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    Adieu Les Cons
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juin 2021
    Avec « Adieu les cons » Albert Dupontel signe une fois de plus un petit bijou d’inventivité et de tendresse, de gravité et de légèreté,...
    Quelle poésie mêlée d’amour et de tristesse.
    Ce secret du « bricolage cinématographique » dont il a le secret tombe dans le mille et nous ravit à chaque fois !
    Du cinéma comme on l’aime, comme on aimerait en voir bien plus souvent.
    Le dosage des ingrédients est en effet parfait.
    On y trouve de l’humour, de la délicatesse, ainsi qu’une vérité évidente sur les travers de notre société...
    Ici, la machine administrative et son fonctionnement distant, froid et implacable sont parfaitement décrits, autant pour les usagers totalement perdus, que pour ses employés qui en font les frais.
    Et si l’on ajoute le fond de cette histoire, tellement belle et triste à la fois, on est plus que comblé.
    Albert Dupontel sait pointer du doigt ces parfaits signes révélateurs de notre société inquiétante, celle qui nous échappe de plus en plus, et chaque petit détail mis en scène, est en soi une illustration saisissante de nos dérapages inquiétants.
    Que de scènes farfelues mais diablement intelligentes et tellement vraies sur le fond.
    Virginie Efira, avec ses deux acolytes masculins que sont Nicolas Marié et Albert Dupontel évidemment, forment un trio émouvant, épatant, dont les images et les répliques nous resteront en tête longtemps.
    Franchement bravo pour cette belle émotion à fleur de peau !
    On en redemande sans hésiter !
    CLAIRE M.
    CLAIRE M.

    19 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    Une claque sur la vie. Monsieur Dupontel vous prend par les tripes, une fois de plus. Cette manière bien à lui, au travers d'une brutalité subtile de vous toucher, de vous faire réfléchir sur la vie et sur sa valeur. La peur, la solitude, la vie, la mort, des morceaux de vie fictifs soumis au regard de Dupontel, arrivent à faire écho à votre propre vie. Ce film on ne l'oublie pas car il vous soumet à des réflexions intimes que l'on a du mal à affronter ou que l'on arrive à oublier. Bravo Monsieur Dupontel, définitivement je vous aime.
    Pascal C.
    Pascal C.

    23 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Dupontel "m'a tué" . Du Grand cinéma français.
    Un film excellent plein de poésie, de folie, de réalisme aussi. On est captivé du début à la fin par un film sensible et fou. Les acteurs sont tous très bons. Du "Amelie Poulain sauce déjantée Monty Python" du 21ème siècle. Courrez-y malgré le Couvre-feu d'un monde de dingues, ça en parle . Vous allez pleurer et rire. Un bijou d'orfèvrerie minuté, minutieux. 20/20. 😊 💖
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Suze Trapet (Virginie Effira), la petite quarantaine, apprend qu’elle n’en a plus que pour quelques mois à vivre. Son dernier désir : retrouver le fils dont elle a accouché sous X quand elle avait quinze ans à peine. Un farfelu concours de circonstances la met en contact avec un informaticien dépressif (Albert Dupontel) et avec un archiviste aveugle (Nicolas Marié). L’improbable trio, poursuivi par la police, réussira-t-il à retrouver le fils de Suze ?

    J’ai toujours adoré Albert Dupontel. Je me souviens de son premier film, "Bernie" en 1996 comme d’un Ovni dans le paysage cinématographique bien sage de l’époque. Une énergie folle s’en dégageait, un humour dévastateur, un regard volontiers provocateur sur les maux de nos sociétés. Cette marque de fabrique se retrouvait dans ses films suivants : "Le Créateur" en 1998, "Enfermés dehors" en 2005, "Neuf mois ferme" en 2009 avec Sandrine Kibertlain qui m’avait fait hurler de rire.

    Dupontel a connu la consécration en 2017 avec l’adaptation de "Au revoir là-haut", le Goncourt de Pierre Lemaître. Le réalisateur avait de l’or en main. Le film fut un immense succès critique et public, raflant cinq Césars dont celui du meilleur réalisateur.

    Mais "Au revoir là-haut" est peut-être le moins dupontélien des films de Dupontel. Adieu les cons lui ressemble plus. Il retrouve la galopante énergie de "Bernie" et sait nous raconter une histoire qui nous arrache des larmes sans verser dans la mièvrerie.

    Pourtant cette histoire, à y regarder de près, n’a ni queue ni tête. Elle est construite autour d’une accumulation de coïncidences toutes aussi peu crédibles les unes que les autres.

    Ces incohérences n’enlèvent pourtant rien au plaisir qu’on prend à suivre les personnages. Il faut dire que le trio d’acteurs est incroyable. Virginie Effira n’a jamais été aussi jolie ni aussi émouvante. Albert Dupontel donnerait presqu’envie de tomber dépressif et de se mettre à l’encodage. Quant à Nicolas Marié, il introduit avec son personnage d’aveugle clairvoyant, habillé comme le Joker de "Batman", la touche de folie qui achève de faire basculer le film dans la pure BD.

    Ajoutons des décors entièrement artificiels qui tournent le dos au naturalisme et donnent à "Adieu les Cons" un parfum de "Brazil", la référence revendiquée de Dupontel. Le cocktail est parfait.
    Julien T.
    Julien T.

    19 abonnés Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2020
    Une tendresse immense. L'histoire d'un éveil d'humanité dans un monde qui l'encourage tellement peu. Merci Albert.
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2020
    Après un au-revoir (là-haut), voici un adieu (aux cons) ! Mais bonjour les dingues, toujours, quand Dupontel est aux commandes. Avec son film précédent, une adaptation littéraire de toute beauté et virtuose, le cinéaste a en quelque sorte acquis un certain standing et il est fort logique, connaissant le tempérament du susdit, de le voir revenir en chroniqueur de notre époque et en dynamiteur, avec un film plus modeste, sur le plan des moyens, mais pas moins efficace. Après une entrée en matière que l'on peut trouver un tantinet brouillonne, Adieu les cons décolle littéralement en atteignant sa vitesse de croisière et en fuyant une fois pour toutes les rivages du réalisme pur et en convoquant à sa guise coïncidences et miracles. C'est de la BD, si l'on veut, mais survitaminée et dont les thèmes ne sont pas moins que la maladie, la mort et l'amour, entre autres. A bien y réfléchir, si le film est un thriller et un récit social, il est avant tout un mélodrame qui s'assume et se métamorphose avec une bonne dose d'humour car Dupontel ne fait pas dans le genre lacrymal. Toutefois, la scène la plus remuante (elle est même sublime) joue avec notre émotion et celle de ses personnages, quelque part au 13ème étage, dans l'ascenseur d'une grande tour. A relever aussi, cette poésie moderne et inquiétante à montrer hommes et de femmes obnubilés par leur téléphone portable, sans se soucier de leur environnement. Le cinéma de Dupontel est évidemment tout l'inverse, il se préoccupe des autres, des perdants et des malchanceux, en particulier, et quand il "se moque" du handicap, et pas qu'un peu, c'est avec la tendresse infinie de la dérision. Et puis, comme d'habitude, le réalisateur a l'art de faire briller de mille feux ses actrices. Virginie Efira est exceptionnelle dans Adieu les cons, qui complète une filmographie désormais quasiment sans pareil dans le cinéma hexagonal contemporain.
    Gautier
    Gautier

    15 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Ce film est une pépite merveilleusement belle et touchante à l'esthétique parfaite. Un grand film... Quelle claque!
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2020
    Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, je pense que l’honnêteté nous impose à tous d’au moins reconnaitre cette qualité-là à Albert Dupontel : il fait partie de ces rares cinéastes créatifs et formalistes qu’on a en France.
    Moi c’est ce qui fait que, quoi qu’il fasse, je me déplace toujours pour découvrir les œuvres qu’il nous sort. Et même si je ne suis pas client de tout, à chaque fois j’estime ne pas avoir été dupé.
    Il y a toujours quelque-chose à prendre chez Dupontel. Il y a des idées. Il y a des images. Il y a de la tendresse…
    Seulement voilà, avec cet « Adieu les cons » je me rends compte d’une chose : l’air de rien l’ami Dupontel en est déjà à son septième film et les premières traces de redondances – voire de facilité – commencent à se faire sentir.

    Alors certes, Dupontel reste Dupontel.
    Difficile de cracher dans la soupe quand on se rend compte qu’un auteur se livre à une préoccupation presque maniaque de la belle image, du bon rythme, du bon mot.
    C’est peut-être même dans ce film que la mécanique Dupontel est la plus évidente.
    Chaque tirade est lancée à la mitraillette, appuyant bien sur les intonations. Les échanges sont rapides, s’amusant régulièrement de décalages dans l’interprétation des mots, ce qui créé à la fois un effet comique et un effet dramatique, chaque personnage étant renvoyé à sa propre solitude ; à l’incompréhension du monde extérieur.
    Et l’effet est d’autant plus efficace que l’image vient appuyer le mot, avec des plans parfois très serrés sur les visages, des ombres venant accentuer les traits de chacun pour que ceux-ci soient les plus expressifs possibles. Chaque acteur ne manque d’ailleurs pas d’aller très loin dans l’expression faciale. Les têtes bougent vite, les émotions affichées très marquées et s’enchainant à coups de ruptures très nettes, comme dans un bon vieux Charlot ou autre Buster Keaton.
    Dupontel use à l’envie des mouvements brusques et d’une rythmique appuyée afin de s’assurer que l’image parle tout autant que le mot (et surtout qu’ils disent la même chose.)
    Et en bon cinéaste sensible qu’il est, le grand Albert sait ensuite créer des moments de respiration où le style change du tout au tout : la frénésie burlesque laissant soudainement la place à l’instant de douceur, au calme, au sentiment.
    Tout ça s’enchaine telle une partition, avec une rythmique maitrisée sur le bout des doigts. Et tout cet emballement s’accompagne d’une vraie générosité dans l’image. On sent l’envie de ne pas se moquer des gens ; de ne pas se contenter du banal plan-plan comme c’est trop souvent le cas dans le cinéma hexagonal.
    Il faut offrir. Il faut créer. Il faut être généreux.
    C’est justement tout ça qui fait que j’aime Dupontel, et c’est aussi notamment pour tout ça que j’aime globalement cet « Adieu les cons ».

    Seulement voilà, à vouloir trop remplir ses films, Dupontel finit parfois par manquer d’idées, ou du moins il ne parvient pas à faire en sorte qu’elles soient toutes de la même facture.
    A côté des idées malicieuses et originales se trouvent parfois des mécaniques assez grossières. La scène d’intro en est d’ailleurs une illustration assez criante.
    spoiler: Pour ma part, autant j’ai apprécié le jeu de face-à-face où chacun des deux héros se retrouve confronté à de la langue de bois – les duo Efira-Lanners et Dupontel-Uchan s’en donnant d’ailleurs à cœur-joie – autant je suis resté sceptique sur le bon vieux coup des gens qui se trompent en permanence dans la prononciation du nom de l’autre, et surtout j’ai presque été mal à l’aise sur le champ/contrechamp où on découvre que le héros est parti pendant que l’autre continuait de déblatérer son verbiage creux. Cette chaise qui tourne dans le vide – c’est terrible – mais ça m’a fait penser à une pub du CIC… Et franchement, c’est juste triste que de faire une connexion dans son esprit entre le cinéma d’Albert Dupontel et une pub du CIC. Aïe…



    Malheureusement, assez régulièrement, le film souffle le chaud et le froid. Il enchaine le bon et le moins bon.
    Parfois il fait mouche, parvenant tantôt à être très drôle…
    ( spoiler: J’ai adoré par exemple l’échange absurde entre Kurtzman/Philippe Uchan et le psychologue antiterroriste incarné par Jacques Vuillermoz.
    )
    …tantôt à être touchant…
    ( spoiler: Je pense notamment au retour du docteur Lint chez lui.
    )
    …mais parfois – malheureusement – le film en fait trop, insiste beaucoup et devient presque lourd.
    ( spoiler: Par exemple le personnage de l’aveugle joué par Nicolas Marié sait certes être drôle et touchant à la fois, mais il répète sans cesse les mêmes choses et reproduit assez régulièrement le même type d’humour burlesque. Une fois ça marche, mais au bout d’un moment c’est trop.
    )


    Alors certes, à bien tout prendre le malin l’emporte largement sur le lourdaud en termes purement quantitatif, ce qui pourrait faire de ce problème un élément négligeable du film. Mais le problème c’est que cette lourdeur – pour ne pas dire ce manque de subtilité – il survient en des instants-clefs qu’il n’aurait mieux fallu pas louper.
    ( spoiler: Par exemple la scène où Suze / Virginie Efira rentre enfin en contact avec son fils ; lequel parvient ensuite à accoster la belle qu’il convoite depuis longtemps, chez moi ça ne marche pas du tout. Cette scène est vraiment forcée de toute part. Personne ne réagit comme il le devrait, notamment la jolie Clara qui semble être particulièrement touchée qu’un geek silencieux la stalke depuis des mois.
    )

    Et le pire, c’est qu’à bien tout prendre, la scène la plus loupée reste pour moi la scène par laquelle le film se conclut. Et ça, ça fait quand-même mal. Ce n’est pas ce qui nous laisse dans le meilleur état d’esprit en sortant de la projection.

    ( spoiler: Parce que oui, cette conclusion, je la trouve balourde au possible : rien ne marche. Une situation qui tombe un peu comme ça sans qu’on sache pourquoi. Des policiers qui crient à Virginie Efira qui prend son flingue. Un « Adieu les cons » bien lourd à ce gel final de l’image qui s’étale dans le temps et laisse un silence comme s’il s’agissait d’un haut instant tragique censé nous nouer le cœur alors qu’il aurait mieux fallu y aller à la coupe sauvage et enchainer directement avec le générique de fin et la Mano Negra. Pour le coup ça aurait été bien plus dans le ton de tout le film. Plus cynique que tire-larmes. Plus enlevé que mollasson. A dire vrai, cette tâche finale, je ne la comprends pas. Venant d’un gars comme Albert Dupontel, j’avoue que ça me laisse plus que dubitatif.
    )


    Mais bon, tout ça ne me fait pas revenir sur ce que j’ai pu dire quelques lignes plus haut.
    Ce film est certes désordonné, de qualité variable, et parfois maladroit, il n’empêche qu’il est aussi généreux, enlevé et qu’il tente beaucoup de choses.
    Et puis comment ne pas se délecter d’un tel casting d’acteurs – comprenant jusqu’à Terry Gilliam – qui se régale à pousser leur jeu jusqu’au bout ; qui plus est au service d’un vrai cinéaste ?
    Seulement voilà, à force d’enchainer les films, avec cet « Adieu les cons », Dupontel finit par dévoiler ses ficelles.
    Et sitôt voit-on les ficelles que l’illusion et la magie commencent à tomber quelque-peu.
    Pour ma part c’est ce qui m’est arrivé et c’est un petit peu ce que je pleure avec ce septième long-métrage de ce bon Albert.
    Car si le cinéaste semble se soulager par ce film en criant un violent « Adieu les cons », moi je soupire quelque-peu après l’avoir vu en marmonnant « au-revoir là-magie…
    …En espérant malgré tout qu’on se revoie sous peu. »
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Avec un titre passe partout et qui se renvoie la balle selon les humeurs, Dupontel intrigue forcément. Il double ainsi la mise d’une personnalité bien tranchée : le comédien et le cinéaste s’en tiennent une fois encore au gras des situations. Pas ou peu de détail pour dézinguer principalement l’ordre établi et les ramifications d’un monde nouveau. La police en prend pour son grade, avant que la dématérialisation de notre société dirigée à distance sur des claviers et des écrans, achève le combat sociétal Afin de venir en aide à une femme grièvement malade, qui se débat pour retrouver l’enfant abandonné à sa naissance, alors qu’elle n’avait que 15 ans. Ce postulat dramatique, Dupontel l’élève au rang d’une humanité fantaisiste qui résiste aux poncifs des discours prémâchés. La rage qu’il y met c’est rien que de l’amour. Encore faut-il le voir et l’entendre.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Yaes
    Yaes

    4 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juillet 2020
    Aller voir ce film, lundi 20 juillet 2 020, soit 3 mois avant sa sortie officielle m’a fait me poser une question essentielle. Pourquoi est-ce que je suis aussi sensible au cinéma d’Albert DUPONTEL ? Pourquoi, depuis maintenant 24 ans, et alors même que j’ai détesté son premier film Bernie (1 996) lors du premier visionnage, suis-je si attaché à cet acteur-auteur-réalisateur ?
    D’ailleurs, quand j’y repense, je n’aimais pas non plus ses premiers sketchs. L’éclosion de Dupontel correspondant peu ou prou à la création de la radio FM Rire et chansons. J’y ai donc entendu ses premières prestation, notamment Rambo qui, à l’époque, étant donné que j’étais beaucoup trop premier degré et déjà fan de Stallone, ne me faisait pas rire. Alors qu’aujourd’hui je suis l’heureux propriétaire du coffret DVD collector des Sales spectacles 1 & 2 et Les sales histoires, et je ris comme un bossu en les regardant.
    Ses premières prestations d’acteur ne m’ont pas marqué plus que cela, que ce soit dans Giorgino (Laurent BOUTONNAT, 1 994) ou Un héros très discret (Jacques AUDIARD, 1 996). Non pas qu’il y jouait mal, mais ses rôles n’étaient pas marquants. La première prestation marquante d’Albert est pour moi Serial lover (James HUTH, 1 998) où il tient le premier rôle masculin et se montre aussi attachant qu’inquiétant et montre (déjà) une certaine propension, voire une propension certaine, à la déviance. Enfin, LE film qui me fera définitivement changer d’avis sur lui, c’est La maladie de Sachs (Michel DEVILLE, 1 999). Car, finalement, ce rôle de médecin qui tombe malade de ne pouvoir soulager les autres n’est-il pas le reflet de cet homme ? Albert (oui, je me permets quelque familiarité puisqu’il a répondu à ma question lundi soir), lui-même fils de médecin, ayant commencé des études dans ce domaine avant de bifurquer vers la comédie, éternel révolté contre la misère humaine et « l’idiocratie » érigée en précepte d’état, qui essaie modestement de faire bouger les lignes à travers son art ressemble tellement à ce docteur. C’est là le début d’une longue série de rôles aussi variés qu’intéressants dans lesquels il mettra toujours toute sa « viscéralité » au service de ses personnages. Et finalement, c’est ça qui me plaît tant chez lui : tout vient des tripes. Je pense qu’il n’y a pas de second degré dans son jeu, ni de prise de recul. Il incarne ses personnages avec la plus grande sincérité, conscient de ses propres limites, mais jamais caricatural. Retenons les principaux, en dehors de ses propres réalisations, Irréversible (Gaspard NOE, 2 002), Deux jours à tuer (Jean BECKER, 2 008), En équilibre (Denis DERCOURT, 2 015), dans lesquels il se surpasse et parvient même, pour le dernier, à tirer la comédie romantique vers le drame (avec la complicité de l’excellent Cécile De France).
    Mais revenons à l’auteur/réalisateur, puisque les deux vont systématiquement de paire. Ce septième long-métrage ne fait pas exception à la règle : la quête de la maternité/paternité est bien présente, ainsi que celle de l’amour. Albert DUPONTEL s’interroge lui-même sur le sujet puisqu’il nous a expliqué venir d’une famille bourgeoise où il n’a jamais manqué de rien et a été choyé, mais cela constitue une obsession. Même lorsqu’il adapte (Au revoir là-haut en 2 017), la thématique est au centre du récit et des angoisses d’Edouard (Nahuel PEREZ BISCAYART), le héros. Il nous entraîne cette fois sur les traces de Suze (Virginie EFIRA) qui, se sachant condamnée, décide de retrouver à tout prix le fils qu’elle a été obligée d’abandonner à la naissance, alors qu’elle n’avait que 15 ans. Dans cette quête, elle croisera JB (Albert DUONTEL), cadre cinquantenaire en plein « burn out » et aussi désespéré qu’elle, bien que pour d’autres raisons. Ces deux solitaires devront apprendre à cohabiter et s’entraider, avec la complicité de M. Blin (Nicolas MARIE, une fois de plus époustouflant). Rien de très nouveau me direz-vous. Et, effectivement, je ne pourrai que vous donner raison.
    Et pourtant, une fois de plus, il m’a cueilli émotionnellement et techniquement. Le réalisateur s’est encore fendu de plans absolument époustouflants de beauté et qui traduisent les sentiments de ses personnages (j’en veux pour preuve la montée de l’escalier en colimaçon et le plan des deux héros sous la voiture face à l’intervention policière). Et puis, il y a cette petite musique bien connue qui fait monter l’émotion crescendo jusqu’à l’apothéose finale. Dont je ne révélerai rien ici, vous vous en doutez. Mais je peux vous dire que l’auteur a concocté une fin aussi abrupte que bouleversante. Soyez donc prévenus : si le ton du film est dans la droite lignée de ce qu’il a déjà réalisé, la conclusion est beaucoup plus pessimiste. Comme si l’adaptation d’Au revoir là-haut et son final nihiliste (auquel Dupontel n’a pu s’empêcher d’ajouter une note positive), l’avait autorisé à aller au bout de son raisonnement et de son propre pessimisme.
    Je voudrais conclure avec un mot sur les acteurs du film, qui sont tous parfaits. Là aussi réside l’un des grands talents de Dupontel : la direction d’acteur. Il sait tirer le meilleur de ses interprètes. Virginie EFIRA, contrairement à ses dernières prestations n’est absolument pas utilisée pour son physique enchanteur, bien que son charme à l‘écran soit indéniable, mais pour sa sensibilité et la finesse de son jeu. Elle ne glisse jamais dans le pathos et reste d’une sobriété à toute épreuve. Nicolas MARIE aura quant à lui joué dans TOUS les scénarios originaux de Dupontel et réenfile cette fois le costume du clown de service, comme dans 9 mois ferme (2 012) ou Le vilain (2 008). Mais il sait distiller les sentiments et rend son personnage particulièrement attachant. Je peux vous assurer que les apparitions des autres acteurs (grands ou moins grands) dans de petits rôles ne sont pas en reste et amènent le rire là où on ne l’attend pas forcément.
    Donc, oui, j’ai ENCORE aimé le dernier Dupontel et j’attends avec impatience le prochain qu’il nous a pitché lors de la séance de questions-réponses à laquelle il s’est prêté avec simplicité et beaucoup d’humilité. S’il fallait encore des raisons pour que j’apprécie un peu plus l’homme derrière l’artiste, il me les a données.
    Jean-Marie C
    Jean-Marie C

    6 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2020
    Un film merveilleux, sublime, vous aimez l'affiche ? vous aimerez le film. Un beau film, plein de tendresse, de tristesse, d'humour un peu, à petite dose mais bien dosé. Les acteurs parfaits, Virginie Efira d'une terrible justesse, un cadrage au millimètre une lumière sublime. Je l'ai déjà dit sublime ? C'est normal le film l'est.
    garnierix
    garnierix

    196 abonnés 413 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2020
    Où ranger ce film ? Où ranger Dupontel auteur ? Comme tout inclassable, les critiques vont de nul à génial ––donc, sont-elles utiles ? L’univers Dupontel, c’est comme l’univers Fellini ––ne comparons pas les intentions des deux. Ces univers nous fascinent par l’intensité des réactions qu’ils créent (enthousiasme, ennui). Mais il y a les opinions et les faits, et les faits ne trompent pas : on rit et l’on pleure vraiment avec ce film ––quand on a les organes en état de marche (pour les autres, ce seront des "scènes d’émotion qui plombe le film" ou "un humour lourdingue et un scénario téléscopé"). Car les absurdités qui font le film renvoient (presque) toutes aux faits qui font notre vie réelle (alors que les acteurs eux-mêmes n’en rient pas). L’administration française en prend un coup, mais pas seulement elle : les médecins aussi, les Renseignements, la police, les entreprises du CAC40… C’est un festival ! D’entrée, l’explication de la "maladie auto-immune" à une patiente béate (Suze) est un petit chef d’œuvre (dont il n’y a d’ailleurs rien à reprendre techniquement). Mais ce film, ce n’est pas que ça. A travers tout ça, la leçon est "devenez vous-mêmes, ne vous laissez pas trop formater par le système actuel, qui vise à produire des êtres productifs et non des êtres épanouis". Ce film est un poème, on ne peut pas dire mieux. C’est d’ailleurs pourquoi les enfants qu’on voit dans la salle avec leurs parents n’en comprendront pas une goutte, même des facéties de l’archiviste aveugle ––par exemple, quand ce dernier dit du fils de Suze "il tapote, il vivote", il se moque gentiment (mais amèrement) des milliards que nous sommes avec nos mobiles et nos ordinateurs. Le synopsis du film est fautif : l’homme en question (joué par Dupontel) n’est pas dépressif ; il est même heureux (dans son monde à lui) ––et équilibré, puisque c’est lui qui voit que le fils de Suze écrit des "poèmes bêtes" (qui en fait ne sont que des cris au monde dont il est absent). A.G.
    Philippe H.
    Philippe H.

    13 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 mai 2021
    Incroyable succession de clichés (police, CAC40, handicapé, informaticien, fonctionnaire) et de platitudes. L'humour ne m'a pas touché. Y en avait-il ?
    Fargo Boy
    Fargo Boy

    76 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 octobre 2020
    Il faut être très bon public pour mettre quatre étoiles car c'est quand même bien mince comme scénario. Gentillet voire simplet. L'humour ne prend pas et tombe à plat. Heureusement Virginie Effira relève un peu le niveau.
    Zeugax Ouvier
    Zeugax Ouvier

    16 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    Qd on aime dupontel et effira c'est hyper décevant, poussif, jeu épais, caractères ss pronfondeurs, quasiment jamais drole. Une tarte aux bons sentilent ne fait pas un bon film.
    Cet Adieu les cons plait car qui n'a pas eu cette pensée, le con c'est tjrs l'autre, mais en définitive il ne flatte que qques bas instincts ce qui pourrait largement se pardonner s'il le faisait avec talent et humour. Ce n'est pas le cas
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