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    Claude Autant-Lara

    État civil

    Métiers Réalisateur , Scénariste , Costumier plus
    Nom de naissance

    Claude Autant

    Nationalité
    Français
    Naissance 5 août 1901 (Luzarches, Val-d'Oise - France)
    Décès 5 février 2000 à l'age de 98 ans (Antibes, Alpes-Maritimes - France)

    Biographie

    Fils de Louise Lara, sociétaire de la Comédie Française, Claude Autant-Lara fréquente de près le milieu du spectacle, et plus précisément celui du théâtre ou des ballets russes, pendant son enfance, assistant même à la fameuse création du "Sacre du printemps" qui deviendra l’un des plus gros scandales artistiques du XXème siècle. Mais c’est pour le cinéma qu’il va se prendre de passion, initié au 7ème Art par un pion de son lycée, qui préfère l’emmener dans les salles obscures pendant ses (nombreuses) heures de retenue.

    Renvoyé de son établissement en 1915, il part poursuivre ses études outre-Manche et revient dans l’Hexagone au crépuscule de la Première Guerre Mondiale, pour s’inscrire à l’Ecole des Beaux Arts Décoratifs, où il se lie d’amitié avec le futur comédien Julien Carette. C’est aux côtés de Marcel L'Herbier qu’il fera ses débuts au cinéma, en tant que décorateur et assistant-réalisateur sur L'Homme du large (1920). En retour, le metteur en scène produira Fait-divers (1923), le premier court métrage de Claude Autant-Lara en tant que réalisateur, et continuera de lui prêter main forte jusqu’en 1926, en collaborant notamment à "Vittel".

    Après avoir travaillé aux côtés de René Clair (Paris qui dort) ou Jean Renoir (Nana), Claude Autant-Lara se retrouve criblé de dettes suite à l’échec de Construire un feu (1930), son adaptation de Jack London, et s’exile aux Etats-Unis, où il se lie d’amitié avec d’autres expatriés tels que Luis Buñuel, et tourne des versions françaises de films américains. Il dirige ainsi Buster Keaton et Douglas Fairbanks Jr., mais il goûte peu à la politique des studios hollywoodiens, qui ne voit en lui qu’un simple faiseur, et revient en France dès 1932.

    C’est à son retour qu’il se lance dans l’aventure du long, grâce à Ciboulette (1933), mais ses ennuis ne sont pas terminés pour autant : marqué par des soucis de montage, le film est un nouvel échec pour le réalisateur, qui peine vraiment à se faire un nom et termine la décennie en assistant (sans être crédité) Maurice Lehmann à la mise en scène de L'Affaire du courrier de Lyon, Le Ruisseau et Fric-frac, qui lui permettront néanmoins de faire connaissance avec le scénariste Jean Aurenche. Les deux hommes entament en effet une collaboration fructueuse pendant l’Occupation, période au cours de laquelle Autant-Lara va enfin décoller : de Lettres d'amour (1942) à Sylvie et le Fantôme (1945), en passant par Douce (1943), l’insouciance qu’affichent ses longs métrages tranche avec le climat de la Seconde Guerre Mondiale, et lui apporte la reconnaissance du public.

    Une reconnaissance qui ne se termine pas avec le conflit, et Claude Autant-Lara va même vivre une période dorée de quinze ans, où il signe ses films les plus marquants. Le plus connu d’entre eux est, bien évidemment, La Traversée de Paris (1956), dont l’affiche sera la seule à réunir Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès, et qui se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale, au même titre que Le Diable au corps, adaptation du roman homonyme de Raymond Radiguet avec Gérard Philipe sortie en 1947. Entre ces deux films, Claude Autant-Lara met en scène un autre classique, L'Auberge rouge (1951) avec Fernandel. Suivent Le Rouge et le Noir (1954) et La Jument verte (1959), qui marque la fin de sa belle époque.

    Car en 1954, année de sortie du Rouge et le noir, le cinéaste est au cœur de l’article écrit par François Truffaut dans Les Cahiers du Cinéma, dans lequel il dénigre "une certaine tendance du cinéma français" et attaque les œuvres de quelques compatriotes parmi lesquels Claude Autant-Lara, à qui le futur metteur en scène des Quatre cents coups trouve quand même certaines qualités. Mais sa côte de popularité baisse avec l’arrivée de la Nouvelle Vague. Toujours aux côtés de Jean Aurenche, il ne reste pas sans tourner pendant les années 60, mais peine à marquer les esprits, même si Le Comte de Monte Cristo (1961), Le Journal d'une femme en blanc (1965), Le Franciscain de Bourges (1967) ou Les Patates (1969) sortent un peu du lot.

    Après un passage par la télévision, il reprend le chemin des plateaux de cinéma pendant la seconde moitié des années 70. Mais ses nombreux conflits avec le producteur Marcel Dassault ont raison de sa témérité, à tel point qu’il renie son dernier long métrage, Gloria (1977), déclarant même que sa carrière de réalisateur s’est achevée en 1975. Amer, il signe quelques pamphlets (dont "Télé-Mafia", où il revient sur son expérience houleuse sur le petit écran) et des mémoires où il règle ses comptes avec tout le monde.

    A la fin des années 80, il se rapproche du Front National et est élu au Parlement Européen, qu’il doit pourtant quitter suite à des propos controversés sur les chambres à gaz. Il en va de même avec l’Académie des Beaux-Arts, dont il était vice-président en 1989, et ces sorties entachent un peu plus l'image d’un metteur en scène qui décède le 5 février 2000, des suites d’une longue maladie, au point de parfois atténuer la force de son œuvre cinématographique.

    Auteur : Maximilien Pierrette

    Ses premiers pas à l'écran

    Fait-divers
    Fait-divers
    4 avril 2022
    Paris qui dort
    Paris qui dort
    6 février 1925
    Le Diable au cœur
    Le Diable au cœur
    Date de sortie inconnue

    Ses meilleurs films et séries

    La Traversée de Paris
    La Traversée de Paris
    1956
    Le Comte de Monte Cristo
    Le Comte de Monte Cristo
    1961
    Fric-frac
    Fric-frac
    1939
    Le diable au corps
    Le diable au corps
    1947

    Sa carrière en chiffres

    57
    Années de carrière
    1
    Récompense
    41
    Films
    0
    Série
    4
    Nominations
    55,4 M
    Entrées ciné

    Genres de prédilection

    Drame : 42 %
    Comédie dramatique : 32 %
    Romance : 13 %
    Comédie : 13 %

    Ses stats sur AlloCiné

    0
    Vidéo
    17
    Photos
    1
    News

    A tourné le plus avec

    Françoise Rosay
    Françoise Rosay
    6 films
    Julien Carette
    Julien Carette
    5 films
    La Jument verte (1959), Le Joueur (1958), Le Bon Dieu sans confession (1953), L'auberge rouge (1951), Occupe-toi d'Amélie (1949)
    Gloria (1977), Le Bon Dieu sans confession (1953), L'auberge rouge (1951), Occupe-toi d'Amélie (1949)
    Marguerite de la nuit (1955), Les Sept Péchés capitaux (1951), Le diable au corps (1947), Douce (1943)
    Occupe-toi d'Amélie (1949), Le diable au corps (1947), Douce (1943), Le Mariage de Chiffon (1942)
    Vive Henri IV... vive l'amour ! (1961), Le Rouge et le Noir (1954), Le Bon Dieu sans confession (1953), Occupe-toi d'Amélie (1949)
    Gérard Philipe
    Gérard Philipe
    4 films
    Le Joueur (1958), Le Rouge et le Noir (1954), Les Sept Péchés capitaux (1951), Le diable au corps (1947)
    Odette Joyeux
    3 films
    Sylvie et le Fantôme (1945), Douce (1943), Le Mariage de Chiffon (1942)
    Louis Seigner
    3 films
    Marguerite de la nuit (1955), Les Sept Péchés capitaux (1951), Le Mariage de Chiffon (1942)
    Le Joueur (1958), Le Rouge et le Noir (1954), Le Mariage de Chiffon (1942)
    Jacques Marin
    3 films
    Umorismo in nero (1965), En cas de Malheur (1958), Le Joueur (1958)
    Le plus vieux métier du monde (1967), Vive Henri IV... vive l'amour ! (1961), La Jument verte (1959)
    Jean Desailly
    3 films
    Le Franciscain de Bourges (1967), Occupe-toi d'Amélie (1949), Sylvie et le Fantôme (1945)
    Commentaires
    • MGM-Deweare
      Dommage qu'il soit tombé dans le partie des minables de extrême droite.
    • MGM-ranger
      Une carrière on ne peut plus respectable avec des classiques comme "La traversée de Paris", "L'auberge rouge" ou encore "La jument verte". Hélas méconnu.
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