Le Parfum, histoire d'un meurtrier 4,5 Un film de Tom Tykwer (2006). Je n'ai pas lu le bouquin, mais le film m'a enchanté. Il est parfois compliqué de dire pourquoi un film a plu ! Et d'ailleurs pourquoi faudrait-il que je me justifie ? Ça m'a plus parce que ça m'a plus ! Point ! Et pourtant ce n'était pas évident, on a du mal à s'identifier à Grenouille et au bout d'un moment on cesse toute l'empathie envers lui. Alors sans doute est-ce cette façon de filmer qui nous accroche immédiatement et qui nous plonge dans une ambiance crasseuse mais intéressante, teintée d'un humour noir que l'on attendait pas vraiment ! et puis ces femmes rousses sont toutes plus belles les unes que les autres, et puis Dustin Hoffman qui nous fait un bon numéro, et puis cette touche d'anticléricalisme avec l'évêque obèse…, On ne s'ennuie pas une seconde, sauf quelques petites longueurs, et la musique est sublime. Evidemment on est pendant tous le film à la limite du fantastique il faut l'admettre sinon ça ne le fait pas et la grande partouze finale qui nous y fait plonger complètement deviendrait incompréhensible. Très inspiré des photos de nudité de groupe de Spencer Tunick, cette scène en a choqué d'aucun, moi je l'ai adoré, d'une part parce qu'elle est gonflée et puis je l'ai trouvé très belle. Je n'ai pas cherché de message dans ce film, je me suis contenté de l'aimer.
Eh bien je suis mitigé. Autant la réalisation du film et le jeux d'acteurs est excellent(notamment Alan Rickman et Ben Whishaw). De plus le Paris du 18ème siècle est très bien reconstruit avec une ambiance fascinante. Mais le film souffre d'un rythme qui pour ma part m'a donné sérieusement envie de dormir à des moments. Pourtant il est rare que j'ai envie de m'endormir pendant un film, même pendant les moments supposés ennuyeux. Bon le synopsis du film: Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat. Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens surdéveloppé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d'oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage. Dans sa recherche d'ingrédients, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles. Il va même aller jusqu'à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur... Le scénario en lui même était intéressant, je ne me suis pas ennuyé une seule fois la première partie du film, ce qui n'ai pas le cas de la deuxième. De plus, même si le film est resté extrêmement fidèle au livre(que je n'ai pas lu), j'ai littéralement détesté la fin du film. Vraiment cette fin à gâché le déjà maigre plaisir que j'ai eu de visionner le film. Cette fin est... Bon je vous laisse constater par vous même mais pour ma part, cette fin à gâché le film( même si a ce qu'il parait) c'est la fin également du livre. Bref une déception qu'est Le Parfum: histoire d'un meurtrier pour moi même si le film reste bon.
J'ai rarement vu une histoire aussi ridicule que celle du "Parfum: histoire d'un meurtrier". Le roman est peut être mieux tourné mais cette adaptation cinématographique est franchement mauvaise. Passons donc ce scénario bidon pour se pencher sur le reste. Mais, là aussi, le désastre est complet. Ce thriller ne dispose d'aucune profondeur psychologique à l'image du personnage principal, fade et peu crédible. Seuls les costumes et les décors rattrapent tant bien que mal ce film médiocre.
Un scénario incroyable et une réalisation très soignée, on frôle le chef d'œuvre. Les acteurs sont très justes. Les décors sont époustouflants, la musique est magnifique. La moral est parfaite c'est intelligent et intelligemment amené. Des scènes anthologiques. Du grand cinéma européen.
Voila un film à l'ambiance bien particulière. C'est sombre, étrange, gothique et torturé. On dirait du Burton. Le morbide côtoie le merveilleux, le héros est à la fois un génie et un enfant sauvage, attachant et inquiétant. Sa relation avec son maitre n'est pas sans rappeler celle de Mozart et Salieri. L'esthétique y est somptueuse, un grand soin fut apporté aux décors, aux costumes et à la musique. Et la représentation visuelle de l'odorat est vraiment réussie. (Bien)
Un film qui ressemble à une expérience qui a mal tourné. J'ai vraiment été emballé dans le début du film avec cette reconstitution peu flatteuse de Paris au 18ème qui correspond bien à ce qu'on peut en imaginer; une ville crasse ou la misère la plus totale côtoie de près un luxe indécent. Au milieu de cela l'horrible naissance du personnage principal au milieu du marché au poisson plonge dans un univers aussi repoussant qu'intéressant. Puis on suit la vie de Grenouille et sa quête de la création d'un parfum et en parallèle de ses premiers meurtres. Mais alors que la première partie du film m'a passionné, mon intérêt s'est étiolé au fur et à mesure pour arriver à du grand n'importe quoi au moment du final. Un film qui montre une belle sortie de route après un début plein de promesses. Dommage.
En 1985, parut une véritable pépite de la littérature, "Le parfum", sous-titré "Histoire d’un meurtrier". L’originalité de l’intrigue propulsa cette œuvre au rang de best-seller avec ses 15 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Cette originalité n’intéressa pas que les lecteurs puisque le producteur Bernd Eichinger voulut obtenir les droits de ce roman dès sa parution. Quinze années passèrent avant que l’auteur ne finisse par céder. De grands noms de la réalisation se sont penchés sur le projet (Stanley Kubrick, Milos Forman, Martin Scorsese, Tim Burton, Ridley Scott), mais ce dernier échoua finalement dans les mains de Tom Tykwer. En effet, l’histoire unique en son genre ne pouvait qu’accrocher les lecteurs, mais aussi les amateurs de défis. Car l’adaptation s’est révélée être un véritable défi. Et le pari est réussi. L’ambiance particulière y est bien retranscrite, avec cette histoire originale digne des grands thrillers, aussi fascinante qu'épouvantable. D’après mes sources, l’adaptation cinématographique respecte à la lettre (ou pas loin) la trame du livre. Et je dois admettre que pour un film dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à ce que ma fille me le révèle, j’ai été captivé dès les premières images avec cette parturiente qui accouche sous un étal de poisson en plein marché, et ce avec la plus grande indifférence. Débuts difficiles donc pour celui qui se fera appeler Jean-Baptiste Grenouille, homme qui possède un don exceptionnel : celui de l’odorat, capable de détecter tout arôme, aussi insignifiant soit-il, ce qui va devenir une véritable obsession, laquelle va devenir meurtrière. Ce qui fait de ce personnage principal un homme à la fois attirant et méprisant. Evidemment, on ne peut que louer la qualité de la prestation de Ben Whishaw pourtant dans son tout premier rôle en tant que tête d’affiche. Il faut dire qu’il semble avoir totalement intégré la psychologie de ce personnage qui se distingue par ses spécificités animales. Nul doute qu’il a reçu les conseils avisés du roi des rôles de composition, j’ai nommé Dustin Hoffman, véritable saltimbanque puisqu’il nous a offert des rôles inoubliables comme "Tootsie" ou "Rain man" pour ne citer que ceux-là. A eux deux, ils réussissent à nous plonger dans l’univers olfactif des parfumeurs, véritable monde à part pour Jean-Baptiste qui le mettra définitivement sur la route du sang dans la quête de la fragrance parfaite. Alan Rickman est parfait dans le rôle du père prévenant, doué d’une intelligence rare, ce qui en fait naturellement un sérieux rival à Grenouille. Même les différentes filles victimes du parfumeur sont parfaites. La France du XVIIIème siècle est très bien représentée, que ce soit pour la capitale ou le pays profond, et ce jusque dans les costumes. De par cette époque, et de par l’intrigue, il en résulte une esthétique soignée, sombre qui finit de faire adhérer le spectateur à l’histoire. Tout est parfait durant 1h50/55, jusqu’à l’exécution de Jean-Baptiste Grenouille sur la place publique.spoiler: Une exécution qui n’aura pas lieu… suite à un retournement de situation pas du tout crédible, et qui amène une dose de fantastique à l’intrigue. Pour moi donc, la dernière demi-heure n’a pas de sens et gâche ce qui semblait être un véritable chef-d’œuvre. Pour autant, on ne peut incriminer les scénaristes, puisqu’ils ont suivi la mouture du livre. Autant l’histoire parait folle, après tout les faits divers relatent des choses totalement inconcevables, autant j’aurais aimé un finish plus terre à terre. Ceci dit, "Le parfum : histoire d’un meurtrier" offre un beau divertissement avec son histoire peu banale.
Si l'on considère que c'est du Burton, alors on peut dire qu'on est totalement dans la lignée d'un Sweeny Todd. Mais si l'on considère que l'on y est pas, c'est une copie conforme dans le style, quoique moins baroque, et la musique d'Elfmann en moins.
Adapté du best-seller de Patrick Süskind, un film envoûtant, à la reconstitution historique soignée, qui suit la quête d'un jeune homme à la recherche du parfum absolu. Mais le résultat est trop long et souffre d'une mise en scène répétitive qui manque de souffle.
Malgré une baisse de rythme dans sa deuxième partie, ce film jouit d'une superbe ambiance de thriller en costumes d'époque, grâce à une jolie mise en scène et une magnifique musique. Belle brochette d'acteurs et d'actrices. Une réussite.
Adaptation du roman de Patrick Süskind publié en 1985, Le Parfum Histoire D'Un Meurtrier est un excellent film. L'histoire nous fait suivre le destin d'un homme qui n'a pas une vie facile mais qui grâce à son don lui permettant de reconnaître toutes les odeurs va laisser une trace dans les mémoires ainsi que pour les actes odieux qu'il va commettre. Ce récit est passionnant à suivre de bout en bout pendant les deux heures et quart que dure le long-métrage. La narration nous plonge dans cette intrigue envoutante à l'ambiance particulière aussi enivrante qu'une fragrance. Ce scénario adapté respecte de belle façon l’œuvre originale dans les grandes lignes, c'est plutôt au niveau des détails qu'il manque quelques points. Certains ont une grande importance dans le livre et sont ici totalement absents, bien que le film soit compréhensible c'est tout de même dommage que certains passages de l'ouvrage aient disparus en passant sur grand écran, d'autant plus qu'il prend son temps alors nous n’aurions pas été contre trente minutes de plus afin de tout faire rentrer. La plus nette différence se trouve dans le ton moins sombre et plus romancé. Si certains passages sont tout de même à réserver à un public mature, l'ensemble est plus édulcoré. Il en va de même pour le physique de grenouille ici beaucoup plus avantagé vu qu'il est interprété par l'excellent Ben Whishaw qui est loin d'avoir une apparence ingrate. Le reste du casting est tout aussi bon que ce soit Dustin Hoffman, Alan Rickman ou encore les proies à la toison rousse que sont Rachel Hurd-Wood et Karoline Herfurth. Tous les personnages sont appréciables et parfaitement incarnés sans les dénaturés par rapport au roman. Les échanges entre ces différents rôles apportent de très belles scènes, magnifiées par la réalisation de Tom Tykwer. Cette dernière arrive parfaitement à nous faire ressentir les odeurs en nous montrant des images repoussantes et d'autres attirantes, mélangeant ainsi le dégout à la sensualité. De plus, le travail de reconstitution est parfait aussi bien au niveau des sublimes décors avec notamment ce pont sur lequel se dresse des bâtisses, qu'au niveau des costumes. Tout cela combiné rend une photographie très jolie et donne au film un flacon à l'esthétique irréprochable. Ce superbe visuel est accompagné par une b.o. mélodieuse en total accord avec le récit, qui complète merveilleusement bien l’œuvre d'origine dépourvue de sons. Celle-ci sait également laisser place à des moments de silences créant ainsi une atmosphère singulière. La fin pour sa part - bien que connue des lecteurs - arrive à surprendre tant sa mise en scène la rend mémorable et vient parfaitement clore ce thriller atypique. Au final, que ce soit sur papier ou sur toile, Le Parfum, Histoire D'Un Meurtrier est une œuvre à découvrir et cette version est une très belle porte d'entrée.
Excellent conte À mon 1er visionnage, j'aurai juré que c'était un film français tellement le style et l'ambiance générale ressemble à celui de Christopher Gans... Excellente photographie, excellente histoire, et bande sonore Je recommande
Je n'ai pas lue le livre et apprécie encore moins les polars et autres histoires de criminels, ce monde souillé par les humains et leur insatiable cupidité n'apportant partout rien que misère et malheurs étant suffisamment écœurant pour ne pas avoir besoin d'autres arguments en sa défaveur.
Ce récit n'en demeure pas moins un pur chef d'oeuvre, digne d'être comparé aux magistraux "Les fantômes de Goya" de Milos Forman, "Blade Runner" de Ridley Scott, "Brazil" de Terry Gilliam, "Après la pluie" de Takashi Koizumi, "Waking Life" de Richard Linklater ou encore à "Le Roi et le Clown" de Lee Jun-ik.
Le simple fait de lire parmi les mauvaises critiques faites à son sujet que l'histoire se déroulerait au moyen-âge, c'est à dire quelques années avant 1968 :) (devrais-je rappeler que le héro du film est né en 1738 ?) en disant long sur le niveau de ces "lumières" de l'intellect contemporain, ce soit disant "avenir de l'humanité", totalement incapables de dater correctement le contexte historique d'une oeuvre autant que d'en saisir le ou les messages, sans parler du sens de toute métaphore ou de sa portée philosophique.
Alors certes, certaines images peuvent effectivement choquer les culs-pincés et autres moralisateurs à la cervelle étriquée, non seulement parce qu'elles osent montrer un bout de chair dénudée mais aussi et surtout parce que commettant le crime de lèse-majesté, de s'adresser à l'intelligence des spectateurs au lieu de tenter de les abrutir à l'instar de toute production digne de ce nom, avant tout destinée à la masse des décérébrés.