergé la majorité des terres habitables et a provoqué famine et exode . Les robots sont alors devenus essentiel dans la vie quotidienne des humains et assurent désormais la plupart des tâches domestiques . Le professeur Hobby ( William Hurt ) veut aller encore plus loin en créant le premier androïde sensible , un enfant capable de ressentir des émotions comme éprouver de l'amour . Il voit la une occasion en or d'ouvrir la robotique à un marché plus large en vendant des robot-enfants pour des parents ne pouvant pas avoir d'enfants . Il crée alors David ( Haley Joel Osment ) un robot qui ressemble à s'y méprendre à un jeune enfant de 11 ans . David est alors adopter par Henry ( Sam Robards ) et Monica Swinton ( Frances o' Connor ) un couple en manque d'enfant dont le fils atteint d'une grave maladie a été cryogénisé en attendant un remède pour le guérir . Mais l'intégration de ce jeune androïde au sein du couple va s'avérer difficile surtout quand leur vrai fils va finalement sortir de son coma et reprendre sa place au sein de la famille . Bientôt abandonné par sa mère adoptive , David entame un périlleux voyage pour devenir un vrai petit garçon que sa mère pourra aimer comme un vrai fils ...

" A.I Intelligence Artificiel " est un bon film de Steven Spielberg . A la base " A.I Intelligence Artificiel " était un projet de Stanley Kubrick . Il voulait adapter sur grand écran une nouvelle de Brian Aldis nommer " Supertoys last all summer long " . Mais après avoir rédiger une partie du scénario il prit finalement la décision de confié le projet à son ami Steven Spielberg . On ne saura jamais ce qu'aurait pu donner ce film si Kubrick l'aurait réaliser mais Steven Spielberg , qui a donc hérité du projet , signe un bon film . L'histoire est vraiment prenante et intéressante . Une histoire cruel et émouvante avec ce jeune robot qui peut ressentir des émotions comme l'amour et qui va s'attacher à cette famille adoptive et pricipalement la mère et qui va avoir du mal à s'intégrer et qui va finir par se faire rejeter car considérer uniquement comme un super jouet servant à combler un manque . Il va vouloir devenir un vrai petit garçon pour que ses parents l'aiment ce qui va l'embarquer dans un voyage à la fois merveilleux et dangereux . Spielberg signe avec ce " Pinocchio " futuriste un beau conte à la fois drôle , prenant et émouvant . Alors certe le film n'a pas la puissance d'un E.T , autre conte signé Steven Spielberg , mais il est très prenant et divertissant .
Les effets spéciaux du film donnant vie à la fois aux androïdes et à l'univers futuriste du film sont époustouflant . Et même aujourd'hui ils passe superbement bien . Les robots ont l'air très réaliste . L'univers futuriste du film est super bien rendu à l'écran . Visuellement on en prend plein la vue . On s'évade avec grand plaisir dans ce monde futuriste et apocalyptique ( la fête foraine , rouge city la ville de tout les plaisirs , Manhattan engloutit par les eaux ... ) .
Le film est porter par un très bon casting avec à sa tête le jeune Haley Joel Osment le jeune acteur du film " sixième sens " . Haley Joel Osment , alors tout juste auréoler du triomphe mondiale de " sixième sens " qui en a fait un enfant star à l'époque , est juste excellent dans le rôle de ce jeune androïde . Il est vraiment très crédible dans le rôle de ce robot qui peu ressentir des émotions .On y croit à fond . Dommage que sa carrière au cinéma est décliné après ça car c'était vraiment un bon acteur surtout pour son jeune âge . Il joue un jeune robot vraiment crédible , touchant et attachant .
Le reste du casting tient également bien la route avec entre autre Jude Law très bon et très crédible également en robot conçu pour le plaisir des femmes nommer Gigolo Joe qui va rencontrer par hasard le jeune david et l'accompagner dans sa quête de devenir un vrai petit garçon .
Sans oublier les bonnes prestations de William Hurt très bon dans le rôle du professeur Hobby qui a conçu le jeune androïde David , Sam Robards et Frances O' Connor parfait également dans les rôles des parents adoptifs du jeune David qui vont finir par l'abandonner .

Pour résumer " A.I Intelligence Artificiel " est un bon film de Steven Spielberg malgré le fait qu'il a divisé à sa sortie et connu un succès mitigé et qui mérite d'être redécouvert .
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 15 octobre 2014
Réputé long et rébarbatif, A.I. fait pourtant partie des oeuvres les plus ambitieuses de Steven Spielberg, reprenant un scénario original de Stanley Kubrick. La présence des deux poids lourd à l'écriture débouche sur un film certes lent, mais également profond, visionnaire, plein de sensibilité, et qui bénéfice d'une réalisation plus que solide. Le jeune Haley Joel Osment campe avec brio un robot ultra-perfectionné cherchant à devenir humain, aux cotés de seconds rôles intéressants (Jude Law) bien qu'un peu trop effacés. En bref, je ne me suis pas ennuyé un seul instant devant ce film très ambitieux, dont le caractère novateur - la vie des robots au coté des humains - est approfondi comme nulle part ailleurs.
Scorcm83
Scorcm83

111 abonnés 508 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 30 janvier 2018
Lorsque Spielberg s'attaque à la science-fiction, il ne rate jamais son coup. *A.I. Intelligence Artificielle* le prouve et, bien que ce soit l'un des films les moins "populaires" du réalisateur, je dois avouer avoir été subjugué (comme rarement) par la poésie et la douceur du film. Il s'agit clairement d'une réécriture sauce sci-fi de *Pinocchio* et ce de manière extrêmement juste et touchante. Le film se divise en trois parties dont la première a pour sujet l'intégration de David dans sa nouvelle famille. Les trois parties qui composent le film sont plutôt homogènes, notamment dans leur tonalité, on a l'impression d'assister d'abord à un film d'anticipation glauque et froid pour ensuite passer à un récit d'aventure cyberpunk pour ensuite tomber dans le conte enfantin et la métaphore. Ces trois parties trouvent, malgré leur hétérogénéité, une identité commune, ce qui confère au film, plutôt qu'une sensation de dispersion, un sentiment de richesse et l'impression d'avoir vécu une véritable aventure physique et morale.

Ajouté à cela la mise en scène parfaite de Spielberg, la bande originale magnifique de John Williams et les compositions toutes en justesse du casting, on arrive à un magnifique film de science-fiction, une mise à jour du mythe de Carlo Collodi appréciable autant par le jeune public que par les cinéphiles chevronnés.

Chapeau.
Alain D.

650 abonnés 3 356 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 1 octobre 2016
Cette fiction réalisée par Steven Spielberg nous offre de belles images et des décors fabuleux. Le scénario, hyper stéréotypé, recèle néanmoins quelques bonnes idées. Il contient aussi pal mal d'incohérences qui rendent l'histoire moins crédible. Au casting, il faut reconnaitre une superbe prestation de Haley Joel Osment, le comédien assumant le rôle de David l'enfant robot. J'ai eu énormément de difficulté à adhérer à ce conte fantastique, peut-être était-il destiné à des enfants ?
chrischambers86

14 918 abonnés 12 663 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 juin 2020
Ambitieux projet que cette oeuvre de S.F sur les ambiguïtès de l'intelligence artificielle! Steven Spielberg se tire tant bien que mal de l'aventure, sur une idèe suggèrèe du très regrettè Stanley Kubrick auquel le film est dèdiè! Quasiment tout "A.I" a ètè tournè en studio et c'est exactement ce qu'il fallait pour conserver intact la vision du maître Kubrick! Le spectateur passe constamment d'un monde diffèrent à l'autre! Splendeur des dècors futuristes qui font partie intègrante de ce pèrilleux voyage, de cette expèrience de David Swinton! Son èvolution, c'est un peu la notre! Un retour sur notre condition pour un voyage sans billet de retour! Et il fallait un jeune prodige comme Haley Joel Osment pour incarner avec maestria ce petit androïde en quête d'humanitè! L'acteur surdouè de "Pay It Forward" ne cligne pas des yeux durant tout le film! Un exploit à souligner qui reste à ce jour sa meilleure performance! Spielberg saisit une inquiètante rèalitè, à la fois mètaphysique (la recherche de la fèe bleue), dèsespèrèe (la recherche de la mère adoptive) et au-delà de tout! Intriguant et dètonnant...
Roy Batty
Roy Batty

182 abonnés 215 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 septembre 2014
A la base, "A.I." était un projet de Stanley Kubrick, mais il n’a malheureusement pas eu le temps de le réaliser. Il a finalement échu à Steven Spielberg – lequel avait toute la confiance de Kubrick – et on peut dire que le résultat est de qualité. Sans être toutefois un chef-d’œuvre pour moi (il comporte des longueurs), ce film brille par une mise en scène inspirée et un scénario intéressant, qui nous propose la quête métaphysique d’un jeune androïde, David, parti à la recherche de sa propre humanité. Comme dans d’autres films avant lui (je pense notamment à "Blade Runner" ou "L’Homme bicentenaire"), cet androïde va s’avérer presque plus humain que les hommes eux-mêmes. Cette sensibilité exacerbée est parfaitement rendue par un jeune interprète de grand talent, Haley Joel Osment (l’enfant star de ces années-là), dont le jeu, intense et profond, surprend par sa maturité. Le reste du casting est de qualité : Jude Law (parfait en "androïde de l’amour"), Frances O’Connor (très touchante), William Hurt (un acteur d’une classe folle, qui fait passer beaucoup d’émotion par le regard). Enfin, la musique de John Williams est toujours aussi inspirée et parfaitement en symbiose avec les images. "A.I" est un film très intéressant, une oeuvre un peu à part dans l’impressionnante filmographie de Spielberg. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de penser à ce que le film aurait pu être s’il avait été realisé par Kubrick.
Roub E.

1 111 abonnés 5 107 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 17 novembre 2018
Je me souviens être allé le voir à sa sortie ciné et l’avoir trouvé très mauvais. Quasiment vingt ans après ma seconde impression est pire que mon souvenir. Ce film annoncé comme une reprise d’un projet de Kubrick est presque un blasphème car comment penser que le sieur Stanley aurait put faire un film aussi niais. Le gros talon d’Achille de ce film est son personnage principal, tellement dégoulinant d’amour qu’il en devient rapidement insupportable. Sa variation sur l’histoire de Pinocchio ne joue pas dans sa faveur non plus. Tout les rebondissements et thèmes annexes sont soit plats soit même agaçants. Et que dire de son final interminable qui donne l’impression qu’il y a 20 minutes de trop a un film ou on s’est déjà franchement ennuyé. Bref c’est un film que je déteste au plus haut point, à plus forte raison parce que c’est le talentueux Spielberg qui le réalise, à mon goût son pire film avec le terminal.
RealPrime
RealPrime

100 abonnés 1 844 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 13 septembre 2018
Un des grands classiques de la S.F. des années 2000, Spielberg signe aussi bien une magnifique fable qu’une anticipation sur notre avenir avec les nouvelles technologies qui personnellement, nous dépasse. Pourquoi, car ces produits high-tech tout aussi con les uns que les autres continue à nous envahir jusqu’à une dépendance, en fin bref je m’égare. Pour en revenir, le film nous montre la relation très possible entre humain et machine (dans l’cas présent, relation entre la mère et son fils mécanique), une relation qui sera ultra-sensible, car on voit clairement comment cette rencontre hors du commun bouleverse de façon radicale son quotidien. Elle se sent et est de toute façon espionnée, suivie et questionnée. Cette machine est programmée pour ça, et c’est le reflet exact et c’est fait exprès, programmée pour ressembler à un p’tit garçon comme les autres. Mais il ne l’est pas. Certes, le film est long, il y à énormément de script, mais le truc qui fait que je n’ai pas kalé en route, c’est la direction artistique, l’atmosphère globale du film. Une atmosphère pesante quant à la situation, des moments de douceur artificiel avec cette machine, un mari voulant faire accepter tant bien que mal l’humanoïde à sa femme mais qui n’en est rien. Passons à Jude Law, incroyable prestation et quelle tenue et visuel, je croyais qu’il n’était pas réel mais tous de plastique vêtu. Son maquillage et son costume sont parfait, un corps qui a était exprès, fait pour qu’on le croie en plastique, pourquoi, bah j’ai ma raiponce qui est très certainement la bonne, Spielberg et son chef costumier ont voulu faire un simple costume sans rien d’ajout pour le p’tit garçon afin de confirmer qu’il veuille se sentir humain, et Jude qui à la total de maquillage pour que l’on voit parfaitement son aspect de machine. Les effets à présent, révolutionnaire pour cette année, 2001, alors que le numérique n’est pas encore ultra renforcer techniquement parlant, la preuve parfaite, Cameron n’a pas pu et voulu faire son « Avatar » car les moyens n’existaient pas. Le visuel est donc magnifique et est grandiose dans cette fable futuriste, du mécanique au numérique, tout est impeccable. Un film à l’imagination débordante, au visuel impeccable et à la direction artistique grandiose. Anticipation et avertissements face à ces engins qui nous feront de toute façon perdre la tête un jour ou l’autre, ce film est une perle. Bravo Spielberg.
Oh yeah
Oh yeah

14 abonnés 17 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 19 octobre 2014
Decidement, Spielberg, je n'y arrive pas.
Tout sonne faux, ça ne fonctionne pas, c'est incohérent, on n'y croit vraiment pas... En plus c'est larmoyant. Beurk.
Hotinhere

651 abonnés 5 151 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 3 août 2023
En reprenant le projet de Kubrick, Spielberg réalise un film d'anticipation inégal mais ambitieux et souvent fascinant. La première partie est la plus réussie. H J Osment est inoubliable dans le rôle de David. 3,75
legend13
legend13

264 abonnés 1 075 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 décembre 2024
Pondu entre 2 grands films qui ont très bien marché au box office "Ai" fait souvent office de rature dans la filmographie de Spielberg aux yeux de certains cinéphiles.

Et pourtant celui ci est un très bon film ! Une quête d'amour émouvant, un conte de fée futuriste sensationnel ou Haley Joël Osment marque les esprits.

Que ce soit plus un film de Kubrick que de Spielberg là n'est pas la question ! Et je vais pas vous refaire l'historique du long métrage.
La question est : es ce un bon film ? La réponse est oui et même très bon. Une œuvre qui avec le temps gagne du respect aux yeux des spectateurs.
Arthus27
Arthus27

110 abonnés 620 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 août 2023
Qu'est-ce qui fait de nous des humains? Nos émotions? Nos aspirations? Notre comportement? Au travers de ce film, Steven Spielberg réussit l'exploit de questionner notre humanité au travers du regard de 2 robots. L'un est conçu comme un enfant, destiné à combler une perte dans un couple. L'autre est un adulte, nommé Gigolo Joe et destiné à assouvir nos désirs. La qualité première de A.I., Intelligence Artificielle est son écriture et notamment le soin apporté à la caractérisation de chaque personnage. Les enjeux et les péripéties qui nous sont présentées nous touchent et nous emportent tout au long du film. D'un côté, le jeune David est conçu pour éprouver un amour inconditionnel pour sa "mère", mais ne fait que prouver à quel point il n'est qu'un robot au fur et à mesure qu'il tente de devenir humain... De l'autre, Gigolo Joe, bien qu'ayant une fonction plus "mécanique", brille par son dévouement pour les autres, spoiler: allant jusqu'à se sacrifier pour David,
devenant ainsi plus humain que les humains eux-mêmes. Malheureusement, le récit se perd sur le dernier tiers du film plus maladroit et bien moins finement écrit que le reste du récit.
En termes de réalisation, c'est évidemment un sans faute de Spielberg dont la mise en scène mêle les points de vue et redouble d'ingéniosité. La direction artistique est sublime, nous présentant un univers particulièrement riche. A.I. gagne à être vu et revu afin d'en saisir toutes les subtilités.
JimBo Lebowski

418 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 avril 2018
Conte futuriste un brin périmé dans le propos de l'intelligence artificielle (et surtout de l'enfant méca de substitution), mais mis en scène de manière absolument admirable de la part de Spielberg, bourré d'idées et avec une relative tenue concernant l'univers, rien de sensationnaliste alors que c'était tellement portes ouvertes. Après ça n'échappe pas à la mièvrerie, mais ça ne me dérange pas outre mesure ici, bien que dans le fond c'est un peu la "disneyrisation" d'un projet de Kubrick, je me souviens qu'on avait reproché ça à tonton Steven à l'époque, je reste partagé sur la question, c'est mon côté normand.
videoman29
videoman29

272 abonnés 1 861 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 13 octobre 2020
Fruit d'un travail commun entre Stanley Kubrick et Steven Spielberg, « A.I.Intelligence Artificielle » ne pouvait qu'interpeller le petit monde de la science-fiction. Une bonne partie des spectateurs a été clairement décontenancée par l'aridité du scénario et quelques longueurs scénaristiques, inhérente à ce genre d’œuvre futuriste et un peu onirique. Pourtant, si l'on parvient à entrer dans l'histoire, on est vite conquis par sa richesse philosophique et l'universalité du discours. Évidemment, depuis 20 ans le point de vue sur l'intelligence artificielle a encore évolué et devient de plus en plus tangible, pour autant ce sont deux visionnaires de génies qui sont aux commandes et ça se ressent sur la qualité de l'ensemble. Au niveau de la technique, on est également très proche de la perfection. Les effets spéciaux sont très « propres », mais c'est bien la réalisation grandiose qui met tout le monde d'accord. Évidemment, Stanley Kubrick était décédé au moment de la sortie de cette œuvre intemporelle (dont il avait commencé à écrire le scénario)... mais il n'aurait certainement pas renié le travail de son (non moins célèbre) collègue cinéaste. Du grand art, un point c'est tout !
Ricco92
Ricco92

246 abonnés 2 223 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 15 mai 2018
Projet que Stanley Kubrick a développé pendant une vingtaine d’années, l’adaptation très libre (seule la thématique de base est commune) de la courte nouvelle Les Supertoys durent tout l’été de Brian Aldiss s’est heurtée pendant de nombreuses années aux limites technologiques des effets spéciaux de l’époque. La sortie de Jurassic Park en 1993 a convaincu le réalisateur d’Orange mécanique qu’il était désormais possible de retranscrire cette nouvelle à l’écran mais proposa à Steven Spielberg de le réaliser pendant que lui le produirait car il trouvait que la sensibilité du film était plus adaptée à ce cinéaste. Spielberg préférant que ce soit son ami qui le réalise, Kubrick décida de le tourner après Eyes wide shut. Hélas, peu avant la sortie de ce dernier, Kubrick décéda. Jan Harlan, beau-frère et producteur exécutif de Kubrick, proposa donc tout naturellement à Spielberg de réaliser cette adaptation depuis retitrée A.I. Intelligence artificielle, chose que Spielberg accepta pour rendre hommage à son ami.
Cette genèse compliquée explique l’accueil critique mitigée que le film rencontra à l’époque (la plupart des films de Kubrick ont d’ailleurs fait l’objet de ce type de réception à leurs sorties pour être considérés quelques années plus tard comme étant des chefs-d’œuvre). En effet, il fut reproché à Spielberg à la fois de vouloir copier Kubrick et de le trahir. Toutefois, si Kubrick avait proposé à Spielberg de réaliser ce projet, c’est qu’il estimait que ce dernier était plus adapté à cette histoire. De plus, le cinéaste avait tenu son confrère informé du développement du projet pendant toutes ces années. En outre, les projets de Kubrick connaissant de très longues périodes de développement et de nombreuses modifications, on ne peut pas savoir quel aurait été le résultat final (sûrement aurait-il été au final très différent de la version de Spielberg). Enfin, il est tout à fait normal que Spielberg adapte son film à sa sensibilité pour pouvoir le réaliser, chose très courante lorsqu’un projet change de réalisateur : il ne prétendra d’ailleurs jamais se mettre à la place de Kubrick mais seulement vouloir lui rendre hommage.
Cette critique peut toutefois un peu se comprendre par la structure esthétique et narrative du film. En effet, le film est construit en trois parties. spoiler: La première raconte la vie de David au sein de sa famille et possède un rythme assez calme, une esthétique et des couleurs assez froides pouvant rappeler justement le regard distanciée de Stanley Kubrick. La seconde, clairement séparée par un fondu au noir, décrit le parcours de ce même personnage dans Rouge City, un univers aux couleurs plus chaudes qui est plus bruyant et mouvementé. Enfin, la troisième, se situant dans un Manhattan envahi par les eaux, revient vers une esthétique plus froide et plus centrée sur la douceur. Surtout, cette dernière partie se conclue avec la présence de personnages qui font penser à des extraterrestres mais qui seraient en réalité de robots super développés (ce qui est loin d’être clairement expliqué et qui donc peut être considéré comme un point faible amenant le spectateur à mal interpréter le film).
Mais, en réalité, la plupart des éléments attribués à Spielberg à l’époque viennent de Kubrick spoiler: (cette fameuse fin était d’ailleurs un point de désaccord entre Kubrick et Brian Aldiss, à l’époque où ce dernier était rattaché au scénario)
. De même, la première partie, malgré sa froideur apparente, possède déjà certains aspects purement spielbergien spoiler: (première apparition de David qui fait penser aux extraterrestres de Rencontres du troisième type, émotions exacerbées de David, thématique de l’abandon de la séparation d’un enfant avec ses parents…)
. À contrario, d’autres éléments dans les parties faisant plus penser à Steven Spielberg revêtent des côtés kubrickiens spoiler: : l’esthétique des fauteuils se trouvant chez le Dr Sais-Tout (Dr Know en V.O.) fait penser à celle de 2001, l’Odyssée de l’espace, la fin énigmatique renvoie à celle de ce même film…
De même, les nombreuses allusions à Pinocchio font penser à Rencontres du troisième type (Roy Neary veut emmener ses enfants voir son adaptation de Disney, quelques notes de la bande originale de cette dernière sont reprises dans la séquence finale…) mais sont en réalité présentes dès le début du projet par Kubrick : on peut donc penser que l’aspect conte de fée que possède le film était lui aussi déjà là.
Cette double paternité de l’œuvre aurait pu offrir un résultat instable mais Steven Spielberg a une fois de plus prouvé tout son génie en arrivant à unifier ces aspects disparates sans que cela soit choquant un quelconque instant et montre tout le long du film sa maîtrise de la caméra (pour comprendre comment Spielberg peut raconter une histoire à travers un simple cadrage, il suffit de voir le plan où David est filmé à travers un lustre en forme de soucoupe volante signifiant que David est un extraterrestre à l’intérieur de cet univers). De plus, il est aidé par des effets spéciaux tout bonnement incroyables spoiler: (les séquences de la Foire de la chair)
. Mais le film est également porté par l’impressionnante prestation de Haley Joel Osment qui arrive à la fois faire ressentir le fait qu’il ne soit pas humain (David a beau aimer, il ne possède pas des réflexes et des réactions humaines) tout en arrivant à nous faire ressentir ses émotions spoiler: jusque dans une fin d’autant plus émouvante que l’on sait que c’est un faux happy-end (s’il retrouve sa mère ressuscitée pour l’occasion une journée, c’est pour ne plus jamais pouvoir la retrouver un jour)
et par une très belle musique, à la fois discrète et porteuse d’émotions, de John Williams.
Ainsi, malgré les légères réticences que l’on peut ressentir sur les dernières séquences, cette adaptation très libre des Supertoys durent tout l’été (œuvre à laquelle Brian Aldiss a offert deux suites, Les Supertoys quand arrive l’hiver et Les Supertoys les autres saisons, qui possèdent certains aspects du film, mais qui ont été écrites entre la mort de Kubrick et l’aboutissement de l’œuvre par Spielberg) est une œuvre magnifique qui permet à un génie du cinéma de porter à l’écran un projet d’un autre génie du 7ème art tout en lui rendant hommage.
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