La série repart de plus belle mais s’essouffle. Si en soi le film n’est pas pourri il est d’une qualité en deçà de ses prédécesseurs, l’opus de trop malgré la nostalgie qu’il installe.Évacuons tout de suite le boulet : la fille Cruchot n’est plus là, mais plus du tout, juste évoquée une fois, comme quoi ce n’est pas sa présence qui conditionne la qualité du long métrage. Ensuite la raison d’une énième aventure des gendarmes est bien amenée, la retraite est normale, les regrets peut être aussi, et l’amnésie de Fougasse reste un prétexte sympa. Si on rajoute que la trame n’est pas des plus classiques, que le thème bien connue est reprit, que les acteurs connaissent parfaitement leur partition dorénavant, qu’on retrouve bien les paysages du sud et que la mise en scène demeure efficace pour un film populaire, on peut se demander ce qui cloche.Et là malheureusement on voit le manque d’inspiration des scénaristes. Si le retour de nos militaires préférés est bien amené, il n’est pas pour autant bien suivi. Déjà les scénaristes les font aller dans tous les sens, et pas forcément le plus connus ou appréciés
(les hippies c’est vraiment pour le choc des générations, mais trop facile). De plus, la facilité continue avec une redite de la scène des nudistes et des bonnes sœurs tombant là comme un cheveu dans la soupe,
mais ça a été apprécié pourquoi ne pas s’en resservir ? La ballade justement est une belle longueur bien lourde ne servant pas à grand-chose. Quant à l’aventure des mômes elle est plus que tirée par les cheveux (sauf si vous trouvez des bombes nucléaires sans surveillances à côté de chez vous, mais je ne m’inviterai pas à un de vos dîners). La fin est cousue de fil blanc, la façon de l’amener pataude et les persos annexes aux gendarmes oubliés (ou encore une fois très mal amené, tel les femmes des 2 héros). Du coup, avec tous ces obstacles l’humour a du mal à s’installer, d’autant plus que le rythme est bien moins soutenu qu’avant, l’ennui s’installe et ça n’aide définitivement pas. La scène la plus marrante à mon goût restant la « battle » de grimaces entre de Funès et le prêtre, c’est dire.