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    L'Evadé d'Alcatraz
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Evadé d'Alcatraz" et de son tournage !

    Evasion impossible ?

    Durant les 29 ans d'opération de la célèbre prison, entre 1934 et 1963, 36 détenus essayèrent de s'évader lors de 14 tentatives séparées. De ces 36 détenus, 23 furent rattrapés, 6 furent tués par balle par les gardiens, et 2 se sont noyés. Deux prisonniers furent exécutés dans une chambre à gaz de la prison d'État de San Quentin (se situant à une trentaine de kilomètres d'Alcatraz) pour leur rôle dans la mort d'un gardien durant leur tentative d'évasion d'Alcatraz du 2 au 4 mai 1946, ce que l'on appela plus tard la "bataille d'Alcatraz". Officiellement, aucun détenu n'est jamais parvenu à s'évader totalement d'Alcatraz en rejoignant le continent. Frank Morris, ainsi que 4 détenus échappés avec lui, ne furent jamais retrouvés. Ils ont été considérés comme disparus et présumés noyés. les courants dans la baie de San Francisco étant extrêmement dangereux et l'eau glacée, aux alentours de 10-12 ° C. Il faut également savoir que s'il a été prouvé à plusieurs reprises (la dernière remontant à 2006) qu'il est possible de gagner le rivage de San Francisco à la nage et distant de 2 km, les chances de succès pour les détenus étaient, elles, très faibles. La plupart d'entre eux n'avaient aucun entraînement, aucun contrôle sur leur régime alimentaire, et pas de conditions de vie optimales. En outre, l'administration pénitentiaire faisait prendre des douches chaudes aux détenus, notamment pour ne pas les habituer à l'eau froide, ce qui aurait pu faciliter leur évasion...

    Dernière collaboration

    L'Evadé d'Alcatraz marque la dernière collaboration entre Don Siegel et Clint Eastwood. La première remonte à 1968 avec Un shérif à New York, suivit en 1970 par un western atypique où l'acteur donne la réplique à Shirley MacLaine : Sierra Torride. Si Les Proies (1971), unanimement considéré comme un chef-d'oeuvre aujourd'hui, est un échec commercial, L'Inspecteur Harry fut en revanche un triomphe pour l'acteur, mais lui colla une étiquette d'acteur misogyne dont il mettra longtemps à se défaire.

    Professionnels jusqu'au bout

    Pour la scène d'évasion, durant laquelle les détenus descendent l'un des murs d'enceinte surplombant le rivage et se jettent à l'eau, les acteurs ne furent pas doublés ! Don Siegel fut d'ailleurs particulièrement inquiet, en raison des forts courants dans la baie de San Francisco et des arrêtes des rochers en contre-bas.

    Longueur démesurée

    Près de 25 km de câbles ont été nécessaires pour relier toutes les machines sur le tournage, d'Alcatraz au port de San Francisco.

    Alcatraz au cinéma

    La célèbre prison a souvent servi de cadre pour les films. Sans être exhaustif, on peut par exemple citer le chef-d'oeuvre de John Frankenheimer : Le Prisonnier d'Alcatraz (1962), dans lequel Burt Lancaster campe Robert Stroud, l'un des plus célèbres détenus ayant séjourné dans la prison, qui devint un ornithologiste mondialement connu. Citons également Le Point de non retour de John Boorman et avec Lee Marvin, dont la scène finale se déroule dans la prison. En 1995, Marc Rocco signe Meurtre à Alcatraz, dans lequel Christian Slater assure la défense d'un détenu (Kevin Bacon), jugé pour le meurtre d'un co-détenu. Très loin des plongées réalistes dans l'univers carcérale, on peut également citer The Rock de Michael Bay (1996), dont le titre du film est directement inspiré de l'un de ses surnoms ("le rocher"; sous-entendu : dont on ne s'échappe pas) qui furent donnés au pénitentier.

    Le film de prison

    Si la représentation carcérale a été remise au goût du jour avec les récents succès de Prison Break (largement inspiré de L'Evadé d'Alcatraz) et d'Un prophète, le film de prison est un genre spécifique très ancien, prenant son origine dans les années 1930 avec des titres incontournables comme The Big House (1930), Je suis un évadé (1932), Le Code criminel (1932) ou encore Le Révolté (1937). Dans les années 1930 jusqu'aux années 1970, les films de prison obéissent ainsi aux mêmes constantes, puisqu'il est souvent question d'un personnage qui va tenter de faire un "pied de nez" à la tyrannique institution pénitentiaire en cherchant à s'évader. Les exemples appuyant ce schéma sont nombreux : on peut citer Les Démons de la liberté (1947), Les Revoltés de la cellule 11 (1954), Le Trou (1960), Luke la main froide (1967) et bien entendu L'Evadé d'Alcatraz (1979). Dans ces films, le héros est la plupart du temps à la fois viril et rebelle (Paul Newman dans Luke la main froide, Clint Eastwood dans L'Evadé d'Alcatraz, etc.), tandis que les membres de l'administration pénitentiaire apparaissent souvent comme des êtres cruels, abjects et avides de pouvoir (Hume Cronyn dans Les Démons de la liberté, Eddie Albert dans Plein la gueule, Patrick McGoohan dans L'Evadé d'Alcatraz etc.).

    Les choses sont bien différentes dans les représentations carcérales les plus récentes, puisque les thématiques de l'évasion, de l'arbitraire des matons et du héros sûr de lui sont des constantes qui tendent à perdre de leur importance. Les films de prison des années 1990 et 2000, centrés sur des prisonniers en guerre permanente les uns avec les autres, en sont révélateurs (Sans remission, Les Princes de la ville, Slam, Un Seul deviendra invincible, Carandiru, Felon, Un prophète, etc.) : pour le héros effectuant ses premiers pas dans l'institution, la priorité n'est plus de s'évader mais de parvenir à survivre dans un univers régit par la loi du plus fort. Fini les représentations stéréotypées de surveillants sadiques et de la joyeuse entraide entre détenus pour se "faire la malle". Désormais, l'accent est mis sur la violence du milieu carcéral, et plus particulièrement sur les rapports de force entre détenus. Les héros discrets de Délit d'innocence (1989), Zonzon (1998), Animal Factory (2000) ou Un prophète (2009) témoignent de ce changement : ce ne sont plus des "gros durs" façon Steve McQueen dans Papillon (1973), mais des individus davantage vulnérables, propulsés dans un monde qui leur est (au départ) étranger, au sein duquel seul les "forts" ont une chance de survivre.

    Les débuts d'un futur grand

    L'évadé d'Alcatraz marque les débuts au cinéma d'un acteur dont la carrière décollera avec Silverado et La Couleur pourpre en 1985, mais surtout en 1987 avec le désormais culte L'Arme fatale : Danny Glover. Dans le film de Don Siegel, il campe un détenu.

    Tourisme de masse

    Durant le tournage, effectué sur le lieu même d'Alcatraz, les touristes avaient toujours la possibilité de visiter les lieux; un ferryboat les amenant à intervalles de 30 min depuis le rivage de San Francisco. Toutefois, le tournage devint tellement une attraction auprès d'eux que la production du film décida rapidement de tourner de nuit.

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