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    Le Pont des arts
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Pont des arts" et de son tournage !

    Présenté à Locarno

    Le Pont des arts a été présenté en 2004 au 57e Festival de Locarno, dans la section "Cinéastes du présent".

    La genèse du projet

    Le cinéaste revient sur l'origine du Pont des arts, antérieure à la réalisation de son premier long-métrage, Toutes les nuits, Prix Louis-Delluc en 2000 : "La première version du scénario a été écrite à la fin de 1997, mais le tournage n'a eu lieu qu'en hiver-printemps de 2004. Au cours de cette longue période de gestation certains éléments ont évolué, mais l'idée centrale du film a toujours été que l'art est un aspect organique de la condition humaine, et un lieu de passage entre la vie et la mort (...) Le point de départ de l'histoire du Pont des arts était pour moi le fait, apparemment banal, de pousser la porte d'une boulangerie de la rue Saint-Jacques, un après-midi de janvier 1979, et d'y découvrir la patronne, complètement effondrée, qui racontait à ses clients que dans l'immeuble un étudiant venait de se suicider par le gaz. L'action du film se situe en 1979-1980 parce que, dans le monde de la musique baroque et du théâtre, certaines choses se mettaient alors en place, mais autrement l'histoire aurait pu se passer aujourd'hui, car le décalage entre l'expression artistique et la "culture" comme enjeu de pouvoir reste, hélas, toujours aussi grand."

    Les intentions du cinéaste

    "Si le sujet est simple, la construction narrative est plus complexe, puisqu'elle est fondée sur l'enchevêtrement de plusieurs fils. Néanmoins, tous ces éléments ne forment qu'une seule histoire polyphonique, chaque voix indépendante ne trouvant son plein sens que par rapport aux autres, note Eugène Green, qui précise par ailleurs "que la dernière séquence n'a rien de surnaturel ni de "fantastique", mais correspond à une vision globale de la réalité que le cinéma, de tous les arts, est le plus à même d'exprimer (...) D'une certaine manière, c'est un film sur la grâce, celle que les théologiens jansénistes qualifiaient d'efficace, et qui n'est pas très différente de ce que les Grecs anciens appelaient la Nécessité : une force venue de l'extérieur qui met l'être sur son chemin, l'obligeant à devenir ce qu'il est."

    Retrouvailles franco-belges

    Nouveaux venus dans l'univers d'Eugène Green, les comédiens Natacha Régnier, Jérémie Renier et Olivier Gourmet, tous trois d'origine belge, ont déjà travaillé les uns avec les autres : Jérémie Rénier a ainsi été révélé en 1996 par La Promesse de Luc et Jean-Pierre Dardenne : il y incarnait le fils d'Olivier Gourmet. Juste avant le film de Green, Natacha Régnier et Olivier Gourmet tournaient dans Trouble, réalisé par leur compatriote Harry Cleven. C'est en revanche dans un film français que la comédienne donnait la réplique à Jérémie Rénier en 1999 : Les Amants criminels de François Ozon. Par ailleurs, Denis Podalydès, lui aussi à l'affiche du Pont des arts, a été le partenaire d'Olivier Gourmet en 2002 dans Le Mystère de la chambre jaune de Bruno Podalydès et de Natacha Régnier en 2004 dans Vert paradis d'Emmanuel Bourdieu.

    Les acteurs selon Green : des modèles actifs

    Eugène Green évoque son rapport aux acteurs, en précisant ce qui distingue sa méthode de celle de Robert Bresson : "Je conçois la création cinématographique comme un acte d'amour. Ma relation aux comédiens est affective. Comme Bresson , je recherche la vérité intérieure de l'être, mais tandis qu'il la captait à l'insu de ses modèles, j'espère l'atteindre grâce à la complicité active de mes acteurs professionnels."

    Natacha Régnier : Green paradis

    Le cinéaste ne tarit pas d'éloges sur Natacha Régnier : "Il se dégage de Natacha une assise, une force évidentes, mais dès notre première rencontre, j'ai éré frappé par autre chose. Au cours des séances de travail est apparue ce que j'appelle sa lumière : Natacha est une actrice qui prend superbement la lumière extérieure, mais elle rayonne aussi d'une clarté qui vient d'elle. Toute la vie de Sarah, son don artistique aussi bien que son destin tragique, peut être lue comme une expression de la grâce : Natacha par sa seule présence est capable de donner corps à cette notion métaphysique."

    Alexis Loret, toujours vert

    Révélé en 1998 par Alice et Martin de Techiné, Alexis Loret est un fidèle d'Eugene Green. Il a tourné dans les trois longs-métrages de ce cinéaste atypique : Toutes les nuits en 2001, Le Monde vivant en 2003 et Le Pont des arts, ainsi que son court-métrage Le Nom du feu. Christelle Prot et Adrien Michaux sont eux aussi des habitués du cinéma d'Eugène Green, tout comme le chef-opérateur Raphael O'Byrne.

    Un public de fans

    Le public qui assiste à la représentation de Nô, au théâtre des Mathurins, dans Le Point des arts, est composé de la jeune garde du cinéma d'auteur français. On reconnaît, parmi ces cinéastes, venus ainsi témoigner de leur admiration pour Eugene Green, Mathieu Amalric, Bertrand Bonello, Emmanuel Bourdieu, Emmanuel Finkiel ou encore Marie Vermillard. Productrice du Point des arts, mais aussi du précédent film de Green, Le Monde vivant, Martine De Clermont-Tonnerre figure aussi parmi ces spectateurs attentifs.

    Paroles et musique

    Le Lamento della ninfa composé par Monteverdi, est au coeur du Pont des arts. Il est interprété par Vincent Dumestre, chef d'orchestre reconnu dans le milieu de la musique baroque, et vieux complice d'Eugène Green. Dumestre a notamment enregistré la chanson Toutes les nuits, qui donna son titre au premier film de Green. Entre autres collaborations, le cinéaste-récitant et le musicien ont également enregistré un disque, La Conversation : des textes de Théophile de Viau sur une musique de Robert de Visée.

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