Derniers Avis sur Selon Charlie

Dans une petite ville balnéaire, Nicole Garcia s'intéresse à une poignée de personnages (masculins) qu'elle met en scène dans de brèves séquences alternées qui sont autant de tranches de vie isolées. Du fait d'un récit par conséquent éclaté, il faut un certain temps pour entrer dans le film, pour s'intéresser à des personnages dont le caractère et l'identité s'affinent progressivement à travers les soucis ponctuels et les états d'âme ordinaires des uns et des autres.
Le maire de la ville, ombrageux et antipathique (Bacri, forcément), le brocanteur magouilleur (Poelvoorde), un prof de science (Magimel) et quelques autres sont amenés à se rencontrer dans des circonstances anodines mais ne semblent pas liés, comme on pouvait l'envisager au début du film, par une affaire ou un incident antérieur. Le seront-ils dans un dénouement collectif? Charlie, le fils de l'un des protagonistes (Vincent Lindon), gamin triste et silencieux, en sera-t-il le déclencheur?
L'absence de perspectives tout au long du film nous laisse dans l'expectative quant au dessein que poursuit la réalisatrice; Si les comédiens font le métier avec talent dans le registre un peu grave et affecté du "psychologisme" à la française, la cinéaste subit son propre choix: en maintenant le spectateur dans le vague, faute de structurer les personnages autour d'une intrigue commune, Nicole Garcia donne le sentiment d'un sujet stérile. A certains égards, sa mise en scène parait même artificielle, voire tel un exercice se style maniéré.

Oh que c'est mauvais. Pourtant on se trouve face à plusieurs grands comédiens qui pour le coup font tout ce qu'ils peuvent pour sauver le film du désastre total. Jean-Pierre Bacri est parfait, tout comme Benoit Magimel. Benoit Poelvoorde est touchant même si pas très malin. Vincent Lindon, impeccable mais dans un rôle de sale type. Deux personnages inutiles en la personne du tennisman, et malgré le film qui porte son nom, le personnage de Charlie interprété par Ferdinand Martin. Mais comment lui en vouloir ? Une trentaine de mots au total qui le font plus passer pour un enfant en situation de handicap que pour un ado mal dans sa peau (en plus de ressembler à Albert Ingalls !). Je ne le reverrai très probablement pas et je ne le conseille qu'aux personnes qui, comme moi, sont curieuses et en temps normal intéressées par ce cinéma.

"Selon Charly", comédie dramatique française réalisée par Nicole Garcia, sortie en 2006.
Une distribution plus qu’alléchante, avec : le génial Jean-Pierre Bacri, les très bons Vincent Lindon, Benoît Poelvoorde et Benoît Magimel. Une déception plus que frustrante, avec non seulement un scénario abscons, mais surtout une réalisation de très mauvaise qualité. Images confuses, cadre aléatoire et mouvements de caméra qui tanguent.
Un film très mal fait et illisible. Pourtant Nicole Garcia a su réaliser "L'Adversaire"...

Le genre du film choral est assez difficile à réaliser. Le scénario doit être très pointu pour justifier un tel choix. Ici ce n'est qu'une excuse pour voir différents acteurs jouer différents personnages avec un thème principal en commun la solitude. Premier problème tous les acteurs ne sont pas très bons Vincent Lindon est à mon avis mauvais Bacri est comme d'habitude vraiment génial et Pooelveorde est drôle mais c'est tout et les autres sont juste bon. Deuxième problème la réalisation du film. Garcia tourne en format 2.35 un choix que je ne comprends pas pour ce genre de film. Elle alterne mouvement inutile et stabilise des panoramiques propres mais vides. Troisième problème une utilisation terrible des musiques qui sont totalement inappropriées et en plus leurs utilisation est inutile...

Dommage un film très mauvais malgré des acteurs au top mais sait navrant dans tout le long du film je me suis ennuyer

Voila qui donne une certaine idée du néant : néant de l’histoire, néant des personnages – Benoît Poelvoorde mis à part – et néant de la réalisation de Nicole Garcia (Si seulement c’était la seule…). Ajoutons-y l’ineptie d’un colloque scientifique conduit par un enfant du pays devenu chercheur en paléontologie, qui tient lieu de trame à l’ensemble sans pour autant lui donner la moindre cohésion. On l’a compris, c’est donc le règne du n’importe quoi, façon « Ce soir, on improvise ». Vous croyez vraiment que tout cela ne valait pas quelques Césars ?

On ne peut nier la tonalité plutôt sombre du film. Et pour cause, c'est un récit sur la solitude. NG filme avec un certain tragique qui accentue encore plus l'enfermement des personnages. Symboliquement, le chercheur qui trouve ses ossements au milieu de nulle part est un indice fondamental. Tendre et touchant.

Un beau film mais ça ne suffit pas. Les acteurs je dis bravo mais le reste... trop d'ennuis. On retient un Vincent Lindon et un Bacri troublants de justesse.

quel ennui...il ne s'y passe absolument rien ! long et inutile..quelle misère

Si le thème du film de Nicole Garcia c'est la médiocrité du genre humain, alors il s'agit d'une oeuvre très aboutie! En effet, ici tous les hommes sont lâches et mesquins, toutes les femmes sont laides et antipathiques, quant à cette tête à claques de Charlie, on a juste envie de le secouer comme un prunier et de l'envoyer chez le coiffeur...
Le film est ennuyeux, on ne s'attache pas une seconde aux personnages, on se contente de subir l'esthétique douce-amère de la réalisatrice et l'ennui profond suscité par l'intrigue et par l'absence de rythme. Même la BO est pénible.

Une grosse déception ! Un beau casting - "bakable" du moins... pour un scénario constipé et complètement cérébral. Comme quoi le "bankable" qui rassure tous les financiers ne fait pas forcement un beau film.

Plus qu'un film choral, "Selon Charlie" est un film puzzle. Il y a bien une unité de lieu (une station balnéaire sous la pluie), une unité de temps (quelques jours), mais surtout une mosaïque d'actions, présentes ou passés, dont nous ne découvrons que des bribes. On devine assez vite que chacun de ces personnages va rencontrer les autres, quand ils ne partagent pas déjà un passé, et souvent un passif. C'est assez virtuose, peut-être un peu trop : à vouloir construire une intrigue qui justifie la collision entre ces nombreux personnages, tout en cultivant à ce point l'ellipse, on a parfois l'impression d'être des entomologistes en train d'observer des coléoptères dans un enclos. Les personnages s'agitent, mais ils n'ont pas le temps d'exister, et les crises -nombreuses- sonnent faux, comme des exercices de première année du conservatoire...

Même sentiment d'incompréhension en ce qui concerne Charlie, sorte de Tazio impénétrable : qu'est-ce qui le motive à se comporter ainsi ? "Selon" Charlie suppose un point de vue ; or, nous devinons son mal-être, nous le voyons agir, mais rien de nous permet de le comprendre. Seul à échapper à cette évaporation des personnages : Jean-Pierre Bacri, en maire un peu beauf harcelé par son directeur de cabinet qui lui reproche ce qui en fait quelqu'un d'attachant, à savoir sa proximité des gens ; et le voir, juste après s'être fait sommer de rompre avec sa maîtresse, se faire happer et prendre la tête d'une chenille de petits vieux dans un banquet électoraliste est assez jubilatoire. Mais cette performance ne suffit pas à sauver ce film d'un certain ennui, et la réalisation léchée ne réussit pas à dissimuler un aspect tout compte fait assez vieillot, celui des drames psychologiques à la française.


http://www.critiquesclunysiennes.com/

Etrange:ce trés bon film intello et bien agencé dans ses relations entre personnages qui se croisent au gré du film ,plein de moments pathétiques et d'humour parfois cynique sur l'humain.Il est si mal noté par la plupart des spectateurs?Je respecte les gouts de chacun mais qu'il est sous estimé !!!!!

Je ne dis pas qu’il y a une certaine ambiance, plutôt réussie même, mais je n’ai vraiment pas compris l’intérêt de ce film. Quelques passages intéressants, parfois drôles, parfois inquiétants, mais le tout noyé dans un pot-pourri de destins et d’histoires inintéressantes, rendant le tout rebutant, voire repoussant.

Nicole Garcia aime les films chorals où les destins s’entrechoquent un peu à la manière du grand Robert Altman. Le problème est que suivre simultanément plusieurs histoires est un exercice parfois difficile qui heureusement trouve souvent sa récompense dans le dernier quart du métrage quand les fils jusqu’alors distendus se nouent. Hors ici tout paraît un peu artificiel comme si chacun jouait sa partition sa ns aucun réel fil conducteur pour guider ses pas. Du coup, tout le monde s’emmêle un peu les pinceaux dans cette intrigue nébuleuse qui contribue à faire déjouer les acteurs confirmés que sont Vincent Lindon et Benoît Magimel qui se contentent de nous envoyer un air connu. Seul Jean-Pierre Bacri, en maire un peu revenu de tout parvient à nous arracher un sourire par ici, une petite larme par là. Une occasion loupée pour Nicole Garcia qui a dû regretter d’avoir mal utilisé un casting plein de promesses.