C'est en tant qu'ingénieur du son que Philippe Lioret se fait connaître du monde du cinéma. Il est ainsi au générique d'une vingtaine de films, du
Y a-t-il un Francais dans la salle ? de
Mocky (son premier film, en tant qu'assistant, en 1982) à
Nord de
Xavier Beauvois (1992), en passant par
La Lectrice de
Deville,
Une époque formidable... de
Jugnot, ou même
Beyond Therapy de
Robert Altman.
En 1993, Philippe Lioret réalise son premier long-métrage,
Tombés du ciel, qui conte les mésaventures de
Jean Rochefort dans l'aéroport de Roissy. Dès ce premier essai très remarqué (et primé à San Sebastian), le cinéaste montre sa capacité à mêler avec finesse le comique de situation à la critique sociale, qualité que l'on retrouve dans son film suivant,
Tenue correcte exigée, avec cette fois pour cadre un grand hôtel dans lequel virevoltent
Elsa Zylberstein et
Jacques Gamblin.
Jacques Gamblin forme, avec une radieuse
Sandrine Bonnaire, le couple vedette du troisième
opus de Philippe Lioret,
Mademoiselle, brillante comédie romantique qui séduit la critique et le public en 2001. Trois ans plus tard, le cinéaste opte pour une veine plus mélancolique avec
L'Equipier. Bâti en
flash-back autour d'un secret de famille, ce vibrant mélodrame fait une nouvelle fois la part belle aux acteurs : une nouvelle fois
Sandrine Bonnaire, aux côtés de
Philippe Torreton et
Gregori Derangère. En 2006, Philippe Lioret noircit le trait en signant le drame
Je vais bien, ne t'en fais pas, emmené par une intense
Mélanie Laurent.
En 2009, après trois ans d'absence, il fait son retour en dirigeant pour la première fois l'acteur
Vincent Lindon dans le drame social
Welcome, puis récidive une deuxième fois avec
Toutes nos envies, un drame amoureux sur fond de justice française. Il faut ensuite attendre 2016 pour découvrir le nouveau long métrage de Philippe Lioret. Il s'agit du drame
Le Fils de Jean, centré sur un jeune homme se rendant au Canada pour y rencontrer sa famille qu'il n'a jamais vue.