Avis sur Fish Tank

Oeuvre rèaliste, parfois d'une forte intensitè dramatique, "Fish Tank" est une rèussite parfaite qui apporte un peu de soleil dans l'eau froide! Avec sensibilitè mais clairvoyance, la cinèaste Andrea Arnold met en scène la dèlicate èmancipation d'une adolescente de quinze ans mal dans sa peau, qui doit se dèbrouiller toute seule dans une Angleterre en crise! Dans cette histoire initiatique dont aucun des personnages ne sortira indemne, une jeune comèdienne qui se rèvèle dans la grisaille d'une citè banlieusarde: Katie Jarvis, dont le naturel et la rage font merveille et qui est passèe à deux doigts du prix d'interprètation fèminine au festival de Cannes 2009, le film remportant tout de même un Prix du Jury mèritè! Une performance qui tient du miracle où la cinèaste la montre telle qu'elle est, sans apitoiement, avec son agressivitè et sa violence! Un grand film dont la grisaille laisse place dans le final à quelques passages ensoleillès qui sont peut-être le signe d'une paix rèdemptrice et pleine d'espoir pour cette ado rebelle du nom de Mia...

J'ai vu ce film par hasard et suis restée scotchée début à la fin, je l'ai revu une fois et pourrais le revoir sans m'ennuyer. Vraiment bien et la jeune fille qui interprète Mia est super, on sent le naturel qui est là.

Un beau film, pas la claque du siècle certes, mais un beau film. C'est beau quand une réalisatrice arrive à capter le désœuvrement, la pauvreté de certains, le monde dans lequel ils vivent. Surtout que la réalisatrice ne juge jamais, elle ne cherche pas à justifier ou à dénoncer, elle montre juste la réalité. On va suivre l'histoire du personnage principal, ses rêves, et voir le monde s'écrouler autour d'elle. Cependant, j'ai trouvé que l'histoire était un peu trop resserrée, ne présentait pas forcément grand chose. C'est trop spécifique, du coup on s'attache un peu mais pas suffisamment et ça ne va pas chercher trop loin. Dans le même genre, le récent Bande de Filles était une merveille.

Des scènes fortes, d'autres moins, des passages géniaux, d'autres moins. Le film oscille entre bon est génial durant une bonne partie de sa durée. On a droit à un mélange entre les frères Dardenne et du Ken Loach qui n'est pas sans réussite, mais qui pourrait être perfectible notamment sur le milieu. La première scène mettant directement dans le bain et la scène finale vraiment belle. On a droit à des passages émouvants, d'autres qui semblent un peu faux dans l'atmosphère du film. Film sympathique donc.

Prix du Jury à Cannes 2009, "Fish Tank" dresse le portrait d'une ado de 15 ans au milieu d'une famille déstructurée où un nouvel homme va faire son arrivée. C'est du bon cinéma social porté par une épatante Katie Jarvis, brut de décoffrage. On sent qu'il y a du Ken Loach dans ce film, Andrea Arnold n'hésitant pas à nous décrire la quête d'identité et d'amour de la jeune Mia sans jamais tomber dans le misérabilisme. A noter l'un des premiers rôle de Michael Fassbender au cinéma.

Agréable surprise grâce à la force d'interprétation de l'héroïne et à la réalisation juste et incisive. Une réalisatrice à suivre.

D'entrée, la patte d'Andrea Arnold se fait sentir pour ne plus nous relâcher un seul instant. En effet, rares sont les oeuvres aussi austères et puissantes que ne le sont ce "Fish Tank", que ce soit par son ambiance particulièrement remarquable ou encore des personnages ne tombant jamais dans la facilité ni le manichéisme. Au contraire, et c'est d'ailleurs un autre atout majeur de ce film décidément pas comme les autres : l'ensemble reste ainsi très ambigu, le renversement de valeurs se faisant à plusieurs reprises et qui plus est de manière de plus en plus vertigineuse. On pourra alors seulement regretter qu'à force de se focaliser sur le personnage de Mia, le film perd parfois légèrement de sa substance, nous empêchant quelque peu de comprendre parfaitement les motivations de certains personnages. Mais après tout qu'importe, car malgré quelques petites longueurs, "Fish Tank" n'en demeure pas moins une oeuvre tout à fait remarquable, assurément l'un des grands moments de cette année 2009. Brillant.

La jeune actrice est renversante de spontanéité. Les dialogues sortent du lot, quant à la bande-son c'est du tonnerre. Le réalisme du film est saisissant. La talentueuse réalisatrice Andrea Arnold a fait...mouche.

De l'énergie, une belle photo, de bons acteurs, l'histoire ressemble pas mal à celle de l'Effronté de Claude Miller. Collant bien à son époque, celle des rêves immenses mais obstrués, du langage rugueux, de la libération par les corps, le film dégage une sensualité a fleur de peau mais c'est plomblé par les longueurs. Ca a aussi du mal à se dégager de la simple chronique, celle de la grace maladroite de l'adolescence et du conflit, voire des rivalités des générations.

Comprend pas bien comment ce film a pu s'attirer autant de louanges... L'interprète principale est bien, mais c'est pas non plus Jodie Foster. Quant au thème, le social enjolivé, n'est pas Ken Loach qui veut...

Katie Jarvis joue très bien. Seulement, le scénario agace un peu...il ne se passe pas grand chose, en faite. On est perdu comme Mia.

Mystère que cette jument de 16 ans bloquée dans son champ, symbole de l'absence de repère masculin dans l'enfance de Mia (la tempête Katie Jarvis crève l'écran, belle et décidée !). C'est aussi la hantise de cette adolescente de tout juste 15 ans : soit se projeter dans un avenir dare-dare, soit clouée sur place pour son seizième anniversaire ! Ambivalence des adultes, perfectionnisme amical débouchant sur la solitude morale, quelques spectateurs se reverront à cet âge du désespoir faute de références solides, plus que jamais béance paternelle ici... Alors quoi, soudain c'est le trouble, cet homme à la maison, torse nu ! Joueur, sévère et magnanime à la fois, encourageant à danser, qui prête son camescope ! Si ce film réaliste suggère les Dardenne ou Ken Loach, l'approche frontale rappellerait assez le soviétique "Ils mourront tous sauf moi" en plus abouti. La réalisatrice britannique Andréa Arnold décrit avec minutie le vertige saisissant hommes et femmes hors des contingences et comment ils s'en tirent... Remarquable efficacité du langage des corps, au-dessus des mots mais sans le sordide toutefois, on a droit aux "insultes affectueuses" ! Un peu longuet quand même (2 heures de projection !) pour en venir à l'ouverture pressentie.

Bien filmé, on entre dans la peau d'une ado avec une facilité déconcertante et on partage ses doutes, ses rêves. C'est assez réussi.

Un film qui dérange, sur un sujet sensible mais parfaitement bien traité.
La jeune Katie Jarvis interprète son rôle avec un naturel bluffant, nous guidant à travers les méandres d'un quotidien pas toujours facile ...

Un film très fort , très puissant sur un jeune ado ,de quartier populaire, à la mère alcoolique et et peu scrupuleuse . Mais on est jamais dans le misérabilisme, car la réalisatrice est est dans la lignée de Ken Loach et Mike Leigh, ce cinéma anglais qui sait si bien filmer la classe populaire et laborieuse. On est complètement dans le " commun decency" ,si bien défendu par George Orwell. La jeune fille a 16 ans , un peu déboussolée, et va ressentir ses premiers émois pour un amant de passage de sa mère. Magnifiquement interprété par Michael Fassbender , qui sait mettre toute la profondeur nécessaire dans ce personnage complexe à la double facette, tour à tour ange séducteur , puis démon toxique. Et qui mieux que lui pour dégager un tel trouble. L'intrigue est sans temps mort, Des scènes très fortes , très violentes, voir même dérangeantes. Du beau "free cinema", à la hauteur du sublime " Secrets & lies" de Mike Leigh.