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    Scarface
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    septembergirl
    septembergirl

    558 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2014
    Un film de 1932, violent, vrombissant et virevoltant, qui nous plonge à l'époque de la Prohibition des années 1920, à Chicago, au cœur de l’affrontement des membres de la pègre pour le contrôle du marché de l’alcool. Howard Hawks signe ici le modèle originel du film de gangsters des années 1930 et dresse le captivant portrait d’un homme et d’une époque. Le scénario est solide, brillant, et la mise en scène, parfaite, regorge de bonnes idées et de rebondissements. La part belle est donnée à Paul Muni qui incarne à la perfection le personnage de Tony Camonte, un malfrat charismatique et exubérant, à l’ambition démesurée. Le premier "Scarface" du nom… Une œuvre passionnante et de qualité !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 120 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2014
    Est-ce que c’est dû à toute la mythologie qui tourne autour d’Al Capone ? Est-ce que c’est dû au fantasme de voir le premier film à faire raisonner ce nom légendaire : Scarface ? A dire vrai, je l’ignore, parce que, plus j’y réfléchis, plus je me rends compte que ce film d’Howard Hawks ne m’a finalement laissé que peu de souvenirs. La seule chose dont je me souviens, c’est que je ne m’étais pas ennuyé à le voir, et que ça m’avait globalement plu. Finalement, quand il s’agit d’exprimer un avis, c’est bien là l’essentiel à dire.
    Benjamin A
    Benjamin A

    635 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2014
    Première adaptation de Scarface par Howard Hawks et il faut bien avouer qu'on atteint déjà des sommets. Film de 1h30, sur un rythme rapide, on découvre l'ascension de Tony Camonte dans la pègre de Chicago, prêt à tout pour arriver au sommet. C'est violent (malgré la censure) et Hawks arrive bien à filmer ces moments-là. Sa réalisation et sa mise en scène sont excellente, à l'image de certaines scènes particulièrement réussite (les courses poursuites, dans le bowling...). Le scénario est excellent, nous proposant de bons rebondissements et à l'image des dialogues et des personnages, il est bien écrit. Il nous offre une version pervertie du rêve Américain et la vision du Chicago de la prohibition est superbe. Coté interprétation, on retient bien évidemment Paul Muni dans le rôle de Tony, ainsi que George Raft, dans celui de Guino Rinaldo. Dans le must des films de gangsters, et à sa vision on comprend pourquoi le remake de De Palma (pourtant réussi) n'arrive pas à lui faire de l'ombre, et pour finir "The World Is Yours".
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 775 abonnés 3 954 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2009
    Un classique qui n'a pas vieillit et qui se trouve être nettement supérieur à son remake, bien que le film fut édulcoré à cause de la censure de l'époque, ce film permet à Hawks d'imposer un style, de faire un film de gangster réaliste, fou…
    scarface666
    scarface666

    172 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2013
    Premièrement j’ai beaucoup aimé le film.
    Il ne dure que 1h30, comparer a son homologue de 1982, qui lui durait 3h.
    Néanmoins, le rythme est accéléré dans celui-ci, il démarre a cent a l’heure et y reste jusqu’à la fin sans trop de temps mort.
    Ayant vu des dizaines de fois la version de Brian DePalma avant de voir l‘originale de Howard Hawks, je comparerais donc l’originale au remake, bien que cela doit être normalement l’inverse.

    Voici une petite liste des points que je vais souligner dans mon analyse.

    -L’interprétation de Paul Muni était énorme !
    Il n’a pas à rougir devant Al Pacino.
    On ne peut pas en dire autant de certain acteurs, et notamment les plus vieux dans le film, qui garde encore une certaine tchatche théâtrale, vestige du cinéma muet récemment aboli.
    Le Tony de ce Scarface version 1932 est un homme charismatique avec beaucoup d’humour, parfois noire, qui n’hésite pas à tuer tous ceux qui se dresseront sur son passage.
    Le personnage est introduit au début du film dans la scène de l’assassinat de son ancien patron, Louis.
    L’ombre de Tony est projeté sur le mur, l’apparence stéréotypée des gangsters de la prohibition, c’est-à-dire avec un beau costume et un chapeau.
    Celui-ci siffle une mélodie.
    Une bonne idée de la part d’Howard Hawks d’introduire un personnage cette fois par le SON et non par l’IMAGE ( Tony n’apparait pas encore à l’écran, on l’entend siffler hors cadre), 3 ans seulement après l’avènement du parlant dans le cinéma.
    Cette idée avait déjà été utilisée dans M, LE MAUDIT de Fritz Lang, en 1931, ou le tueur d’enfants est introduit en sifflant au même moment que son ombre est projeté sur un avis de recherche à son encontre.
    Ce sifflement fera partie sera caractéristique du personnage de Tony Camonte durant tout le film.
    A chaque fois qu’il assassinera quelqu’un en personne, on l’entendra siffler avant, et on comprend d’avance que sa cible n’aura aucune chance.

    -Le film ne comporte aucune bande originale.
    L’absence de musique peut être justifiée par la volonté d’Howard Hawks de faire un film qui se veut le plus authentique possible par rapport à la dure réalité.
    Pas de musique dans la vraie vie quand des criminels s’entre tue dans les rues.
    Ajouter à ça que les gangsters du film sont assez caricaturaux, très violent sans états d’âme et on comprend que Hawks n’a pas voulu faire un divertissement pour le publique.
    Son intention était de choquer et de dénoncer la criminalité à son apogée qui sévissait à l’époque de la prohibition.

    -Mon avis sur la réalisation.
    Presque rien à dire, c’est très propre.
    Les règles de cadrage sont respecté, le scenario bien ficelé, Howard Hawks à réaliser son film correctement.
    Par contre je ne suis pas fan des transitions en fondu, mais je suis conscient que c’était caractéristique du cinéma d’époque, aujourd’hui c’est démodé.
    Il y a bien une transition que j’ai vraiment appréciée :
    Quand Tony commence à reprendre les territoires disputé, une longue ellipse nous permet de faire un grand saut dans le temps jusqu’à ce qu’on retrouve celui-ci avec les plein pouvoirs, suites a ses actions réussite.
    Cette transition montre une mitrailleuse vidé son chargeur, et à chaque balle tirée, une page du calendrier est arrachée.
    Les points commun narratif avec le SCARFACE de Brian DePalma :
    Voire les scènes originale qui ont fait le succès du remake de 1982 était un vrai régale.
    L’histoire change d’époque et de contexte entre les deux film, mais on garde dans les grandes lignes le déroulement du scenario.
    En conclusions, Scarface de 1932 est un film incroyable, une perle pour les étudiants en cinéma comme moi, qui peuvent en apprendre beaucoup sur les prémices des film de gangster.
    5/5
    Estonius
    Estonius

    2 379 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2013
    Il faut savoir que nous avons là une œuvre mutilée. Howard Hugues, le producteur voulait une sorte de transposition des Borgia à Chicago dans lequel le thème de l'inceste entre Scarface et sa sœur serait explicite. Les censeurs ont édulcoré tout ça, et y ont fait ajouter une scène de prêchi-prêcha assez pénible. Mais ce qu'il reste du film n'en est pas moins remarquable. Le montage est est nerveux, sans temps morts. C'est très bien réalisé, l'interprétation de Paul Muni est remarquable, les deux rôles féminins (la brune Ann Dvorak et la blonde Karen Morley) sont très bons, on ne s'ennuie pas une seconde. Bref du bon cinéma même si on ne peut s'empêcher de comparer cette version avec le chef d'œuvre absolu que réalisera De Palma en 1984 !
    Caine78
    Caine78

    5 912 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2008
    Avant le cultissime film de DePalma, Howard Hawks s'était déja frotté au sujet. Et même assez bien, tant durant 90 minutes, on est plongés dans cet univers de violence et d'ambition. Si DePalma a développé et amélioré tous les thèmes de cette première version, on se rend compte qu'en définitive, l'impact est quasiment le même ici, tant la relation avec la soeur du héros se rapproche du "remake". Mais rendons toutefois à César ce qui lui appartient : Car si la facture de ce "Scarface" est assez classique, il n'en demeure pas moins que certains passages sont absolument ahurissants, que ce soit pas l'innovation qu'ils pouvaient apporter ou par la maitrise d'Hawks (la scène du bowling notamment.) De plus, Paul Muni livre une prestation habitée et George Raft a crée un gangster d'anthologie avec la pièce lancée, devenu depuis un véritable objet de culte. Un film (très) important, encore (et surtout!) aujourd'hui.
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    40 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Voilà un classique absolu que son remake a, pour des raisons assez étranges et injustifiées, grandement eclipsé en terme de popularité. Mais en terme cinématographique, soyons clairs, il n'en est rien (bien que je considère le film de De Palma comme un grand film). Tout est déjà là et d'ailleurs on s'aperçoit que tant dans la violence que dans sa vision de la société (de l'Amérique en particulier bien sûr), Hawks portait déjà ce radicalisme angoissé qui devait exploser cinquante ans plus tard dans le remake, à cela près que De Palma joua la surenchère pour exorciser son dégoût. En terme simple, on appelle ça un moment-clé du cinéma.
    carbone144
    carbone144

    69 abonnés 743 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2013
    Film qui a eu son heure de gloire et son impact. Aujourd'hui il est évidemment plus difficile de l'apprécier tel quel, certains effets visuels ont vieillis et il prêtent parfois à sourire. Malgré tout, remis dans son contexte, il est incontestable qu'on est ici en présence d'une oeuvre qui fait mouche : un contexte difficile et important dénoncé par l'oeuvre elle-même (corruption-prohibition) ; on se retrouve face à une violence impressionnante : les coups de feu et les cadavres pleuvent comme jamais auparavant. Ce n'est pas une violence "crade" pour autant. Les impacte de balles ne se font que sur les objets et immeubles. Les acteurs ou les mannequins tombent en masse sans trace. L'interprétation est bonne, le personnage de Tony et sa folie progressive est plutôt bien mise en avant. Le film est plutôt court : 89' ce qui nous empêche aujourd'hui de tomber dans certaines longueurs. L'histoire est assez intéressante mais elle semble parfois manquer de détails permettant de s'impliquer plus profondément dedans. Evidemment c'est le regard actuel qui veut ça. Le seul détail vraiment négatif que j'y ai trouvé concerne la réaction finale de la soeur de Tony, que j'ai trouvé vraiment très peu crédible. Serait-ce la cause du balayage total du thème de l'inceste ?... le résultat est là.
    7eme critique
    7eme critique

    452 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Avant Tony Montana, il y avait Tony Camonte ! La team Howard (le réalisateur Hawks et le producteur Hughes) livre un film de gangsters, qui sera bien loin de passer inaperçu : "Scarface". Pour les amateurs du film de 1983 (nettement plus abouti et profond sur son scénario, au-delà de ses autres qualités), sachez que les bases de cet original seront conservées. Ce "Scarface" de 1932, au-delà de son scénario moins riche que la version de Brian De Palma donc, sera également moins sombre et violent en ce qui concerne son personnage principal et ses aléas. Ici, et ce malgré la noirceur de son sujet, nous aurons l'occasion d'assister à des scènes quelque peu contrastées, freinant de temps à autres le charisme et la détermination du plus célèbre des gangsters. Cela dit, le contexte et la liberté cinématographique n'étaient bien entendu pas les mêmes entre 1932 et 1983. Je vous rassure tout de même, que ce soit dans l'original ou le remake, on retrouve tous les traits qui forgent la personnalité et le caractère du fameux "Scarface", à savoir la soif d'argent, de pouvoir, mais aussi la jalousie, ou encore la folie.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 747 abonnés 12 116 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2012
    En 1932, Howard Hawks fait du personnage d'Al Capone une grande vedette de cinèma avec son cèlèbre "Scarface", qui est toujours considèrè, malgrè les annèes, comme l'un des films les plus importants du genre policier! Pour ne pas avoir de complications avec les hommes qui dirigeaient alors l'empire du crime, Hawks fit apparaitre Al Capone sous le pseudonyme de Tony Camonte, mais les informations qu'il donnait ètaient si prècises qu'on ne risquait guère de s'y tromper! "Scarface" nous propose une peinture sans concession des bas-fonds de Chicago, et surtout le portrait d'un paranoïaque à la gâchette facile, Tony Camonte, dit "le Balafrè" (en amèricain "Scarface"), dont l'ascension au firmament du gangstèrisme est extrêmement rapide! Une mise en scène d'une rigueur glaciale dècrit parfaitement les soubresauts de cette moderne descente aux enfers! Al Capone lui même, bien èvidemment, ne fut pas dupe du pseudonyme dont il ètait affublè dans l'archètype du film de gangster, ce qui n'empêcha pas à Paul Muni de faire une brillante composition de ce personnage veule, cynique, amoral et amoureux de sa soeur Ann Dvorak! Une date dans l'histoire du cinèma...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 juin 2013
    Comme a peu prés tous le monde j'ai vu celui-là après avoir vu l'autre et il est impossible de l'analyser sans le comparer. évidemment les moyens techniques sont favorable au rythme et à la captation que produisent le second (chronologiquement) surtout qu'on connait déjà l'histoire.
    Mais sinon tout les éléments du système gangstériste moderne sont répertorié exhaustivement: question du réseau, gestion territoriale, faille juridique, économie de la prohibition, le poids du courage...(ne manque que la question du blanchissement, de la corruption et de l'instrumentalisation du gangstérisme par le système institutionnel traité par la banque et la police chez De Palma/Stone).
    La grande différence entre les deux films est dans la vision sociétale qui sous tend les récits. Le scénario "holiste" d'Oliver Stone présente l'excitation d'un immigré cubains qui fuie le communisme pour le rêve américain et qui va déchanter en vivant le capitalisme en dehors d'une carte postale.
    Le film de Hawks est lui profondément anti-délinquance et s'évertue a ne pas magnifier les personnages. Ici pas de scène où Tony s'oppose au décés de femme et enfant, c'est un bandit assoiffé de sang. De même pour le personnage de Puppy/Elvira qui n'est pas ici une fille objet paumée et toxicomane mais une fille totalement excité par la violence et le pouvoir. La gestion de la fin plus sobre que dans le deuxieme me convient mieux.
    Plume231
    Plume231

    3 424 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2009
    Un des meilleurs films de gangsters jamais tourné et qui contrairement à beaucoup de films de ce genre tournés à la même époque n'a pas vieilli du tout. Ceci est dû à l'extravagance du producteur Howard Hugues, extravagance qui domine tout le film, à l'immense talent du scénariste Ben Hecht qui a concocté une histoire très bien écrite et des dialogues finement ciselés le tout conjugué à la rigueur d'un Howard Hawks qui a rarement été aussi inspiré. En effet, il suffit de voir avec quelle originalité le réalisateur arrive à filmer chacune des scènes de meurtres qui émaillent tout le long du film de façon totalement différentes. Bien sûr on peut reprocher au film son prologue et sa scène au milieu qui présente l'immoralité de la presse représentant les gansters comme des héros, mais ces scènes ont été tourné à cause de la censure. Celles-ci sont tournées de façon tellement pompeuses, ce qui fait en sorte qu'elles se distinguent fortement du reste du film, qu'on a l'impression que le réalisateur a voulu nous dire «N'en tenez pas compte c'est la censure qui nous a imposé cela». En bref, seule la fin est le seul véritable point faible du film (encore une conséquenses de la censure !). L'interprétation très moderne des acteurs y est pour beaucoup dans la réussité du film en particulier pour Paul Muni réussit l'exploit de rendre son personnage aussi attirant que répugnant, George Raft et son lancée de pièce inoubliable et Ann Dvorak. Un film de gangsters délirant, violent et jouissif en bref un chef d'oeuvre.
     Kurosawa
    Kurosawa

    503 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2014
    Ce polar vaut surtout pour la révélation de son personnage principal: Tony Camonte. Truand ambitieux, mais homme possessif et fragile, cette figure nuancée et charismatique fascine. Paul Muni est impeccable dans le rôle et participe grandement à la force du film. Quant à la limite de cette première version de "Scarface", elle réside essentiellement dans une opposition" truands-flics" banale et peu développée. On regrette aussi que la relation entre Camonte et sa sœur ne soit pas plus évoquée, tant les scènes entre les deux sont passionnantes, comme par exemple lors des dernières minutes. Un très bon polar, singulier, qui mérite donc son statut de film culte.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    137 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2006
    Depuis le temps que l'on me parlait de ce film, considéré par beaucoup comme l'un des plus grands (si ce n'est le plus grand) film de gangsters de tous les temps, je me sentais inculte de ne pas l'avoir vu. Comme beaucoup, j'ai découvert ce mythe par le biais du célebrissime remake de Brian De Palma où le rôle de Tony était tenu par Al Pacino. Cependant, de ce que j'avais pu entendre, il n'arrivait pas à la cheville de son modèle. Je n'en suis pas si sûr... Ici, le grand Howard Hawks ("Rio Bravo", rien que ça !) posait les bases d'un genre nouveau à l'époque. Il pouvait se permettre de nombreuses audaces et de fiévreuses montées de violence dans la mesure où le code Hays ne fut installé que deux ans plus tard, en 1934. Introduisant son film par un plan-séquence remarquable jouant sur les ombres et le phantasme du diable, il donne le ton. Son lyrisme, sa capacité à tenir des prises de vues incroyables de précision et d'efficacité en font un modèle de réalisation, totalement irréprochable. Il dirige ses acteurs en leur laissant une marge de manoeuvre importante, quitte à ce que ceux-ci surjouent, de manière à donner un peu d'ampleur et surtout beaucoup de charisme à leur personnage. De ce côté-là, Paul Muni excelle, comme ses petits camarades. Réaliste et prenant, "Scarface" l'est de bout en bout. Aucun temps mort n'est permis, le rythme est totalement fou. Cependant, une chose me dérange : la manière de raconter. Trop superficielle, ne développant pas assez le caractère de ses protagonistes, optant pour le film d'action à fond, ne laissant à personne le temps d'observer ou comprendre quoique ce soit. Hawks a décidé d'en mettre plein la vue et s'aquitte de sa tâche avec merveille. A l'inverse, son scénario manque parfois de consistance, et n'a pas la forme splendide de son futur successeur, certes plus classique dans sa description. A voir, il s'agit d'un excellent moment. Mais j'ai ma petite préférence...
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