Cette série se laisse regarder si vous aimez le genre SF de "post-apocalypse" mais que vous n'avez pas forcément envie de vous prendre la tête et d'avoir une réalisation de qualité. Si vous êtes amateur du côté réaliste et sérieux de Walking Dead, par exemple, passez votre chemin.
En effet, Révolution est une série assez simple, aux personnages très caricaturaux et pour être honnête, dans l'ensemble assez insipides. On arrive pas à se prendre d'affection pour eux. les seuls que j'ai apprécié jusque là sont Maggie (
dommage, elle crève dès le début
) et Aaron (
mais qui ne sert pas à grand chose
). Les personnages sont tous beaux, propres sur eux (oui oui, même si ils se tapent Chicago-Philadelphie à pied), ne souffrent pas de la faim, ni du froid. Les traits de caractères des personnages sont poussés à l’extrême, ce qui les rend très vite irritants. De plus, le jeu des acteurs est vraiment moyen. Esposito, que j'avais trouvé très bon dans Breaking Bad nous donne ici une version pratiquement copiée-collée de Gus (bon, on apprécie quand même mais c'est déjà vu quoi...), Elizabeth Mitchell (Rachel) est tellement gentille et douce qu'on a envie de la secouer, Daniella Alonso (Nora) est certes très douée dans le rôle de la bimbo tueuse mais c'est souvent plus ridicule qu'autre chose tellement c'est poussé à l’extrême. Billy Burke (Miles) m'a convaincue, mais sans plus, dans son rôle de gentil-hyper-fort-qui-regrette-son-passé. Et l'actrice principale... Mon dieu... Mais tuez son personnage, faites quelque chose ! Dès l'épisode 1, j'avais envie de la claquer. Je ne sais pas si c'est voulu dans le scénar que l'héroïne soit casse-c****** à ce point mais à ce niveau là c'est juste de l'art ! L'actrice est plate, n'a qu'une seule expression faciale qu'elle nous ressort à chaque plan. Qu'elle soit en gentille jeune fille qui considère que chaque vie est précieuse ou en grosse badass qui tue tout le monde avec son arbalète, c'est du pareil au même, elle est insupportable.
Coté décor, c'est certes très joli mais peu réaliste. Si Walking Dead nous avait habitué au côté un peu sépia et terne de ses décors pour plus d'authenticité, vous remarquerez très vite le côté "flashy" de ceux de Révolution, où il fait toujours beau, où l'herbe est plus verte que jamais, où il n'y a pas de boue, où la nature est tellement belle laissée à l'abandon. Le coté patriote de la Belle Amérique est présent à chaque épisode, que ce soit parmi les décors, les références au monde d'avant ou encore les belles utopies des rebelles. Soit vous n'y prêtez pas attention et ça passe sans problème, soit ça vous gonflera au plus haut point dès les premiers épisodes...
Certaines incohérences me laissent aussi toujours un peu perplexe , ex : Monroe gouverne à lui tout seul un territoire aussi grand que l'europe de l'ouest, avec seulement quelques milliers d'hommes et tout ça en seulement 15 ans...? Ca semble juste irréalisable mais pourquoi pas... Ou encore la facilité avec laquelle les personnages se tirent à chaque fois des situations les plus dangereuses... On a bien compris que Miles et Nora étaient forts et sur-entrainés mais bon.... à 2 contre 40, avec des chorégraphies de baston qui rappelle le Flic de Shangaï, y a des fois, on a juste envie de crier un bon gros "WTF?!"
Bon, en dehors de ça, l'histoire de fond reste pas mal. Un monde sans électricité, ça laisse bon nombre de possibilités niveau intrigue. Personnellement, je trouve les rebondissements et l'histoire de cette série très bons, c'est juste la mise en scène qui me fait un peu tiquer (cf. mes critiques au dessus). Je trouve que son point fort, c'est d'avancer vite et d'avoir peu de passages inutiles. On est vite pris dans le vif du sujet, les actions s'enchainent et chaque épisode apporte de nouvelles informations sur le Blackout/les personnages/les rebelles. Bon, j'avoue qu'à la longue c'est un peu chiant tout ce côté mystérieux qui traîne autour du Blackout et on a envie de bousculer un peu les personnages (Rachel...) pour qu'ils nous dévoilent ENFIN ce qu'ils savent... Ca donne limite l'impression que les scénaristes eux même ne savaient pas trop dans quoi ils s'embarquaient au départ et que l'idée du Blackout n'était qu'une excuse pour mettre en place un monde post-apo.
Bref, à voir en rentrant du boulot quand on est fatigué ou quand on a rien d'autre à se mettre sous les yeux.