De quoi ça parle ?
Dans la France du début des années 80 encore empreinte des années Giscard, Simon, Tony et Stéphanie incarnent une nouvelle génération prête à tout pour s’approprier cette nouvelle décennie sans pour autant savoir concrètement ce qu’ils vont bien pouvoir faire de leur vie. Du fin fond de leur banlieue parisienne, leur idée révolutionnaire va contribuer à la désinhibition sexuelle de tout un pays. 3615 Monique, c’est l’histoire de la collaboration de ces trois étudiants qui, malgré leur inimitié, vont tout faire pour réaliser leur projet fou et le révéler au monde.
Tous les jeudis à 20h40 sur OCS Max à partir du 17 décembre et disponible en intégralité à la demande
C'est avec qui ?
Pour incarner le trio central de 3615 Monique, qui va s'unir pour lancer un service de messagerie érotique sur Minitel, OCS, Mon Voisin Productions (Dix pour cent), et Qui Vive ! (Pile Poil) ont fait appel à trois jeunes comédiens qui ont déjà pas mal fait parler d'eux à la télévision ou au cinéma. Noémie Schmidt, remarquée dans L'Etudiante et Monsieur Henri, Paris est à nous, Versailles, et A l'intérieur, campe Stéphanie, une étudiante extrêmement intelligente et ambitieuse bien décidée à créer son entreprise à sa manière. Arthur Mazet, qui s'est illustré pour sa part dans Nos jours heureux, Simon Werner a disparu, La Colle, ou Crimes parfaits sur France 3, interprète Simon, le geek de génie asocial et timide de la bande, sans qui rien ne serait possible. Enfin, Paul Scarfoglio, que les fans de Skam France et des Grands connaissent bien, incarne Toni, le tchatcheur infatigable qui complète cette équipe de choc qui va à coup sûr vous faire chavirer.
Face à eux, les abonnés d'OCS retrouveront également Anne Charrier (Maman a tort, Chefs, Marjorie), impeccable dans le rôle de la mère de Simon, Vanessa Guide (Les Nouvelles aventures d'Aladin, 30 jours max) en prostituée au grand coeur, ou encore Rio Vega (Les Grands) dans le rôle d'un camarade de promo des héros.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Quelques semaines après la singulière Moah, OCS s'apprête à faire souffler un vent de nostalgie sur le petit écran en nous propulsant dans la France giscardienne du début des années 1980 grâce à la comédie 3615 Monique, dernière-née du label OCS Signature auquel on doit déjà des pépites telles qu'Irresponsable, HP, Missions, et Vingt-cinq. Quelque part entre Silicon Valley, Le Péril jeune, Les Beaux gosses, et The Social Network (il y a pire comme références), cette nouvelle série loufoque et culottée, composée de 10 épisodes de 20 minutes, revient avec humour sur les débuts du Minitel et montre à quel point cet ancêtre d'internet et des réseaux sociaux a révolutionné la vie de milliers de foyers français il y a maintenant une quarantaine d'années.
Au fil de cette première saison, le téléspectateur suit les différentes étapes qui vont mener à la création d'un service de Minitel rose par trois étudiants que rien ne prédestinait à s'associer. Suite à un exposé sur les nouvelles technologies présenté par Toni devant un amphithéâtre peu passionné, Stéphanie, étudiante brillante qui a raté le concours d’entrée à Polytechnique au grand désespoir de sa mère et qui vient d'atterrir à la fac de Jouy, a l'idée de se lancer dans l'aventure un peu folle d'une messagerie instantanée visant à faire fantasmer les âmes solitaires à travers l'écran de leur "petite télé". Elle convainc alors Toni, dont la tchatche n'a aucune limite, et Simon, un geek introverti et maladroit qui va vite devenir le cerveau du groupe, de l'aider à mettre au point, sans le savoir, le premier réseau social de l'histoire. Bien avant Facebook, Tinder, ou Adopte un mec. Et qui pourrait bien leur rapporter, ils l'espèrent, un joli pactole.
Comédie à visée multigénérationelle, 3615 Monique devrait parvenir sans peine à séduire les nostalgiques des années 80 (et du Minitel), à qui elle rappellera certainement des tas de souvenirs, mais aussi les plus jeunes, qui pourraient bien avoir envie de découvrir comment tout a commencé. À une époque où leurs parents n'avaient pas (encore) le regard vissé sur leurs téléphones portables à longueur de journée. Le réalisateur Simon Bouisson (Stalk) parvient d'ailleurs à recréer avec un brio certain l'esprit des années 80, que ce soit à travers les costumes, les décors, ou les différentes références placées çà et là dans les épisodes. Du Rubik’s Cube de la scène d'ouverture aux affiches de la campagne présidentielle de 1981, en passant par la présence (non négligeable) de l'émission radiophonique culte Allô Macha animée par Macha Béranger.
Hautement bingeable, cette création signée Emmanuel Poulain-Arnaud et Armand Robin est l'une des bonnes surprises de cette fin d'année, qui va à 100 à l'heure et parvient autant à nous faire rire qu'à nous émouvoir, tout en évitant de tomber dans le vulgaire et dans la facilité qu'un tel sujet aurait pourtant pu entraîner. Finement écrits, les personnages ont droit à une belle évolution au fil de ces 10 (courts) épisodes. Et derrière l'histoire des premiers pas du Minitel Rose se dessine peu à peu le vrai coeur de la série : la naissance d'une (très) belle amitié entre Simon, Stéphanie, et Toni. Car c'est bien les joies, les peines, et les déconvenues (nombreuses) de ce trio hyper attachant qui est au centre de ce récit "coming-of-age". Une petite bande impeccablement interprétée par Noémie Schmidt, Arthur Mazet, et Paul Scarfoglio, qui s'imposent plus que jamais comme des talents à suivre de près. Et font des étincelles aux côtés des géniales Anne Charrier et Vanessa Guide, qui nous régalent scène après scène dans des seconds rôles savoureux. Des personnages hauts en couleur qui sont l'âme de 3615 Monique et qu'on a déjà hâte de retrouver en saison 2 en cas de succès.