Avis sur L'Illusionniste

Vienne dans les années 1900, le magicien prestidigitateur Eisenheimer, après avoir parcouru le globe pour apprendre la magie et rencontrer les plus grands, revient en autriche sa terre d'origine pour faire connaître au public l'étendu de son talent. Si bien qu’il attire bientôt l’attention de l’inspecteur en chef et du futur empereur, qui souhaite voir son spectacle. La fiancée du prince Léopold (Jessica Alba)est désignée pour monter sur scène et participer au spectacle, et Eisenheim reconnaît immédiatement son amour de jeunesse, Commence ainsi un jeu du chat et de la souris entre le Léopold et Eisenheimer sur une situation plutôt mystérieuse, et sombre spoiler: (l'humiliation, l'interdiction de se produire à Vienne pour Eisenheimer, la mort possible de Jessica Alba)
. Malgré une mise en scène un peu classique mais bien tenue, le réalisateur Neil Burger met en place son drame et son enquête sans jamais tenter le jeu du suspense. L’histoire se déroule lentement, le réalisateur prend son temps pour nous dévoiler la complexité d'une romance un peu convenue certes, mais honorable pour un film d’auteur. Un classicisme, que dynamite heureusement le toujours impressionnant Edward Norton, tour à tour hypnotisant, émouvant et terrifiant en ce mystérieux Eisenheimer, Il est intense tout en semblant désintéressé. Il arrive à bercer l'illusion au spectateur par ses nombreux tours de magie, spoiler: émerveillé par une sorte de rêverie devant des papillons, des fantômes et un magicien philosophe qui nous parle du temps et fait pousser un oranger.
. Mais ce qui fait la plus grande force de ce film au delà des "illusions" c'est bien cette interaction passionnée entre le magicien et l’inspecteur chef Uhl (interpreté par un Paul Giamatti qui nous livre une très prestation efficace, déchiré entre la curiosité et le devoir) chargé par le prince héritier de le faire taire. Le représentant de l’ordre, magicien à ses heures, est fasciné par la perfection d’exécution de l’illusionniste. Un duo pessimiste qui se retrouve dans l’amour de la magie et dans leurs petites conditions sociales de départ. L'illusionniste est donc un film tout à fait convenable, s'appuyant grandement sur l'immense prestation d'Edward Norton tel un houdini, teinté de conflits de pouvoir, et de subtilités des illusions où le spectateur oscille entre la magie et la réalité transformée.

Un film porté par une très bonne mise en scène, une ambiance réussie, de très beaux décors et costumes... on se laisse très facilement transporter dans la Vienne du début du XXe siècle. Edward Norton est également très convaincant dans son rôle. Une très bonne réalisation malgré une fin un peu prévisible.

Bien que l'esprit du dénouement se laisse deviner rapidement, les diverses étapes du récit ainsi que l'atmosphère fantastique latente donnent du charme à ce drame aux allures de thriller romantique dont l'ancrage historique est souligné par un travail remarquable sur la luminosité et les couleurs. Tout en froide séduction Edward Norton mène un casting sympathique quoi que sans éclat, porté par une élégante mise en scène. Une plaisante ode au rêve amoureux.

Pour moi dans la lignée du merveilleux film "Le prestige", l'Illusionniste ne vous laissera pas de marbre. Edward Norton est à nouveau excellent et charismatique. L'ambiance du film est magique grâce à des décors splendides.

L'illusionniste est un véritable tour de magie, ce film est tout simplement magnifique et pour moi c'est un coup de coeur. De part sa réalisation et sa mise en scène qui est juste somptueuse, très soigné et très élégante, avec de jolie effet de couleur et un grain de image d'époque très appréciable qui colle parfaitement a l'époque du film. Bravo. L'histoire est passionnante, très captivante et intrigante avec un coté très mystérieux et un twist final des plus magistrale et surprenant: vraiment belle illusion, chapeau bas. Les acteurs sont tous excellent et très convaincant: Edward Norton est vraiment très charismatique en illusionniste et parfait dans son rôle et forme un très beau couple avec Jessica Biel, Paul Giamatti est aussi excellent. Les musiques sont magnifique et colle parfaitement a l'ambiance magique du film. Voila ce film est une pure réussit, a voir absolument. Un véritable chef oeuvre. Et n'oublier pas: Rien n'est tel que nous le voyons.

L'illusionniste est un compte moderne qui mêle à la fois romance, policier et fantastique. Si on excepte le fait que la fin soit prévisible et pas très bien amenée (elle présente même des incohérences), le film a énormément de qualités : il a une ambiance unique et singulière avec une Viennes d'époque parfaitement reconstituée et un filtre de couleur clair qui lui donne une ambiance plus magique. Le fantastique est bien dosé : il n'est pas trop présent ni tiré par les cheveux et garde sa part de mystère. Edward Norton propose encore une fois une prestation pleine de charisme et les acteurs qui l'accompagnent sont tous bons. La réalisation est excellente et j'ai bien aimé le fait que le réalisateur laisse beaucoup la romance de côté pour privilégier le côté policier de l'intrigue, car cela réussi à faire oublier le côté cliché Roméo et Juliette de l'histoire d'amour. Par contre le personnage de la duchesse aurait sûrement gagné à être plus développée et l'émotion aurait également pu apporter quelque chose au film si elle avait été plus présente.
Je ne vais tout de même pas bouder mon bonheur car si l'on excepte ces quelques défauts, le film est excellent et on retient les scènes de spectacle de l'illusionniste qui sont à couper le souffle.
Un film à voir.

Quand on lit certaines critiques, tous les films sont des daubes. A croire qu 'à part le cinéma iranien en VO rien ne trouve grâce chez certains. moi je vais au ciné pour me divertir, pas pour martyriser mes méninges..et l 'illusionniste m' a amusé, comme beaucoup d' autre films tant décriés sur ce site

Attention, cette critique contient des spoilers.

Ayant eu le malheur de sortir 3 mois après Le Prestige, L'Illusionniste constitue une version optimiste de l'oeuvre de Nolan, construisant une histoire de triangle amoureux relativement identique en beaucoup moins sombre, le twist final allant à l'inverse de son distingué prédécesseur. Et si le duo Bale/Jackman éclipsera complètement l'affrontement Norton/Sewell, il en ira de même pour tout le reste du film, bien plus proche du bon téléfilm du dimanche que du film d'auteur portant sur la magie.

Manquant cruellement d'ambition, il se contente de mener le spectateur en bateau sans grande classe, multipliant les faux angles d'attaque pour mieux surprendre le spectateur une fois la fin survenue. Tout de même malin, il se caractérise un peu comme la version sans prétention du Prestige, multipliant les points communs avec, heureusement, nombre de qualités qui diffèrent de l'oeuvre de base.

La principale, un Edward Norton en maître magicien torturé, héros tragique que n'aurait pas renié Shakespeare. Toujours aussi talentueux, il caractérise son personnage avec finesse et parcimonie, le rendant humain, attachant et charismatique. L'on pourra vanter le beau couple qu'il forme avec la ravissante Jessica Biel, sorte de Scarlett Johansson version marquise et prude.

C'est là qu'on tient la grande différence avec Le Prestige : l'histoire d'amour racontée, bien plus qu'un prétexte à un affrontement machiavélique, est surtout le support d'une intrigue touchante et personnelle, chaleureuse et émouvante; on y croit jusqu'à la fin, jusqu'à la duperie finale, bien filmée et interprétée par le sympathique Paul Giamatti, sorte d'inspecteur Lestrade de Guy Ritchie en moins sergent Garcia.

Face à eux, l'inconnu Rufus Sewell (déjà entraperçu dans La légende de Zorro et l'interminable téléfilm Hélène de Troie) campe un antagoniste crédible mais manquant d'un poil de charisme, méchant suffisamment faible pour représenter l'appât parfait à twists renversants. Au final, cette palette d'acteurs aux styles de films habituellement variés (ils viennent de tous les horizons : divertissements, films d'auteur, dtv plus ou moins mauvais...) campe des personnages crédibles et bien développés, attachants et marquants.

On notera aussi un sacré travail sur les lumières, les couleurs et les décors, en plus de magnifiques costumes terminant d'assoir une reproduction d'époque fidèle et visuellement très fournie. C'est travaillé, toujours très optimiste durant la première partie, beaucoup plus sombre dans sa seconde avant d'enfin retrouver le ton voulu au départ par un twist final qui aurait pu paraître affreusement niais et prévisible si les pistes n'étaient pas si bien effacées, et les personnages développés avec talent.

C'est au final comme une libération pour le spectateur que de tomber sur une happy-end où il n'en voyait aucune possibilité, dernière preuve que L'Illusionniste porte bien son nom. Malin, beau, certes peu original mais divertissant et sans réelles longueurs. Un film à twist qui ménage bien son suspens et nous présente une pléthore d'acteurs talentueux; n'est-ce pas ce que l'on voulait à la base? Mission accomplie.

un beau film, très classique dans la forme, qui développe des séquences magiques à tous points de vue

Une belle surprise! Je me suis fait embarqué dans la magie de ce film, la scène finale fut donc pour moi jubilatoire. Edward Norton a réussi son tour de magie et on sort du film avec un grand sourire...

Tirè d'une nouvelle de Steven Millhauser, à la frontière du fantastique et de la reconstitution historique, le rèalisateur Neil Burger nous conte une histoire tarabiscotèe, servie par une assez bonne interprètation (Edward Norton et Paul Giamatti en tête mais une Jessica Biel bien fade et un Rufus Sewell pas très à l'aise en Prince hèritier)! On peut regretter ègalement que "L'illusionniste", entre lumière incandescente et noirceur ensorcelante, soit aussi manichèen et même simpliste, à tel point qu'on se disperse rapidement, notamment lors du twist final improbable! Un petit film aux couleurs et au regard de cendre à l'ambiance d'èpoque soignèe mais d'une platitude extrême pour emballer le spectateur! Dommage il y avait de quoi faire avec un tel sujet...

Décidément, les magiciens ont la côte en ce moment ! Après Le Prestige (2006), il y a tout juste deux mois, où l’on retrouvait deux têtes d’affiches, tels que Hugh Jackman & Christian Bale, si on devait départager ces deux films, nous n’aurions pas trop de difficultés !
D’un côté, un duel entre la vie et la mort, et de l’autre, une histoire d’amour fantastique.
L’Illusionniste se démarque uniquement grâce à ce côté romantique, qui unit habillement Edward Norton & Jessica Biel. Entre deux ou trois tours de magies (ou plutôt d’illusion !), on découvre une histoire d’amour impossible entre un « paysan » et une noble (qui deviendra la futur fiancée du prince héritier du trône).
Ils se séparent, ils se retrouvent, et c’est là que cela va mal finir. Le prince est au courant de ce qui se trame derrière son dos et va tout faire pour que l’illusionniste s’en aille. De son propre gré ou de force !
La différence troublante entre Le Prestige et L’Illusionniste, c’est la tonne d’effets spéciaux qui sont présents dans cette nouvelle romance fantastique. Ici, on ne nous dévoile rien, même pas l’envers du décors (le contraire de son concurrent), ici, on vous laisse imaginer, avec une bonne plâtrée d’images de synthèse !
Là où le film surprend, c’est dans sa distribution, on y retrouve comme personnage principal, un Edward Norton mystique, étonnant, émouvant et flippant ! Avec à ses côtés, Paul Giamatti et la ravissante Jessica Biel, qui quitte enfin le monde des slashers movies (Massacre à la tronçonneuse - 2004), et autres films où elle interprétait des rôles de garçons manqués, pour enfin interpréter un rôle qui lui correspond.
Notons aussi, à la toute dernière minute du film, un somptueux « twist final » (retournement de situation) qui vaut le coup d’œil !
En somme, pour une seconde réalisation, Neil Burger s’en sort avec les encouragements, mais peut mieux faire !

bon long métrage très bien mis en scène avec un bon casting et des illusions exceptionnelles !

Après le prestige il y a quelques semaines, voivi un deuxième film évoquant la magie en quelques semaines. Et c'est pour la deuxième fois un film d'assez bonne qualité, avec de belles qualités. C'est surtout la première partie qui emballe, particulièrement soignée au niveau de la reconstitution et plutot bien mis en scène (c'est d'ailleurs pour un premier film un bon début). De plus, les numéros sont particulièrement réussis, même visuellement. L'histoire d'amour est elle plus conventionnelle, mais n'en reste pas moins honnête. C'est dans la seconde partie que le film perd un peu, l'ensemble redevenant plus classique et moins passionnant, en restant toutefois plus que regardable. Le coup de théatre final est lui plutot intéressant. L'interprétation est elle à la hauteur, particulièrement celles du toujours aussi brillant Edward Norton, et de Paul Giamatti, qui lui rend bien la pareille. Sans être un grand film, L'Illusionniste n'en reste pas moins un beau divertissement, et c'est déja pas mal.

Bien avant son "Limitless" avec De Niro et Bradley Cooper sorti il y a quelque mois, Neil Burger s'intéressait au personnage de l'illusioniste Eisenheim, crée par Steven Millhauser. Ainsi on retrouve Edward Norton dans le rôle du magicien, Jessica Biel dans celui de la contesse Sophie von Taschen et l'excellent Paul Giamatti dans celui de l'inspecteur Uhl.
Sans rentrer dans les détails, "L'Illusioniste" possède un scénario de qualité qui prend aux tripes dès les premières minutes. Cependant, le tout baisse de régime au milieu du film. L'exploitation de l'intrigue principale aurait du être traitée de manière plus vive mais qu'importe, l'ensemble réussi son principal objectif, celui de divertir de plus que la fin, ô combien surprenante, ajoute un certain charme à cette fiction, le spectateur étant lui même victime d'un tour de magie.
Techniquement, les images sont très lechés. Burger ne se fout pas de son public en nous livrant une adaptation des péripéties d'Eisenheim fait par dessus la jambe et prend le soin d'exposer chacun des personnages.
En résumé, "L'Illusioniste" réside dans sa qualité de surprendre le spectateur jusqu'au bout grâce à un scenario intelligent et un jeu d'acteur, manquant certes parfois de crédibilité, mais tout de même très bon d'Edward Norton, malheureusement éclipsé par celui de Giamatti (sans doute parce que le rôle de l'inspecteur Uhl est celui qui se reflète le plus avec le regard du spectateur).