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    Beau Is Afraid
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    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2023
    À peine les différents logos introductifs effacés de l'écran qu'Ari Aster nous livre une scène cruciale pour toute la lecture à donner à son "Beau is Afraid": les premiers instants de vie de son héros. Échappé du gouffre utérin et encore non-façonné par l'empreinte humaine, Beau naît silencieux, comme serein d'entrevoir les lumières d'un monde qu'il ne demande qu'à embrasser. Puis, devant les vives remontrances de sa mère à l'encontre du corps médical sur le mutisme de son bébé, un docteur lui met une claque aux fesses. Surpris, Beau se met à pleurer, Beau est désormais effrayé. Et il le demeurera au cours de sa vie, de ce film titanesque de près de trois heures, à jamais asservi à cette emprise maternelle castratrice.

    Avant de poursuivre, une mise en garde pour ceux qui iraient voir ce nouveau long-métrage d'Ari Aster comme un simple prolongement logique de ce qui a fait sa rapide renommée sur grand écran: si le traumatisme familial à travers les yeux d'une mère dans "Hérédité" ou l'élimination d'être fondamentalement toxiques au sein de "Midsommar" placent "Beau Is Afraid" dans une continuité thématique du travail d'Aster, il ne faut pas oublier que le réalisateur-scénariste mûrit ce troisième long-métrage depuis bien plus longtemps, notamment à travers certains sujets de ses courts-métrages, pour ici aboutir sur une œuvre somme, personnelle et très différente de ses deux précédents films pleinement inscrits comme des modèles de la mouvance elevated horror, ce qui pourrait décontenancer (et décontenancera sûrement) une partie du public pourtant déjà familier du cinéma d'Aster.
    En effet, s'il y a bien des emprunts à l'horreur dans "Beau is Afraid", ils ne représentent qu'un des multiples moyens d'expression mis au service ici de la représentation folle et imprévisible de cette relation mère-fils poussée aux sommets de ses tenants et aboutissants psychanalytiques. Un traitement atypique, d'une audace sans limite et jamais vue dans la manière dont ce lien peut régir, étouffer, brider une existence et où, après donc nous avoir dévoilé le seul moment de sérénité de son héros affranchi de cette influence maternelle dérangeante, le film va employer un large panel d'outils cinématographiques pour nous immerger dans son quotidien d'adulte dévoré par une anxiété pregnante qui en est la conséquence directe.

    Le décorum urbain absurde, proche de la déchéance la plus complète, que nous dépeint le film dans son premier acte est bien sûr le fruit déformé de la perception d'un Beau emporté par ses névroses sociales et paranoïaques, elles-mêmes insidieusement implantées chez lui (et on le comprend très vite via un coup de fil d'une puissance péremptoire assez hallucinante) par le comportement ambivalent d'une mère à son égard et que des haut-parleurs extérieurs (les médias, l'individualisme de nos sociétés modernes, etc) exacerbent encore plus aujourd'hui via l'écho de leurs voix inquiétantes.
    La folie qui gouverne cette première partie est donc celle de notre monde, grotesque, violente, mettant à mal le refuge d'innocence de Beau jour après jour, et qu'Ari Aster incarne littéralement à l'écran dans la représentation la plus absurde et inattendue qu'en a son personnage. Désemparé comme Beau devant les périls de ce monde difforme, le spectateur devient le jouet des fulgurances impressionnantes de la mise en scène d'Aster et de sa magistrale capacité à fondre les genres dans le but de nous faire vibrer au plus près du flot continu d'émotions contradictoires vécu par ce personnage. Entre sourires, empathie sincère, montées en tension quasi-palpables et instants glaçants, ce premier acte mime avec maestria le chaos d'un esprit rongé par les peurs humaines les plus primitives et pose évidemment les bases de ce qui s'apprête à devenir l'odyssée de Beau sur les traces d'une figure maternelle à l'ascendant imparable...

    Le mot "Odyssée" n'est pas utilisé par hasard tant le périple œdipien de Beau va s'assimiler à celui d'Ulysse devant les obstacles mis sur sa route par les dieux de l'Olympe (avec ici l'équivalent d'une présence omnisciente). Plus particulièrement encore dans le deuxième acte du film où les tentatives de Beau pour rejoindre la maison de sa mère prennent la forme d'une épreuve mythologique digne de l'île des Lotophages à l'intérieur d'un pavillon de banlieue typiquement américain.
    Dans une bulle familiale artificiellement maintenue pour étouffer de profonds mal-être, Beau devient ainsi réellement Ulysse essayant par tous les moyens de rejoindre sa femme à Ithaque (la confusion de celle-ci avec sa mère n'est pas une coïncidence) face à des protagonistes qui tentent de l'assimiler à leur mirage, gangrené de déviances trop criantes pour être dissimulées, par diverses excuses ou manoeuvres en forme de vents contraires à son objectif. Encore une fois très bien pensée afin de mettre en images la façon dont la quête de Beau se heurte à un modèle existentiel tout tracé et sujet à ses limites les plus malsaines, cette phase se prolongera par une superbe séquence de songe réveillé, où l'animation et le théâtre se mêleront en tragédie méta-onirique pour dessiner une autre voie, elle-même en proie à des démons très révélateurs, et engendrer une prise de conscience capitale chez Beau désormais prêt à franchir les portes d'une confrontation d'où, on le devine, il sera bien difficile de sortir psychologiquement indemne.

    La dernière partie de "Beau is Afraid" sera en effet celle qui l'amènera sur le terrain d'un duel ultime, la fin de parcours d'un fils devenu la plus cruelle déception d'une mère n'ayant pas réussi à le modeler selon ses désirs et qui, en retour, l'a rendu captif de son propre échec par une castration littérale de toutes ses velléités d'émancipation.
    Encore une fois, les idées pour mettre en images les montagnes russes d'oxymores émotionnels par lesquels passe Beau dans ce dernier acte ne cessent d'impressionner par leur jusqu'au-boutiste. Que ce soit par l'entremise de l'excellent personnage de Parker Posey poussant à son paroxysme la dimension œdipienne du film, la monstruosité d'une émanation paternelle réduite à sa plus simple fonction procréatrice (il fallait oser !) et, bien sûr des échanges enfin plus frontales entre la créature et son créateur qui feraient tourner de l'oeil aux fondateurs de la psychanalyse moderne par les conséquences néfastes d'une relation mère-fils toxique y entrant en collision, "Beau is Afraid" nous malmène et nous surprend au plus haut point... Jusqu'à finalement nous faire devenir les juges de ce qui s'y est déroulé entre les deux partis, le temps d'une trouvaille de génie (une fois de plus) nous confondant avec une audience prête à faire tomber son couperet sur ce pauvre Beau. Et la conclusion autour de cet être à jamais asphyxié par le joug maternel sera effectivement implacable, le ramenant là où métaphoriquement tout a commencé, le seul moment où Beau n'aura finalement jamais été "afraid".

    Quel film ! Et même sans doute classique en puissance sur cette thématique qui n'aura clairement jamais été aussi approfondie au cinéma grâce à sa détermination à en explorer et représenter tous les contours possibles, autant sur le fond que sur la forme (et avec un esprit brillant en tout point à la manœuvre de surcroît !).
    Alors, bien sûr, sa durée de trois heures se fait parfois sentir, sûrement parce que l'intensité véhiculée par les différents actes n'est pas la même, et son sujet central peut entraîner une certaine forme d'hermétisme en termes d'implication selon sa sensibilité (ce qui, reconnaissons-le, est un peu notre cas, même si le versant anxiété sociale nous parle) mais, bon sang, quel film ! Si "Hérédité" et "Midsommar" avaient propulsé immédiatement Ari Aster dans la cour des grands, "Beau is Afraid" l'y installe définitivement, en en faisant un cinéaste à part, capable de tout et donc forcément passionnant.
    Sa maman doit être fière... Enfin, il vaut peut-être mieux qu'elle ne voit pas le film.
    Garzam
    Garzam

    87 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2023
    "J'ai détesté, j'ai rien compris."


    C’est les premiers mots que j’ai entendus après la fin du film, visiblement le groupe de jeunes devant moi aurait mieux fait d’aller voir Evil Dead Rise, là ils auraient eu une chance de comprendre. Je parle d’eux parce que le type juste devant était beaucoup trop grand et m’a empêché de profiter des sous-titres tout le film, mais plus généralement, Beau is Afraid est un film clivant. Du genre qu’on aime ou qu’on déteste, tout le monde semble être d’accord sur ce point.

    Comment ca marche ?

    Le film s’éloigne beaucoup des schémas narratifs classiques, si la quête du protagoniste est simple et exposée depuis le début « rendre visite à sa mère », il n’évoluera pas, sera la plupart du temps victime des situations et non acteur, passera son temps à chouiner, s’angoisser et à raison.

    La toute première scène est un point de vue d’un accouchement, on va donc suivre le film à travers les yeux de Beau et les toutes premières lignes de dialogues sont un échange entre sa mère et le docteur qui la fait accoucher. À peine sorti du ventre de sa mère, Beau ne pleure pas, sa mère s’en inquiète, le docteur lui donne une tape sur le cul, ça y est il pleure, son existence commence dans l’angoisse et la souffrance.

    J'angoisse pendant trois heure, ca tourne mal, POV.

    Comme le film nous montre l'histoire de Beau de son point de vue, on peut donc accepter de ne pas prendre littéralement ce qu’il nous montre, ce qu’on voit c’est ce que Beau ressent, et c’est assez clair dans la toute première partie. Il craint de s’ouvrir à son thérapeute, de mal prendre ses médicaments, qu’on l’arrête pour lui demander de l’argent, que des araignées mortelles se cachent sous son canapé, tout, jusqu’au point où aller acheter une bouteille d’eau dans l’épicerie d’en face soit pour lui une épreuve digne d’une charge de poilu en 14. Est-ce que tout ce qui se passe à l’écran est vrai ? Certainement pas, mais c’est ce que Beau ressent et ce que le spectateur doit ressentir avec lui. Le procédé n’est pas nouveau, des films comme Mulholland Drive, Le sixième sens, Les Autres ou Fight Club nous font suivre l’histoire du point de vue de personnages qui ne vivent « pas tout à fait » dans la réalité, mais à l’inverse de ces exemples, Beau is Afraid n’utilise pas ce procédé pour déboucher sur un twist final orgasmique. Il doit être vécu comme l’expérience d’un anxieux chronique, qui cristallise les angoisses de notre temps.

    Merci Ari

    Ce que j’aime particulièrement avec Aster, c’est que ses films gagnent en qualité après chaque revisionnage, les détails cachés d'Hérédité, les subtilités de Midsommar, Beau est sans doute le meilleur exemple, car en sortant de la projection, on est sûr d’une chose, c’est de ne pas avoir tout compris. Il y a à boire et à manger, plusieurs pistes d’interprétation, plusieurs discours en même temps sur le film.

    Alors pourquoi tant de haine ? Le film est très long, tous ces passages n'ont pas la même intensité. Si on ne comprend pas ou n'adhère pas au geste d'Aster, on va en effet se faire chier pendant trois heures et c'est regrettable, mais d'un autre côté je trouve ça super. Un réalisateur aussi talentueux que lui qui ose faire des films qui divisent à ce point, c'est un vrai bijou.

    Disappointment Boulevard

    Rappelons-nous que le montage original du film durait quatre heures, et que son titre était Disappointment Boulevard. Le film est raconté par Beau (Joaquin Phoenix est d'ailleurs très bon, mais ça on s'en doutait), la déception est pour lui mais le spectateur la partage et le final est clair là-dessus. Vous vous souvenez du Happy Ending d'Hérédité ou celui de Midsommar ? Moi non plus, et ici une chose est sûre, on reste sur le cul, déçu ou exalté. Non décidément, Beau is Afraid ne plaira pas à tout le monde. Ces nombreuses références mythologiques, psychologiques ou cinématographiques peuvent vous passer bien au-dessus de la tête sans vous empêcher d'apprécier l'expérience, mais même en ayant toutes les clés, si vous n'adhérez pas au projet, vous serez victime vous aussi du Boulevard de la Déception qu'est ce film chaotique, fou et génial.


    ps: je suis vous conseille la vidéo d'écran large "Vous n'êtes pas prêts pour ce film complétement taré" qui, malgrès son titre nul, est très juste.
    CinemaxGhinozzi
    CinemaxGhinozzi

    12 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 avril 2023
    Beau is Afraid est l'un des films que j'attendais le plus en cette année 2023. Le retour d'Ari Aster sur le grand écran ne pouvait pas laisser indifférent surtout depuis la claque de mise en scène que fut Midsommar il y a quatre ans déjà. Avec ce troisième long-métrage, c'était l'occasion pour le réalisateur de confirmer son statut de cinéaste de classe mondiale.
    Ce qui fait le génie d'un film comme Midsommar, c'est sa capacité à nous mettre mal à l'aise (marque de fabrique de la A24) tout en nous faisant accrocher à l'intrigue. De ce constat vient mon immense déception avec Beau is Afraid, Ari Aster est parti dans son délire, en laissant la compréhension du spectateur sur le côté. J'ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur les aspects techniques du film (montage, image et son) tant le scénario est dense et extravagant. Il y a de trop nombreux éléments absurdes (avec sans doute un sens métaphorique profond derrière) qui demeurent sans explications comme spoiler: les mots que reçoit Beau sous la porte de son appartement ou la télécommande qui lui permet de voir le futur.
    C'est aussi le cas de certains personnages qui ont une trajectoire pour le moins énigmatique, je pense notamment à Jeeves, le soldat traumatisé par l'armée. J'ai beau creusé, impossible de trouver quel est le but du personnage campé par Denis Ménochet. A l'instar de Jeeves, on se demande l'utilité de maints personnages plus excentriques les uns que les autres dans l'intrigue. Beau is Afraid est de loin le film le plus éprouvant que j'ai découvert en salle avec trois heures de récit entrecoupées par des flashbacks, des flashforwards et même de l'animation (qui pour le coup est une grande réussite graphique). Cependant, je crois que le problème fondamental du long-métrage, au-delà de sa forme qui plaira sûrement à certains, est l'addition des morales. Ari Aster dénonce la société dans son ensemble, que ce soit son individualisation, son infantilisation ou sa partialité, mais cette accumulation dessert selon moi le résultat final. Je suis le premier déçu de cet échec malgré une mise en scène qui reste optimale par moment notamment au niveau du son avec des ruptures sonores créées avec des sons d'ambiance qui installent une atmosphère malaisante entre les personnages. Comme à son habitude, Joaquin Phoenix livre une performance plus qu'à la hauteur dans ce rôle d'adulte-enfant à qui rien ne sourit.
    C'est sans aucun doute un long-métrage qui mérite plusieurs visionnages pour être pleinement compris car je doute nullement du fait qu'Ari Aster soit un grand réalisateur. Mais avons nous réellement envie de subir trois heures de film aussi éprouvantes encore et encore ? Peut-être dira-t-on dans quelques années "Mais oui ! Bien sûr !
    traversay1
    traversay1

    3 097 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2023
    Baudelaire l'avait écrit, en son temps : le beau est toujours bizarre. Et pourtant, il n'avait pas vu le troisième long-métrage d'Ari Aster, le genre de film on ne peut plus clivant, et pour le plus grand plaisir du cinéaste, se plait-on à supposer. Les deux premières heures de Beau is afraid sont fantastiques, commençant sur le mode 'Maman, j'ai raté l'avion !", et se développant tel un Alice au pays des merveilles ou même un After Hours, névrosé. Puissance narrative, vision hallucinée de l'Amérique décharnée, éclats de grotesque et d'absurde à l'effet comique certain, jeu grandiose de Joaquin Phoenix, virtuosité tranquille de la mise en scène : c'est fait, on le tient, le Grand œuvre astéroïdal, susceptible de sidérer, au-delà du clan des admirateurs de Hérédité et de Midsommar. Sauf qu'il reste encore une heure de projection et que, pour parfaire son éclat d'auteur, Aster va ébrécher son bel édifice à grand coups de boutoir de symbolisme et de fantasmes post-oedipiens mal digérés. La dérive est fatale, elle devient même embarrassante par son obsession d'en rajouter dans le délire pas très mince. Le film s'auto-désintègre avec plus de volupté chez le cinéaste que parmi les spectateurs, légèrement fatigués par une telle charge surréaliste, et voilà, en définitive, Ari Aster l'a bien achevé son "grand film malade."
    Naughty Dog
    Naughty Dog

    801 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2023
    Une vraie réussite que ce Beau is Afraid, exigent, mais facile le plus riche de la filmo d'Ari Aster pour le moment.

    Un pur récit kafkaïen dans la lignée de Burroughs (Le Festin Nu) qui m'a pas mal fait penser à Under the Silver Lake ou bien du Richard Kelly sur certains points.

    Une odyssée de 3h d'un Joaquin Phoenix habité en individu psychotique en proie aux anxiétés les plus surréalistes, et le film nous plonge de A à Z dans sa tête. Le film est donc à prendre au 5e degré sur certains points, mais malgré les divers délires auxquels on assiste, chaque élément est fondé et tisse peu à peu un portrait psychanalytique des plus intéressants (avec en filigrane tout un discours sur la figure maternelle pas si éloignée du court-metrage Munchausen du même Ari Aster).

    Formellement c'est douvent du velours (superbe photo de Pogorzelski encore une fois) et on a de vraies trouvailles scèniques (dont une scène hilarante/malaisante sur du Mariah Carey).

    Mon reproche ira quand même sur une durée pas totalement justifiée selon moi (la 2nde partie accuse donc de qqes redondances thématiques) et quelques circonvolutions narratives qui méritaient peut-être plus.

    Mais globalement c'est comme dirait Scorsese, un film rare et singulier, qui mérite totalement le coup d'oeil
    norman06
    norman06

    298 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mai 2023
    Ari Aster, qui avait impressionné avec deux films d'épouvante magistraux, s'est lancé dans un récit à la narration déstructurée de trois heures. Malgré un sens réel de la mise en scène, le scénario nous perd dans une bouillie psychanalytique et incompréhensible, qui fait tomber le film dans du sous-Lynch. Une déception.
    Hugo M
    Hugo M

    10 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 septembre 2023
    Farce grotesque et lamentable qui vous embarque pour 3 longues heures dans une tambouille de psychologie de comptoir à deux balles.

    Les films américains sont de plus en plus décevants. Qui est donc ce réalisateur qui méprise son public au point de lui servir cette horreur faussement déguisée en chef d'œuvre ?

    Tout au long du film, une mère castratrice (il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer toute la grossière mise en scène de l'emprise de la mère sur le fils, vu et revu, lu et relu, aucune originalité). Au milieu, un espèce de conte ridicule pour nous montrer ce que le personnage aurait pu devenir sans sa mère...que c'est long...je passe les scènes débiles dans la maison de la mère, manipulatrice bien évidemment, tout est articulé de manière à appuyer très lourdement le passé des personnages, oh mon dieu on ne s'y attendait pas.... la mère était rejetée par sa propre mère ou une bêtise dans le genre et puis à la fin un penis géant dans le grenier...alors là je n'en revenais pas...ce film est immonde, aucune finesse, on apprend rien. Seules s'articulent des scènes sans cohérences pour les vieilles américaines qui pourront raconter à leurs amies qu'elles ont tout saisi de la psychologie humaine autour d'un verre de vin dégueulasse... bref fuyez si vous vous attendez à quelque chose de subtil.

    PS : les critiques dans lesquelles des internautes se targuent d'avoir repéré tel ou tel procédé ou référence montrent bien que le film n'a aucun intérêt si ce n'est celui de flatter l'égo des amateurs qui croient voir un chef d'œuvre que
    leurs grands esprits surdimensionnés sont parvenus à décrypter.
    DESFLIMS
    DESFLIMS

    41 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2023
    Un film avec des grosses baloches :

    Résumé à la con : Un mec aussi touchant que névrosé lutte pour survivre face à son plus éminent adversaire : lui-même.

    L’avis cool : Même lorsqu’il ne met pas le registre de l’horreur au premier plan, Ari Aster reste le maître du malaise. Poser vos fessards dans la salle d’un BEAU IS AFRAID aussi hallucinogène que virtuose c’est la certitude de sortir de là un peu plus barré que vous n’y êtes entré. Que vous appréciez ou non cette exigeante balade, ce réalisateur vous offre la certitude de découvrir des cadres et des images de cinéma que vous n’avez encore jamais vues et qui vous marqueront durablement.

    L’avis cool x2: Dans cette descente aux enfers à l’humour parfois grinçant, les époustouflantes ruptures de ton qui caractérisent si bien le travail d’Ari Aster sont bien là. Mais plus encore que dans ses deux précédents films, la narration de BEAU risque de perdre quelques spectateurs au passage. Avec 2h59 minutes au compteur, pour ceux-là, le tourment risque de sembler interminable. Le design sonore est lui, comme toujours, fracassant et vous emporte durablement dans cet étourdissant cauchemar.

    Si tu veux voir d’autres films avec des gens tourmentés :
    - INLAND EMPIRE, 2007 - David Lynch
    - BARTON FINK, 1991 - Joel Coen, Ethan Coen
    Jules W
    Jules W

    2 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2023
    Un film totalement unique en son genre. Divisé en plusieurs séquences sans que cela se ressente, le film embarque le spectacteur dans un univers unique. On retrouve la maîtrise d'Ari Aster pour ses plans, sa mise en scène et son cadre. Les acteurs sont tous monstrueux de justesse. Complétement imprévisible, on passe d'une séquence angoissante à une autre émouvante ou humoristique, avec beaucoup ou peu de dialogues, tout est un peu mélangé ce qui peut perdre un spectateur non attentif. Il faudrait plusieurs visionnages tant le film regorge de détails et peut être interprété différement selon les ressentis. Le film divisera forcément mais restera une oeuvre fascinante.
    Melvin RICHER
    Melvin RICHER

    7 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mai 2023
    Un pur chef d'œuvre, un véritable trip sans limite qui nous accroche du début a la fin, que ce soir esthétiquement ou psychologiquement, c'est une masterclass, pas un film mainstream avec une histoire toute faîtes, ce qui explique sûrement que certaines personnes avec un sensibilité faible n'ont pas appréciez ce film qui pour moi entre dans mon top 10 des meilleurs films
    vincent COLLIER
    vincent COLLIER

    24 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2023
    Quel film ! Premier chef d'oeuvre de 2023 après Babylon en janvier. ...le cinéma US renaît de ses cendres tel un phénix. .. Joachin mérite un nouvel oscar pour ce rôle hors du commun et la mise en scène est rare
    Pi c
    Pi c

    29 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 avril 2023
    Après l'intéressant Midsommar, Ari aster vient à Paris pour présenter son nouveau film: Beau is Afraid. Qu'il nous présente comme sa plus grande fierté, une comédie devant laquelle nous allons rire.
    Pour l'histoire, on suit Beau, interprété par Joaquin phoenix, qui cherche à rejoindre sa mère, même si tout lui en empêche.
    Et. Bon, malgré d'évident défauts tout n'est quand même pas à jeter dans le film, je crois. La photographie est correcte proposant parfois des idées visuelles plutôt fortes, le montage est très bon, mention spécial pour la scène mélangeant live-action et animation. L'interprétation et la construction du personnage de J. Phoenix est recherché, assez remarquable, et sauve presque le film...
    Mais à part ça, rien n'est bien intéressant dans le film, son rythme est catastrophique, 3 heures qui semblent en faire le triple, une comédie "noire" qui puise son inspiration dans des thèmes puériles offrant des moments lourds où la meilleure blague du film vous esquissera au mieux un sourire...
    On peut évoquer la faiblesse de la bande sonore, qui est loin d'être exceptionnelle. L'horrible final sans aucun sens ni effort, où l'absurdité n'est égale qu'à la nullité de la scène. Un final qui alterne entre des moments et dialogues tellement prévisibles, et d'autres totalement à côté de la plaque.
    En somme Ari Aster signe pour son troisième film une œuvre extrêmement décevante, avec très peu de profondeur, d'une longueur et d'un ennui inégalable où les quelques bonnes idées se comptent sur le doigt d'une main.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    292 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2023
    Beau is afraid est le nouveau film de Ari Aster (Midsommar , ) et surtout la nouvelle performance de Joaquin Phoenix ( "The joker" pour le grand public).

    D'une durée de 3H00 ( !!! ) il nous fait entrer ( au sens propre et au figuré ) dans la vie d'un adulte paranoïaque ( le début du film est sa naissance via une mère complètement flippée) qui perd sa mère et devra vivre une odyssée personnelle pour rejoindre son enterrement.

    Le film est proche de " Dans la tête de John Malkovitch" avec de vraies fulgurances visuelles et de "American Beauty" pour la critique d'une Amérique Décadente.

    On est aussi dans un cinéma qui reprend les thèmes de Woody Allen ou des Frères Cohen ou de Darren Aronofsky.

    Un enfant écrasé par une mère juive étouffante, qui a perd de tout et de tout le monde, un inadapté qui se sent entouré de gens plus dingues que lui au final.

    Le film est d'ailleurs également une critique d'un pays, Les Etats Unis complètement parano lui aussi et addict aux médicaments de toute sorte.

    A noter la présence de Denis Menochet au générique ( grosse surprise) dans le rôle d'un soldat revenu dingo de la guerre et bourré aux médocs
    Vadim l'humain
    Vadim l'humain

    4 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2023
    spoiler: C'est Truman show mais son père c'est une bite[spoiler]

    Incroyable ! Onnirique ! Incourtournable ! Dejà oscarisé ! Mais quand A24 s'arreta ?!
    Ça tourne
    Ça tourne

    22 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 avril 2023
    Moi, qui avait adoré "Midsommar", qu'est-ce que j'ai été déçu ! Ari Aster s'aventure dans un film entre épouvante et comédie qui sonne malheureusement faux. On sent bien que le réalisateur ne maîtrise pas le terrain humoristique et que l'horreur ne peut tenir sur cette base instable. De plus, faut-il vraiment chercher un sens profond à toute cette élucubration onirique de près de trois heures ? Je ne pense pas... Bref, comme tous les réalisateurs encore jeunes en font une fois l'expérience, Ari Aster à subi sa première chute.
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