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    Citizen Kane
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Citizen Kane" et de son tournage !

    Un jeune réalisateur

    En dehors d'un court métrage muet et inédit en 16 mm intitulé The Hearts of Age en 1934 et d'un ensemble de courts conçus pour une pièce de théâtre, Orson Welles n'a réalisé aucun film lorsqu'il s'attaque à 25 ans à son premier long métrage. Auparavant il a travaillé comme acteur et metteur en scène au Phoenix Theatre devenu Mercury Theatre en 1938. Il est devenu célèbre grâce à ses activités à la radio où il imitait les voix d'hommes politiques et surtout en effrayant l'Amérique entière, en enregistrant pour les ondes La Guerre des Mondes de H.G. Wells le 30 octobre 1938, annonçant l'arrivée des Martiens. Il signe un contrat avec la RKO le 21 juillet 1939.

    La narration

    En faisant un film-enquête sur Charles Forster Kane, Orson Welles se donne les moyens de casser la narration. Pas de récit linéaire pour retracer la vie de Kane mais des flash-backs et des témoignages qui sont imbriqués de façon non chronologique et suivant les différents points de vue des personnages.

    Orson Welles l'homme orchestre

    Non content de jouer le rôle principal du film qu'il réalise, Orson Welles s'implique dans toutes les étapes de fabrication de son premier long métrage. Et comme la RKO possède sur place un département consacré aux effets spéciaux, il peut également superviser ceux-ci. Pendant que la majorité des réalisateurs d'Hollywood peine à garder une certaine liberté artistique et à maîtriser totalement ses films face aux exigences des producteurs, Orson Welles s'impose comme un homme orchestre intervenant sur tout. Il est même producteur de Citizen Kane.

    Le compositeur Bernard Herrmann

    Bernard Herrmann compose sa première musique de cinéma pour Citizen Kane. Il collabore à nouveau avec Orson Welles sur La Splendeur des Amberson en 1942. Mais il doit sa célébrité à son travail sur les films de Alfred Hitchcock et surtout sur Psychose en 1960.

    Alan Ladd figurant

    Le comédien Alan Ladd fait de la figuration dans ce film. Il apparaît en reporter. Il deviendra célèbre l'année suivante en jouant dans Tueur à gages.

    Les plans-séquence

    Le réalisateur fait une utilisation exceptionnelle des plans-séquence pour l'époque au détriment du gros plans et du champ contre champ. Le plan-séquence permet une plus grande fluidité du film et une liberté de mouvement pour les comédiens.

    L'expérimenté Gregg Toland

    Contrairement au reste de l'équipe, le chef opérateur de 36 ans Gregg Toland est expérimenté et très demandé. Il a obtenu un Oscar Les Hauts de Hurlevent en 1940 et tourné avec des réalisateurs comme John Ford (Les Raisins de la colere, 1940). Par la suite, il sera même engagé à l'année à la Samuel Goldwyn Company.

    Robert Wise et Orson Welles

    Robert Wise est monteur sur Citizen Kane puis sur La Splendeur des Amberson. Mais il se brouille avec Orson Welles et cesse de travailler avec lui. Il deviendra réalisateur en remplaçant Gunther von Fritsch sur le tournage de La Malédiction des hommes-chats en 1944 et signera quelques gros succès comme West side story en 1961.

    Un film-enquête

    Orson Welles initie avec Citizen Kane le film-enquête : un journaliste enquête sur la vie de Charles Foster Kane qui a prononcé le mot énigmatique "Rosebud". Le réalisateur participe à d'autres films-enquête par la suite. Dans Le Troisieme Homme (1949), il joue le rôle d'un homme disparu dans un mystérieux accident de voiture sur lequel enquête un ami. Et dans Monsieur Arkadin (1955), qu'il réalise, le personnage de Von Stratten doit enquêter sur le passé d'un amnésique.

    Un désastre financier

    Ce film a été un échec commercial aux États-Unis, tandis que sa sortie en Europe était empêchée par la Seconde Guerre mondiale. L'une des explications de l'échec de Citizen Kane serait l'acharnement de Hearst. Il aurait fait pression sur les exploitants pour qu'ils ne prennent pas le film dans leur salle. Malgré ces pertes financières, la RKO produit le film suivant d'Orson Welles : La Splendeur des Amberson en 1942 mais en lui laissant beaucoup moins de liberté et en intervenant dans le montage. Une plaisanterie aurait alors circulé sur la RKO :"En cas d'attaque aérienne, réfugiez-vous dans une salle RKO, il y a des années qu'ils n'ont eu un succès à l'affiche". La RKO est sauvée de la faillite grâce au succès de La Féline qui rapporte plus d'un million de dollars avec un budget de seulement 130 000 dollars en 1942.

    "Citizen Kane" en France

    En France le film n'est sorti que le 3 juillet 1946 et a été encensé par les Cahiers du cinéma au début des années 50. En témoigne cet extrait de la préface du livre Orson Welles édité par les Cahiers du cinéma et rédigé par François Truffaut:

    "Alors, Orson Welles en 1939 devait très bien sentir qu'il lui fallait délivrer non seulement un bon film mais LE film, celui qui résumerait quarante ans de cinéma tout en prenant le contre-pied de tout ce qui avait été fait, un film qui serait à la fois un bilan et un programme, une déclaration de guerre au cinéma traditionnel et une déclaration d'amour au médium."

    Les effets spéciaux

    Le réalisateur a employé le procédé d'impression optique à la Truca. Cela consiste à aligner une caméra avec un projecteur dont le fonctionnement est synchronisé. La pellicule peut ensuite être retravaillée en post-production.

    Un perfectionniste

    Orson Welles, perfectionniste, consacre beaucoup de temps à la conception du film. Embauché en 1939 à la RKO, il passe d'abord six mois à se familiariser avec la technique du cinéma. Après plusieurs mois passés à l'écriture des sept versions différentes du scénario, les prises de vue durent trois mois, le tournage commence le 29 juin et s'achève le 23 octobre. Chaque scène est répétée longuement avec les comédiens et fait l'objet de plusieurs prises. Orson Welles reste ensuite 9 mois en montage avec Robert Wise.

    L'empereur Kubla Khan

    Si Hearst avait effectivement un château, il n'a pas servi de modèle à celui de Citizen Kane appelé Xanadu. Orson Welles s'est inspiré du poème de Samuel Taylor Coleridge sur l'empereur Kubla Khan et son château situé à l'Est de Shang Tu. Le nom de l'empereur présente d'ailleurs une ressemblance frappante avec celui de Kane.

    La particularité des objectifs

    Orson Welles fit installer des objectifs avec grand angle sur les caméras, ce qui donna une profondeur de champ exceptionnelle pour l'époque. Cela a obligé le chef opérateur à utiliser parallèlement des courtes focales pour que l'image reste nette en arrière et premier plans. L'utilisation fréquente de la contre-plongée a également forcé le chef opérateur à faire venir la lumière du sol.

    Les décors

    Lors du tournage, Orson Welles utilisa des trucages dans les décors. Il fit ajouter des peintures trompe l'oeil en transparence pour faire des jeux de perspective et installer des faux-plafonds.

    Un hommage d'Otto Preminger

    Otto Preminger rendra hommage à Citizen Kane en faisant du mot Rosebud, prononcé par Kane avant sa mort, le titre d'un film : Rosebud en 1974.

    Un budget ambitieux

    Malgré son jeune âge et son inexpérience comme réalisateur, Orson Welles obtient de la RKO un budget conséquent de 81 493 dollars. Au final, il aura dépassé ce budget en dépensant 83 015 dollars.

    L'un des meilleurs films au monde

    Ce film figure dans toutes les listes compulsant les meilleurs films de l'Histoire du cinéma. Il est même élu "meilleur film de tous les temps" en août 2002 par 108 réalisateurs et 144 critiques internationaux consultés par la revue britanique Sight and Sound du British Film Institute.

    Le titre

    Le titre initial du film devait être American.

    Les acteurs du Mercury Theatre

    Orson Welles engage des acteurs avec qui il a déjà travaillé au Mercury Theatre et qu'il reprendra pour La Splendeur des Amberson. Parmi eux citons notamment Joseph Cotten, avec qui il jouera également dans Le Troisieme Homme, Agnes Moorehead, Ray Collins et Gus Schilling.

    Mark Robson assistant monteur

    Le futur réalisateur Mark Robson (Le Champion, 1949 ; Plus dure sera la chute, 1956) a été assistant monteur non crédité sur ce film. Il le sera également sur La Splendeur des Amberson.

    Inspiré de William Randolph Hearts

    Orson Welles s'est inspiré du magnat de la presse William Randolph Hearst pour le personnage principal de Charles Foster Kane. Hearst avait eu pour maîtresse l'actrice Marion Davies dont il avait soutenu la carrière comme dans le film. Autres points communs, la mégalomanie, le pouvoir, la fortune considérable, la possession de plusieurs journaux et d'un château. Mais Orson Welles n'entendait pas s'attaquer à la personne de Hearst. Il avait surtout l'intention de critiquer toute une classe sociale de dirigeants parvenus et mégalomanes.

    Une sortie mouvementée

    En s'inspirant du magnat de la presse William Randolph Hearst, Orson Welles s'expose à de sérieuses complications. Hearst tente de faire interdire le film et organise une campagne de presse pour le faire boycotter. Alors que sa sortie était prévue pour le 14 février 1941, Citizen Kane ne sort que le 1er mai à New York après plusieurs projections privées et une générale présentée à la presse le le 9 avril.

    Herman J. Mankiewicz

    Le scénariste Herman J. Mankiewicz est le frère du réalisateur, scénariste et producteur Joseph L. Mankiewicz. Il apparaît en journaliste dans le film.

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